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Gideon Ousely
Le Wesley Irlandais
par Leonard Ravenhill

En 1762, John Wesley fit sa deuxième invasion dans la Ville de Galway en Irlande. Inconnu de ce dernier, couché confortablement dans son berceau dans un coin du même pays, se trouvait un bébé qui, lorsque Wesley aurait cessé ses œuvres, commencerait un ministère à peine moins efficace et revêtu du même baptême de feu. Gideon Ousely, car c’était là le nom de ce gagneur d'âmes revêtu de Dieu, naquit à Dunmore, en Irlande, le 24 février 1762.

Sa mère veilla soigneusement à protéger Gideon des idées déistes de son père. Elle ordonna au garçon de lui lire la nuit des passages des Sermons de Tilotson ou des Pensées de la Nuit (Night Thoughts) de Young et de son Jour dernier (Last Day). Le temps n'avait pas effacé ces pensées de l'esprit du lecteur.

Gideon fut d'abord ranimé de son état de perdition par un homme qui était un soldat qui combattait dans deux armées en même temps - les Gardes du Quatrième Dragon Royal Irlandais (Fourth Royal Irish Dragoon Guards) et l'armée du Seigneur.

Il fut aussi profondément touché par les prédications de John Hurley et, sous son ointe exhortation, il rentra dans la grâce. Dans sa vingt-neuvième année au milieu du mois de mai 1791, Gideon contempla " l'Agneau de Dieu immolé pour lui " et sentit que Dieu lui avait enlevé le fardeau et les ténèbres et accordé la paix qu’il avait cherchée depuis longtemps.

À la réunion "Classmeeting", John Hurley lui demanda : "Croyez-vous que le Seigneur vous a pardonné?" "Oui," répondit-il, "mon âme exalte le Seigneur et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur."

Quelque temps après, dans les campagnes irlandaises, alors que des bêtes muettes regardaient par dessus les barrières, on entendit les chants de l’âme du prédicateur porté par le cheval, éloquents et forts dans ses louanges adressés à Celui qui, comme Wesley l’exprimait, " sauva de pauvres âmes hors du feu et effaça leurs flétrissures dans le sang de Jésus. "

Le prédicateur irlandais sur lequel j'écris en ce moment même avait seulement un œil. Pourtant, aucun homme possédant deux yeux n'a jamais appréhendé plus clairement que ne le fit cet homme, partant du décret divin, le fait que les hommes sont perdus maintenant et perdus pour toujours à moins de se repentir. A ses yeux, les hommes n'étaient pas des hommes, mais des esprits enveloppés de chair - des âmes pour qui Christ est mort. Il les voyait comme des bijoux potentiels pour le diadème de Christ ou comme du carburant pour les flammes de l'enfer.

Les étincelles volèrent des sabots de son cheval qui volait avec la bouche remplie de mousse et les flancs transpirants alors qu’il se déplaçait à toute vitesse avec une urgence pitoyable sur ces routes irlandaises grossières. On aurait pensé que ce prédicateur avait eu une avant-première de l’enfer ou une note secrète expédiée par Gabriel lui-même lui disant que la fin de l'âge arriverait dans les vingt-quatre prochaines heures. Telle était son inextinguible ardeur pour les âmes. Il n'y a aucun doute à ce sujet que cet homme béni aurait pu dire : "le zèle de Ta maison me dévore."

Ni le Paul Revere de l'Amérique, ni le John Gilpin de l'Angleterre n’avaient jamais chevauché un cheval avec plus d'ardeur que ce "Wesley irlandais" comme certains l’appelaient. Il se rapprocherait plus par ses caractéristiques du Whitefield de l'Angleterre ou du Gilbert Tennent de l'Amérique parmi lesquels nous pourrions le classer. Il était leur parent en esprit. Il appartenait à la communauté qui enjambe les étiquettes ecclésiastiques - la communauté des cœurs brûlants.

La Cathédrale St Paul de Londres a une impressionnante chaire en marbre. Dans sa Chapelle City Road, Wesley avait une belle chaire d'acajou poli. Jésus utilisa le rebord d’un puits comme chaire. Notre héros eut souvent comme chaire une paire d'étriers ou une selle sur le dos découvert d’un cheval.

Considérez la portée d'un des voyages missionnaires d'Ousely baptisés de prière parmi les gens irlandais illettrés dans les campagnes sauvages de ce temps-là. Regardez ces choses se dérouler. Un prêtre est en train d’attendre debout l’arrivée du couple marié avant d’entrer dans l’église. Quand le chariot amenant l’heureux couple arrive, notre héros-prédicateur marche à sa rencontre. Il adresse aux mariés, plein de douceur, des avertissements sur l'éternité et, en quelques minutes, l’heureux couple, terrassé par la frayeur, se trouve involontairement à genoux au sol tandis que l'ardent évangéliste prie pour eux. Il continue alors précipitamment son chemin. Sur le mur du cimetière, il aperçoit des âmes qui pleurent, hurlent épouvantées parce que leur bien-aimé est parti - où ? Il élève sa forte voix dans la prière au-dessus de leurs cris qui frigorifient la chair.

Ensuite, observons Ousely sur les lieux publics. C'est la scène d'une dernière exécution publique. Des milliers sont rassemblés. Je crois que c'était notre prédicateur qui monta à l'échafaudage et prêcha au criminel tremblant. Après qu'il eut amené l'homme à Christ, le prédicateur utilisant l'échafaudage comme chaire, bombarda la foule avec les faits de solennité éternelle. Tandis qu’il parlait, le corps du mort se balança de l'échafaudage. A la vue de la mort, il prêcha aux pécheurs négligents sur la vie éternelle. Tandis qu’il leur représentait les chagrins éternels de ceux qui meurent sans Dieu et sans espoir, il transforma leurs danses en Deuil.

L’un de ceux qui entendirent Ousely rendre témoignage affirma plus tard : "Je regrette que je ne puisse pas reproduire son témoignage tel que je l'ai entendu. La solennité et son ardeur pleine d’amour dans ses manières, le ton fondant de sa voix, le regard rayonnant, la joie reconnaissante, les larmes qui coulaient, le caractère passionné de ses appels, ne peuvent pas être reproduits sur le papier."

Gideon effectua plus d’une tournée de prêches en Angleterre. Là, comme en Irlande, il vit la puissance manifeste du Seigneur, mise en évidence non seulement dans des conversions saisissantes, mais aussi dans des phénomènes. Les gens tombaient dans un état d’inconscience tandis qu'il prêchait. Certains semblaient comme morts et ne répondaient ni à des signes de douce attention, ni aux cris ni aux secousses. Peu après, ils "se réveillaient" et entraient dans la paix du salut.

L'âme embrasée fut chassée des lieux publics et raillée depuis la chaire. Les prêtres tout comme les Protestants cherchaient pareillement à mettre des obstacles sur le chemin de ce croisé qui avançait. Mais il pressait de l’avant.

Son esprit était plein de volonté, quoique de temps en temps sa chair fût faible. Mais il poursuivait sa route. Des voyages en cheval inconfortables, une alimentation grossière, des sommeils difficiles et des foules difficiles à vivre dans les lieux publics, tout cela exerçait sur lui des contraintes épuisantes. Néanmoins, dans sa 75ème année, il prêchait toujours dans la rue et retenait l'attention des foules sur les places alors qu’il leur recommandait vivement, parfois en anglais et d'autres fois dans un irlandais éloquent, mais toujours avec une ardeur passionnée, "de fuir la colère à venir."

Dans sa 76ème année (notez-le bien, prédicateurs) il affirma : "J'ai prêché trente-six fois en seize jours." Il rapporta plus tard que "du dimanche matin, 27 août, au jeudi matin, 21 septembre, mon Seigneur m'a permis de prêcher cinquante-quatre fois à l’intérieur et au dehors - non loin de ma soixante-dix-septième année!"

Une année avant son quatre-vingtième anniversaire, Gideon Ousely mourut - rassasié de sagesse, rassasié d’années, rassasié de grâce. Des hommes pieux le portèrent dans son lieu de repos, une tombe sur le Mont Jérôme et "là retourna à la mère Terre tout ce qui était maintenant terrestre de l’un des meilleurs fils d'Irlande que le gazon vert ait jamais recouvert."

Source: Site Web officiel de Leonard RavenhillPortrait de Gideon Ousely

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