Il
y a quelques jours, j'ai entendu un homme parler sur 1 Corinthiens 13,
ce fameux chapitre sur l'amour. De son message ressortait une hérésie
moderne contre laquelle je me suis déjà prononcé
plusieurs fois. Je considère qu'il est de mon devoir à
présent d'écrire quelques mots à ce propos.
Le prédicateur ne
faisait partie d'aucune secte; c'était un évangélique
fondamentaliste. Il aurait sans doute donné son œil droit plutôt
que de prêcher une fausse doctrine ou de quelque autre manière
faire injure aux âmes de ses auditeurs. Et pourtant, il est de
mon avis qu'il leur faisait injure, et qu'il enseignait de plus une
fausse doctrine.
Le cœur de son message
semblait être le suivant : la description de l'amour faite dans
1 Corinthiens 13 s'applique au Seigneur Jésus-Christ. Et bien
sûr, c'est facile à prouver. "Christ est patient, Il est
plein de bonté; Christ n'est point envieux; Christ ne se vante
point, Il ne s'enfle pas d'orgueil, II ne fait rien de malhonnête,
Il ne cherche point son intérêt, Il ne s'irrite point,
Il ne soupçonne point le mal." Et ainsi de suite jusqu'à
la fin du chapitre.
Bien-entendu, aucun chrétien
ne pourrait nier que Jésus Christ, puisqu'Il est Dieu, possède
en Lui-même toutes les qualités morales, de manière
parfaite. Dieu est amour, et Christ est Dieu, donc il s'en suit que
tout ce qu'on pourra dire de l'amour sera vrai aussi de Christ. Mais
dire que les paroles de Paul étaient une description de Christ,
c'est donner au texte un sens étranger à l'intention de
Paul, et c'est donc une interprétation erronée. Et l'erreur
n'est pas simplement une erreur d'interprétation. Elle a de graves
conséquences pratiques, en ce qu'elle nous libère de l'obligation
de chercher et d'obtenir l'amour de Dieu dans nos propres cœurs.
Que nous dit Paul, au juste,
dans ce 13ème chapitre de son épître
aux Corinthiens? Il nous dit que l'amour est absolument indispensable
à la vie chrétienne. Le don des langues sans l'amour,
c'est autant de bruit. Le don de prophétie, sans amour, n'a aucun
intérêt. Sans l'amour, la connaissance et la foi sont inutiles.
Et quand bien même un homme donnerait tous ses biens aux pauvres
et finirait sa vie en martyre, s'il n'a pas l'amour, cela ne l'avance
à rien. Voilà ce qu'affirme Paul dans les trois premiers
versets, après quoi il décrit l'amour et l'identifie,
afin que le lecteur puisse savoir quel type de personne il doit être
pour éviter de mener une existence peu profitable et vide.
L'intention de Paul en
décrivant l'amour n'était pas de montrer ce qu'est Christ,
mais ce que doit être un vrai chrétien. Que ces vertus
soient toutes en Christ, je le répète, tout chrétien
le sait, mais ce n'est pas pour nous apprendre cela qu'elles sont énumérées
dans la Parole inspirée de Dieu. Penser et enseigner une telle
chose, c'est jouer un mauvais tour à notre âme et celles
des auditeurs.
Permettez-moi une petite
illustration. Que signifie pour un homme "la santé"? Un pouls
de 72, une température de 37.5 degrés, 5.000 globules
blancs et 5.000.000 globules rouges par millimètre cube, une
respiration au repos de 20, une composition corporelle de 30 pour cent
de solide et 70 pour cent d'eau, et ainsi de suite. Tout médecin
pourrait rallonger la liste jusqu'au point de définir un homme
de santé idéale.
Le 13ème
chapitre de 1 Corinthiens nous dit comment Christ est, mais n'oublions
pas qu'il nous dit aussi comment nous devons être pour éviter
la tragédie spirituelle. Ne tournons pas le dos à cet
enseignement fondamental. Sans l’amour, comme le décrit Paul,
ma vie chrétienne tout entière n'est qu'un figuier stérile.
C'est facile d'appliquer les paroles de Paul à Christ seul. Mais
ce n'est pas honnête et c'est dangereux.
C'est l'Esprit Saint qui
répand l'amour de Dieu dans nos cœurs (Romains 5:5) et l'amour
est cité parmi les fruits de l'Esprit (Galates 5:22). Mais si
notre vie quotidienne révèle que le fruit n'est pas présent,
nous ne pouvons pas supposer qu'il l'est - "parce que la Bible le dit".
L'absence de l'amour tel qu'il est décrit dans 1 Corinthiens
13 est la preuve de l'absence de l'Esprit, ou tout du moins qu'il n'agit
pas en nous. Telle est la seule conclusion honnête. Nous ne pouvons
pas nous permettre de n'être pas candides dans toute cette affaire.
Référence:
The Price of Neglect (Le Coût
de la Négligence),
chapitre 35, A.W. Tozer
Source:
Eglise
de Maison
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