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Philip P. Bliss
LA PRIERE FACONNE L'HISTOIRE
par Thomas E. Corts

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Le 29 décembre 2001 marqua le 125e anniversaire du pire désastre ferroviaire jamais survenu en Amérique jusqu’alors. Dans cette tragédie terrible fut tué un jeune couple dont les corps ne furent jamais retrouvés. Mais vous trouverez probablement le nom du jeune homme de nombreuses fois dans le recueil de cantiques qui se trouve sur le banc devant vous. Son nom était Philip Paul Bliss.

Il fut l’un des dons que Dieu offrit à l’Eglise dans le domaine de la musique chrétienne. Comme garçon ayant grandi dans une ferme, il avait reçu très peu d’instruction musicale formelle et eu une scolarisation réduite à sa plus stricte expression ; mais il composa certains des premiers chants évangéliques qui lui firent gagner une large popularité à la fois en Angleterre et en Amérique. Dans le court intervalle de 12 ans (1864-1876), il composa des chants tells que "Hold the Fort", "Almost Persuaded," "Let the Lower Lights Be Burning," "Hallelujah! What a Savior! " et la musique de " It Is Well with My Soul, " parmi tant d’autres, grâce à l’inspiration que Dieu lui donna, un cœur consacré et une sensibilité pour la musique en général.

L’évangéliste D. L. Moody dit de Bliss : " … Je l’aimais et l’admirais. Je crois que Dieu l’a suscité pour qu’il composât des hymnes pour l’Eglise de Christ de notre époque, comme Dieu a suscité Charles Wesley pour l’Eglise de son temps… J’estime que, comme compositeur et chantre de l’Evangile, il a été l’homme que Dieu a le plus honoré de son temps, et en dépit de tous ses dons, il était l’homme le plus humble que j’aie jamais connu. Je l’aime en tant que frère, et je chérirai sa mémoire… "

Moody rencontra Bliss la première fois en 1869. L’évangéliste tenait des réunions au Wood's Museum Theatre à Chicago. La méthode qu’employait Moody consistait à prêcher en plein air pendant 30 minutes, depuis les marches de Cour de Justice qui se trouvait à proximité, et d’inviter ensuite la foule à participer à sa réunion. Bliss et son épouse, ayant entendu parler de Moody mais ne l’ayant jamais entendu prêcher, alors qu’ils sortaient se promener avant les réunions du dimanche soir, arrivèrent à l’endroit en plein air où la prédication avait lieu.

Lorsque Moody appela tous les auditeurs à rentrer à l’intérieur, ils suivirent le pas. Le conducteur de louange était absent ce soir-là, et les chants étaient interprétés avec une piètre qualité. Dans l’assemblée, depuis le lieu où il était, la voix de Bliss, forte et confiante, attira l’attention et les yeux de Moody. Plus tard, Moody salua les gens à la sortie de la salle. Bliss le rencontra et rapporta la chose suivante : " Alors que je m’approchais de lui, en deux minutes, il obtint mon nom et toute mon histoire, et réussit à me faire promettre que, lorsque je serais aux réunions du dimanche soir à Chicago, je viendrais l’aider pour les chants aux réunions qui se dérouleraient au théâtre. " Moody demanda à quelques amis qui éditaient des recueils de chants : " Comment se fait-il que vous ayez gardé un tel homme pendant quatre ans dans l’anonymat au point qu’il ne soit pas connu à Chicago ? "

 

L’équipe de Moody

L’association entre Bliss et Moody se développa. Dans leur dernière année, en 1876, les Bliss passèrent une semaine avec lui à Northfield, dans le Massachusetts, où l’évangéliste utilisa ses talents dans une série tournoyante d’onze réunions. Avec l’évangéliste Major D. W. Whittle, leurs réunions se déroulèrent à Racine et Madison dans le Wisconsin ; à St. Louis, Mobile, Montgomery et Selma, dans l’Alabama; à Augusta, en Georgie; à Chicago, Kalamazoo et Jackson, dans le Michigan. Elles s’achevèrent à Peoria, le 14 décembre 1876.

Ils avaient envisagé que les Bliss iraient en Grande-Bretagne avec Moody et Sankey, où le chant " Jesus loves even me " (Oui, Jésus m’aime) de Bliss était devenu instantanément populaire, et " plus que tout autre hymne, il devint la note dominante de nos réunions là-bas, " comme l’écrirait Sankey plus tard.

Les Bliss retournèrent rejoindre leur famille pendant leurs vacances à Rome, ayant donné leur accord pour rencontrer Whittle à Chicago le 31 décembre, et chanter au Tabernacle de Moody. Dans la vieille ville, ils passèrent " le plus joyeux Noël qu’il eût jamais connu " avec sa mère, sa sœur et sa belle-famille ; après cela, laissant leurs enfants aux bons soins de la sœur de Bliss, les Bliss vérifièrent leurs bagages pour Chicago et s’embarquèrent à bord d’un train à Waverly, New York. Comme le moteur du train était tombé en panne, ils passèrent la nuit à l’hôtel, puis continuèrent leur voyage en train dans une tempête de neige aveuglante.

 

A travers la neige vers Chicago

Tandis que le train se frayait péniblement le chemin à travers la neige silencieuse, juste après dix-neuf heures, le soir du 29 décembre 1876, l’on aperçut Bliss dans le wagon-bar avec des documents de travail déployés sur ses genoux.

Il avait, quelques semaines plus tôt, rédigé des strophes qu’il avait intitulées " I’ve Passed the Cross of Calvary " (J’ai passé la croix du calvaire), et à la fin des vacances, en était venu à composer une mélodie adaptée au chant qu’il chanta à sa famille et qu’il avait l’intention de travailler dans le train. C’est pourquoi il avait placé ses feuilles dans sa sacoche afin d’y consacrer plus d’attention. Il est possible que ce fût le morceau même qui occupait son esprit alors que le train sillonnait le pays à travers la neige. A la traversée d’un pont de chevalets, situé à environ un kilomètre de la station d’Ashtabula, dans l’Ohio, les passagers entendirent un terrible son de craquement.

En à peine quelques secondes, le pont se fractura et le train plongea à une profondeur de 20 mètres dans l’abîme d’eau. Les wagons de bois étaient consumés par les flammes excitées par les fourneaux alimentés en kérosène. La locomotrice réussit à traverser le pont, une deuxième voiture motorisée, deux wagons express et une partie du wagon transportant les bagages restèrent avec tout leur poids sur le pont, tandis que 11 wagons étaient en prise aux flammes dévorantes. Parmi les 159 passagers, 92 furent tués ou moururent plus tard de leurs blessures dues au crash, et de nombreux autres furent sévèrement blessés. Ce fut réellement la plus grave tragédie ferroviaire jusqu’à ce jour dans l’histoire des Etats-Unis.

Pas une seule trace de Philip Paul ou de Lucy Bliss ne fut jamais trouvée, ni même un reste ou quelques objets leur ayant appartenu. Des contemporains firent la remarque que c’était comme s’ils avaient été enlevés dans un " char de feu. " Sur la demande de Moody, l’argent des enfants de l’école contribua à ériger un monument à Rome en mémoire des Bliss, en Pennsylvanie, la ville natale de Bliss. Le jeune couple était si aimé que des réunions spéciales célébrant leur mémoire furent organisées à Chicago, Rome, South Bend, St. Paul, Louisville, Nashville, Kalamazoo et Peoria. Vingt années plus tard, au cimetière Chestnut Grove d’Ashtabula, un monument fut érigé en mémoire de toutes les personnes "non identifies" qui avaient péri dans le désastre ferroviaire d’Ashtabula. Parmi celles-ci, se trouvaient " P. P. Bliss et son épouse. "

 

Son dernier chant poignant

La valise de Bliss fut contrôlée pendant le trajet pour Chicago, et on y trouva, survivant à son auteur, le dernier chant qu’il avait composé, mettant en musique les paroles de Mary G. Brainard, à cet instant-là si poignantes :

" Je ne sais pas ce qui m’attend,

Dieu voile tendrement mes yeux,

Et à chaque pas de mon chemin

Il suscite de nouvelles scènes ;

Et à chaque joie qu’Il m’envoie arrive

Une douce et heureuse surprise.

Ainsi je vais de l’avant, sans savoir,

Je ne le pourrais pas si je savais ;

Je préfère marcher dans le noir avec Dieu

Qu’aller seul dans la lumière ;

Je préfère marcher par la foi avec Lui

Qu’aller seul par la vue. "

Néanmoins, même après sa mort, son ministère se poursuivit, par le biais d’amis qui recueillirent des fragments de sa pensée et achevèrent son œuvre – des amis comme James McGranahan qui composa la musique pour accompagner les paroles que Bliss avaient écrites, mais que l’on ne trouva qu’après sa mort :

" Je chanterai mon rédempteur,

Et Son merveilleux amour pour moi;

Sur la cruelle croix Il souffrit

La malédiction pour m’affranchir. "

Référence: Cet article est une version adaptée et abrégée d’un article plus long écrit par le Dr. Thomas E. Corts, président de l’University Samford à Birmingham, dans l’Alabama aux Etats-Unis. Le Dr Corts est originaire d’Ashtabula dans l’Ohio, où la tragédie s’est produite.

Source: Christian History Institute, Presents Glimpses, 2007

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