On
pousse le bétail; on conduit les moutons; et le Seigneur compare
Son peuple à des moutons, et non du bétail. Il est très
important que chaque ministre chrétiens connaisse la loi du conducteur
- qu'il sache ne peut mener les autres qu'aussi loin que là où
il est lui-même allé. Il est physiquement impossible à
un berger de mener ses moutons s'il n'est pas devant eux. Pour tenter
de les faire entrer dans des pâturages où il n'est pas
entré lui-même, il ne peut qu'essayer de les y pousser,
ce qui reviendrait à les prendre pour du bétail, et perdre
ainsi son caractère de vrai berger.
Un ministre doit commencer
par vivre ce qu'il voudrait enseigner, sans quoi il serait comme un
berger qui essaie de pousser ses moutons. C'est pourquoi, il doit chercher
à cultiver son propre cœur avant d'enseigner au cœur des autres.
Si une bonne connaissance de la doctrine biblique représente
pour lui de verts pâturages, il peut, par de longues études
et un enseignement soigné, conduire les autres aussi loin qu'il
l'a été lui-même, c'est-à-dire, les amener
à une connaissance intellectuelle de la doctrine. Mais il lui
sera impossible de leur donner une compréhension de cœur de ce
qu'il n'a pas vraiment vécu. Peut-être cherchera-t-il à
les y pousser; et il n'y a rien d'aussi décourageant que de voir
un berger confus et irrité, qui use du fouet sur son troupeau,
dans le vain espoir de les persuader d’aller au-delà du point
qu'il a lui-même atteint.
Il existe, bien sûr,
certaines vérités qu'on ne peut expérimenter. De
par leur nature-même, on ne peut que les accepter et y croire.
Il en est ainsi, par exemple, des écrits historiques de la Bible,
et des prophéties qui ne sont pas encore accomplies, pour le
moment. On ne peut que croire à ces vérités comme
faisant partie de la révélation rédemptrice des
Ecritures. Mais il y a aussi un autre ensemble de vérités
qui n'ont de sens pour nous que si nous les vivons. La grâce,
la miséricorde, le pardon, la purification, la foi personnelle
en Christ, l'obéissance, la croix, la mort à soi, l'habitation
du Saint-Esprit en nous, et la marche avec Christ : ce ne sont pas simplement
des doctrines auxquelles il faut croire, mais des expériences
spirituelles qu'on doit vivre personnellement. On ne peut pas pousser
les hommes dans de telles vérités, il faut qu'ils y soient
menés par quelqu'un qui les a déjà vécues.
Cette loi du conducteur
est démontrée tout d'abord dans la vie du Seigneur. Jamais
Il n'a poussé Son peuple; Il le précède, et permet
ainsi à ceux qui Le suivent de venir après Lui. Il a souffert
aux mains des hommes, et Il peut donc réclamer de Son peuple
de souffrir comme Lui. Pendant la durée de Sa vie sur cette terre,
il a marché dans la pauvreté, et a fait le bien partout
où Il allait; ce n'est donc pas injustice s'Il appelle Ses disciples
à vivre dans la simplicité et la frugalité. Il
vivait dans le sein de Son Père, même alors qu'Il était
ici-bas (Jean 1:18), et ainsi, Il nous a ouvert la voie pour que nous
puissions faire de même. Il a porté Sa croix, et Il y est
mort, et donc Il est moralement logique que le Nouveau Testament exige
de chaque croyant une crucifixion personnelle. Enfin, Il a été
ressuscité des morts, et Il est monté dans les lieux célestes,
et ainsi, Il a justifié les paroles de Paul dans sa lettre aux
Colossiens : "Si donc vous êtes ressuscités avec Christ
cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la
droite de Dieu. Attachez-vous aux choses d'en haut, et non à
celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie
est cachée avec Christ en Dieu." (Colossiens 3:1-3).
La loi du conducteur nous
dit à nous pasteurs, qu'il vaut mieux cultiver son cœur que sa
voix. Il vaut mieux polir son cœur que son éloquence, quoique,
si le premier a été effectué avec succès,
il puisse nous être profitable de soigner le second. On ne peut
pas amener ses ouailles plus loin qu'on ne l'a été soi-même,
et il est donc essentiel que nous soyons des hommes de Dieu au plus
grand sens du terme.
Ce qui est vrai des prédicateurs
reste vrai pour le témoignage de chaque autre chrétien.
Chaque écrivain, chaque éditeur, chaque animateur de l'école
du dimanche, chaque chanteur, chaque diacre tombe sous la loi du conducteur.
Il ne peut pas mener les autres là où il n'a pas été.
Tout échec dans sa propre vie sera une perte pour ceux qui le
suivent. C'est peut-être à cause de cela que Jacques a
écrit : "Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un
grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous
savez que nous serons jugés plus sévèrement."
(Jacques 3:1).
Référence:
The Price of Neglect (Le Coût
de la Négligence),
chapitre 41, A.W. Tozer
Source:
Eglise
de Maison
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