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David
Livingstone
LA PRIERE FACONNE L'HISTOIRE
par F. K.
À
pied, en pirogue, en char à bœufs
Pendant
32 ans David Livingstone fraya le chemin de l'Évangile au cœur
de l'Afrique. A pied le plus souvent, à cheval ou en char tiré
par des bœufs, en pirogue... ou en avion. C'est toujours dans le même
but que des hommes s'en sont allés vers des régions parfois
les plus inhospitalières, au péril de leur vie, renonçant
à tout, et voyant souvent mourir leurs êtres les plus chers...
ils répondaient à l'appel du Christ voulant annoncer l'Évangile
" jusqu'aux extrémités de la Terre ",
à ceux qui vivaient " dans les ténèbres
et la crainte de la mort ".
L'un
de ces héros de la foi fut David Livingstone...
David
Livingstone, pasteur, missionnaire, médecin, explorateur, fut sans
conteste, celui qui a le plus œuvré pour que l'Évangile
puisse pénétrer jusqu'au cœur même de l'Afrique.
Cet
Écossais issu d'un milieu très modeste, arriva en Afrique
du Sud en mai 1841, après trois mois de navigation. Il avait alors
32 ans. Il rejoignit la station de Kuru man, fondée par le missionnaire
Robert Moffat, qui allait devenir son beau-père. Cette station
était au nord, la plus avancée de la Société
des Missions de Londres.
Le
jeune missionnaire effectua tout d'abord durant trois mois un voyage de
reconnaissance qui lui fit faire quelque onze cents kilomètres.
Durant les 34 années qui allaient suivre, ce ne sont pas moins
de 50 000 kilomètres que ce pionnier effectuera, à
pied, à dos de bœuf ou en pirogue, à travers déserts,
marécages ou forêts vierges, pour apporter l'Évangile
à des peuplades non atteintes, et pour frayer le chemin à
ses successeurs. Exposant constamment sa vie, dans un milieu particulièrement
hostile, soumis à la dureté du climat, aux fièvres
et à la cruauté des hommes, il continuera avec une inflexible
volonté à accomplir la mission pour laquelle il savait que
Dieu l'avait appelé.
Il
était prêt à tous les sacrifices pour annoncer l'Évangile :
" Je sens que le salut d'une seule âme est d'un prix
infiniment supérieur à tous les efforts qu'il peut avoir
coûté. "
C'est
ainsi que, par trois fois, il allait traverser le redoutable désert
du Kalahari, long de 900 kilomètres, afin de pouvoir faire progresser
l'œuvre missionnaire au-delà de cette barrière que les Européens
n'avaient pas encore franchie. Mais que d'épreuves pour cela !
Au cours d'un voyage, un aide avait malencontreusement gaspillé
leur réserve d'eau, alors que sévissait une sécheresse
particulièrement dure. Il crut que ses trois enfants allaient mourir
de soif en plein désert. Sa famille avait été installée
dans un chariot qui roulait très lentement, à 4 km/h, et
il entendait ses enfants hurler de soif !
Mais
ils réussirent tout de même à atteindre la forêt,
puis le lac de Ngami, qui avait été la première découverte
géographique de Livingstone! C'est au-delà de ce lac qu'il
fut accueilli avec force démonstrations de bienvenue, par Sébitouane,
roi des Makololos.
Face
au fléau de la traite des Noirs
C'est
à cette époque aussi qu'il prit conscience du fléau
de la traite des Noirs et de la nécessité d'alerter à
ce sujet les nations d'Europe. Il s'avérait plus que jamais nécessaire
d'implanter au cœur même de l'Afrique, une présence missionnaire
forte, qui, par son message et son influence, combattrait cet odieux trafic
humain qui gagnait l'Afrique tout entière. Mais pour cela, il fallait
explorer, tracer le chemin, combler le vide des cartes géographiques.
Si c'était là sa vocation, pouvait-il exposer la vie de
sa femme, de ses enfants aux mille dangers qu'il allait affronter? Il
décida alors de les rapatrier, même si cela devait lui coûter.
Il partit ensuite vers l'ouest afin de rejoindre l'Atlantique. Il s'agissait
d'un périple de 2 400 kilomètres, qui dura six mois et durant
lequel il fut menacé de mort par des tribus hostiles, souffrit
de la faim, des pluies, des marécages, et fut trente et une fois
saisi par les fièvres...
Arrivé en territoire angolais, à Saint-Pol de Louanda, il
fut pris en charge par le Résident anglais qui prépara tout
pour qu'il puisse rejoindre l'Angleterre dans les meilleures conditions.
Quelle surprise pour ce dernier d'apprendre que le missionnaire voulait
rebrousser chemin afin de ramener chez eux les vingt-sept hommes que le
roi des Makololos lui avait confiés. Par la suite, Livingstone
apprit que le navire qui aurait dû le ramener en Angleterre avait
fait naufrage, et donc que Dieu l'avait fait échapper à
cette catastrophe : " Il faut croire que nous sommes immortels
tant que nous n'avons pas terminé notre tâche! "
Et
non seulement le missionnaire explorateur ramena ses compagnons dans leur
patrie, mais il poursuivit sa route jusqu'à la côte est,
faisant au passage la découverte dans cette région que nul
Blanc n'avait foulée, des chutes Victoria.
C'est
alors seulement qu'il reprit le chemin de l'Angleterre, où il débarqua
le 9 décembre 1856. Il retrouva là sa famille, et fut fêté
par les foules et les autorités civiles et religieuses comme un
véritable héros. Pourtant, certains lui reprochèrent
d'être devenu davantage un explorateur qu'un missionnaire… Ces accusations
le peinèrent, car toute son action n'avait qu'un but : faciliter
la pénétration de l'Évangile dans des endroits jusqu'alors
inaccessibles.
Néanmoins,
afin de ne pas être accusé de détourner l'argent des
missions, il repartit en Afrique, non plus comme agent de la Société
des Missions de Londres, mais comme agent de la Société
de Géographie, et en tant que Consul britannique. Mais il restait
fidèle à sa vocation première : " Je
ne consens point à aller comme simple géographe, mais bien
en missionnaire qui fait accessoirement de la géographie ".
De plus, son épouse, son plus jeune fils ainsi que quelques autres
personnes, dont son frère Charles, l'accompagnèrent.
Il
ne se déplaçait plus qu'en litière
Les
premiers temps de ce nouveau séjour furent consacrés à
l'exploration d'affluents du Zambèze, puis à la découverte
de nouveaux lacs, comme celui de Nyassa, dans une région très
propice au développement d'une mission, pensait-il.
Hélas,
la malaria allait bientôt emporter son épouse, en avril 1862.
Il repartit en Angleterre en juillet 1864, où il séjourna
une année, pour s'occuper de ses enfants. En août 1866, il
était de retour sur la côte est de l'Afrique australe, son
objectif étant de trouver les sources du Nil.
Ce
dernier séjour fut des plus pénibles, à cause de
la sécheresse qui sévissait, des maladies qui décimaient
hommes et bétail, mais aussi de l'hostilité que lui manifestaient
les organisateurs de la traite des Noirs, dont il était devenu
une cible privilégiée. La plus grande partie des personnes
de son escorte l'abandonna, certains en lui volant ses médicaments,
et en racontant partout qu'il était mort! En réalité,
il n'était pas loin de la dernière extrémité,
tant les fièvres et les privations l'avaient affaibli.
Pourtant
il continua ses explorations, nota ses découvertes; il eut dans
ces temps d'épreuves, le temps de lire quatre fois sa Bible entièrement,
tandis qu'en Europe on s'inquiétait de son silence et des rumeurs
qui couraient à son sujet.
C'est
alors qu'un journaliste du New York Herald, Henri Stanley, fut envoyé
à sa recherche. C'est au bord du lac Tanganyika qu'il réussit
à le rejoindre, le 28 octobre 1871. Cette rencontre redonna des
forces au missionnaire qui se sentit revivre. " J'ai passé
plus de quatre mois côte à côte avec lui, écrivit
Stanley, dans la même cabane, dans le même bateau, dans la
même tente, et je n'ai jamais trouvé aucune faute en lui.
En lui il n'y a point de fraude, le paraître et l'être ne
font qu'un. "
Le
médecin missionnaire poursuivit ses explorations, les marais ne
l'arrêtaient pas. Mais bientôt la fièvre le reprit,
il crachait du sang, souffrait de tous côtés. Trop affaibli,
il ne se déplaçait plus qu'en litière, ses fidèles
compagnons faisant leur possible pour le soulager. Un matin, en mai 1873,
ils le trouvèrent en prière dans sa case, au pied de son
lit, mais il ne bougeait pas : il était mort. Il avait alors
60 ans. Ses serviteurs décidèrent de tout faire pour ramener
son corps dans son pays. Après l'avoir embaumé, ils l'enroulèrent
dans un rouleau d'écorce, puis dans une forte toile, et commença
alors un périple de 2 400 kilomètres qui dura quatre
mois, et c'est en février 1874 qu'ils arrivèrent à
Zanzibar.
Deux
mois plus tard, était inhumé dans l'abbaye de Westminster
en présence d'une foule nombreuse, celui qui avait donné
sa vie et fait tout son possible pour faciliter la tâche des missionnaires
appelés à lui succéder dans ces régions où
il avait été le premier à annoncer l'Évangile.
F.
K.
Source:
Extrait de la revue EXPÉRIENCES, no. 134, juin 2004, pp. 53-57.
Abonnement
à " Expériences " : Centre Missionnaire,
29270 CARHAIX, FRANCE.
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