Chaque
chrétien veut faire le bien. Il sait que ce ne sont pas ses bonnes
œuvres qui le sauvent, mais il sait aussi que les bonnes œuvres découlent
de son salut et qu'elles en sont la preuve. Et il sait qu'un jour il
se tiendra devant le trône du jugement de Christ, et qu'il devra
rendre compte de ses actes, et sera rétribué selon ses
œuvres faites dans la chair, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.
Pour être bonne,
une œuvre doit passer trois tests et répondre aux questions suivantes
: 'Quoi ?', 'Pourquoi ?', et 'Comment ?' Ce que nous faisons est, bien
entendu, très important. Il y a des œuvres qui sont mauvaises
en elles-mêmes; rien ne peut les justifier et elles n'ont pas
de circonstances atténuantes. Mais pour le moment, passons la
question du 'Quoi' et ne prêtons plutôt attention qu'aux
œuvres qui sont incontestablement considérées comme bonnes.
Au risque de me répéter,
j'aimerais ajouter que dans la religion et dans la morale, ce qui compte
par dessus tout, ce sont les intentions. Ce n'est pas ce qu'un homme
fait, mais pourquoi il le fait, qui détermine la qualité
morale de son œuvre. Une œuvre, au premier abord, peut paraître
bonne mais lorsqu'elle est faite avec égoïsme, cette œuvre
devient mauvaise. Bien évidemment, comme nous ne pouvons pas
toujours connaître les motivations des autres, nous ne pouvons
pas savoir si leurs œuvres sont bonnes ou mauvaises. L'amour ordonne
d'accorder à chaque homme le bénéfice du doute,
mais Dieu seul connaît les cœurs ! Je crois que la plupart d'entre
nous servons le Seigneur et nos frères avec des motivations qui
réussiront le test du 'Pourquoi' ?
Mais nous voilà
devant un autre facteur qui je pense ne nous permet pas d'être
entièrement optimistes. C'est la façon dont les bonnes
œuvres sont faites et l'esprit dans lesquelles nous les faisons. Je
pense qu'il est facile de réussir les deux premiers tests et
de faillir lamentablement au troisième.
De tous les hommes, les
chrétiens doivent être les plus bienveillants et ils doivent
savoir s'effacer. Leurs dons doivent être faits en privé
et sans étalage. Il est de leur devoir de ne pas embarrasser
celui qui reçoit leur aide. Par exemple, par notre façon
de prêter, la personne qui reçoit peut se sentir humiliée
et profondément blessée, à tel point que, même
après avoir remboursé ses dettes, elle aura encore le
sentiment d'être redevable. Elle se sentira petite et inférieure
pendant très longtemps parce que le prêt avait été
accordé dans un mauvais esprit !
Il y a un petit poème
qui exprime très bien ma pensée :
Sans gloire
Est un cadeau de première
classe
Qu'il fait honte d'avoir!
Quand il est offert sans
grâce!
J'ai bien peur qu'un grand
nombre de faveurs soient offertes sans grâce et qu’elles ne sont
ni plus, ni moins que des blessures pour les personnes qui les reçoivent.
La plupart d'entre nous avons déjà vécu cette expérience
douloureuse que de se sentir petits par le biais d'un service qui nous
avait été rendu sous le regard supérieur ou un
sourire affichant la tolérance ou le dédain ! Nous chrétiens,
nous devons prier pour la grâce innée au moment où
nous intervenons auprès d'un ami. Je connais quelques personnes
qui savent rendre service avec cette même grâce-là
et qui, eux, se sentent honorés d'avoir pu rendre ce service
et non le contraire. Un tel don est aussi rare qu'il est beau. Nous
devons cultiver ce don un peu plus attentivement.
Il va sans dire qu'un service
fait à contre-coeur ne saurait être accepté par
Dieu. Un cadeau amer n'est pas vraiment un cadeau, même s'il est
offert à des pauvres ou à une association caritative,
et cela, même via l'étranger. Un travail spirituel et religieux
qui s'effectue sous la mauvaise foi ou avec du ressentiment, ferait
mieux de renoncer à être effectué !Même s'il
paraît bon de le faire; il vaut mieux pour tous qu'il ne soit
pas fait car à la longue il s'avérera mauvais !
Le but du sujet est que
si nous voulons que notre travail soit une bonne œuvre, nous devons
y mettre tout notre cœur ! Il faut que cela soit le travail de l'Esprit
et que le travail soit effectué dans L'Esprit ! Sans l'Esprit,
les " bonnes œuvres " ne sont que bois, paille et pacotille !
Référence:
The Price of Neglect (Le Coût
de la Négligence),
chapitre 15, A.W. Tozer
Source:
Eglise
de Maison
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