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Aiden
Wilson Tozer
LA PRIERE FACONNE
L'HISTOIRE
Compilé par Ensemble Rebâtissons
la Maison
La vraie religion confronte
la terre avec le ciel et fait se toucher l'éternité et le
temps. A.W. Tozer croyait que ses messages avaient besoin non seulement
d'être intemporels mais aussi adaptés au temps. Cela fut
le cas - et l'est encore. Ses écrits inspirent les lecteurs à
concevoir Dieu tel qu'Il est, à adorer Dieu tel qu'Il est, et à
développer une "religion de cœur personnelle" qui soit continuellement
reliée à ce qu'Il est.
Biographie
de A.W. Tozer
Aiden Wilson Tozer naquit
le 21 avril 1897 dans une petite ferme bâtie parmi les sillons épineux
de l'Ouest de la Pennsylvanie. Pendant une brève période
de quelques années, Tozer, ainsi qu'il préférait
qu'on l'appelât, acquit la réputation et le titre de "prophète
du 20ème siècle". Capable d'exprimer ses
pensées d'une manière simple mais pleine de force, Tozer
combinait la puissance de Dieu et la puissance des mots pour nourrir les
âmes affamées, percer le cœur des hommes et attirer les pensées
charnelles vers Dieu. Tozer avait 15 ans quand sa famille vint s'installer
à Akron, dans l'Ohio. Un après-midi, alors qu'il était
sur le chemin de la maison après son travail à Goodyear,
il captura les paroles d'un prédicateur de rue : "Si vous ne
savez pas comment être sauvés… remettez-vous seulement à
Dieu." Arrivé à la maison, il monta les escaliers et
pénétra dans le grenier où, accordant toute son attention
au conseil du prédicateur, il fut propulsé dans une poursuite
de Dieu qui allait durer toute sa vie.
En 1919, sans formation formelle,
Tozer fut appelé à prendre la charge de pasteur dans une
petite église située en face d'une boutique de la ville
de Nutter Fort, dans l'Ouest de la Virginie. Ce modeste début les
poussa, lui et sa femme mariée de fraîche date, Ada Cecelia
Pfautz, dans 44 ans de ministère avec l'Alliance Chrétienne
Missionnaire (AECM), dont 31 au sein de l'église Southside Alliance
Church de Chicago. L'assemblée, captivée par la prédication
de Tozer, crût de 80 à 800 personnes.
En 1950, Tozer fut élu
éditeur du journal Alliance Weekly qui se nomme maintenant
Alliance Life. La distribution du journal doubla presque immédiatement.
Dans le premier éditorial daté du 3 juin 1950, il donna
le ton : "Cela coûtera quelque chose de marcher lentement dans
le cortège des âges tandis que les hommes du temps se précipitent
tout droit vers la confusion entre le mouvement et le progrès.
Mais cela paiera sur le long terme et le véritable chrétien
ne s'intéresse pas beaucoup à autre chose qu'à cela."
Le point fort de Tozer était sa vie de prière qui l'amenait
souvent à marcher dans les allées d'un sanctuaire ou à
se coucher à plat ventre sur le sol. Il écrivait: "Un
homme est tel qu'il prie." Pour lui, adorer Dieu était la chose
la plus capitale dans sa vie et son ministère. "Ses prédications
ainsi que ses écrits ne furent que la prolongation de sa vie de
prière", commente James L. Snyder, un de ses biographes. Un
autre biographe écrivait quelques années plus tôt
: "Il passa plus de temps à genoux que dans son bureau."
L'amour
de Tozer pour les mots imprégna aussi sa vie de famille. Il jouait avec
ses enfants à des concours les interrogeant sur ce qu'ils lisaient et il
leur racontait avant leur sommeil des histoires qu'il avait lui-même écrites.
"La chose dont je me souviens le plus à propos de mon père",
partagea sa fille Rebecca sur un air de réflexion, "ce sont les merveilleuses
histoires qu'il nous racontait." Tozer passa ses dernières années
de ministère dans l'église Avenue Road Church à Toronto,
au Canada. Le 12 mai 1963, sa poursuite de Dieu sur terre s'acheva avec une attaque
cardiaque alors qu'il avait 66 ans. Dans un petit cimetière de Akron, dans
l'Ohio, sa pierre tombale porte cette simple inscription : "Homme de Dieu."
Certains se demandent pourquoi les écrits de Tozer sont aussi pleins de
fraîcheur aujourd'hui que de son vivant. C'est parce que, comme le commenta
un de ses amis, "il laissa le superficiel, l'évident et le trivial à
d'autres pour que ceux-ci s'y amusent… [Ses] livres touchèrent le cœur
en profondeur." Pendant
presque 50 ans, Tozer marcha avec Dieu. Bien qu'il soit parti, il continue à
parler, aidant et édifiant ceux qui désirent ardemment expérimenter
Dieu. Comme quelqu'un l'a dit, "cet homme suscite en vous l'envie de connaître
et sentir Dieu." Les
œuvres d'A.W. Tozer
"Un prophète du
20e siècle", c'est ainsi que l'on le surnommait même
de son vivant. Pendant 31 années, il fut pasteur de l'église
de Southside Alliance Church à Chicago, où sa réputation
d'homme de Dieu fit le tour de la ville. Dans le même temps, il
devint l'éditeur de Alliance Life, responsabilité
qu'il assuma jusqu'à la fin de sa vie en 1963. Son plus grand héritage
pour le monde chrétien sont ses 30 livres. Parce qu'A.W. Tozer
vivait dans la présence de Dieu, il avait une vision claire et
il parla comme un prophète à l'Eglise. Il recherchait l'honneur
de Dieu avec le zèle d'Elisée et se désolait avec
Jérémie devant l'apostasie du peuple de Dieu. Mais il n'était
pas un prophète de désespoir. Ses écrits sont des
messages dignes d'intérêt. Ils exposent la faiblesse de l'Eglise
et dénoncent les compromis. Ils avertissent et exhortent. Mais
ce sont aussi des messages d'espérance, car Dieu est toujours présent,
toujours fidèle pour restaurer et accomplir Sa Parole envers ceux
qui entendent et obéissent. Tozer laissa un vaste trésor
de richesses spirituelles à lire, digérer et mettre en pratique.
"SES ECRITS SONT AUSSI FRAIS AUJOURD'HUI que lorsqu'il les rédigea
la première fois. Dans ses écrits, il laissait aux autres
le soin de discutailler des choses superficielles, évidentes et
triviales, pour se consacrer à la discipline de l'étude
et de la prière qui donna lieu à des articles et des livres
qui atteignaient en profondeur les cœurs des hommes." (Dr.
Nathan Bailey †, Président
de l'Alliance Chrétienne Missionnaire)
Un homme de prière
Durant
une session d'affaires lors d'une Assemblée Générale de l'Alliance
Chrétienne Missionnaire, les délégués s'embourbèrent
dans des motions et des amendements qui se succédèrent les uns aux
autres. Une impatience grandissante gagnait Tozer qui éprouvait un sentiment
de total ennui vis-à-vis de tout cela. Finalement, son esprit intrépide
ne put plus en supporter davantage. Il se tourna vers Raymond McAfee qui était
assis à côté de lui. "Allons-y, McAfee," chuchota-t-il, "montons
dans ma chambre pour prier avant que je ne perde toute ma religion." Tout
l'éloge qui lui revenait en tant que prédicateur plein d'éloquence
et écrivain remarquable peut être attribué avec entière
certitude à sa relation intime avec Dieu. Tozer préférait
la présence de Dieu à toute autre. Le fondement de sa vie chrétienne
était la prière. Non seulement il prêchait la prière,
mais la pratiquait. Il portait toujours avec lui un petit carnet dans lequel il
inscrivait des requêtes pour lui-même et pour les autres, généralement
de nature spirituelle. Les
prières de Tozer portaient les mêmes marques que sa prédication:
honnêteté, franchise, humour, intensité. Ses prières
affectaient profondément sa prédication, car sa prédication
n'était qu'une déclaration de ce qu'il découvrait dans la
prière. Ses prières affectaient aussi sa façon de vivre.
Il disait souvent: "Un homme est comme sa vie de prière." Tout ce qu'il
faisait découlait de sa vie de prière.
Il passait la majeure partie
de son temps quotidien à lutter avec Dieu dans la prière.
Tozer pratiquait littéralement la présence de Dieu. Souvent,
il se retirait loin de sa famille et de ses amis pour passer du temps
seul avec Dieu. Ce n'était pas inhabituel qu'il perdît toute
notion de temps dans ces rencontres avec Dieu.
McAfee
rencontrait régulièrement Tozer dans son bureau chaque mardi, chaque
jeudi et chaque samedi matin pour une demi-heure de prière. Souvent lorsque
McAfee entrait, Tozer lisait à voix haute quelque chose qu'il venait de
lire récemment - cela pouvait provenir de la Bible, d'un recueil d'hymnes,
d'un pieux écrivain ou d'un livre de poésie. Ensuite il s'agenouillait
près de sa chaise et commençait à prier. Certaines fois,
il priait le visage levé vers le ciel. D'autres fois, il priait totalement
prostré sur le sol, avec un morceau de papier sous son visage pour l'empêcher
de respirer la poussière du tapis. La
présence de Dieu McAfee
se rappelle un jour particulièrement mémorable. "Tozer s’agenouilla
à côté de sa chaise, enleva ses lunettes et les posa sur la
chaise. Restant sur ses chevilles courbées, il joignit les mains, leva
le visage avec les yeux fermés et commença à prier ainsi:
‘Ô Dieu, nous sommes devant Toi.’ Avec ces paroles, il vint un flot soudain
de la présence de Dieu qui remplit la pièce. Nous adorâmes
tous les deux dans une silencieuse atmosphère d’extase, d’émerveillement
et d’adoration. Je n’ai jamais oublié ce moment, et je ne veux pas l’oublier."
A certaines occasions, tandis
que McAfee priait, il pouvait entendre Tozer faire du bruit tout autour.
Ouvrant un œil pour voir ce qui se passait, il découvrait Tozer,
un stylo à la main, en train d’écrire. Pendant que McAfee
priait, Tozer eut une pensée qu’il voulait capturer.
Tozer
retrouvait régulièrement le personnel de son église pour
prier. A une certaine occasion, pendant une réunion de prière avec
le personnel, Tozer était couché sur le ventre par terre dans une
grande conversation avec Dieu. Le téléphone sonna. Tozer interrompit
sa prière pour répondre au téléphone. Il engagea une
conversation d’environ 20 minutes avec un pasteur qui lui donnait toutes sortes
d’instructions et de conseils que lui-même ne suivit jamais - se donner
du temps de repos en lâchant la bride, partir en vacances et ainsi de suite.
Le personnel était simplement assis là, écoutant, et riant
tout bas entre eux, parce que Tozer n’avait jamais pris de congés de toute
sa vie. En raccrochant le téléphone, Tozer retourna à sa
posture au sol et reprit sa prière à l'endroit où il l'avait
laissée, en disant: "Maintenant, Dieu, comme je le disais." Une
fois, le Dr. Louis L. King, Tozer et deux autres prédicateurs étaient
engagés dans une demi-journée de prière. Un des prédicateurs
était connu pour son discours ampoulé et emphatique à la
fois dans ses prédications et ses prières. Cet homme commença
à prier pour un certain dirigeant du monde qui, à l'époque,
gênait le travail missionnaire. "Si tu ne peux pas le changer," priait le
prédicateur, "alors tue-le, et emporte-le au ciel!" Plus tard, Tozer prit
King à part. "Tu as entendu comment il a prié ce matin!" demanda-t-il,
avec une expression de douleur sur le visage. " 'L'emporter au ciel '? Pourquoi,
il ne croit même pas en Jésus-Christ. Ce n'était pas une prière.
Il disait cela à notre avantage. On ne parle jamais à Dieu de cette
manière. Quand on s'approche de Dieu, on devrait toujours utiliser un langage
plein de révérence. C'est à Dieu, et non pas à un
homme, que nous parlons dans la prière!"
Une occupation sacrée
La
prière, selon Tozer, était l'occupation la plus sacrée à
laquelle une personne pouvait s'affairer. Souvent quand Tozer priait, des personnes
avaient l'impression que Dieu était à droite de son coude. Parfois
elles étaient tentées d'ouvrir les yeux pour regarder. Les prières
de Tozer embrassaient autant ce qui appartenait à l'ordre présent
de chaque instant que le transcendantal. Une fois, alors que King était
en visite, Tozer dut aller au centre-ville acheter quelques ampoules spéciales
pour l'église. Avant que les deux hommes ne quittent le bureau, Tozer les
fit mettre tous les deux à genoux. Dans les termes les plus simples, il
pria: "Maintenant, Seigneur, nous ne connaissons rien au sujet des ampoules."
Et là dessus, il poursuivit en demandant à Dieu d'une manière
très humaine de la sagesse pour une question aussi anodine que l'achat
d'ampoules. Les camps
bibliques d'été et les conférences étaient pour Tozer
un délice particulier. Chaque année, il passait un temps considérable
à enseigner dans ces endroits. Pour lui, toute l'atmosphère qui
y régnait incitait à la prière et favorisait une approche
toujours plus intime avec Dieu. Il se levait généralement chaque
matin afin de se rendre dans les bois pour y trouver un endroit pour prier. S'agenouillant
à côté d'une bûche, il passait du temps dans l'adoration
et la prière. A certaines occasions, une autre personne le rejoignait dans
ces réunions de prière rustiques. Comme ils commençaient,
Tozer avait un certain nombre de choses à dire à propos du fait
de venir dans la présence de Dieu, ce qui pour lui était toujours
très réel et immédiat. Ensuite, il disait invariablement:
"Bien, pour quoi allons-nous prier!" S'ensuivait alors un bref moment pendant
lequel ils discutaient des sujets de prière. Habituellement, Tozer priait
le premier. Un matin,
la pluie bouleversa ses plans habituels de telle sorte que lui et Robert W. Battles,
un proche ami, se retrouvèrent à 9 heures dans la chambre de Tozer
pour la prière. Le Dr. Baffles partageait la plate-forme de la conférence
avec Tozer. Chacun se mit à genoux aux côtés opposés
d'un lit de camp. "Bien, Junior," demanda
Tozer, "pour quoi devrions-nous prier aujourd'hui?" "Je
pense que nous devrions prier pour ces personnes qui sont venues nous entendre
prêcher." Les
deux hommes parlèrent de la prière et des choses et des personnes
pour lesquelles ils devraient prier. Alors Tozer commença à parler
de Dieu, de l'incarnation, de la gloire et de la majesté de la Trinité,
de la sainteté, du ciel, des anges, de l'immortalité, de l'Eglise
et de sa mission dans le monde. Aucun ordre du jour, aucune conscience du temps,
il y avait uniquement le sentiment merveilleux de la présence de Dieu.
Puis, avant qu'ils n'aient
commencé à réellement prier, la cloche annonçant le
déjeuner sonna. "Oh,
non!", se plaignit Battles. "Nous n'avons même pas atteint la prière
et la cloche du déjeuner a sonné!" "Bien,
Junior. Nous nous sommes réunis pour prier. Sais-tu quoi? Ce que nous avions
fait toute la matinée durant a été périlleusement
proche de la prière." Il
y avait des périodes où, alors que les deux hommes marchaient à
pas marqués à travers les bois avoisinants pendant une promenade
silencieuse ensemble, Tozer fixait un vue lointaine de son regard; ses narines
s'évasaient et il disait en toute solennité: "Junior, je désire
aimer Dieu plus que n'importe qui d'autre dans ma génération." Au
moins une fois, Tozer perdit toute conscience du temps pendant qu'il priait dans
sa chambre. L'heure où il devait prendre la parole arriva et il ne put
être trouvé nulle part. Une autre personne dut le remplacer. Quand
Tozer apparut finalement, il déclara seulement qu'il avait eu un rendez-vous
plus important.
Se concentrer sur Dieu
Dans
la prière, Tozer se coupait de tout et de tous, pour se concentrer sur
Dieu. Ce sont ses mentors mystiques qui lui enseignaient cela. Ils lui montraient
comment pratiquer la présence quotidienne de Dieu. Il apprit bien sa leçon.
La prière pour
Tozer était inextricablement liée à l'adoration. "Adorer,"
disait Tozer dans une longue phrase sans comparaison possible, "c'est de sentir
dans son cœur et d'exprimer d'une certaine façon appropriée un humble
mais merveilleux sentiment de crainte remplie d'admiration et d'émerveillement
plein d'étonnement, et d'amour envahissant dans la présence de ce
Mystère remontant à la lointaine Antiquité, de cette majesté
que les philosophes appellent la Cause Première mais que nous appelons
Notre Père Céleste." L'adoration
était l'impulsion sous-jacente à tout ce qu'il était et faisait.
Elle contrôlait tous les aspects de sa vie et de son ministère. "Un
labeur qui ne jaillit pas de l'adoration," avertissait-il, "est futile et ne peut
être que du bois, du foin et de la paille au jour où sera éprouvée
l'œuvre de chacun." S'insurgeant
contre les programmes agités qui empêchaient ses collègues
dans le ministère et ses amis chrétiens de vivre la vraie adoration,
Tozer écrivait: "Je suis convaincu que la pénurie des grands saints
en ces temps actuels, même parmi ceux qui croient vraiment en Christ, est
due au moins en partie à notre réticence à consacrer suffisamment
de temps à cultiver la connaissance de Dieu. Nos activités religieuses
devraient être arrangées de telle façon qu'elles nous laissent
tout le temps nécessaire pour cultiver les fruits de la solitude et du
silence." Tozer était
un ardent amoureux d'hymnes et avait dans sa bibliothèque une collection
d'hymnes anciens. Souvent, lorsqu'il se rendait à un rendez-vous, il méditait
sur un des vieux hymnes. "Acquérez
un recueil d'hymnes," était sa fréquente recommandation lorsqu'il
conseillait des personnes. "Mais n'en acquérez pas un qui ait moins de
cent ans!" Son église de Chicago ne faisait pas usage des hymnes de la
dénomination Christian Life. A la place, l'assemblée chantait les
cantiques provenant d'un recueil d'hymnes de l'Eglise des Frères de River.
Tozer le préférait parce qu'il contenait davantage de grands hymnes
qu'il aimait, et il appréciait d'entendre les chrétiens de son église
les chanter. "Après la Bible, disait-il dans un article de l'Alliance Life
destiné aux nouveaux chrétiens," le livre le plus précieux
qui vient tout juste après est un bon recueil de cantiques. Que tout nouveau
chrétien passe une année entière à méditer
dans un esprit de prière sur les hymnes de Watts et de Wesley seuls, et
il ou elle deviendra un bon théologien." Ensuite il rajoutait: "Après
cela, que cette personne lise un régime équilibré des Puritains
et des mystiques chrétiens. Les résultats seront plus merveilleux
que ce qu'elle pourrait avoir imaginé." C'était là son habitude
personnelle, année après année. Pendant
les années 50, Tozer trouva un esprit de la même espèce que
lui chez un plombier d'Irlande, Tom Haire, un prédicateur laïque.
Haire devint le sujet de sept articles que Tozer écrivit pour l'Alliance
Life, intitulés "Le Plombier de Prière de Lisbourne," plus tard
republiés sous forme de livret. Il pourrait difficilement se trouver deux
hommes plus différents qu'eux deux, et pourtant leur amour pour Dieu et
leur conscience de Sa valeur les unissait. Une
fois, alors que Haire visitait Chicago, l'église de Tozer était
engagée dans une nuit de jeûne et prière. Haire les rejoignit.
Au milieu de la nuit, il eut soif et sortit prendre une tasse de thé. Quelques
membres de l'église avaient le sentiment que Tom, en ce faisant, "avait
succombé à la chair." Tozer n'était pas d'accord. Il voyait
dans cet acte la merveilleuse liberté dont Tom jouissait dans le Seigneur.
Juste avant que Haire
ait dû retourner dans sa patrie, il fit un arrêt dans les environs
de Chicago pour dire au revoir. "Eh bien, Tom," remarqua Tozer, "je suppose que
tu vas retourner en Irlande pour prêcher."
"Non," répondit Tom
avec son fort accent irlandais. "J'ai l'intention de décommander
tous mes rendez-vous pour les six prochains mois et de passer ce temps
à me préparer au trône du jugement de Christ tandis
que je peux encore faire quelque chose à ce sujet." C'était
une attitude qui n'était pas sans rappeler celle de Tozer lui-même.
Un Appel Adressé aux Prophètes
Modernes
Dans de fréquentes
conventions destinées à des jeunes prédicateurs,
le Dr Tozer recherchait ceux qui désiraient rejoindre sa "Communauté
des Cœurs Embrasés", payer le prix et qui, comme lui, étaient
disposés à prendre une approche mystique du ministère.
Il leur lançait un appel distinct à être des prophètes
des temps modernes.
Tozer reconnaissait qu'il
se trouve dans l'Eglise d'aujourd'hui de nombreux hommes intéressants
à la vie exemplaire - des enseignants splendides, remplis de l'Esprit.
"Je suis profondément reconnaissant à Dieu pour ces hommes
et leur ministère m’a
été d’un grand bénéfice" disait-il. "Mais
je crois que les temps que nous vivons exigent une poignée d'hommes
qui seront spécialement oints et revêtus de dons particulièrement
adaptés aux besoins de cette heure. Ces hommes connaîtront
la pensée de Dieu pour leur époque et parleront avec une
calme assurance. Ils seront, dans un certain sens, des prophètes
pour leur génération."
"Cela vous coûtera
tout de suivre le Seigneur," disait Tozer à ces jeunes hommes,
"et cela vous coûtera davantage d'être l'homme de Dieu
de la situation. N'importe qui peut aller à gauche et à
droite et enseigner la Bible. Beaucoup le font et le font bien. C'est
une bonne chose que beaucoup de pasteurs se consacrent à l'édification
d'une assemblée à travers l'enseignement biblique - et nous
avons besoin d'enseignement de la Bible et d'enseignants de la Bible.
Mais il y a un terrible besoin de prophètes dans chaque génération.
Ceux-là sont les spécimens originaux, les quelques rares
personnes intoxiquées de Dieu, qui, dans toutes les époques,
ont prononcé le limpide message de Dieu aux oreilles plus assoupies
des multitudes."
Tozer insistait sur l'importance
d'enseigner aux gens à adorer Dieu. "Amenez-les loin, conseillait-il,
des réunions frivoles pour les introduire dans un culte d'adoration
plein de dignité et de signification. Enseignez-leur à chanter
quelques uns des anciens cantiques de l'Eglise - des hymnes qui glorifient
Dieu, des hymnes qui aient pour eux une certaine signification."
Une fois, lors d'une convention
chrétienne, il témoigna d'une expérience spirituelle
qu'il avait vécue lorsqu'il était jeune prédicateur.
"Un ami prédicateur me rejoignit au cours d'une promenade que
je fis dans les bois pour lire la Bible et prier dans un cadre intime.
Il s'arrêta sur une bûche et, tel que je le connais, s'endormit
probablement. J'allai un peu plus loin, comme Jésus l'avait fait,
m'agenouillai et commençai à lire ma Bible. Ma lecture portait
sur la traversée du désert par le camp d'Israël et
relatait la façon dont Dieu dévoilait Ses desseins devant
les yeux du peuple dans un magnifique dessin en losanges. Immédiatement,
je vis Dieu comme je ne L'avais jamais vu auparavant. Dans ce sanctuaire
au cœur des bois, je tombai sur ma face et adorai. Depuis cette expérience,
je perdis tout intérêt pour les émotions religieuses
à bon marché. Les chants religieux vides d'expression que
nous chantons n'exercent aucune attraction sur moi. J'étais venu
face à face avec le Dieu souverain, et depuis ce jour là,
seul Dieu importait dans ma vie." Durant les premières années
de son ministère, Tozer reconnaissait que l'huile de l'onction
de prophète reposait sur lui. Cela le rendit humble, mais plus
que cela, cela l'amena sur ses genoux. Souvent, pendant ses premières
années à Chicago, il avait l'habitude de sortir de la ville,
tôt le matin, pour se rendre au Lac Michigan, n'ayant que sa Bible
avec lui, et y passait la journée dans la solitude avec Dieu.
Tozer put parler prophétiquement
parce qu'il avait rencontré Dieu. Il gagna sa réputation
de prophète du XXème siècle et servit,
comme quelqu'un l'a fait remarquer, de "conscience de l'évangélisme"
non seulement dans sa propre génération mais aussi pour
les générations qui lui ont succédé.
PRIÈRE
Ô
Dieu, j'ai goûté à Ta bonté, et elle m'a à
la fois satisfait et rendu assoiffé d'en connaître plus.
Je suis conscient avec un cœur en peine de mon besoin de davantage de
grâce. J'ai honte de mon manque de désir.
Ô Dieu,
le Dieu Trine, je veux Te désirer; j'aspire à être
rempli de désir ardent; j'ai soif d'être rendu encore plus
assoiffé. Montre-moi Ta gloire, je Te prie, afin qu'ainsi je puisse
Te connaître en effet. Commence dans Ta miséricorde une nouvelle
œuvre d'amour en moi. Dis à mon âme: "Lève-toi, mon
amour, celle que j'aime, et viens à ma rencontre."
Ensuite donne-moi la grâce
de me lever et de Te suivre depuis cette terre brumeuse ici-bas où
j'ai si longtemps erré. Au nom de Jésus. Amen.
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