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Digne d'Adoration Par Sammy Tippit
CHAPITRE 4 : FAUSSE ADORATION"Regardez les choses de ce monde - femmes, enfants, possessions, maisons, pouvoir, amis et honneur; comme elles sont aimables! Combien de désirs ne suscitent-elles pas dans les pensées de la plupart des hommes! Mais celui qui a reçu une vision de la gloire de Christ, au milieu de toutes ces choses, dira : "Qui ai-je au ciel sinon Toi ? Je ne désire personne d'autre que Toi sur la terre" (Psaumes 73:25)." - John Owen, Glory Of Christ. "Personne ne peut servir deux maîtres; car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il servira l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon" - Matthieu 6:24. Jésus est le Christ incomparable. La véritable adoration sera toujours une adoration venant d'un cœur entier et sera construite sur l'unique fondement de la gloire de Christ. Toutes les autres personnes et toutes les autres choses sont trop superficielles et limitées pour commander notre loyauté absolue. Il est impossible d'adorer Jésus-Christ tout en pliant le genou devant les dieux de notre culture. Que penserait la femme d'un mari dont la loyauté est double? Elle ne serait pas très heureuse s'il revenait un jour du travail et lui disait : "Mon cœur, je t'aime. Je t'aime réellement. Je t'aime plus que n'importe qui d'autre dans ce monde. En fait, je t'aime tant que je vais habiter avec toi plus souvent qu'avec les deux belles femmes que j'ai rencontrées au bureau. Je vivrai avec toi et te serai fidèle seulement cinq jours par semaine. Ensuite, j'aimerai les deux autres femmes et leur serai fidèle les deux jours restants de la semaine. Tu vois, je t'aime plus que je n'aime ces deux autres femmes réunies." Je ne crois pas que ses commentaires mettraient sa femme très à l'aise. Elle lui dirait certainement : "C'est à toi de décider. C'est moi ou elles. Tu ne peux pas avoir les deux." C'est exactement ce que Jésus a voulu dire quand Il fit cette déclaration : "Personne ne peut servir deux maîtres" (Matthieu 6:24). Il y en a beaucoup dans l'Eglise qui disent aujourd'hui : "J'aime et j'adore Jésus." Ils donnent un assentiment intellectuel à la beauté et à la gloire de Jésus. Pourtant, ils retiennent une partie de leurs cœurs pour les dieux de leur culture. Ils prétendent qu'ils ont un autel d'adoration bâti pour Jésus dans leurs cœurs, mais une étroite inspection révèle qu'il se trouve dans leurs cœurs plusieurs autres autels. Une fidélité duale et de multiples objets d'adoration ont toujours été de gros problèmes pour le peuple de Dieu tout au long des siècles. Dans l'Ancien Testament, la nation d'Israël luttait continuellement pour maintenir sa dévotion et sa loyauté envers Yahvé dans un cœur entier. Au milieu des années 700 avant Jésus-Christ, les Israélites jouirent d'une période temporaire de prospérité. Mais les cœurs du peuple étaient ridés par le péché et l'idolâtrie. Israël avait été appelé à sortir des nations et avait été mis à part en tant que peuple de Dieu, mais il commit l'adultère spirituel. Il courut après d'autres dieux. C'est au cours de cette période que Dieu leva un prophète pour appeler le peuple à revenir à un culte de Lui-même offert avec un cœur entier. Cette tâche incomba à Osée, dont le nom signifiait "salut." Sa mission était une mission difficile. Dieu lui demanda d'épouser une prostituée et d'avoir d'elle des enfants. Cette femme, Gomer, se prostitua avec d'autres hommes, exactement de la même façon que les enfants d'Israël se prostituèrent en adorant d'autres dieux. Dieu voulait que la relation d'Osée avec Gomer fût une illustration de la tragédie du peuple de Dieu dont le cœur était divisé dans leur adoration. Leur dévotion partagée leur valut trois conséquences tragiques qui leur survinrent. Les chrétiens qui laissent place dans leurs cœurs aux dieux de la culture présente rencontreront les mêmes résultats tragiques dans leurs propres vies. Dans Osée 4:1-7, les Ecritures soulignent les conséquences d'une fausse adoration parmi le peuple de Dieu.
Les dieux du siècle Chaque génération et chaque culture se fabriquent leurs propres idoles, et cette génération n'en est certainement pas différente. Il est possible de mentionner quatre dieux qui sont évidents de nos jours. Il est intéressant de remarquer que dans les nombreux scandales qui ont secoué l'Eglise chrétienne ces dernières années, au moins l'un de ces "dieux", si ce n'est plus, a été associé avec les scandales. La premier est le "dieu du plaisir." Le Webster définit l'hédonisme comme la "doctrine selon laquelle le plaisir est le bien principal et devrait être le but de l'action." Une grande partie du monde moderne est devenue hédoniste dans sa façon de penser, et a construit partout ses autels dédiés au dieu du plaisir. L'Eglise, de la même façon, est devenue hédoniste dans son approche de l'adoration. Mon cœur a été déchiré par la condition misérable de nombreux chrétiens, telle que j'ai pu l'observer au cours de mes déplacements dans le monde entier. De trop nombreux chrétiens "nés de nouveau" croient avoir adoré Dieu s'ils ont quitté leurs églises le dimanche matin avec quelques sentiments agréables. L'objectif dans l'adoration est l'auto-gratification plutôt que la glorification de Dieu. Le plaisir, au lieu de la pureté, est devenu le critère de l'adoration pour ces derniers. Mais Jésus a dit: "Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu" (Matthieu 5:8). Une fois, je témoignai à deux femmes homosexuelles à la fin d'un culte. Ils me dirent qu'ils ne reviendraient pas à l'église parce qu'ils se sentaient mal à l'aise dans les réunions. Ils fréquentèrent une autre église où leurs pratiques homosexuelles ne posaient pas de problème. Ils pouvaient chanter des louanges, adorer et se sentir bien pendant ces réunions sans changer leur façon de vivre. En essence, ces deux jeunes femmes n'adoraient pas le Dieu de la Bible. Elles adoraient le dieu du plaisir : si cela te donne du plaisir, fais-le, tel était leur credo. Une bonne partie de l'adoration d'aujourd'hui fonctionne en tandem avec cette philosophie. Ce n'est guère plus que la tentative de faire en sorte que les gens se sentent bien. Cependant, nous ne nous sentirons pas toujours à l'aise lorsque nous venons dans la présence d'un Dieu saint. Sa présence et Sa gloire vont mettre à nu notre péché. La repentance n'est pas aisée. Elle est difficile. Dieu doit souvent nous amener à l'endroit où nous ressentons un profond chagrin à propos de nos péchés. Le deuxième faux dieu que nous en sommes venus à adorer est le "dieu des possessions." D'une certaine manière, nous en sommes parvenus à penser que le "but suprême de l'homme est de glorifier Dieu" et d'accumuler autant de choses que possible. Nous avons défini le succès dans cette génération en termes de budgets, de bâtiments et de grosses affaires. Nous en sommes arrivés à croire que la somme totale de la vie repose dans nos possessions, et par conséquent nous nous courbons devant les autels du matérialisme. Il n’est pas nécessaire d'être riche pour adorer le "dieu des possessions." J'ai rencontré beaucoup de gens à moyens ou bas revenus ainsi que des personnes fortunées, qui se sont inclinés devant ce dieu. Ce n'est pas l'argent qui est la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent (1 Timothée 6:10). Nous vivons dans un monde matériel, mais nous devons utiliser nos possessions matérielles pour la gloire de Dieu et l'avancement de Son Royaume. Le dieu des possessions peut être très subtil dans sa façon de subjuguer nos cœurs. Beaucoup de chrétiens ont commencé leur course avec Christ avec une dévotion envers Dieu manifestée avec un cœur entier, puis, quelque part le long du chemin, ont perdu de vue la perspective de leur marche, et ont commencé à s'agenouiller devant ce faux dieu. Comment un chrétien peut-il détecter l'appât factice du dieu des possessions? Il peut le détecter quand il réalise qu'il mesure sa valeur et son mérite par ses possessions. C'est l'endroit où il a commencé à adorer à l’autel de ce faux dieu. Il peut également détecter ce piège subtil lorsqu'il réalise qu'il a commencé à accorder de l'importance aux autres sur la base de leurs possessions. Quand il a commencé à faire cela, il aura son cœur partagé entre le dieu de la culture et le véritable Dieu. Jacques 2:2-4 nous donne un avertissement fort à ce sujet : "Supposez, en effet, qu’il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d’or et un habit magnifique, et qu’il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu; si, tournant vos regards vers celui qui porte l’habit magnifique, vous lui dites : "Toi, assieds-toi ici à cette place d’honneur!" et si vous dites au pauvre : "Toi, tiens-toi là debout!" ou bien : "Assieds-toi au-dessous de mon marchepied!", ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l’inspiration de pensées mauvaises?" Beaucoup dans cette génération sont tombés dans le piège qui consiste à accorder de l'importance uniquement aux personnes possédant la richesse. Nous avons incorrectement défini le succès. Le pasteur ou l'ouvrier chrétien qui réussit n'est pas nécessairement celui possédant le plus grand bâtiment d'église, la plus grande maison ou la plus grosse voiture. L'ouvrier chrétien qui connaît la réussite est celui qui a servi Dieu fidèlement et lui a rendu un culte d'un cœur sincère et entier. C'est à un tel ouvrier qu'un jour Dieu dira : "Bon et fidèle serviteur." Notre valeur et notre mérite doivent être trouvés en Dieu seul. Nous ne devons pas adorer à l'autel du dieu des possessions. Notre valeur peut seulement se trouver dans Celui qui est digne de notre adoration. Le troisième faux dieu qui doit être supprimé de nos vies est le "dieu du prestige." Nous devons faire un choix. C'est soit "ce n'est pas moi qui vit, c'est Christ qui vit en moi," ou c'est "l'ego" et non pas Christ qui règne dans ma vie. Nous ne pouvons pas construire des monuments et des lieux de pèlerinage pour nous-mêmes alors que nous prétendons adorer Jésus. Un vrai adorateur est celui qui cherche le royaume de Dieu, ce n'est pas celui qui construit son propre empire. La faim du vrai adorateur sera de voir s'établir le royaume de Dieu et sa justice. Il n'y aura pas de place dans son cœur pour un monument dressé à la gloire de l'homme ou pour une attitude de justice propre. De nombreux ministres puissants sont tombés ces dernières années. En diverses occasions, le livre des Proverbes nous décrit la cause et la racine premières de la chute de l'homme. Il dit : "L’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire" (Proverbes 29:23). L'orgueil est une chose dangereuse. Il sait se glisser furtivement dans les cœurs même des hommes les plus spirituels. Lorsque nous expérimentons les bénédictions de Dieu, nous faisons face à la plus grande de nos tentations. Les temps les plus dangereux de notre vie chrétienne viennent après les grandes victoires que nous avons expérimentées. Quand nous avons combattu et gagné les batailles, nous faisons face à la tentation d'ériger un autel au "dieu du prestige." Lorsque nous recevons la louange des hommes, nous nous tenons dans le grand instant de décision. A ce moment-là, nous devons humblement recevoir la louange qui nous est donnée et ensuite la déposer aux pieds de Jésus. Nous ne devons jamais croire que nous sommes aussi grands que ce que tout le monde dit. Nous devons consciemment reconnaître que nous sommes ce que nous sommes uniquement par la grâce de Dieu. Salomon écrivait avec sagesse : "un homme est jugé d’après sa renommée" (Proverbes 27:21). Dieu testera notre désir de L'adorer en permettant que d'autres nous louent. Dans ces moments, nous pouvons ou bien commencer à bâtir un autel dédié au dieu du prestige, ou bien prendre cette louange et l'élever jusqu'à Celui qui est digne d’être adoré. Pendant de nombreuses années, les Madianites pillèrent les enfants d'Israël. Puis vint un jour où Dieu appela un homme à faire sortir les enfants d'Israël hors de cette situation terrible. Dieu dit à cet homme, Gédéon, qu'il était un vaillant guerrier et qu'il serait utilisé puissamment. Mais il y avait deux choses que Gédéon devait accomplir en premier lieu. La première, c'était de bâtir un autel d'adoration. Cela, gédéon le fit. Après cette rencontre avec l'ange de l'Eternel, Gédéon bâtit un autel qu'il appela "L'Eternel est Paix." L'adoration fut le résultat de sa rencontre avec Dieu. La deuxième chose consistait à renverser les autels de Baal. Cela, Gédéon le fit aussi. Après que les autels consacrés aux faux dieux furent renversés, l'Esprit de Dieu descendit sur Gédéon, car l'homme que Dieu oint de Son Esprit est l'homme qui n'adore qu'à l'autel de Yahvé. Si nous voulons voir la gloire de Dieu dans cette génération, nous devons détruire les autels dans nos cœurs consacrés aux dieux de ce siècle. Il ne doit y avoir de la place que pour l'adoration du doux Seigneur Jésus. A. W. Tozer affirmait : "S'il doit y avoir une adoration véritable et bénie, certaines choses dans votre vie doivent êre détruites, éliminées." L'Evangile de Jésus-Christ est certainement positif et constructif. Mais il doit être destructeur à certains endroits, pour traiter et détruire certains éléments qui ne peuvent pas demeurer dans une vie qui plaît à Dieu.
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