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Marie, "mère de Dieu"?

Par Saint-Augustin

Invité aux noces, le Seigneur s'y rendit ; certainement ce n'est pas sans mystère que Jésus, pendant le banquet nuptial, semble y méconnaître sa mère en lui disant : " Femme, qu'y a-t-il de commun entre vous et moi ? Mon heure n'est pas encore venue." (Jean 2:4)

Eh quoi ! Est-il venu aux noces pour enseigner aux enfants à mépriser leur mère ? Non, sous cette conduite du Sauveur il y a un grand mystère.

Cherchons ensemble pourquoi le Seigneur a ainsi répondu à sa mère. Notre Seigneur était Dieu et homme tout ensemble : en tant que Dieu, il n'avait pas de mère ; en tant qu'homme il en avait une. Marie était donc la mère de son corps, la mère de son humanité, la mère de l'infirmité qu'il avait prise à cause de nous.

Or, le miracle qu'il allait faire, Il allait le faire selon sa divinité, et non selon son humanité, en tant qu'il était Dieu et non en tant qu'il était né dans la faiblesse.

Sa mère lui demanda donc un miracle ; mais comme il allait faire un œuvre divine, il semble oublier qu'il était né d'elle et lui dire : Ce qui en moi fait des miracles, vous ne l'avez pas enfanté ; ce n'est pas vous qui avez donné l'être à ma divinité ; mais comme vous avez donné le jour à mon infirmité, je vous reconnaîtrai lorsque mon infirmité sera attachée à la croix ; voilà le sens de ces mots : mon heure n'est pas encore venue.

Alors, en effet, il l'a reconnue, quoiqu'il ne l'eût jamais méconnue ; avant de naître d'elle, et au moment où Il la prédestinait, il l'avait connue comme sa mère ; avant de créer, comme Dieu, celle dont Il devait être formé comme homme, Il la connaissait comme sa mère ; mais à une certaine heure, il la méconnaît mystérieusement, comme encore à une certaine heure, qui n'était pas encore venue, Il devait mystérieusement la reconnaître.

Alors, en effet, Il la reconnut, lorsque mourait ce qu'elle avait enfanté ; car ce qui mourut en ce moment, ce fut, non pas ce qui avait formé Marie, mais ce qui avait été formé par Marie ; non pas la divinité, mais l'infirmité de la chair.

Il a donc répondu ainsi, afin de distinguer en lui dans la fol de ceux qui devaient croire, ce qu'il était, de celle par qui il était venu.

Donc, comme Marie n'était pas mère de la divinité, et comme c'était la divinité qui devait opérer le miracle demandé par Marie, il lui dit : Femme, qu'y a-t-il de commun entre vous et moi ?

Ne croyez pas cependant que je vous renie pour ma mère : on heure n'est pas encore venue. Je vous reconnaîtrai au moment où mon infirmité, dont vous êtes la mère, sera attachée à la croix.

Voyons si cela est vrai. Quand fut venue l'heure de la passion du Christ, voici ce qui se passa : La mère de Jésus était là, près de la croix, et Jésus dit à sa mère : Femme, voici votre fils ; et au disciple : Voici votre mère (Jean 19:25-27).

Il recommande sa mère à son disciple ; car il devait mourir avant elle et ressuscite avant sa mort ; Il la recommande à Jean homme, il recommande à un homme l'humanité d'où Il est sorti. Voilà ce que Marie avait enfanté.

Alors était venue l'heure dont il dit aux noces de Cana : "Mon heure n'est pas encore venue."

Référence : VIIIème traité sur St. Jean - Evangile commenté par Saint-Augustin Extrait de ses œuvres, avec Imprimatur. Par le R.P. Thomas Barthet des Augustins de Malte, Lethellieux, Paris, 1930.

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