La crise sanitaire de la Covid-19 : un appel
à la repentance et à une réforme nationales
Par ERM - 10 avril 2020
Le
front d’une prostituée (1)
Thomas
Brooks (1608-1680) était un prédicateur et auteur puritain non conformiste
anglais.
« Tu as eu le front d’une femme
prostituée, tu n’as pas voulu avoir honte ! »
– Jérémie 3:3.
« Ils seront confus, car ils
commettent des abominations ; ils ne rougissent pas, ils ne connaissent
pas la honte ; c’est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent, ils
seront renversés quand je les châtierai, dit l’Éternel. » – Jérémie 6:15.
Ils avaient péché au point d'en perdre
toute honte…
… au lieu d’avoir honte du péché.
En continuant dans le péché, ils avaient perdu toute conviction de péché
et toute honte du péché ; de sorte qu’ils ne permettaient pas à la nature
de tirer son voile de rougissement devant leurs grandes abominations.
Je laisse au lecteur prudent le soin
de juger dans quelle mesure ces écritures ci-dessus sont applicables
au temps présent. Mais que fait le prophète, maintenant qu’ils étaient
aussi audacieux dans le péché et aussi effrontés que tant de prostituées,
maintenant qu’ils étaient élevés à ce niveau de péché et d’iniquité,
maintenant qu’ils étaient au-dessus de toute honte et de tout rougissement,
maintenant qu’ils étaient devenus si fiers, si endurcis, si obstinés,
si rebelles, si enclins à l’autodestruction, qu’aucune miséricorde ne
pouvait les faire fondre ni les attirer, et qu’aucune menace ni aucun
jugement ne pouvaient en aucune façon les terrifier ni les arrêter ?
Le prophète va dans un coin, il se retire dans les endroits les plus
secrets, et là il pleure amèrement ; là il pleure comme s’il était résolu
à se noyer dans ses propres larmes.
« Je pleurerai en secret,
à cause de ton orgueil ; mes yeux fondront en larmes » –Jérémie
13:17.
À l’époque où nous vivons, l’enfer
semble se déchaîner, et les hommes se transforment en diables incarnés
! Des âmes malfaisantes se promènent dans les rues avec le front d’une
prostituée, sans le moindre contrôle ni la moindre retenue.
Ah, France2, France ! Quel
orgueil, quel luxe, quelle lascivité, quelle licence, quelle sauvagerie,
quelle ivrognerie, quelles cruautés, quelle injustice, quelles oppressions,
quelles fornications, quels adultères, quelles faussetés, quelles hypocrisies,
quels athéismes, quels blasphèmes horribles, quelles impasses infernales,
galopent maintenant au milieu de toi ! Ah, France !
France ! Combien les Ecritures sont-elles
rejetées, Dieu tourné en dérision et l’iniquité tolérée !
Et quelle est la voix de toutes ces
abominations criantes ? Mais que chaque chrétien aille dans sa chambre
secrète – chaque chrétien dans sa chambre secrète – et là, qu’il pleure,
avec Jérémie, amèrement – en raison de toutes ces grandes abominations
par lesquelles Dieu est déshonoré ouvertement. Oh ! Pleurez en secret
à cause de leurs péchés – pour ceux qui se glorifient ouvertement de
leurs péchés, ce qui devrait être leur plus grande honte. Oh ! Rougissez
en secret pour ceux qui ont rougi de leurs péchés, car qui sait si le
pays tout entier ne s’en portera pas mieux, ce qui tournera au bien
de quelques-uns, qui sont en deuil en secret.
Des présidents se tournent vers Dieu.
Face à la pandémie du Coronavirus
Covid-19, les présidents de plusieurs pays invoquent Dieu et demandent
à leurs peuples de s’unir dans le jeûne et la prière afin d’implorer
son secours. Ils reconnaissent que cette épidémie dépasse les capacités
humaines, mais qu’avec Dieu il est possible d’en être victorieux.
Plusieurs citent la promesse de Dieu
donnée dans 2 Chroniques 7:14 :
« Si mon peuple sur qui
est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma
face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des
cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays. »
Cette prise de conscience de la nécessité
de la repentance n’est pas
encore vive, ni générale, ni
profonde, mais ces appels à la prière lancés par les présidents de plusieurs
nations sont un signe encourageant
d’une oeuvre naissante de Dieu à l’échelle des nations et contrastent
fortement avec l’absence de toute mention de Dieu dans les discours
des dirigeants politiques français, et à la quasi absence d’appels instants
à la repentance et à la réforme de la part des responsables des églises
françaises. Ce constat amer devrait nous amener, nous Église française,
à nous frapper la poitrine de désolation.
Nous invitons les chrétiens et les
églises de France et de toute la francophonie à reconnaître que Dieu
frappe aujourd’hui nos nations, et à Le rechercher ardemment dans le
jeûne et la prière afin que Dieu nous fasse miséricorde. Proclamons
une repentance et une réforme nationales sans lesquelles nous ne subsisterons
pas devant le Dieu saint que nous avons offensé dans sa majesté et sa
sainteté !
« C’est une chose terrible
que de tomber entre les mains du Dieu vivant. »
Hébreux 10:31.
A l’instar du président des États-Unis
d’Amérique Abraham Lincoln qui a promulgué le 30 mars 1863 unedéclaration
pour un jour d’humiliation nationale de jeûne et de prière, que
chaque famille chrétienne rentre dans ce temps d’humiliation et de repentance
et fasse également tout son possible pour que les autorités locales,
régionales et nationales de son pays soient averties du danger qui nous
guette en tant que nations si nous continuons à exclure Dieu de la vie
de nos nations et à braver ses lois.
Que les églises reconnaissent la souveraineté
de Dieu sur les affaires humaines et reviennent à Dieu de tout leur
cœur par la justice et la droiture. Que Dieu nous accorde la grâce d’une
repentance profonde et sincère qui portera des fruits visibles et éternels.
Abraham Lincoln (1809-1865)
était un homme d'Etat américain. Il fut le seizième président des
Etats-Unis.
"Attendu qu’il est du
devoir des nations et de tous les hommes de reconnaître leur dépendance
envers la toute-puissance de Dieu, et de confesser leurs péchés
et leurs transgressions avec un chagrin humble, assurés cependant
que la véritable repentance amènera la miséricorde et le pardon,
et de reconnaître la sublime vérité annoncée dans les Ecritures
saintes et prouvée par toute l’histoire, que seules les nations
dont l’Eternel est le Dieu sont bénies.
Attendu que nous savons
que, par sa loi divine, les nations comme les individus sont sujets
aux châtiments et à la punition dans ce monde, ne devrions-nous
pas craindre, avec raison, que l’affreuse calamité de la guerre
civile, qui dévaste notre pays en ce moment, ne soit une punition
infligée pour nos péchés de présomption afin de provoquer une
réforme nécessaire pour le peuple tout entier ? (…)
Je demande donc à toutes
les personnes de s’abstenir en ce jour de leurs occupations habituelles
et de s’unir dans les lieux de culte et dans leurs maisons respectives
pour faire de ce jour un jour saint pour le Seigneur et consacré
à l’humble accomplissement des devoirs religieux propres à cette
occasion solennelle.
Tout cela accompli, dans
la sincérité et la vérité, appuyons-nous humblement sur l’espérance
que nous donnent les divines Ecritures que le cri de la nation
sera entendu en haut et qu’il y sera répondu par des bénédictions;
non seulement par le pardon des péchés de la nation, mais également
par le retour à l’unité et à la paix comme dans le passé pour
notre pays divisé et souffrant. » – Abraham Lincoln,
30 mars 1863.
Pourquoi une repentance nationale
est-elle si importante ?
La plupart d’entre nous reconnaissent
le fait que la repentance est un élément essentiel pour l’entrée d’un
individu dans le royaume de Dieu, mais peu reconnaissent l’importance
d’une repentanceà l’échelle de la communauté et même
de la nation. Il y a certainement des péchés pour lesquels nous
devons nous repentir en tant qu’individus ; mais de la même manière,
il y a aussi des péchés communautaires et des péchés nationaux pour
lesquels il nous faut nous repentir. Le livre de Jonas est porteur d’une
grande espérance pour les villes et les nations du monde. Bien que l’on
ne se souvienne souvent du prophète Jonas qu’en raison de sa désobéissance
à Dieu, le message qu’il a prêché a été si efficace, si puissant, si
dénué de toute ambiguïté qu’il a entraîné une réforme dans la ville
païenne de Ninive. Lorsque Jonas a délivré son message d’avertissement
annonçant le jugement de Dieu, toute la population de la ville s’est
humiliée par le jeûne, s’est revêtue de sacs en signe de deuil et s’est
repentie.
Le roi a publié ce décret :
« Que les hommes et les bêtes,
les bœufs et les brebis, ne goûtent de rien, ne paissent point, et
ne boivent point d’eau ! Que les hommes et les bêtes soient couverts
de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et qu’ils reviennent tous
de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont
coupables ! Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas,
et s’il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne
périssions point ? »
Jonas 3:7 -- ,9.
La Bible rapporte ensuite ces paroles
:
« Dieu vit qu’ils agissaient
ainsi et qu’ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit
du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. »
Jonas 3:10.
Si la destinée d’une nation païenne,
qui ne savait pas distinguer le bien du mal, peut être changée par l’humiliation
et la repentance, combien plus vrai encore cela devrait-il être pour
une nation comme la France qui a de nombreuses églises chrétiennes en
son sein ? C’est pourquoi nous devons plus que jamais nous repentir
en tant que nation. Si nous étions une nation fondée sur une autre religion,
nous ne serions pas aussi coupables. Mais notre histoire déclare clairement
que notre nation a des racines chrétiennes. Cependant, nous avons banni
Dieu en le remplaçant par la déesse de la Raison, nous n’avons fait
aucun cas de ses lois. Au contraire, nous avons même multiplié les affronts
contre Dieu en renversant les lois créationnelles les plus fondamentales
en matière de mariage (mariage homosexuel), de sexualité (pornographie,
pédophilie en voie de normalisation dans un avenir proche), de bioéthique
(promotion de l’idéologie du genre, PMA/GPA), de procréation (avortement),
sans parler de la volonté d’extirper Dieu le Créateur du théâtre du
monde et de l’histoire par la pseudoscience de l’évolution néodarwinienne,
en Le remplaçant par le hasard. Nos dirigeants politiques et ecclésiastiques
ont gravement péché contre Dieu, et nous Église de France portons une
responsabilité encore plus grande parce que nous ne leur avons pas fait
connaître leur péché et la colère d’un Dieu saint attachée à la transgression
de ses lois. Nous avons péché par négligence, par compromission, par
nos silences coupables, par notre antiniomianisme et par notre dilution
de l’Évangile de Christ, craignant l’homme plus que Dieu, aimant le
plaisir plus que Lui, aimant Mammon plus que Dieu, notre vie plus que
la vie de Christ, notre réputation devant les hommes plus que l’honneur
et la gloire de Dieu.
Nous, le peuple de France, avons clairement
blasphémé contre le nom de Dieu, tué Dieu, comme l’exprimait Zarathoustra
de Nietzsche, et nous devons nous en repentir.
Une repentance nationale selon l’Evangile3
Cotton Mather (1663-1728) était
un pasteur puritain américain influent, auteur de plus de 450 livres
et pamphlets.
En France4, nous sommes
aujourd’hui une nation qui a besoin d’une repentance selon l’Évangile.
Nous avons une fois de plus besoin que l’Esprit de Dieu agisse puissamment
dans notre nation. Le puritain très apprécié Cotton Mather de la Nouvelle-Angleterre
voyait la société de la Nouvelle-Angleterre régresser vers l’apostasie
à la fin du XVIIe siècle. En réponse à cela, le 27 mai 1696, il prêcha
un sermon devant l’Assemblée générale de la Baie du Massachusetts intitulé
« Choses auxquelles les gens en détresse doivent réfléchir ».
Mather introduisit son sermon par ces paroles :
« En assemblée générale,
en ce jour est convoquée une province entière, qui a éminemment
professé la religion du Seigneur Jésus-Christ ; et les Oracles vivants
du Seigneur Jésus-Christ, qui oeuvrent maintenant sous les signes
mortels de Son mécontentement, sont invités à donner quelques conseils
en ce jour à une telle province. »
En appelant la Nouvelle-Angleterre
à la repentance, Mather ne mâchait pas ses mots. Il savait que leur
péché les avait plongés dans le douloureux mécontentement du Seigneur
Jésus-Christ. Combien les chrétiens français5 devraient tenir
compte de cet avertissement très sobre et solennel ! L’Église de France4
ne veut pas réaliser que nous, en tant que nation, recevons depuis quelque
temps déjà les « signes de son mécontentement ». La nation
ne veut pas confronter nos grands péchés nationaux ; l’Eglise veut s’endormir
sans confronter nos péchés. Nous vivons dans une nation où une partie
de la population professe le Christ sans Le connaître réellement, et
pourtant l’Eglise de notre pays semble se contenter de laisser beaucoup
de gens somnoler en enfer plutôt que de les réveiller en leur montrant
la réalité de leur état !
Le texte de Mather était 1 Samuel
7:6, 10b :
6 Ils s’assemblèrent à Mitspé, puisèrent
de l’eau, et la répandirent devant l’Éternel ; ils jeûnèrent ce jour-là,
et dirent là : Nous avons péché contre l’Éternel. Et Samuel jugea
les Israélites à Miçpa.
10b Mais ce jour-là, l’Éternel fit
retentir un grand tonnerre sur les Philistins, et les fit tomber ;
et ils furent battus devant Israël.
Mather fit trois remarques basées
sur le texte pour réveiller ses auditeurs :
1. « Que les larmes d’une profonde
HUMILIATION soient en ce jour versées parmi nous sur les tristes actes
commis qui engendrent ces larmes. Les larmes d’un coeur humilié, qui
se fond, brisé. Oh ! Puisons de cette eau, et déversons-la devant le
Seigneur. »
La France4 a besoin d’expérimenter
cette profonde humiliation ! Il y a, à notre époque, très peu de vraies
larmes versées sur notre propre état de péché en tant qu’individus et
sur l’état de péché de notre nation ! Il y a peu d’appels adressées
à la nation entière à avoir un coeur brisé à cause de notre iniquité,
mais nous avons besoin de cela – notre nation a besoin d’une conviction
sincère de péché et du coeur brisé et contrit de la repentance (Psaumes
51:17 ; Esaïe 66:2.) Nous devrions prier pour que nos dirigeants nationaux
et nos responsables d’église fassent comme Israël l’a fait dans 1 Samuel
7:6 et reconnaissent que notre nation a péché contre le Seigneur.
2. « Que les prières de SUPPLICATION fervente soient à partir de ce jour élevées
parmi nous, à l’occasion des nombreuses prières de ce genre. »
Mather appelle ici les gens à prier.
En France4 aujourd’hui, l’Église ne se tourne pas vers le
Seigneur pour prier comme elle est appelée à le faire. Je crains que
l’Église ne manque d’esprit de prière et qu’elle n’ait oublié la parole
de Jacques 5:16 : « La prière fervente du juste a une grande efficacité. »
Dans nos propres églises, nous prions rarement pour les dirigeants de
notre nation ou pour l’état de notre nation devant le Seigneur ; les
croyants confessants ne sont pas non plus prêts à porter ces sujets
devant le Seigneur dans la prière personnelle.
Mather a particulièrement appelé ses
auditeurs à prier Dieu pour qu’Il accorde sa bénédiction sur la nation
et son peuple, et pour la conversion de ceux qui les entourent. Deuxièmement,
Mather les a appelés à prier pour qu’ils puissent échapper au jugement
imminent de Dieu sur leur pays irréligieux. (Si vous regardez la Nouvelle-Angleterre
aujourd’hui, vous verrez assez facilement que ce jugement est venu.)
Les chrétiens de France devraient prier pour une repentance nationale
et crier à Dieu en Le suppliant de nous détourner de la route sur laquelle
nous sommes engagés.
Mather a également appelé les ministres
de l’Evangile à montrer la voie. Cela devrait être un solennel rappel
aux responsables des églises qu’ils doivent diriger et guider les saints.
Dans notre nation aujourd’hui, nous avons tant de « ministres de
l’Evangile » qui ne font que divertir et ne prêchent pas le plein
conseil de Dieu ; combien ce fait seul devrait conduire les chrétiens
à la prière la plus sincère !
3. « Que les responsabilités d’une
réforme profonde soient, à partir de ce jour, utilisées parmi nous,
dans les multiples occasions données à de telles responsabilités. »
Nous sommes appelés à nous efforcer
d’œuvrer à fond à la réforme de notre pays, en prêchant l’Evangile,
en vivant une vie pieuse et en faisant pression pour que le gouvernement
soit pieux. Nous devons prêcher l’Évangile dans toute sa plénitude.
Nous ne devons pas faire de compromis ; nous devons plutôt lutter contre
tous les ennemis, car nous savons que l’Évangile sera finalement triomphant
! Nous devons nous efforcer de nous gouverner nous-mêmes de manière
pieuse, en nous efforçant d’avoir un cadre pieux de gouvernement et
des dirigeants pieux. Faisons tout notre possible pour obtenir cette
grande réforme dans notre pays.
Allons maintenant de l’avant, en appelant
à prêter attention à nos péchés nationaux et en nous repentant de ces
derniers, en priant, avec une supplication sincère, que Dieu soit miséricordieux
envers notre nation ; et efforçons-nous de nous réformer, pour avoir
un pays qui n’attache pas de la valeur à l’iniquité, mais plutôt où
le Christ est Roi.
Une réforme nationale est indispensable6.
« Qu’est-ce que la religion
(le christianisme) sinon chercher Dieu, s’enquérir de Lui, s’adresser
à Lui, en toute occasion ? »
« … car seuls ceux qui cherchent
Dieu de façon acceptable et avec succès sont ceux qui sont intérieurement
avec Lui, qui ont l’intention de Le chercher, et qui sont entiers
pour Lui, dans leur recherche de Lui. »
« Le plus grand honneur dont
nous sommes capables dans ce monde est d’être introduits dans une
alliance avec Dieu, et de vivre à son service. »
« Nous devons nous donner à
Dieu ; nous ne pouvons pas mieux nous livrer à Lui qu’ainsi. Lorsque
nous nous donnons au Seigneur, nous Lui donnons alors tout ce que
nous avons selon qu’Il nous le demande pour qu’Il en dispose selon
sa volonté ».
– Matthew Henry.
« Tout réveil majeur ou mineur
de la vraie foi s’est accompagné d’une redécouverte de l’enseignement
de la Parole de Dieu. » –Believer’s Bible Commentary.
Dans 2 Chroniques 29:10, nous lisons
les paroles du roi Ezéchias qui dit :
« J’ai donc l’intention
de faire alliance avec l’Éternel, le Dieu d’Israël, pour que son
ardente colère se détourne de nous. »
Dans 2 Chroniques 15:12, nous lisons
à propos du roi Asa et de tout le peuple :
« Ils prirent l’engagement
de chercher l’Éternel, le Dieu de leurs pères, de tout leur cœur
et de toute leur âme. »
Dans 2 Chroniques 23:16, nous lisons
à propos du sacrificateur Jehojada :
« Jehojada traita entre
lui, tout le peuple et le roi, une alliance par laquelle ils devaient
être le peuple de l’Éternel. »
Dans 2 Chroniques 34:31, nous lisons
à propos du roi Josias :
« Le roi se tenait sur son
estrade, et il traita alliance devant l’Éternel, s’engageant à suivre
l’Éternel, et à observer ses ordonnances, ses préceptes et ses lois,
de tout son cœur et de toute son âme, afin de mettre en pratique
les paroles de l’alliance écrites dans ce livre. »
Dans chacun de ces cas, nous voyons
que le peuple de Juda – sous la direction de son roi ou de son sacrificateur
– a conclu une « alliance » avec Dieu.
Dans 2 Chroniques 29:10, nous voyons
la raison de la contraction d’une « alliance » parmi le peuple
– « afin que son ardente colère (celle de Dieu) se détourne de
nous ».
Dans 2 Chroniques 34:18-19 et 30,
nous trouvons ce qui a réellement provoqué la contraction d’une « alliance »
devant l’Éternel :
« Schaphan, le secrétaire,
dit encore au roi : 'le sacrificateur Hilkija m’a donné un livre.'
Et Schaphan le lut devant le roi. Lorsque le roi entendit les paroles
de la loi, il déchira ses vêtements. Puis il monta à la maison de
l’Éternel avec tous les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem,
les sacrificateurs et les Lévites, et tout le peuple, depuis le
plus grand jusqu’au plus petit. Il lut devant eux toutes les paroles
du livre de l’alliance, qu’on avait trouvé dans la maison de l’Éternel. »
C’est la lecture du « livre de
l’alliance » et le fait de voir jusqu’où ils avaient abandonné
les voies de Dieu pour suivre d’autres voies qui les ont poussés à se
repentir, à se réformer et à se recentrer sur Dieu.
Que ce soient :
Ezéchias cherchant à détourner
de lui et du peuple la colère féroce de Dieu,
Asa appelant le peuple à chercher
le Seigneur Dieu de tout son cœur et de toute son âme,
Jehojada rappelant au peuple qu’il
avait été séparé des nations pour être le peuple de Dieu,
ou Josias appelant la nation à
marcher à la suite de l’Éternel, tout en accomplissant toutes les
paroles de l’alliance qui sont écrites dans le livre de l’alliance,
nous voyons qu’ils avaient tous un
objectif central pour contracter une « alliance » : c’était
de lier à nouveau deux parties – Dieu et son peuple – ensemble.
Lorsqu’ils lurent les mots trouvés
dans le « livre de l’alliance » et virent à quel point ils
s’étaient éloignés du dessein originel de Dieu pour leur nation, ils
mirent en place des mesures drastiques en vue d’une réformation nationale.
La réforme d’Ezéchias commença avec
les responsables spirituels. Il les appela à la sanctification et aussi
à « purifier la maison de l’Éternel » (2 Chroniques 29:15.)
Son objectif était de restaurer le culte de l’unique vrai Dieu. Ce faisant,
il le plaça, lui et son peuple, sous l’autorité de Dieu une fois de
plus. Une fois que les dirigeants s’étaient mis en règle avec Dieu,
il ne fallut pas longtemps pour que le peuple s’enflamme pour Lui. Dans
2 Chroniques 32, il est écrit qu’ils parcoururent les villes de Juda
et détruisirent toutes les images, les vergers, les hauts lieux et les
autels. Quelle réforme nationale ce fut !
La réforme d’Asa mettait l’accent
sur le fait de « chercher l’Éternel, le Dieu de leurs pères de
tout leur cœur et de toute leur âme ». En fait, cette « alliance »
était si contraignante que « quiconque ne cherchait pas l’Éternel,
le Dieu d’Israël » était mis à mort (2 Chroniques 15.) Il (Asa)
ne fit preuve d’aucune tolérance à l’égard de l’idolâtrie, sous quelque
forme que ce soit, en détruisant non seulement toutes les idoles du
pays de Juda, mais aussi des villes d’Ephraïm qu’il avait prises au
combat. Il restaura également l'"autel" et les sacrifices sanglants.
Cette réforme éclata comme résultat d’une prophétie d’Azariah qui avait
dit :
« L’Éternel est avec vous
quand vous êtes avec Lui ; si vous Le cherchez, vous Le trouverez
; mais si vous L’abandonnez, Il vous abandonnera. »
2 Chroniques 15:2.
La première chose que Jehojada fit
dans le cadre de sa réforme fut de supprimer (par la mort) la source
du jugement de Dieu sur le peuple – la méchante Athalie. À sa place,
il établit le fils du roi, Joas, comme nouveau roi. À ce moment-là,
la réforme fut rapide. L’objectif principal de Jojada était que le peuple
de Juda fût à nouveau le peuple de Yahvé. Afin de démontrer son nouvel
engagement, le peuple détruisit le temple de Baal – notamment tous ses
autels et ses images – et tua Mattan, le prêtre de Baal. Étant lui-même
prêtre, Jehojada vit la nécessité d’établir l’ordre dans les services
du temple. Lorsqu’il assigna les lévites, les sacrificateurs et les
gardiens à leurs tâches, la sainteté du temple retrouva son importance
aux yeux du peuple.
Bien que Josias eût mené une réforme
précoce en purgeant le pays des hauts lieux, des autels, des vergers
et des images, la véritable réforme nationale n’eut pas lieu avant que
le « livre de la loi » ne fût trouvée dans la « maison
de l’Éternel » et lue devant lui, le roi. En entendant les « paroles
de la loi », il réalisa qu’une « grande colère » était
sur eux parce que leurs pères n’avaient pas « gardé la parole de
l’Eternel ». Cette action le poussa à appeler le peuple à « faire
une alliance devant l’Éternel » – ils s’engagèrent à marcher après
Dieu dans l’obéissance.
Comment tout cela s’applique-t-il
à nous aujourd’hui ?
En lisant la Bible, il est très clair
que nous – en tant que nations formées d’individus – avons abandonné
l’Éternel Dieu. Le péché, la perversion, l’idolâtrie, la rébellion pure
et simple et l’incrédulité abondent de tous côtés. Les gens se sont
détournés des voies de Dieu pour suivre leurs propres voies ou d’autres
voies.
« Mais les hommes méchants
et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les
autres et égarés eux-mêmes. »
2 Timothée 3:13.
Cela est triste, mais néanmoins vrai,
les péchés mêmes des nations se retrouvent au sein même de certaines
églises.
Une réforme nationale est indispensable
!
Il n’y a aucun doute à ce sujet –
comme au temps de ces réformateurs bibliques appelés par Dieu, la « grande
colère » de Dieu est également sur nous.
Comme à l’époque d’Ezéchias, il faut
qu’un appel à la sanctification ou à la séparation du monde et de toutes
ses impuretés soit lancé à de nombreux responsables spirituels d’aujourd’hui.
La « maison de l’Éternel » a besoin d’une purification et
le véritable culte biblique – où seul Jésus est exalté et loué – doit
être restauré. Beaucoup ont besoin de se remettre sous l’autorité de
Dieu et de sa Parole. Toutes les idoles dans et hors de l’Église doivent
disparaître !
Comme au temps d’Asa, il faut un nouvel
engagement à « chercher Dieu de tout notre cœur et de toute notre
âme » – en refusant de nous tourner vers le « bras de la chair »
ou vers toute autre source d’aide en cas de besoin. De nombreux membres
de l’Église doivent mettre de côté toutes les idoles du monde – telles
que l’argent et le plaisir – et faire une fois de plus de Jésus leur
« premier amour ». La recherche quotidienne de Dieu dans la
prière et l’étude de sa Parole doit devenir un plaisir plutôt qu’une
corvée ou un devoir. L' »autel » doit à nouveau être établi
dans les maisons où tous se rassemblent pour « chercher »
la face du Seigneur.
Comme au temps de Jehojada, il faut
que nous prenions un nouvel engagement à devenir le peuple de Dieu –
conforme à l’image de son Fils Jésus – mort à lui-même, totalement livré
à lui, désireux de le voir glorifié et de voir sa volonté s’accomplir
sur toute la terre et prêt et disposé à lui obéir à tout prix.
Comme au temps de Josias, il faut
revenir à la prédication de « tout le conseil de Dieu » –
ce qui permettra à la « crainte de l’Eternel » de redevenir
le principal moyen de dissuasion contre le péché. Nous devons prêcher
et enseigner la Parole de Dieu sans les modifications visant à l’adapter
au style de vie entaché de péché des gens, sans l’enrober de sucre ni
la savonner en vue de plaire aux gens ou de les divertir, alors qu’ils
vivent dans le compromis et le péché. Elle doit toujours être appliquée
à la vie de ses auditeurs afin qu’ils sachent comment la mettre en pratique
dans leur vie quotidienne.
Dans chacun des cas ci-dessus, nous
avons vu que le peuple de Juda – sous la direction de son roi ou de
son sacrificateur – a contracté une « alliance » avec Dieu.
Deutéronome 29:12-13 nous explique
cette « alliance » :
« Tu te présentes pour entrer
dans l’alliance de l’Éternel, ton Dieu, dans cette alliance contractée
avec serment, et que l’Éternel, ton Dieu, traite en ce jour avec
toi, afin de t’établir aujourd’hui pour son peuple et d’être Lui-même
ton Dieu, comme Il te l’a dit, et comme Il l’a juré à tes pères,
Abraham, Isaac et Jacob."
Deutéronome 29:18-19 donne la raison
pour laquelle nous avons si désespérément besoin d’une réforme à notre
époque :
« Qu’il n’y ait parmi vous
ni homme, ni femme, ni famille, ni tribu, dont le cœur se détourne
aujourd’hui de l’Éternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux
de ces nations-là. Qu’il n’y ait point parmi vous de racine qui
produise du poison et de l’absinthe. Que personne, après avoir entendu
les paroles de cette alliance contractée avec serment, ne se glorifie
dans son cœur et ne dise : 'J’aurai la paix, quand même je suivrai
les penchants de mon cœur, et que j’ajouterai l’ivresse à la soif.'
»
Une réforme nationale s’impose !
Qui va commencer une réforme ?
En voyant la colère de Dieu sur le
pays et l’idolâtrie et les cœurs endurcis des gens, en tant qu’individu,
vous pouvez commencer une réforme dans votre propre vie et la transmettre
ensuite à votre famille, vos amis, vos collègues, votre église, votre
ministère, etc.
Comme jamais auparavant, « cherchez
l’Éternel de tout votre cœur et de toute votre âme » – en faisant
des sacrifices tout au long de la journée afin de passer du temps de
qualité dans la Parole de Dieu et la prière. Déterminez-vous de tout
votre cœur à vouloir être compté parmi les personnes pieuses que Dieu
a séparées – sans tolérer aucune idolâtrie d’aucune nature dans votre
cœur. Lorsque vous êtes exposé à la Parole de Dieu – dans la prédication,
l’enseignement ou la lecture – appliquez-la à votre vie – en faisant
un effort concerté pour être quelqu’un qui « agit » plutôt
qu’un simple « auditeur » de la Parole.
Une réforme nationale est indispensable
!
Tout comme Il l’a fait avec Ezéchias,
Asa, Jojada et Josias, Dieu peut se servir de vous pour initier une
réforme – pour ramener une nation à Lui.
Tout commence par une « alliance ».
Faites une « alliance » avec l’Éternel aujourd’hui.
Souvenez-vous que l’objectif principal
d’une « alliance » est de réunir à nouveau deux parties –
Dieu et son peuple.
Collectivement, travaillons à faire
tomber toute idolâtrie dans nos pays afin que seul Jésus soit exalté
et loué !
Que Dieu bénisse sa Parole.
« Toute arme forgée contre
toi sera sans effet ; et toute langue qui s’élèvera en justice contre
toi, tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Éternel,
tel est le salut qui leur viendra de moi, dit l’Éternel. »