Une
des expressions les plus communément entendue pendant les louanges
en assemblée est une directive du conducteur de louange: "
Chantons le 1er, le 2ème et le dernier
versets." ou " Laissez de côté le 3ème
verset, s'il vous plaît."
Soit, nous ne prêterons
pas attention au fait que le conducteur de louange sous-entend assurément
couplet et non verset. Nous avons tous tellement tendance à manquer
de précision dans nos discours que nous ne pouvons nous permettre
d'être exigents entre nous. Pourtant, il semblerait que tout homme
qui accepte une position qui le place devant un public devrait connaître
la matière avec laquelle sa position requiert qu'il soit familier.
Je suppose que ce n'est pas d'une grande importance que le 3ème
couplet soit si souvent omis lorsqu'on chante des cantiques mais, juste
pour la remarque, disons que les personnes qui louent sont privées
de la bénédiction du cantique par cette omission si, comme
c'est souvent le cas, le cantique traite d'une grande vérité
chrétienne suivant un plan de sermon. Omettre le couplet, c'est
perdre un lien dans un raisonnement en or et réduire énormément
la valeur de tout le chant.
La chose significative,
dans tous les cas, n'est pas ce que l'omission implique vraiment, mais
ce que cela suggère, c'est-à-dire une impatience nerveuse
et un désir d'en finir avec la réunion. Nous sommes, par
exemple, en train de chanter "Quand j'examine la merveilleuse croix."
Nous avons très envie d'oublier le vaste monde bruyant et laisser
aller nos cœurs dans une révérencieuse louange à
ce Prince de Gloire qui est mort pour nous, mais notre triste douce
attente est tuée par l'émergence de la vive et impassible
voix du conducteur de louange nous commandant d'"omettre le 3ème
verset. " Nous nous demandons vaguement si notre frère a
faim ou s'il doit prendre le train ou simplement pour quelle raison
il est si soucieux de finir le chant. Depuis que tous les chants standards
ont été édités pour supprimer les couplets
moins bons et depuis que tous les couplets d'un cantique moyen peuvent
être chantés en moins d'une minute (" Quand j'examinerai
la merveilleuse croix " est chronométré à
30 secondes le couplet, en temporisation normale!) et depuis que plusieurs
de nos meilleurs cantiques ont déjà été
raccourcis autant que le bon goût le permettait, nous sommes obligés
de conclure que l'habitude d'omettre le 3ème couplet
relève de l'ennui religieux, purement et simplement, et cela
ferait du bien à nos âmes si on l'admettait.
Si c'était seulement
en chantant nos cantiques que cet esprit se retrouvait, je n'aurais
probablement pas abordé le sujet du tout, mais je l'ai retrouvé
dans à peu près tous les domaines de la vie religieuse.
Pas seulement la réalisation de mauvaises actions mais l'omission
de bonnes actions fragilisent l'âme et amène le jugement
de Dieu. Le même esprit impatient du monde qui écourte
nos chants écourtent aussi nos temps de prière et réduit
le montant que l'on donne pour l’œuvre du Seigneur, aussi bien que le
nombre de réunions auxquelles nous assistons chaque semaine.
Il y a toujours le danger
que Dieu puisse essayer de nous parler à un rassemblement des
saints, et nous contrarierions le projet d'amour que Dieu a pour nous
en n'étant pas présents au moment de Son appel. Un sage
vieux serviteur a dit au jeune Evan Roberts : "Maintenant,
mon garçon, prends soin de participer à chaque réunion
de prière. Dieu pourrait vouloir te bénir un jour et tu
le manquerais si tu n'étais pas présent." Evan
n'a jamais oublié cette recommandation. Il n'a jamais manqué
une réunion de prière depuis ce jour. Et il est révélateur
que c'est à une réunion de prière que Dieu a touché
Evan Roberts et le grand renouveau gallois commença.
Il y a de pieux écrivains
(par exemple, quelques uns des non moins connus théologiens "
mystiques ") qui ont cru que le péché est à
l'origine une négation, un rien, et que son pouvoir destructeur
se tient là. Dieu, disaient-ils, est quelque chose, l'entité
positive et le mal est la répudiation de Dieu, le reniement en
pensée et en action de la chose Eternelle que nous savons être
le Seigneur Dieu tout puissant, créateur du ciel et de la terre.
Cela apparaîtrait trop raréfié, trop unilatéral
qu'un concept rendrait compte des péchés comme la Bible
et le monde connaissent. Déjà, il y a plus qu'un minimum
de vérité là dedans. " Celui donc qui sait
faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché
" (Jacques 4:17)
Il se pourrait que le péché
par omission soit le pire de tous les péchés. Dr R. A.
Torrey a dit que si le premier et le plus grand fondement est d'aimer
Dieu de tout son cœur, le plus grand péché est de manquer
d’amour pour Lui. Si Torrey a raison, alors le plus sombre péché
dans le monde est une négation, un rien, quelque chose que les
hommes ne font pas. Finney prêchait de célèbres
sermons sur le péché par omission. Tout chrétien
sentait l'aiguillon pointu de sa conscience à cause d'actions
non réalisées, et parfois, le sentiment de culpabilité
est plus agréable que les choses mauvaises que nous commettons.
L'homme plein de moralité
qui se vante de n’avoir jamais menti ou trompé ou fait du mal
à son prochain pourrait avoir un choc au jour du jugement. Ne
pas avoir fait de bonnes choses, c’est mal faire. Ne pas être
là où nous devrions être est aussi mauvais que d'être
là où nous ne devrions pas être. Être absent
quand Dieu distribue Ses bénédictions pourrait être
facilement prouvé comme étant une réelle tragédie.
Ne pas prier quand nous devrions prier équivaut à manquer
d'ouvrir une lettre pleine de bonnes nouvelles. La perte est trop grande
à estimer.
Chantons le 3ème
couplet.
Référence:
The Price of Neglect (Le Coût
de la Négligence),
chapitre 34, A.W. Tozer
Source:
Eglise
de Maison
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