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Consacrées au Réveil
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Quand l'Evangile du salut devient la malédiction du monde A la recherche du Royaume perdu Anonyme
La révélation du champ de
maïs
« Le
code de lois que je vous donne aujourd'hui n'est certainement pas trop
difficile pour vous, ni hors de votre portée. Il n'est pas au ciel pour que
l'on dise : ‘Qui montera au ciel pour aller nous le chercher et nous le faire
comprendre afin que nous puissions l'appliquer ?’ Il n'est pas non plus au-delà
de l'océan pour que l'on dise : ‘Qui traversera pour nous les mers pour aller
nous le chercher, et nous le faire comprendre, afin que nous puissions
l'appliquer ?’ Non, la parole est toute proche de vous : elle est dans votre
bouche et dans votre cœur, pour que vous l'appliquiez. » Deutéronome
30:11-14. J’étais quelque part
entre Boise, dans l’Idaho et Des Moines, dans l’Iowa. Je peux encore voir le
blé et les champs de maïs des deux côtés de la route où la voiture avançait,
kilomètre après kilomètre. Le moment de la journée, l’angle de la lumière, la
température, le ciel bleu clair sont tous aussi réels maintenant dans mon
esprit qu’ils ne l’étaient ce jour où Dieu a parlé. Cela faisait plus d’une année qu’il m’était
apparu clairement que les chrétiens passaient à côté d’une partie importante de
la révélation de Dieu. Ma génération allait bon train sur le chemin d’atteindre
toutes les créatures avec l’Évangile du salut, mais n’avait aucune idée de ce
que signifie faire d'une nation un disciple. Comment pouvions-nous retrouver la
sagesse, la connaissance et l’influence pour transformer nos communautés avec
l’Évangile comme l’Église l’avait fait dans l’histoire ? Quelles sont les
clés ? Je comprenais que notre message de l’Évangile était incomplet, mais
comment restaurer une plus grande révélation ? Dans ma recherche, j’avais couru après des
hommes et des femmes de Dieu qui semblaient voir les mêmes manques d’impact de
l’Église. Un homme, Tom Marshall, était pasteur d’une petite église de
Nouvelle-Zélande. Cet homme de Dieu avait une immense vision du rôle de l’Église
dans la construction du Royaume de Dieu et de son influence sur terre. Après
qu’il eut parlé à l’université de JEM à Kona, je pleurai pendant des heures
tant mon cœur était brisé à cause de notre message de l’Évangile rétréci. En
pleurant, je priai : « Dieu, tu dois nous montrer comment revenir à ta
Parole. Tu dois révéler à nouveau la somme immense de tes révélations qui
dépassent le salut. » J’étais tellement secouée par le Saint-Esprit qu’il
me semblait faire une attaque cardiaque. « Dieu, tu dois te révéler à moi
ou je vais mourir de ce besoin de révélation. » Quelques jours plus tard, j’allai trouver le
pasteur Marshall pour lui poser les mêmes questions que celles que j’avais
posées à d’autres. La différence était que j’étais sûre que Tom Marshall aurait
la réponse. « Tom, comment est-ce que l’on fait ? Comment fait-on, au
fond, d’une nation un disciple ? Comment est-ce que l’on entre dans la
vision ? » Sa réponse fut simple, brève et immédiate :
« Aucune idée ! Dieu ne me l’a pas révélé ! » Ce fut tout
ce qu’il dit. Dire que j’étais déconfite est une litote. L’homme qui avait la
plus grande vision dans le domaine qui correspondait à l’objet de ma quête
n’avait pas de réponse pour moi. Quel espoir restait-il ? La même année, je traversais les champs de maïs
des Grandes Plaines, aux États-Unis. Je faisais un voyage de sept mois pour
visiter les bases de la mission en Amérique. Le fait de prendre la voiture,
pour changer des vols en avion, me soulageait beaucoup et me donnait un
merveilleux temps pour réfléchir et prier. Avant le début du voyage, j’avais
demandé au Seigneur de me donner un plan pour tout le temps que j’allais passer
dans la voiture. J’avais lu la Bible presque une fois et demie par année depuis
plus de vingt ans et j’avais lu la plupart des versions anglaises au moins une
fois. Durant ce voyage, je sentais que Dieu me donnait le but très spécifique
d’écouter la Bible en entier, de la Genèse à l’Apocalypse. Je n’oublierai
jamais ce matin-là dans les champs de maïs. Le déclic eut lieu et tout dans ma
vie, à partir de ce moment, changea. Alors que j’écoutais le Deutéronome,
soudainement ce fut comme si je recevais des oreilles pour entendre ce que
j’avais lu tant de fois dans ma vie sans comprendre. Je réalisai que le passage
que je venais d’écouter parlait de la loi ! Moïse enseignait la loi
civile. Moïse formait un gouvernement. Ensuite, il y avait un passage sur
l’économie ; ensuite, un sur la famille et la santé, maintenant un autre
sur la loi… et cela continuait ! La lumière jaillit dans mon pauvre petit
cerveau. La révélation me frappa comme un rayon de laser. Le travail de Moïse
était de faire d'une nation un disciple. Son travail était d’enseigner à un
peuple qui avait été esclave pendant plus de trois cents ans comment former et
diriger leur nation. Moïse devait enseigner à Israël les principes de Dieu pour
le gouvernement, l’économie, la famille, le sacerdoce et tous les domaines de
la société humaine donnés par Dieu. Il avait eu quarante ans dans le désert
pour le faire, et il avait tout mis par écrit ! À quoi avais-je bien pu penser quand je lisais
les livres de Moïse les vingt premières fois ? L’on m’avait appris à lire
les Écritures en y cherchant certains thèmes : le salut, le péché, le
pardon, la prière, la justice et le combat spirituel. J’avais lu ces livres
allégoriquement même s’il est clair que ce sont des témoignages historiques
d’évènements qui ont eu lieu dans le temps et l’espace. Mais quand je lisais
l’histoire d’Israël en esclavage, j’y voyais un message sur le péché et la vie
sans Christ et sur le salut. Dans mes lectures sur les Juifs dans le désert,
j’apprenais ce qui concerne « la vallée de la décision » entre une
vie de péché et la grande promesse du salut en Dieu. Quand Israël entrait dans
le pays promis… c’était le salut ! Ils appartenaient finalement à Dieu. Je
prêchais ces messages. Ces parallèles avec le péché, la décision d’accepter
Christ et le salut sont dans la Bible et il n’y a rien de faux à les enseigner.
Mais ils ne sont pas le message premier du texte. Ce qui arrivait à Moïse était
réel, et non pas allégorique. Il avait une vraie population de Juifs dans un
vrai désert, avec le vrai défi d’en faire une nation prospère. Moïse faisait
d’une vraie nation un disciple par les vérités qui la rendraient grande dans
chaque domaine de la vie, et Dieu lui ordonnait de tout mettre par écrit pour
vous et moi. Je savais que je ne lirais plus jamais la Bible de la même façon.
Mon intelligence était tout chamboulée. Moïse : quel travail !
Quel travail avait Moïse ! Nous croyons
qu’il y a des nations dans le besoin aujourd'hui ; mais regardons ce à
quoi il a dû faire face ! L’on sait que 600 000 hommes aptes physiquement
quittèrent l’Égypte avec Moïse[1]. Était-ce toute la
population ? Si l’on prend le nombre de femmes et d’enfants
par homme valide dans la famille de Jacob qui comptait 70 personnes[2] quand ils sont entrés
en Égypte, l’on a un facteur multiplicatif d’environ 4,5 pour 1 homme. Avec ce facteur-là,
le nombre d’Israélites quittant l’Égypte pourrait avoir été autour de
2 700 000. Mais rappelez-vous qu’ils avaient des problèmes avec les
pharaons parce qu’ils se multipliaient si vite qu’ils menaçaient l’équilibre démographique
avec les Égyptiens[3]. De plus, Israël ne
quittait pas l’Égypte seul. Des esclaves qui ne faisaient pas partie du peuple
d’Israël partirent avec eux. Il y avait des étrangers qui marchaient avec eux
dans le désert depuis le tout début de leur voyage. Pour rendre ce chiffre parlant, cela correspond
à la population de la Nouvelle-Zélande[4]. Le plus grand nombre
de réfugiés qu’a connu l’histoire moderne fut lors de l’invasion de
l’Afghanistan par l’Union soviétique. Environ deux millions d’Afghans se
réfugièrent à la frontière pakistanaise. Et cependant, même avec les ressources
coordonnées de l’ONU, de la Croix-Rouge et des pays développés qui prêtèrent
assistance, nos agences modernes étaient dépassées par cette situation. Les
Juifs ne pouvaient s’appuyer sur aucune aide extérieure pour les secourir. Le
peuple de Moïse était dans de bien pires conditions. Les réfugiés afghans
avaient un pays où retourner. Ils avaient des foyers, des écoles, des affaires
et des institutions auprès desquels ils pouvaient retourner. Ils avaient des
banques, des routes, des infrastructures à reconstruire bien que l’Union
soviétique eût détruit certaines d’entre elles. Les Afghans étaient des
réfugiés. Les Juifs qui fuyaient l’Égypte étaient un peuple sans portefeuille.
Ils n’avaient pas de pays. Ils avaient seulement une promesse. Imaginez !
C’est un peuple qui passa d’une tribu de 70
personnes à plus de 3 millions en 430 ans[5]. Il était en exil
pendant tout ce temps. Pendant trois cents ans, ils avaient été exploités comme
esclaves sous les pharaons égyptiens. Ils quittèrent l’Égypte en prenant avec
eux ce qu’ils pouvaient porter et les animaux qui leur appartenaient.
Pensez-y ! Un quartier-maître général de l’armée américaine a mis son
intelligence mathématique au service de cette situation et a calculé que cela
demandait 1 500 tonnes de nourriture par jour – deux trains de marchandises
longs chacun de 3 220 mètres – et 4 000 tonnes de bois pour faire le feu de
cuisine chaque jour ; 3 785 000 litres d’eau pour boire et faire la
vaisselle. Cela nécessiterait un train de wagons citernes long de 2 900 mètres.
Leur campement aurait été à peine plus petit que le Luxembourg[6]. De plus :
C’est à ce peuple que Dieu dit : « vous
n’êtes pas un peuple, mais je ferai de vous un peuple ». Il promet à ce peuple,
qui se trouvait dans cet état, qu’il deviendra une grande nation et que les
autres nations admireront leur grandeur et seront bénies par elle[7]. Ils ont à peine
quitté l’une des plus grandes civilisations de l’histoire humaine, l’Égypte, à
son heure de gloire sous les pharaons. Les Juifs sont un troupeau misérable
errant dans le désert. Mais c’est à eux que Dieu dit qu’Il en fera une grande
nation ! Pouvez-vous imaginer l’incrédulité, l’abasourdissement, voire
même le cynisme qu’ils ont ressentis ? Cependant, en à peu près trois cents ans, Dieu
le fait ! Il fait d’eux l’une des plus grandes nations, si ce n’est la
plus grande, sur terre. Leur réputation est telle qu’en trois siècles tout le
monde connu parle d’Israël. Une reine de la péninsule arabique entend parler de
ce grand royaume et décide de venir voir de ses propres yeux. Elle part pour le
Nord, passe son chemin vers l’Égypte, l’ex-grande nation. Son voyage continue
plus vers le Nord, vers Canaan. Lisez ces paroles : « La reine de Saba entendit
parler de la réputation que Salomon avait acquise grâce à l'Éternel. Elle vint
donc pour éprouver sa sagesse en lui posant des questions difficiles. Elle arriva à Jérusalem avec
une suite importante et des chameaux chargés d'épices, de parfums, d'or en très
grande quantité et de pierres précieuses. Elle se présenta devant Salomon et
lui parla de tout ce qu'elle avait sur le cœur. Salomon lui expliqua tout ce qu'elle
demandait ; rien n'était trop difficile pour lui, il n'y avait aucun sujet sur
lequel il ne pouvait lui donner de réponse. La reine de Saba constata combien
Salomon était rempli de sagesse, elle vit le palais qu'il avait construit, les
mets de sa table, le logement de ses serviteurs, l'organisation de leur
service, leur tenue, ceux qui servaient à manger et à boire, et les holocaustes
qu'il offrait dans le Temple de l'Éternel. Elle en perdit le souffle et elle
dit au roi : ‘C'était donc bien vrai ce que j'avais entendu dire dans mon pays
au sujet de tes propos et de ta sagesse ! Je ne croyais pas ce qu'on en disait
avant d'être venue ici et de l'avoir vu de mes propres yeux. Et voici qu'on ne
m'avait pas raconté la moitié de ce qui est. Ta sagesse et ta prospérité
surpassent tout ce que j'avais entendu dire. Qu'ils ont de la chance, tous ceux
qui t'entourent et qui sont toujours en ta présence, de pouvoir profiter sans
cesse de ta sagesse ! Loué soit l'Eternel, ton Dieu, qui t'a témoigné sa faveur
en te plaçant sur le trône d'Israël ! C'est à cause de son amour éternel pour
Israël que l'Eternel t'a établi roi pour que tu gouvernes avec justice et
équité.’ Ensuite, la reine fit
cadeau au roi de trois tonnes et demie d'or, d'une très grande quantité de
parfums et d'épices, et de pierres précieuses. En fait, il n'arriva plus jamais
une aussi grande quantité de parfums et d'épices que celle que la reine de Saba
offrit au roi Salomon. » (1 Rois 10:1-10.) Dieu a fait une promesse
et la tient. Dieu a fait la promesse de construire une
grande nation et Il l’a fait. Il a construit une grande nation à tous points de
vue. Israël avait des lois justes. Ils prospéraient économiquement. Leur
architecture et leur art étaient brillants. Leur instruction et leur sagesse
dépassaient celles des autres. L’un de leurs rois, Salomon, était un grand
savant. Ils étaient admirés par ceux qui les avaient tenus en esclavage, les Égyptiens.
Ils n’étaient d’aucune manière un royaume parfait ; Dieu n’avait jamais
laissé entendre qu’Il leur promettait cela. Mais ils étaient un grand royaume.
Cette histoire d’Israël n’est pas écrite comme une allégorie de laquelle nous
pouvons apprendre les bienfaits du salut seulement, bien que nous puissions
aussi tirer cela du texte. C’est de l’histoire – c’est arrivé dans le temps et
l’espace à de vraies personnes, à une vraie nation. C’est ce qui nous
importe : si Dieu l’a fait une fois, Il peut le refaire. La vérité de
Dieu, si on l’applique, peut transformer des communautés et des nations. Et
elle le fait. Si Dieu peut transformer ces Juifs qui étaient pauvres en une
grande nation, Il peut le faire pour une nation existante à n’importe quelle
époque, parce qu’aucune communauté ou nation du monde actuel ne va plus mal
qu’Israël dans le désert. Dieu nous a dit d’atteindre toutes les créatures
avec le message du salut et nous a enseigné comment le faire. Il nous a laissé
Jésus, Paul et l’Église du Nouveau Testament pour nous guider dans une vision
globale d’atteindre toute langue, toute tribu, tout peuple. Mais Dieu nous a
aussi dit de « faire de toutes les nations des disciples ». Comment
fait-on cela ? Dieu ne nous a pas donné un travail à faire, en restant
silencieux sur la manière de le faire. De même que les clés de l’évangélisation
se trouvent dans l’histoire et la vie de Jésus et de Paul, les clés de notre
travail de transformation des communautés sont dans l’histoire et la vie de
Moïse. Israël – son périple de l’esclavage à la grandeur – est notre modèle de
l’Ancien Testament pour faire d'une nation un disciple ! À ce stade, la question
est : « apprendrons-nous à nous en servir ? »
Prendrons-nous le temps d’étudier la Parole de Dieu jusqu’à ce que nos esprits
soient restaurés, jusqu’à ce que nous ayons compris les principes de Dieu pour
construire une communauté et une nation dans tous les domaines de la vie ?
Ferons-nous l’effort de nous laisser réformer dans notre génération pour que
Dieu puisse à nouveau se glorifier par la sagesse et l’influence de son
peuple ? Nous devons décider. Vous devez décider. [1] Exode 12:37-38. [2] Genèse 46:26-27. [3] Exode 1:6-7. [4] N.d.T. : la Nouvelle-Zélande compte, selon
Wikipédia, 4 150 000 habitants. [5] Exode 12:40. [6] Dans le texte : « Leur campement aurait eu
la même superficie que les deux tiers de l’état de Rhode Island ». Pour le
lecteur européen, il me semble plus clair de donner une comparaison européenne (2/3
de Rhode Island = 2096 km2, Luxembourg = 2 586 km2). [7] Deutéronome 4:5-8.
A venir : Chapitre 5.
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