L’influence du Saint-Esprit
commençait à diminuer dès l’an 300, lorsque les
leaders ont eu tendance à se fier à leurs propres capacités.
C’est alors que l’Eglise a commis une de ses plus graves erreurs. Elle
a abandonné ses libertés fondatrices qui faisaient la
puissance de l’Eglise primitive et s’est étranglée elle-même,
en transformant ses membres en spectateurs.
Que s’est-il passé
avec la dynamique des premières rencontres, où chacun
arrivait avec un " psaume, un hymne, une parole, une interprétation,
une révélation " (1 Corinthiens 14 :26) ? Comment
le culte est-il devenu un spectacle centré sur un seul homme?
Quels sont les secrets du début ? Certes, ils n’avaient pas de
souci de financer l’immeuble, puisqu’ils se réunissaient dans
les maisons. Une joyeux réunion, familiale en quelque sorte,
avec un repas complet, qui tournait de maison en maison. Chacun était
indispensable, chacun avait sa place.
Au fur et à mesure
que l’Eglise grandissait, elle cessait d’être une famille; elle
devenait un " establishment ". L’édit de
Milan prononcé par l’Empereur Constantin, déclarant le
christianisme religion officielle lui a fait peut-être plus de
mal que de bien, malgré la fin de la persécution. La division
s’est opérée alors entre " eux " et " nous
" ; " eux " c’est le peuple et " nous " la
prêtrise. L’Eglise est devenue une affaires des professionnels.
Et elle le reste.
Autrefois, n’importe qui
pouvait participer, selon que l’Esprit le guidait. Aujourd’hui, l’Esprit
n’a plus le droit que de souffler sur le pupitre, et encore. Beaucoup
de pasteurs ne peuvent pas gérer une rencontre sans un programme
détaillé. Pourtant, sommes-nous une famille ou non ? S’il
y a un cafouillage, et alors ? Personne n’en perdra le salut. Les saints
doivent apprendre à entendre la voix de Dieu. Où peuvent-ils
s’exercer le mieux si ce n’est à l’église?
Notre église fonctionne
sur le modèle de " sandwich aux cantiques " : trois
cantiques, une prière pour la nation, une offrande, peut-être
un autre cantique, un merveilleux message et une courte bénédiction.
Le partage se fait en dehors
de l’église. Si vous regardez bien, ce modèle rappelle
davantage l’Ancien Testament. Le sacrificateur entrait dans le saint
des saints au nom du peuple. Il n’y avait que lui pour s’adresser à
Dieu. Bien des chrétiens semblent transférer ce rôle
aux pasteurs, surtout pendant le culte. Après tout ils sont payés
pour ça. Quant à l’équipe de louange, on s’attend
d’elle qu’elle transporte l’église dans la présence du
Seigneur. Certes, le ministère musical peut apporter une onction
dans une assemblée, mais cela, aussi, date de l’Ancien Testament.
Or, que dit l’épître aux Hébreux ? L’ancien est
passé. Jésus a déchiré le voile du temple
une fois pour toutes. La voie est ouverte, pour accéder à
la présence de Dieu. On n’a besoin de personne d’autre. L’arche
de l’alliance est remplacée par des pierres vivantes. La gloire
ou la présence de Dieu est – ou devrait être – en chacun
d’entre nous.
Il y a 20 ans, les charismatiques
remplis de l’Esprit ont voulu révolutionner. Mais les choses
semblent reprendre le même chemin qu’avant. A ceci près
: on s’habille plus " cool ", les chants font moins "
cantiques " et on se montre plus amical les uns envers les autres.
Le pasteur s’use à force de tout faire. Après tout, on
le paie pour ça...
Le Seigneur a horreur de
la fausse domination. Les bergers sont là pour amener les brebis
à entendre la voix du Grand Berger, pas pour se substituer à
Celui-ci. J’ai eu une vision d’une belle table, magnifiquement dressée,
couverte de plats somptueux. Un panneau invite " Venez et mangez
". Au bout de la table se tient un homme qui tourne le dos à
la table, face à une grande foule. L’homme picore ce qu’il y
a sur la table pour distribuer à la foule affamée, selon
son goût à lui. Or, c’est la table du Seigneur. Pourquoi
ne pas laisser les gens se servir eux-mêmes ? Ceci dit, certains
se contentent de recevoir leur part de festin ainsi, assumant que le
" ministre " sait ce qui est bon pour eux. Mais le tableau
change ensuite. L’homme qui était devant maintenant se tourne
face à la table. Il fait s’asseoir les gens autour de la table
et ainsi commence le partage.
Etre berger signifie garder
les brebis de l’ennemi, pas du Maître. Notre tâche, en tant
que serviteurs, consiste à leur faire connaître le salut,
la délivrance, la guérison, le baptême et les dons
de l’Esprit, tant par nos soins que par les compétences des autres
serviteurs et des autres frères et sœurs. Nous n’avons pas le
droit d’empêcher Son peuple de se nourrir de la table du Maître.
Nous avons participé
à un réveil en Angleterre voici il y a 25 ans. Le Seigneur
s’est servi de tous, petits et grands, des parents, des avocats, des
médecins, des chauffeurs de camion, des femmes au foyer, des
ouvriers. En fait, tous ceux qui voulaient bien que Dieu les utilise.
La réunion battait son plein bien avant l’arrivée des
prédicateurs et des musiciens ! On ne savait pas vraiment comment
elle allait se dérouler ni quand elle se terminerait. Tout était
sous la direction du Saint-Esprit. Je me souviens qu’une fois, lorsqu’un
garçon de 10 ans a entamé le chant " Je bénirai
l’Eternel ", le Saint-Esprit est descendu sur 200 personnes !
Il ne s’agissait pas de
devenir des imbéciles doctrinaux non plus. L’érudition
a sa place dans l’église et la vocation des anciens et des pasteurs
va dans cette direction. Ainsi formée, la communauté peut
fournir elle-même des prédicateurs à son tour. Une
chose est capitale : c’est que Jésus soit présent au culte,
qu’Il y soit heureux et libre de faire ce qu’Il veut.
Dans notre expérience,
il nous est arrivé de " rater " un culte. La prédication
n’allait pas, etc.. Alors, quelqu’un pourrait tout simplement
se lever pour dire " Si on allait prendre un café "...
Nous avons appris à ne pas nous prendre au sérieux.
Des récits similaires
ont été enregistrés lors d’un réveil en
1904. Les réunions commençaient spontanément avant
l’heure. En fait personne ne faisait vraiment attention quand le pasteur
arrivait; le cœur des participants était fixé sur la Personne
de Jésus. Tout se faisait en harmonie. Le pasteur lisait un passage
de la Bible, faisait quelques remarques appropriées et le reste
du temps, c’était l’assemblée qui célébrait,
par les chants, les témoignages, la prière, la louange.
Le culte s’organisait pour ainsi dire tout seul.
" Beaucoup de gens
prétendent que nous ne pouvons plus avoir des cultes ouverts
comme cela de nos jours. Si c’était vrai, cela voudrait dire
qu’on devrait empêcher Dieu d’y participer. Ce dont nous avons
besoin, c’est que Dieu contrôle nos réunions. Il doit être
libre d’agir à tout prix " (Frank Bartleman, Another wave
of Revival, p. 90).
Avec le réveil qui
va venir, il y aura aussi un grand changement. Nous devons être
comme des saules, ils se courbent avec le vent. Les arbres secs se cassent
facilement.
Source: Vox
Dei - Traduit de l'anglais par Vérine Moulin.
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