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Les Soupirs de la Prière

Par Arthur W. Pink

Les exercices de l’âme et les douleurs du cœur trouvent leur expression dans les soupirs et les sanglots, dans les gémissements et les cris intérieurs, mais tels que la chair seule ne pourra jamais produire. Le mot " soupir " a une bien plus forte connotation de puissance dans son usage scripturaire que dans la conversation ordinaire, ou nous devrions dire, dans un discours plus moderne, qu’il y a trois cent ans, il signifiait une lamentation plutôt qu’une marque de mauvaise humeur. " Les enfants d'Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris. " (Exode 2:23). La signification de cette parole est expliquée dans le verset qui suit : " Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu'à Dieu. " Leurs gémissements exprimaient leur souffrance et leur douleur sous l’oppression de leurs tyrans égyptiens. Ainsi, encore une fois, nous lisons que Job fortement affligé déclara : " Mes soupirs sont ma nourriture, et mes cris se répandent comme l'eau. " Par conséquent, par soupirs de la prière, nous voulons parler de ces agitations et des ces respirations de l’âme qui sont de fait synonymes de gémissements.

Un " soupir ", c’est une déclaration inarticulée, un cri d’appel indistinct à la délivrance. Les saints sont souvent si troublés et rencontrent si souvent de l’opposition qu’ils ne peuvent pas trouver de langage qui traduise leurs émotions : lorsque les mots leur manque, les pensées et sentiments de leurs cœurs trouvent leur expression dans les soupirs et les cris. Les états du cœur d’un chrétien soumis à la pression du péché habitant en lui, aux tentations de Satan, à l’opposition des impies, au fardeau d’une société peu favorable, à la méchanceté du monde, à la mauvaise condition de la Cause de Christ sur la terre, sont décrits de diverses façons dans les Ecritures. Quelquefois, le chrétien est dépeint comme étant " dans la tristesse " (1 Pierre 1 :6), " criant du fond de l’abîme " (Psaumes 130 :1), " rugissant de douleur" (Psaumes 38 :8), ayant " le cœur abattu " (Psaumes 61 :2), se sentant " repoussé " (Psaumes 88 :14). Les sursauts et l’angoisse de son âme sont décrits comme des " soupirs " (Romains 8 :23).

Les gémissements du croyant ne sont pas seulement des expressions de douleur, mais aussi d’espérance, de l’intensité de ses désirs spirituels, de sa recherche ardente de Dieu, et de son aspiration languissante à la béatitude qui l’attend en haut (2 Corinthiens 5:2,4). De tels exercices de l’âme sont spécifiques des régénérés, et par eux le chrétien peut s’identifier. Si le lecteur maintenant est sujet à des douleurs et à des soupirs auxquels il était totalement étranger lorsqu’il était en état de nature, alors il peut être assuré qu’il n’est plus mort dans ses péchés. S’il se trouve lui-même en train de gémir sur l’infection de son cœur et sur ces accès de la corruption intérieure qui l’empêchent de parfaitement aimer et de servir Dieu sans interruption comme il aspire à le faire, c’est la preuve qu’un principe de sainteté a été communiqué à son âme. S’il se désole sur les désirs de la chair allant à l’encontre de ce principe de sainteté, alors il doit être vivant en Dieu.

Les gens du monde gémiront sur les problèmes ordinaires de la vie tels qu’une perte financière, une douleur dans le corps, la mort d’un bien-aimé, mais ceci est uniquement la voix de la nature. Mais les gens du monde ne pleurent jamais en secret sur la froideur de leur cœur et sur la façon de vivre des incroyants. Les " gémissements " et les " soupirs " sont les preuves de la vie spirituelle, les peintures de la sainteté, de la faim et de la soif de justice. Ils sont, comme Mr Winslow l’a exprimé, " les sons harmonieux orchestrés du Ciel ". Ils sont les vœux sûrs de la délivrance (2 Corinthiens 5:4). Ils sont la marque de l’union chrétienne avec Lui, Celui qui était " l’homme de douleur ". Avant que Christ eut guéri l’homme sourd, nous lisons qu’ " Il soupira " (Marc 7:34), ce qui exprimait Sa profonde sympathie avec celui qui souffrait, étant " touché par le sentiment de nos infirmités. " Et une fois de plus, lorsque les Pharisiens vinrent à Lui, " Le tentant " en Lui demandant un signe venant du ciel, il nous est dit que Christ " soupira profondément dans Son esprit " (Marc 8:11,12), ce qui dénotait Sa sainte indignation à l’égard de leur péché, Sa sainte peine pour leur personne, et le chagrin dans Sa propre âme, car Il " souffrait " lorsqu’Il était " tenté " (Hébreux 2:18). Sa sainteté sentait le contact avec le mal. " Plus près du ciel se trouve quelqu’un, plus il désire être là-bas. Parce que Christ est là-bas. " Car plus les visions que nous avons de Lui par la foi sont fréquentes et régulières, plus nous aspirons en gémissant à la suppression de toutes les obstructions et de tous les obstacles. Les gémissements sont un désir véhément, mélangé à la douleur, à cause du manque présent de ce qui est désiré" (John Owen).

Ainsi, les soupirs et gémissements spirituels du chrétien sont interprétés par Dieu comme des prières ! Les sacrifices qui sont acceptables à Ses yeux sont " un esprit brisé et contrit " (Psaumes 51:7). Les sanglots de l’âme sont d’un grand prix à Ses yeux (Psaumes 61:8). Les lamentations du croyant sont un langage intelligible au ciel : " l'Eternel entend la voix de mes larmes " (Psaumes 6 :8) : les " larmes " possèdent la force de pénétration d’un appel à Lui que l’éloquence de la prière professionnelle n’a pas. " Seigneur, tous mes désirs sont devant Toi, et mes soupirs ne Te sont point cachés. " (Psaumes 38 :9).

Nos larmes Lui parlent de notre saint chagrin, nos lamentations sont les respirations d’un esprit contrit. " Du haut des cieux l'Eternel regarde sur la terre, pour écouter les gémissements des captifs " (Psaumes 102:20). Là alors se trouve la consolation : Dieu est le confident de nos soupirs secrets, Christ en est ému (Hébreux 4:15), ils montent au ciel comme des requêtes et sont les promesses sûres de la délivrance.

Référence: Studies in the Scriptures (Etudes dans les Ecritures), A. W. Pink – 1947

Source: The Watchword

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A propos de l'auteur :

Arthur W. Pink (1886-1952) naquit en Grande-Bretagne et immigra aux Etats-Unis dans le but d'étudier à l'Institut Biblique Moody. Il avait la charge de pasteur dans différentes églises au Colorado, en Californie, au Kentucky et en Caroline du Sud avant de devenir enseignant itinérant de la Bible en 1919. Il retourna dans son pays natal en 1934, établissant sa résidence dans l'Île de Lewis, en Ecosse, en 1940, et y resta jusqu'à sa mort. La plupart de ses œuvres parurent d'abord sous la forme d'articles dans Studies in Scriptures, un magazine mensuel ayant uniquement pour objet l'exposition de la Bible.


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