Daniel
Nash (1775-1831) LE PRINCE
VICTORIEUX DE LA PRIERE par
J. Paul Reno
"Vous
dirai-je comment il est mort ? Il priait de plus en plus; il prenait la
carte du monde devant lui, et priait, et survolait les différents pays
et priait pour eux, jusqu’à ce qu’il expire dans sa chambre, en priant.
Homme béni ! Il fut la réprimande des impies, et des enseignants charnels
et non-croyants; mais il fut le préféré du Ciel, et un prince triomphant
de la prière." - Charles Finney
Daniel
Nash exerça pendant six ans le ministère de pasteur dans une petite
église d’une ville perdue de New York, et voyagea pendant sept années
supplémentaires jusqu’à sa mort avec un évangéliste
itinérant qui était sa cible de prière. Autant que nous le
sachions, il n’exerça jamais son ministère en dehors de la région
du Nord de New York à l’époque où une bonne partie de celle-ci
était bordée par la frontière. Sa tombe se trouve dans un
cimetière oublié sur un chemin de boue derrière une grange
où la vente aux enchères de bétail se pratiquait. Son église
n’existe plus (…). Aucun livre ne raconte l’histoire de sa vie; on n’a retrouvé
aucune photographie ni aucun journal intime, ses descendants (s’il y en a) sont
introuvables, et ses messages sont passés dans l’oubli. Il n’a écrit
aucun livre, n’a démarré aucune école, n’a dirigé
aucun mouvement, et a généralement été perdu de vue. Pourtant,
cet homme connut deux fois le réveil en tant que pasteur, et fut alors
l’une des figures clé de l’un des plus grands réveils dans l’histoire
des Etats-Unis. Sous beaucoup d’angles, il fut pour les Etats-Unis ce que Hyde,
l’homme de prière, fut pour l’Inde. Il est connu presque exclusivement
pour son puissant ministère de prière. Le
grand évangéliste, Charles Finney, quitta son ministère itinérant
au profit du pastorat trois ou quatre mois après la mort de cet homme.
Finney ne comptait jamais sur sa théologie, ses messages, son style de
prédication, sa logique, ou ses méthodes pour sauver les âmes.
Il se confiait plutôt dans la puissance de la prière et dans l’œuvre
puissante du Saint-Esprit qui en résultait - le Saint-Esprit soufflant
dans l’audience amenant de fortes convictions- afin que les conversions soient
profondes. Ceci pourrait très bien expliquer que 80 % de ceux qui s’étaient
convertis dans ses réunions passaient avec succès le test du temps.
Des années plus tard, Moody suivait un schéma similaire mais sans
l’appui d’un tel guerrier dans la prière. Il vit peut-être 50 % de
ses convertis tenir le coup. Aujourd’hui, un évangéliste célèbre
(bien payé et hautement organisé) a récemment affirmé
qu’il serait enchanté si 20 % de ses convertis étaient réellement
convertis. Dans ces jours d’apostasie avec beaucoup de décisions mais peu
de véritables conversions, avec beaucoup de programmes mais peu de prière,
avec beaucoup d’organisation mais peu d’agonie, il serait sage pour nous de tirer
des leçons du passé. Daniel Nash est un de nos saints pères
dans la foi qui peut nous enseigner de telles choses. (…)
Nous savons tout au plus qu’il naquit le 27 novembre 1775 et le 11 novembre 1816
à l’âge de 40 ans, il accepta la charge de pasteur dans l’Eglise
Congrégationnelle-Presbytérienne Stow’s Square, dans la petite ville
de Lowville (…). Durant
sa première année de pastorat dans cette église unifiée,
il connut un réveil avec au moins 70 convertis. Un des premiers qu’il baptisa
était Sally Porter (18 décembre 1816) avec qui il se maria en février
1817. Il baptisa cinq de ses enfants avant le printemps et sans doute un sixième
quelques années plus tard. Il fit face aux problèmes typiques dans
les églises – contrats brisés entre les membres, hérésies
concernant la Trinité, etc. – par une claire discipline d’église. On
commença la construction d’un lieu de prière le 7 juin 1819, et
il fut " consacré au service de Dieu " le 13 décembre
1819 (…). Durant la fin
de son pastorat et le ministère qui suivit, il y eut un deuxième
mouvement de réveil (1822) dans lequel plus de 200 personnes se convertirent.
Ceci se passa dans une petite ville n’abritant que 308 maisons avec une population
approximative de 2000 personnes ! Imaginez la situation suivante : Dieu
bénissant un pasteur rejeté au travers d’un tel réveil, et
l’église ne faisant aucune démarche pour le rétablir dans
sa fonction ! A travers tout cela, Dieu était en train de briser et
de préparer le cœur de l’homme qu’Il s’était choisi afin qu’il quitte
un ministère public en vue du ministère caché de la prière. Un
tel rejet de la part de ceux qu’il aimait et qu’il avait servis eut un effet destructeur
sur lui, et, à la fin de l’année 1824, il était si touché
spirituellement que tout espoir humain d’un quelconque ministère de prière
semblait impossible. A cette époque-là, Charles Finney devait passer
une épreuve pour obtenir un diplôme de prédicateur, et il
témoigne de sa première rencontre avec Daniel Nash comme suit : " A
cette réunion au presbytère, je vis pour la première fois
le pasteur Daniel Nash, qui est habituellement connu sous le nom de " Père
Nash ". Il était membre du presbytère. Une grande congrégation
s’était rassemblée pour écouter mon interrogatoire. J’arrivai
un petit peu en retard, et vis un homme debout devant le pupitre en train de parler
aux gens, du moins c’est ce que je croyais. Je remarquai qu’il me regarda lorsque
je rentrai; et je regardai d’autres personnes tandis qu’elles me laissèrent
passer dans les allées. Dès que j’atteignis mon siège et
que je commençai à écouter, je remarquai qu’il priait. J’étais
surpris de le voir jeter des regards partout dans la maison comme s’il était
en train de parler aux gens, alors qu’en fait il priait Dieu. Evidemment, cela
ne ressemblait pas à mes yeux à de la prière, et il était
à cette époque-là en fait dans un état très
froid et rétrograde. " Après
cette réunion, Nash fut atteint d’un sérieux cas d’inflammation
des yeux. Pendant plusieurs semaines, il dut être gardé dans une
chambre sombre où il ne put ni lire ni écrire. Pendant ce temps,
" il se donna lui-même presque entièrement à la prière.
Il eut une terrible remise en question de toute son expérience chrétienne;
et aussitôt qu’il fut capable de lire, avec un double voile noir devant
ses yeux, il se jeta corps et âme dans l’enfantement pour les âmes. " Ses
efforts ne prirent pas la forme d’une évangélisation personnelle
ou de prédication en vue de l’évangélisation. Au lieu de
cela, il commença un des plus grands ministères d’évangélisation
dans la prière jamais enregistré dans les annales de l’histoire.
Cet ancien prédicateur rejeté et brisé s’adonna à
un enfantement qui influencerait les personnes de prière jusqu’à
ce jour. Le travail d’évangélisation
de Charles Finney commença dans la région d’Evans Mills, à
New York, et là Daniel Nash se mit à la tête de l’œuvre par
le biais de son ministère spécial de prière. Quand Daniel
Nash arriva, Finney affirma: " Il était rempli de la puissance
de la prière. " Les deux hommes furent conduits à conclure
un partenariat qui ne prit fin qu’avec la mort de Daniel sept années plus
tard. Leur objectif était exprimé simplement dans une lettre comme
suit : " Quand
Monsieur Finney et moi avons commencé notre course, nous ne pensions pas
le moins du monde à aller parmi les ministères. Notre plus haute
ambition était d’aller là où il n’y avait ni ministre ni
réformation et d’essayer d’aller chercher les brebis perdues, dont personne
ne se préoccupait. C’est ce que nous avons commencé à faire
et le Seigneur a fait prospérer… Mais nous n’entrons dans la paroisse d’aucun
homme à moins d’en recevoir un appel… Nous avons assez de place pour travailler
et travaillons suffisamment pour en faire. " L’équipe
d’évangélisation fonctionnait sur la base de la prière comme
préparation essentielle à l’évangélisation d’une région.
Cette idée était si forte que Finney envoyait souvent Nash dans
une région afin de préparer le lieu et les gens à sa venue.
Souvent, cela prenait 3 ou 4 semaines de prière avant que la région
ne fût prête. Examinons un petit peu plus en détail comment
une telle chose était accomplie. Quand
Dieu montrait l’endroit où une réunion devait être tenue,
le Père Nash se faufilait doucement dans la ville à la recherche
de deux ou trois personnes qui entreraient dans une alliance de prière
avec lui. Quelquefois, il avait avec lui un homme ayant un ministère de
prière similaire, Abel Clary. Ensemble, ils commençaient à
prier avec ferveur pour que Dieu agisse dans la communauté. Leonard Ravenhill
nous en fait le récit suivant : " J’ai
rencontré une vieille dame qui m’a raconté une histoire sur Charles
Finney qui a constitué pour moi une source de défi pendant des années.
Finney alla à Bolton pour un temps de ministère, mais avant qu’il
ne commençât, deux hommes frappèrent à la porte de
la modeste petite maison de campagne de la dame, pour demander à être
logés. La pauvre femme parut perplexe, car elle n’avait pas de place supplémentaire
pour les loger. Finalement, pour environ 25 cents par semaine, les deux hommes
qui n’étaient personne d’autre que les Pères Nash et Clary, louèrent
une sombre et humide cave pendant toute la durée des réunions de
Finney (au moins deux semaines), et là, dans cette cellule qu’ils avaient
eux-mêmes choisie, ces partenaires de prière combattirent les forces
des ténèbres. " Un
autre témoignage relate la chose suivante : " A
une certaine occasion, alors que je me rendais en ville pour y démarrer
un réveil, une dame qui tenait une auberge me contacta. Elle me dit :
" Frère Finney, connaissez-vous un certain Père Nash ?
Ce dernier avec deux autres hommes ont été dans mon auberge ces
trois derniers jours, mais ils n’ont pas mangé une seule bouchée
de nourriture. J’ai ouvert la porte et j’ai jeté un coup d’œil à
l’intérieur parce que je les entendais gémir, et je les ai vus face
contre terre. Ils ont été dans cette posture pendant trois jours,
couchés à plat ventre sur le sol et gémissant. J’ai pensé
que quelque chose d’horrible leur était arrivé. J’ai eu peur d’entrer
et je n’ai pas su quoi faire. Pourriez-vous s’il vous plaît venir pour vous
occuper d’eux ? " "
" Non, ce n’est pas nécessaire ", répondit Finney. " Ils
ont juste un esprit d’enfantement dans la prière. " " Un
autre témoignage donne le compte-rendu suivant : " Charles
Finney réalisait si profondément le besoin du travail de Dieu dans
toutes ses réunions qu’il avait l’habitude d’envoyer le pieux Père
Nash en avance pour prier afin que la puissance de Dieu tombe pendant les réunions
qu’il devait tenir. " Non
seulement Nash préparait les communautés à la prédication,
mais il continuait aussi dans la prière pendant les réunions. " Souvent
Nash n’assistait pas aux réunions, et quand Finney prêchait, Nash
priait pour un revêtement de l’Esprit sur lui. Finney déclara :
" Je m’adonnais entièrement à la prédication, et le
frère Nash se consacrait presque continuellement à la prière. "
Souvent, tandis que l’évangéliste prêchait à des multitudes,
Nash, dans quelque maison de proximité se jetait face à terre dans
l’agonie de la prière, et Dieu répondait par l’effet des merveilles
de Sa grâce. Malgré tout le juste mérite octroyé à
Finney pour ce qui était fait, c’étaient les hommes de prière
qui tenaient la corde. Les larmes qu’ils avaient versées, les gémissements
qu’ils avaient poussés sont écrits dans le livre des chroniques
des choses de Dieu. " Il
est dit de Finney que " son équipe d’évangélisation
était constituée de partenaires de prière, qui allaient avant
lui pour chercher le Seigneur dans quelque lieu éloigné. Et lorsque
Finney prêchait, le Père Nash et Monsieur Clary étaient cachés
quelque part en train de prier pour lui. Il est peu étonnant ainsi que
des villes aient été remuées et qu’une grande moisson des
âmes récoltée. " Ce concept d’équipe d’évangélisation
constituée d’hommes de prière a été pratiquement perdu
dans ces jours où abondent les organisateurs, les promoteurs, les grands
noms, etc.. De tels hommes de prière non seulement soutenaient le ministère
de Finney, mais expliquent la puissance de sa prédication et les résultats
durables. Charles Finney
pouvait toujours compter sur le Frère Nash lorsqu’un obstacle se présentait
lors d’une réunion. Une telle occasion survint une fois à Gouverneur
où quelques " jeunes hommes semblaient se tenir debout comme un rempart
pour empêcher le progrès de l’œuvre. " " Dans
cet état de choses, le Frère Nash et moi-même (Finney), après
nous être consultés, décidâmes que cette chose devait
être surmontée par la prière et que l’objectif ne pouvait
pas être atteint d’une autre manière. Ainsi donc, nous allâmes
nous retirer dans un bosquet pour nous consacrer à la prière jusqu’à
ce que nous obtenions la victoire, et que nous sachions avec confiance qu’aucun
pouvoir que la terre ou l’enfer pourraient interposer, ne serait autorisé,
de façon permanente, à arrêter le réveil. " Toutefois,
il y a des moments où la confiance gagnée dans la prière
requiert l’action, et nous étions dans un tel moment. Le Frère Nash
était de nature un homme tranquille, et dans la pratique quelqu’un qui
restait en dehors de l’attention publique. Mais la confiance dans la prière
peut changer les choses si Dieu le conduit. Voici le récit que fit Finney
même de ce qui survint lors d’un culte après que la victoire eut
été emportée dans la prière. " La
maison où se déroulait la réunion était pleine. Vers
la fin de la réunion, le Frère Nash se leva, et s’adressa à
la compagnie des jeunes gens qui s’étaient assemblés main dans la
main pour résister au réveil. Je crois qu’ils étaient tous
là, et ils étaient assis l’esprit résolument tourné
contre l’Esprit de Dieu. L’atmosphère était si solennelle qu’ils
auraient pu réellement tourner en ridicule ce qu’ils entendaient et voyaient,
et cependant leur air effronté et inflexible était apparent aux
yeux de tous. " Frère
Nash s’adressa à eux avec un très grand sérieux, et leur
fit remarquer la culpabilité et le danger de l’itinéraire qu’ils
étaient en train de prendre. Vers la fin de son intervention, il s’anima
en devenant infiniment expressif, et leur dit : ‘Maintenant, écoutez-moi,
jeunes gens ! Dieu va vous rompre le cou dans moins d’une semaine, soit en
convertissant certains d’entre vous, soit en en envoyant certains en enfer. Il
accomplira la chose de façon aussi certaine que le Seigneur est mon Dieu !’
Il se tenait debout devant un banc d’église sur lequel il brandit sa main
de haut en bas de telle sorte que le banc trembla. Il se rassit immédiatement,
baissa la tête, et gémit de douleur. " L’atmosphère
dans la maison était aussi silencieuse que la mort, et la plupart des personnes
avaient la tête courbée. Je m’aperçus que les jeunes hommes
étaient agités. En ce qui me concerne personnellement, je regrettais
de ce que le Frère Nash ait été allé aussi loin. Il
s’était lui-même engagé à ce que, soit Dieu reprenne
la vie de certains d’eux, et les envoie en enfer, soit qu’Il en convertisse certains,
dans l’intervalle d’une semaine. Pourtant, le mardi matin de la même semaine,
le meneur de ce groupe de jeunes hommes vint me trouver, l’âme dans la plus
grande détresse. Il était entièrement disposé à
se soumettre; et dès que je vins pour le presser, son cœur se brisa comme
en enfant, il confessa ses péchés, et manifestement se donna lui-même
à Christ. Il dit ensuite : " Que dois-je faire, Monsieur Finney ? "
Je répondis : " Allez immédiatement trouver tous vos jeunes
compagnons, et priez avec eux, et exhortez-les immédiatement à se
tourner vers le Seigneur. " Il fit ainsi; et avant la fin de la semaine,
pratiquement tout, si ce n’est tout, ce clan de jeunes hommes, avait placé
leur espoir en Christ. " Il
ne fait aucun doute que l’inquiétude " excessivement déterminée "
de Finney par rapport au fait " que son coéquipier ait été
allé trop loin " en prenant en main le problème d’une façon
aussi audacieuse, fut calmée par une réponse si rapide (du dimanche
soir au mardi matin). Il n’eut jamais besoin de prononcer des paroles d’avertissement
ou de correction à " cet homme de prière. " Le
ministère de prière de Nash le rendait " aussi remarquable
dans son caractère à sa façon que Finney lui-même. "
L’importance d’un tel ministère sur le ministère et le succès
de Finney ne peut pas être surestimé. " Finney dépendait
plus des prières des Pères Nash et de Clary pour faire descendre
un réveil du Saint-Esprit que sur sa propre logique implacable. Nous sommes
si habitués à la condition laodicéenne de l’Eglise que l’influence
toute pénétrante de la prière au temps de Finney nous surprend. "
Parlant du grand réveil à Rochester, " Finney déclara
que l’élément clé qui déverrouilla les Cieux dans
ce réveil était la prière de Clary, Père Nash, et
d’autres gens anonymes qui se mirent eux-mêmes dans une attitude de prostration
devant le trône de Dieu et Le supplièrent de déverser une
effusion divine. " Si
l’on considère que les âmes étaient sauvées et la culture
même de la région qui était transformée dans un réveil
aussi profond, l’on ne devrait aucunement être surpris que ces co-ouvriers
aient été persécutés. Une forme de persécution
vint des ministères jaloux, une autre de ceux ayant d’autres convictions
doctrinales, et une autre des perdus. De fausses déclarations étaient
envoyées aux journaux par ses ennemis. Nash écrivit une lettre datée
du 11 mai 1826, dans laquelle il décrivit certaines des oppositions rencontrées.
Cette lettre dit en particulier : " L’œuvre
de Dieu avance en puissance dans certains endroits malgré de terribles
oppositions. Monsieur Finney et moi avons été à la fois pendus
et brûlés en effigie. Nous avons été fréquemment
dérangés dans nos réunions religieuses. Quelquefois les opposants
font du bruit dans la maison de Dieu; d’autres fois, ils se rassemblent autour
de la maison et l’assaillent à coups de pierre ou tirent des coups de feu.
Il y a presque autant d’écrits, d’intrigues et de mensonges et des bruits
mensongers qui courent à notre encontre qu’à la veille d’une élection
présidentielle. Oh, quel monde ! Combien il hait la vérité !
Combien peu enclin est-il à être sauvé ! Mais je crois
que l’œuvre va se poursuivre. " Dans
cette lettre, il mentionne le fait qu’il a été avec Finney pendu
et brûlé en effigie. Voici comment l’événement est
rapporté : " Dansant
au dessus de vos têtes, se trouvaient deux figures distordues suspendues
à des cordes. Dès que les torches les touchèrent, elles s’effilochèrent
en flammes et la foule explosa en hurlements dans une joie absolue. Etait-ce une
scène de lynchage,… une émeute raciale ? Pas le moins du monde.
Il s’agissait d’un rassemblement religieux. Les créatures carbonisées
qui brûlaient dans l’air représentaient l’expression de l’opposition
publique à la prédication et à la prière de la plus
grande équipe d’évangélisation d’Amérique. Charles
Grandison Finney et son partenaire de prière, Père Nash, venaient
tout juste d’être brûlés en effigie. Les prédicateurs
tout comme les brûleurs de bancs avaient uni leurs forces contre les deux
hommes qui firent plus de choses en faveur d’un réveil triomphant que n’importe
quel autre paire dans l’histoire de l’Amérique. " Les
ennemis du réveil considéraient Nash comme un véritable partenaire
à plein temps de Finney dans l’œuvre. Ils redoutaient et haïssaient
sa prière au moins autant que la prédication de Finney. Le
réveil le plus connu de cette période de l’histoire américaine
fut celui qui survint à Rochester, à New York. On considère
que plus de 100 000 personnes se convertirent réellement durant ces réunions.
Nash et Clary dirigèrent une équipe de prière avec l’assistance
d’autres personnes. Ces deux hommes se ressemblaient tellement dans leur prière
que l’un est souvent décrit pour expliquer l’autre. Une telle prière
fervente dans l’agonie de l’âme amena des soupirs qui pourraient sembler
étranges à nos yeux aujourd’hui. Nos gentilles prières accomplissent
si peu, et évidemment elles nous coûtent si peu. Finney écrivit : " Je
n’ai jamais connu des personnes transpirant jusqu’au sang; mais j’ai connu une
personne qui priait jusqu’à ce que le sang coule de son nez. Et j’ai connu
des personnes qui priaient jusqu’à ce qu’elles soient mouillées
de sueur, en plein milieu de l’hiver le plus froid. J’ai connu des personnes qui
priaient pendant des heures, jusqu’à l’épuisement de leurs forces
avec l’agonie de l’âme. De telles prières remportaient la victoire
avec Dieu. Cette agonie dans la prière était répandue à
l’époque de Jonathan Edwards, durant les réveils qui survinrent
alors. " Durant
les réunions à Rochester, il y a plusieurs récits nous relatent
l’agonie de l’âme que ces deux hommes expérimentaient quand ils priaient
jour et nuit. Certains comptes-rendus mentionnent Nash, d’autres Clary, d’autres
encore les deux. Il semble qu’ils étaient ensemble dans le jeûne
et la prière la plupart du temps, pleurant et criant à Dieu. Quelquefois
ils s’allongeaient à plat ventre sans avoir de forces pour se relever.
Leur souci pour les pécheurs en perdition amenait une grande détresse
dans leur pensée et leur âme. Ils gémissaient sous le poids
du fardeau, ils mettaient en péril leur santé et abandonnaient le
confort afin que la bataille dans les lieux célestes soit gagnée.
Parfois, " ils se tordaient de douleur et gémissaient dans l’agonie "
sur les âmes. Dieu honora leur cœur accablé par le fardeau des âmes
et envoya le réveil. Ils avaient prié dans le secret et Dieu répondit
publiquement. " Pratiquement tout le monde dans la ville se convertit. Le
seule théâtre de la ville fut transformé en une misérable
étable, le seul cirque en usine de savon et de bougies, et les bars et
tavernes fermèrent. " Oswald
J. Smith explique l’importance de tels efforts dans la prière durant le
ministère de Finney : " Il
prêchait toujours dans l’attente de voir le Saint-Esprit soudainement répandu.
Jusqu’à ce que cela n’arrive, peu de choses (sinon rien) étaient
accomplies. Mais dès l’instant où l’Esprit descendait sur les gens,
Finney n’avait rien d’autre à faire que de les diriger vers l’Agneau de
Dieu. Ainsi il vécut et trempa pendant des années dans une atmosphère
de réveil. " Nous
refusons de nous adonner à de tels efforts et ne devrions pas nous étonner
du manque de puissantes convictions divines. N’est-ce pas fort étrange
que nous n’ayons aucun problème avec les gens qui se dépensent et
s’usent la santé dans le sport par pur plaisir, dans le travail pour l’argent,
dans la politique pour le pouvoir, et dans les programmes pour les œuvres charitables,
mais que nous pensions que ce soit du fanatisme que de prier autant pour les âmes ?
Nous mourrions pour la liberté nationale, mais jamais pour l’avancement
du Royaume de Dieu. Est-ce si étonnant que nous voyions si peu Dieu agir
puissamment ? Nash priait jusqu’à ce qu’il dût " aller
au lit absolument malade, de faiblesse et sous le coup de l’évanouissement,
sous la pression. " Le monde n’a aucun problème avec une telle consécration
sauf quand il s’agit de la prière pour les âmes. Pourquoi est-ce
que cela devrait être une chose étrange pour l’Eglise ? Finney
nous parle de cette relation entre la prière intense et la prédication
efficace. En parlant de Nash, il écrivit : " J’ai
connu des chrétiens qui étaient en agonie lorsque le ministère
allait se tenir devant la chaire, de peur que sa pensée ne soit enveloppée
d’un nuage, ou que son cœur ne soit froid, ou qu’il n’ait aucune onction, et qu’ainsi
qu’aucune bénédiction ne vienne. J’ai travaillé avec un homme
de cette sorte. Il priait jusqu’à ce qu’il obtienne l’assurance dans son
esprit que Dieu serait avec moi dans la prédication, et quelquefois il
priait jusqu’à devenir lui-même malade. J’ai connu le temps où
il avait été dans les ténèbres pendant une période,
alors que les gens se rassemblaient, et son esprit était rempli d’anxiété,
et alors il retournait encore et encore à la prière, jusqu’à
ce que finalement il rentrât dans la pièce le visage placide en disant :
" Le Seigneur est venu, et Il sera avec nous. " Et je ne crois pas que
je l’aie jamais vu se tromper. " Nash
avait une grande confiance dans un Dieu qui entendait et répondait à
la prière. Il ne se satisfaisait pas de s’arrêter de prier à
moins que Dieu ne répondît dans une grande puissance. La prière
jour et nuit, de grands combats et une santé affaiblie étaient le
prix à payer pour que Dieu puisse agir avec puissance. Cela eut pour résultat
l’ouverture des cieux, une puissance glorieuse, le salut des âmes, et la
glorification de Dieu. Cela pourrait bien expliquer pourquoi 80 % des convertis
de Finney tinrent debout sans jamais rétrograder. Cela peut aussi expliquer
pourquoi moins de 20 % des convertis d’aujourd’hui demeurent fermes en Christ
plus de deux ou trois ans. Nous
avons vu l’importance de la vie de prière de Nash à travers différents
événements et résultats. Observons maintenant de plus près
ses principes et ses concepts. PRIERE
PRIVEE " Quelqu’un
a demandé à Finney quel genre d’homme ce Père Nash était.
" Nous ne le voyons jamais ", disaient-ils. " Il n’assiste à
aucune des réunions. " Finney
répondit : " Comme tous ceux qui prient beaucoup, Père
Nash est une personne très discrète. " Montrez-moi une personne
qui parle toujours et je vous montrerai un chrétien qui ne prie jamais
beaucoup. " La majorité
des prières pour ceux qui étaient ainsi utilisés doit être
faite en privé. Ils ne recherchent ni les regards, ni les oreilles des
hommes, mais plutôt les oreilles de Dieu. Ils recherchent une chambre secrète
pour être seuls avec Dieu. Nash utilisait une cave, une pièce dans
une auberge, une maison à proximité, ou un bosquet rempli d’arbres
où il pouvait déverser son cœur à Dieu seul ou avec seulement
quelques autres ayant un fardeau et un cœur similaires. James A. Stewart insiste
sur ce point : " Comme dans le cas de " Hyde, le Prieur "
et de Père Nash, il se peut que ce soit une vie d’isolement éloignée
du public chrétien en vue du ministère d’intercession. " FERVEUR
DANS LA PRIERE Bien
qu’il priât en privé, il priait cependant souvent avec une telle
ferveur que d’autres prenaient conscience de sa prière. Ce n’était
pas dans ses intentions, mais c’était simplement le résultat d’une
âme accablée profondément par le poids du fardeau. La dame
de l’auberge remarqua ses gémissements alors qu’il priait. Ses ennemis
affirmaient " qu’il lui était impossible de prier en secret puisque,
qu’il aille dans sa chambre secrète ou dans les bois, il priait avec une
telle véhémence qu’on pouvait l’entendre à presque un kilomètre
à la ronde. " Même si ce qui précède constitue
une exagération de sa pratique normale, il existe un témoignage
d’une telle occurrence : " Lors
du réveil à Gouverneur (dans lequel la grande majorité des
habitants, d’après Finney, se convertit), Nash se levait très tôt
et allait dans les bois pour prier. " C’était un de ces clairs matins ",
disait Finney, " où il était possible d’entendre des bruits
à une grande distance. " A environ un kilomètre de là
vivait un homme inconverti qui s’arrêta soudainement en entendant une voix
prier. Il fut capable de distinguer que c’était la voix de Nash, et cela
amena sur lui un sentiment de la réalité de la religion tel qu’il
ne l’avait jamais ressenti auparavant; il n’expérimenta aucun soulagement
jusqu’à ce qu’il le trouve en Christ. " LISTE
DE PRIERE Une
liste organisée et systématique des personnes et des sujets de prière
représente un outil classique des guerriers de la prière efficaces.
La préparation de nos temps de prière, le listage de nos requêtes
et la profondeur dans la prière aident à établir un ministère
qui ait de la valeur. Cela nous permet aussi de nous réjouir d’exaucements
à la prière grâce à des preuves écrites. Nash
utilisait une telle méthode : " Nash
avait une puissance remarquable dans la prière et avait l’habitude de se
constituer une " liste de prière " comprenant des personnes pour
lesquelles il priait quotidiennement en secret pour la conversion… Les exaucements
de ses prières semblaient quelquefois presque miraculeux, car il ne réduisait
pas sa " liste " aux noms des personnes dont il pensait qu’elles pourraient
être atteintes par le réveil, mais les cas les plus inflexibles et
improbables faisaient partie de ses sujets de prière, ce qui eut des résultats
véritablement étonnants. " Finney
dit de Nash et de sa liste de prière : " Ayant prié avec
lui et l’ayant entendu prier dans des réunions, je trouvais que son don
de prière était merveilleux et sa foi presque miraculeuse. "
Nash priait pour ces sujets non seulement chaque jour, mais encore plusieurs fois
dans la journée. Un
autre problème des listes de prière est lié au fait de connaître
la volonté de Dieu concernant les personnes à mettre sur la liste
de prière. Marcher selon les apparences, c’est marcher par la vue et non
par la foi. Être capable de croire Dieu concernant le salut d’une personne
requiert d’être dirigé par Dieu quant aux personnes à mettre
sur la liste. Nash semblait spécialement sensible dans ce domaine, puisqu’il
mettait des noms selon qu’il se sentait dirigé, même s’il semblait
que ces personnes fussent les candidats les plus improbables au salut. Finney,
décrivant Nash et sa liste, dit : " La
pleine vérité sur le sujet, c’est que l’Esprit conduit un homme
à prier; et si Dieu conduit un homme à prier pour un individu, nous
pouvons inférer à partir de la Bible que Dieu a pour projet de sauver
cet individu. Si nous constatons, en comparant notre état d’esprit avec
la Bible, que nous sommes conduits par l’Esprit à prier pour un individu,
nous avons de bonnes preuves de croire que Dieu est disposé à le
bénir. " Un
exemple de la prière de Nash au bénéfice d’une personne peu
propice au salut est souvent repris dans divers livres et présenté
pour montrer la puissance de la prière. En voici un récit fait par
Finney avec ses propres mots : " Dans
une ville située dans la partie Nord de cet état, où il y
avait un réveil, il y avait un certain homme nommé D. qui était
un opposant des plus violents et des plus outrageux. Il tenait une misérable
taverne au coin du village et avait l’habitude de proférer des jurons à
une fréquence désespérée dès qu’il se trouvait
des chrétiens dans le champ de son écoute, dans le but de blesser
leurs sentiments. Il commença à se plaindre des rues qui respectaient
le réveil, et sa maison devint le refuge de tous les opposants au réveil.
Un des jeunes convertis vivait presque de l’autre côté de la route
où il était; et il me dit qu’il avait l’intention de vendre sa maison,
ou de l’abandonner, pour déménager loin du voisinage, parce que
chaque fois qu’il sortait et que D. le voyait, ce dernier pointait le nez pour
injurier, maudire et dire tout ce qu’il pouvait en vue de l’offenser. Il n’avait
été, je crois, à aucune de nos réunions. Bien sûr,
il ignorait les grandes vérités de la religion et méprisait
toute l’entreprise chrétienne. " Père
Nash nous entendit parler de ce Mr D. comme un " cas dur ", et il était
très peiné et en proie à une grande détresse pour
l’individu. Il mit immédiatement son nom sur sa " liste de prière ".
Le cas pesait dans son esprit quand il dormait et quand il était éveillé.
Il continua à penser à l’homme impie et à prier pour lui
pendant des jours. De cette manière, l’Esprit de Dieu conduit des chrétiens
individuels à prier pour des choses pour lesquelles ils ne prieraient pas
à moins d’être dirigés par l’Esprit, et ainsi ils prient pour
des choses " selon la volonté de Dieu ". " Peu
de jours après cela, un soir alors que nous tenions une réunion
dans une maison remplie de monde, qui rentra soudain sinon ce notoire D. ?
Son entrée créa une réaction considérable dans l’assemblée.
Les gens craignaient qu’il ne soit venu pour créer des perturbations. La
peur de lui et l’aversion pour lui étaient devenues très générales
parmi les chrétiens, je pense; de telle sorte que, lorsqu’il rentra, quelques
personnes se levèrent et partirent. Je connaissais son caractère,
et gardais l’œil sur lui. Très vite, je commençai à me réjouir
de ce qu’il n’était pas venu pour exprimer son opposition mais qu’il était
dans une grande angoisse d’âme. Il s’assit et se tortillait sur sa chaise,
et était très mal à l’aise. Il se leva vite, et tout tremblant
me demanda s’il pouvait dire quelques mots. Je lui dis qu’il le pouvait. Il commença
alors à faire une de ces confessions avec un cœur brisé comme je
n’en avais presque jamais entendue. Sa confession semblait couvrir tout le domaine
lié à la façon dont il traitait Dieu, les chrétiens,
le réveil, et tout ce qui était bon. " Ceci
laboura profondément la jachère dans le cœur de beaucoup. C’était
le plus puissant moyen qui puisse être utilisé, à ce moment
précis, pour donner une impulsion à l’œuvre. D. sortit vite et professa
un espoir, abolit toutes les festivités (y compris l’alcool) et les choses
profanes de son bistrot; et à partir de ce jour-là, aussi longtemps
que je demeurais là, et je ne sais pas combien de temps la chose dura,
une réunion de prière était tenue dans son bistrot presque
tous les soirs. " Un tel récit
démontre la puissance de Nash dans la prière par le biais de l’utilisation
de sa liste. PRIER
AVEC D’AUTRES Comme
cela a été mentionné précédemment, Nash recherchait
habituellement quelques autres personnes pour l’aider à porter la charge
à chaque endroit où il allait pour se consacrer au ministère
de la prière. De
nombreuses fois, il eut comme partenaire Abel Clary qui était pareillement
doué et exercé dans la prière. Le fait de prier ensemble
multiplie la puissance de la prière : " Un seul en chassera mille
et deux mettront dix mille en fuite. " Les efforts de plusieurs personnes
ayant un tel fardeau pour la victoire accroissent grandement la puissance de la
prière. CIBLER
DANS LA PRIERE La
prière forte doit être la prière efficace. Il doit y avoir
un effet désiré. Cet effet doit être défini et clair
pour celui qui prie. Cet effet remplira l’esprit du saint et sera la cible de
sa pensée, de sa préoccupation et de sa prière. La prière
dispersée dans des directions générales sera de peu de valeur.
Une liste constitue un point de départ dans ce sens, toutefois les sujets
sur la liste doivent être ciblés un par un si nous voulons voir des
résultats. Ecoutons Finney décrire la méthode de Nash à
ce propos : " J’ai
fait la connaissance d’un individu qui avait l’habitude de tenir une liste de
personnes pour lesquelles il avait une préoccupation particulière;
et j’ai eu l’opportunité de connaître une multitude de personnes
auxquelles il devint ainsi intéressé, qui furent immédiatement
converties. Je l’ai vu prier pour des personnes sur sa liste lorsqu'il était
littéralement dans une agonie à leur sujet; et je l’ai vu quelquefois
chercher une autre personne pour l’aider à prier pour un tel. Je l’ai vu
se cramponner ainsi dans son esprit à un individu possédant un caractère
endurci, débridé, qui ne pouvait pas être atteint d’une façon
ordinaire. " Une
telle prière requiert un effort mental qui tende vers l’effet désiré
avec une vraie bataille dans l’âme. Se mouvoir d’un véritable fardeau
vers une foi solide requiert souvent le chemin de l’agonie de l’âme. Nous
nous replions trop souvent sur le fatalisme, l’indifférence, ou alors nous
reportons la responsabilité sur les perdus. Avant que nous n’obtenions
la bénédiction désirée, il nous faudra sans doute
lutter avec acharnement dans la prière. Ceci se situe sur un plan beaucoup
plus éloigné que le domaine physique. Il se peut que ces luttes
dans l’âme et dans l’esprit produisent plus que de la fatigue dans le domaine
physique. Mais l’agonie du corps n’est que le résultat d’une telle prière,
et non pas une partie intégrante d’elle. Certains voudront contrefaire
cette lutte de l’âme par des manifestations physiques. Cela peut tromper
l’homme mais une telle hypocrisie n’est d’aucun secours dans le tribunal des Cieux. PRIERE
DE LA FOI
Nash
était convaincu que nous sommes responsables de la destinée
des âmes. Il ressentait que Dieu nous a confié de grands
outils, et leur utilisation ou leur non-utilisation serait un objet sérieux
pour lequel nous aurons à rendre compte à Dieu. Son ministère
de prière avait incorporé ce principe comme une prémisse
fondamentale. Il était méprisé par ceux qui soutenaient
une position plus fataliste. Il écrivit en réalité
une lettre à ce sujet peu avant sa mort. La seule partie de sa
lettre qui ait survécu, à notre connaissance, est un ensemble
d’extraits reproduits dans un livre attaquant sa position. Nul ne sait
avec quelle fidélité ils représentent sa position,
mais en tout cas, ils nous en donnent quelques aperçus et quelques
points à méditer :
" Depuis
que vous êtes ici, je pense à la prière – particulièrement
à la prière pour le Saint-Esprit et pour Sa venue. Il me semble
que j’ai toujours limité Dieu à cette requête… Je n’ai jamais
senti le besoin, jusqu’à ce que vous nous quittiez, de demander sérieusement
à Dieu qu’Il fasse descendre toute l’influence de l’Esprit; non seulement
sur les individus, mais aussi sur un ensemble de gens, sur toute une région,
sur tout un pays et sur le monde entier. Samedi, je me suis résolu à
faire cela, et le diable était très furieux contre moi, hier, à
cause de cela. Maintenant je suis convaincu que c’est mon devoir et mon privilège,
et le devoir de chaque chrétien quel qu’il soit, de prier pour une aussi
grande effusion du Saint-Esprit que celle qui est survenue le jour de la Pentecôte,
et même une plus grande. Je ne sais pas pourquoi nous ne demanderions pas
que la plus grande et la plus entière influence de l’Esprit descende, et
demandant dans la foi, nous ne verrions pas le plein exaucement… Je crois que
je n’ai jamais demandé aussi librement le Saint-Esprit pour toute l’humanité.
Mon corps est dans la douleur, mais je suis heureux en mon Dieu… Je viens juste
de commencer à comprendre ce que Jésus voulait dire quand Il a dit :
" Toutes choses que vous demanderez dans la prière, en croyant, vous
les recevrez. "
" J’ai eu envie un petit
peu de prier pour que je sois débordant du Saint-Esprit, que je
meure dans l’opération, et que j’aille alors au Ciel ; mais
Dieu sait. "
A notre connaissance, il
s’agit là des dernières paroles conservées de Daniel
Nash. Remarquez son humilité. Entendez son fardeau. Considérez
si le Réveil de Fulton Street des années 1850 a été
un réveil de prière spontané comme on l’a souvent
pensé. Les jeunes de l’époque de Nash ont été
les initiateurs, sans doute, du plus grand réveil de prière
de l’histoire.
Nous
arrivons maintenant à la scène de sa mort. Dans le petit village
de Vernon lors du glacial hiver d’un mois de décembre dans un état
au Nord de New York, où la température descend souvent en-dessous
du zéro, Daniel Nash continue son ministère de prière. Charles
Finney nous relate les activités domestiques de son coéquipier : " Un
grand homme me dit : " Oh, je meurs du manque de force pour prier !
Mon corps est écrasé, le monde est sur moi, et comment est-ce que
je peux me retenir de prier ? " J’ai connu cet homme qui allait se coucher
absolument malade, pétri de faiblesse et d’évanouissement, sous
la pression. Et je l’ai connu quand il priait comme s’il voulait faire violence
au Ciel, et alors j’ai vu la bénédiction venir dans la prière
aussi clairement que si cela m’était révélé, de sorte
que personne ne pouvait pas plus en douter que si Dieu avait parlé des
cieux. Vous dirai-je comment il est mort ? Il priait de plus en plus; il
prenait la carte du monde devant lui, et priait, et survolait les différents
pays et priait pour eux, jusqu’à ce qu’il expire dans sa chambre, en priant.
Homme béni ! Il fut la réprimande des impies, et des enseignants
charnels et non-croyants; mais il fut le préféré du Ciel,
et un prince triomphant de la prière. " Ainsi,
il entra dans la gloire sur ses genoux le 20 décembre 1831, à l’âge
de 56 ans. Son corps est enterré près de l’endroit où il
fut pasteur dans le cimetière de cette ancienne église, avec une
petite pierre désignant l’endroit. Peut-être
que Dieu est sur le point de lever d’autres personnes dans un ministère
similaire dans ces jours de grands besoins. Cher lecteur, allez-vous en considérer
le coût, le besoin et l’opportunité ? Allez-vous vous consacrer
à un ministère de prière selon que Dieu vous conduit et vous
rend capable ? Référence:
Message original en anglais protégé par
copyright du Pastor J. Paul Reno, 1989, utilisé et distribué par
by Way of Life Literature's Fundamental Baptist Information Service sous autorisation,
et traduit de l’anglais par Ensemble Rebâtissons la Maison.
The Fundamental Baptist Information
Service est une liste de diffusion distribuée par Way of Life Literature.
Son but est de fournir des informations pour aider les prédicateurs à
protéger les églises dans cette heure d’apostasie. Bien qu'ERM ne
souscrive pas aux positions et vues dénominationnelles affichées
par cette organisation, nous prenons la liberté de diffuser certains de
ses articles qui nous paraissent propres à édifier le peuple de
Dieu dans la sainteté.
Revenir
en haut
Accueil
| Auteurs | Biographies
| Thèmes | Réveils
| Livres/K7/CD |
Liens | Traduction |
Sentinelle 24-7 |
Vision & Historique
| Séminaires | E-mail
Copyright © 2003. Ensemble
Rebâtissons la Maison.
|