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Je ne fais aucun cas de ma viePaul Ranc
JE NE FAIS AUCUN CAS DE MA VIE
par Paul Ranc (*)

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Paul Ranc était autrefois athée, il deviendra chrétien; il voulait être médecin, il sera diacre; il était romantique, Dieu l'appellera à un ministère très difficile; il aspirait à une vie tranquille, sa vie sera pleine d'épreuves. Depuis qu'il a été touché par l'Esprit du Réveil à Matha en 1967, voilà 40 ans qu'il prie pour un Réveil. Il est sur le point d'écrire un livre sur les réveils couvrant la période 1739-1939. Le témoignage qui suit, extrait de son livre autobiographique Je ne fais aucun cas de ma vie (Editions Contrastes, 1991), retrace l’itinéraire hors du commun d’un homme plus méconnu que connu. L’auteur nous fait revivre ici son appel à un ministère particulier avec les épreuves et souffrances qui lui sont liées, ainsi que sa profonde préoccupation de voir survenir un Réveil dans l’Eglise. Il dira lui-même : "Pourquoi les souffrances et les épreuves ? A vues humaines, c'est un problème insoluble que nul ne pourra résoudre parfaitement. Quand je jette un regard sur mon passé, sur mon enfance, je réalise que le plan de Dieu pour ma vie dépasse mon entendement." Questions à résonnance existentielle, métaphysique et théologique, éternelles interrogations légitimes sur la souffrance qui sont et resteront toujours là, dans le coeur de l'homme, et en particulier dans le coeur de tout saint appelé à un ministère : "Comment concilier la liberté de l'homme et la souveraineté de Dieu?" Mais comme pour notre frère Paul Ranc, nous pourrons affirmer haut et fort que "Dieu est le maître de l'univers et de l'histoire des hommes. Il n'a jamais cessé de s'occuper de la création et des créatures." Le vécu personnel de l'auteur est en lui-même une réponse au noeud théologique soulevé : Dieu reste souverain et la souffrance est un instrument privilégié permettant à l'enfant de Dieu qui se soumet librement à Sa pédagogie d'accueillir le Réveil.

Lors de notre mariage, nous avions décidé, Jacqueline et moi, d'inscrire sur nos alliances la référence d'un verset biblique. Comment cette idée nous était-elle venue? Notre intention était, à vrai dire, assez vague. Nous n'avions pas pensé une seule seconde que ce verset allait se révéler d'une étonnante justesse : Dieu avait pris notre résolution au mot!

Quelques semaines avant la date du mariage, nous sommes allés chez le bijoutier pour choisir nos alliances. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que nous avions choisi le même verset! Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m'était précieuse, pourvu que j'accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus, d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu " (Actes 20:24). Sur le coup, nous avions trouvé ce verset très beau. Il signifiait que notre vie était dans les mains de Dieu, que notre " course " serait faite de la joie en toutes circonstances et que notre ministère serait celui de la grâce. C'était merveilleux!

L'apôtre Paul avait dit cela peu de temps avant d'être prisonnier et d'être envoyé à Rome. Son voyage était loin d'être romantique! Les prisons romaines l'attendaient, les difficultés et les épreuves étaient devant lui et l'apôtre savait ce qui le menaçait. Ce qui explique l'intense émotion qui saisit les anciens de Milet qui " fondirent en larmes. "

Quant à nous, nous étions au début de notre voyage. Un voyage pour la vie. Comme tous les jeunes couples, nous espérions une " vie heureuse " sans trop de problèmes. Certes, et nous en étions conscients, nous savions, que la vie n'était pas toujours facile. Mais de là à imaginer ce qui nous arriverait, il y avait un pas à franchir et, à vrai dire, nous n'y pensions pas.

L'avenir révélerait que le chemin de Dieu serait difficile, parsemé d'embûches et de difficultés.

 

La confirmation de l'appel

L'appel à la conversion et au ministère est, de toute évidence, la chose la plus mystérieuse et la plus merveilleuse que l'homme puisse vivre. Rien, absolument rien, humainement parlant, ne me destinait à devenir chrétien et, à plus forte raison, être " ministre " de l'Evangile. Et pourtant Dieu, dans Son immense miséricorde, a permis que je puisse être un témoin de Christ. Comment expliquer cet appel?

Un premier point à souligner est celui de la Grâce imméritée de Dieu. L'homme naturel ne comprend pas la grâce, le chrétien " charnel " la comprend mal. L'un et l'autre espèrent, qu'en vertu de leurs efforts propres, ils pourront être agréables à Dieu. C'est là une erreur qui freine toute progression dans la vie spirituelle.

En ce qui me concerne, j'ai mis des années et des années à saisir que toute la vie chrétienne est grâce. Que ce soit le salut, ou le ministère, ou notre vie matérielle, Dieu nous accorde Ses bénédictions gratuitement, en vertu de Sa seule grâce. L'effort humain, si louable soit-il, est inutile, voire nuisible. Autrefois, je pensais être agréable à Dieu en y mettant du mien, en m'efforçant d'être aimable ou serviable. Ce fut l'échec total.

C'est dans le domaine de l'évangélisation que je rencontrais le plus de difficultés. Au tout début de la vie chrétienne, on m'avait enseigné la nécessité de témoigner à tout prix. Alors, je faisais tout ce qu'il m'était possible de faire (coller des affiches, distribuer des papillons, témoigner à la moindre occasion, etc.). Je cherchais l'occasion favorable et, très souvent, je connaissais l'échec.

Les échecs, loin de me décourager, m'incitèrent à réfléchir. Plus tard, alors que j'étais dans le ministère, je me rendis compte de l'inanité de mes efforts pour servir Dieu. Certes, je savais que Dieu m'avait appelé au ministère, mais je Le servais mal. Mon message et mon action étaient trop empreints de mes " bonnes idées, " de mon activisme. Bref, à trop bien faire, j'étais en train de trahir ma vocation. C'est une des raisons pour lesquelles Dieu m'a fait passer par un chemin difficile. C'est au travers des défaites spirituelles que Dieu forme un serviteur.

Mon appel au ministère a mis presque vingt ans pour se concrétiser. Durant ces années de " désert, " Dieu a confirmé Son appel. Sans cesse, Il m'a amené dans des situations difficiles, dans des impasses, ou des positions intenables, sans jamais m'abandonner. Aujourd'hui, je comprends mieux Sa pédagogie envers moi : Dieu m'a formé à son école. " Souffre avec moi, écrit l'apôtre Paul à Timothée, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à celui qui l'a enrôlé; et l'athlète n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles. Le laboureur qui peine doit être le premier à recueillir les fruits " (2 Timothée 2:3-6).

L'école de Dieu est l'école de la patience. Petit à petit, Dieu forge un caractère, transforme un tempérament et renouvelle la vision des choses. C'est ainsi que Dieu a donné Son " feu vert " pour le ministère. L' " appel de Matha " s'est donc confirmé, mais Dieu avait attendu patiemment Son heure. Plus exactement, Dieu avait attendu que je sois sourd pour me donner ce ministère!

Quand Dieu appelle, Il confirme toujours Son appel. Il y a une leçon qu'il faut retenir : ne jamais anticiper l'appel, savoir attendre l'heure de Dieu. Je l'ai attendu longtemps. Malgré cela, je ne regrette rien. Dieu a permis ces dernières années de " racheter le temps perdu. " Aujourd'hui, je suis en mesure de dire que je suis pleinement heureux dans ma vie, malgré mon " écharde dans la chair. " C'est dur, mais c'est vrai : pour que mon ministère soit efficace, il a fallu que ce verset d'Actes 20:24 (Je ne fais aucun cas de ma vie ") devienne une réalité vécue.

 

Nécessité des épreuves

La souffrance, qu'on le veuille ou non, est un des plus grands mystères. Nul ne peut, et ne pourra jamais, apporter une réponse satisfaisante à la problématique du péché et de la souffrance. L'apôtre Pierre a écrit ces lignes admirables : " Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps. C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra... " (1 Pierre 1:3-7). L'apôtre dit bien : " puisqu'il le faut. " Le chrétien doit de temps à autre passer par le creuset de la souffrance et connaître ainsi l'immensité de l'amour de Dieu, manifesté par la vie et la mort de Christ.

Dieu ne fait pas souffrir l'homme inutilement. Il y a toujours un sens et un but à l'épreuve, et Dieu nous le révèle dans certains cas [note 1]. Pour ma part, je sais, du moins dans une certaine mesure, les " pourquoi " de mes souffrances. Certes, il faut se garder de toute présomption, mais il est cependant possible d'en tirer des conclusions pratiques.

Celui qui souffre vit très souvent son drame seul. Peu de personnes de son entourage comprendront son épreuve, ni son attitude résultant d'une conjoncture difficile. J'ai vécu cette situation à plusieurs, notamment lorsque j'étais à la recherche d'un travail. Les hommes, et moi le premier, manifestent beaucoup de bonne volonté et de sympathie envers leurs prochains, mais bien souvent ils se trouvent démunis devant l'ampleur du problème à résoudre. Ils peuvent dans une certaine mesure compatir à la souffrance, mais pas la partager totalement.

Comprendre la souffrance, en particulier celle de l' " autre ", n'est pas une chose facile. Mais, avec l'aide de Dieu, il est possible de partager et de remettre ensemble le fardeau à Dieu.

La Bible nous exhorte à rester unis dans les bons comme dans les mauvais jours. Si Dieu juge bon de nous faire passer par la souffrance, c'est pour mieux comprendre notre prochain et l'aimer comme Christ nous aime. C'est, en tout cas, ce que j'ai compris. Mais, je le répète, aimer et comprendre celui qui souffre n'est pas une chose facile.

 

Un ministère pour l'Eglise

Chaque homme ou femme de Dieu a reçu une vocation particulière pour le service. On ne choisit pas son ministère, c'est Dieu qui le donne, même si on n'est pas d'accord! Un certain Saul de Tarse ne s'attendait pas à voir sa vie chamboulée au point de passer dans l'autre camp et devenir apôtre. De persécuteur qu'il était, Paul allait être persécuté. Ce n'était sans doute pas prévu au programme, mais Dieu l'avait décidé autrement.

Quand Dieu m'appela au salut, j'étais si heureux de la grâce reçue que je pensais en rester là, c'est-à-dire mener une " vie tranquille, " une vie chrétienne sans trop de problèmes. Quand Dieu m'incita à faire des études théologiques à l'Institut Biblique de Nogent, je pensais, du moins au début, que Dieu m'accorderait un ministère paisible, par exemple une " petite paroisse de campagne "... Je me trompais lourdement. Dieu m'avait appelé à une tâche difficile. Quand Dieu m'a parlé par le moyen de sa Parole, je n'entendais pas Sa voix d'une façon audible, mais Sa volonté divine s'était ancrée au plus profond de mon être. Il se produisit alors en moi une conviction et une certitude inébranlables de l'authenticité de mon ministère. D'un coup, mes préjugés et mes craintes étaient balayés par la puissante détermination de Dieu.

Ma vie toute entière a été bouleversée de fond en comble. Dans mon enfance et dans mon adolescence, j'étais romantique. J'aimais la nature, les rivières, les montagnes ou la mer, et je pouvais passer des heures entières à contempler les merveilles de la nature. Le ciel étoilé avec sa projection vers l'univers infini, et le bruit des vagues m'émouvaient beaucoup. J'écrivais des poèmes qui traduisaient des sentiments de paix et de plénitude. Malgré mon athéisme froid, je cultivais un romantisme empreint de sensibilité et d'humanité. René Descartes, mais aussi Victor Hugo ou Alphonse de Lamartine, et, plus tard, Ludwig van Beethoven, Anton Bruckner ou Gustav Mahler n'ont, à des degrés divers, marqué soit par leurs œuvres soit par leur vie [note 2]. Mais Dieu a fait de moi une autre personne. De romantique et athée que j'étais, je suis devenu un " soldat de Jésus-Christ " (2 Timothée 2:3). Dieu m'a débarrassé du romantisme pour me donner un " esprit de force, d'amour et de sagesse " (2 Timothée 1:7). Bien entendu, cela ne signifie pas que je sois toujours un bon soldat ou que je sois constamment dans un état d'esprit élevé. Non! Mais, par la grâce de Dieu, j'ai pu faire face, et même redresser, certaines situations très défavorables. Surtout, et c'est là le point le plus important, Dieu m'a donné le courage de proclamer le message de l'Evangile et, par là, de dire " certaines vérités " qui ne sont pas toujours au goût de tout le monde.

Le ministère si particulier que Dieu m'a donné, je ne l'avais en fait jamais imaginé. Je n'avais jamais recherché le Réveil, et il est probable que, si l'idée était venue de moi, je n'aurais sans doute pas persévéré dans cette voie. Le Réveil? Qu'est-ce au juste? Si c'est pour s'exciter ou crier, non merci. Le Réveil, c'est tout simplement " la vie chrétienne normale! " Non pas une vie médiocre faite de petits désirs et de petites ambitions, mais une vie de plénitude dans le quotidien de l'existence. Le Réveil suppose une vie d'éveil constant, une vigilance de tous les instants et une conviction à toute épreuve. Le Réveil, c'est aussi marcher à contre-courant. Tout comme les prophètes d'autrefois, il ne faut pas hésiter à déranger les " gens pieux, " ceux qui sont imbus de leur propre justice. Aller à contre-courant, c'est annoncer clairement la totale dépravation de l'homme et la souveraineté absolue de Dieu. C'est aussi avoir un immense amour pour les perdus. Le Réveil, c'est la passion de Dieu et la passion des âmes, et seul le Saint-Esprit peut nous donner un tel élan d'amour vers notre prochain.

Mais le Réveil, c'est aussi la manifestation de la souveraineté absolue de Dieu. Y aura-t-il bientôt un Réveil? Dieu seul le sait. Si Dieu nous accordait l'immense grâce d'un renouveau spirituel, comment le Réveil se manifesterait-il? Et où? Dieu seul connaît la réponse. Je ne sais qu'une chose : proclamer le message du Réveil. Quant au reste, je m'en remets humblement à Dieu.

Le Réveil, c'est le renouveau de l'Eglise, dont je suis une pierre parmi tant d'autres. Aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, l'Eglise dort profondément. Ses membres, ou du moins la plupart, se contentent d'une vie spirituelle au rabais. La ferveur religieuse se dégrade et le matérialisme ambiant s'accroît. Et n'importe qui, moi le premier, peut tomber dans ce redoutable piège. L'état de torpeur est latent et cela se manifeste par un manque de persévérance dans la vie spirituelle et par un activisme démesuré, notamment dans l'évangélisation. Aussi surprenant que ce soit, l'assoupissement des chrétiens produit deux effets, a priori, très contradictoires. Les chrétiens, du moins la plupart, sont paresseux! Ils sont certes fidèles au culte dominical, mais ils en restent là! Les réunions d'études bibliques, quand elles existent, et les réunions de prière sont négligées, voire désertées. Autrement dit, quand il faut étudier sérieusement la Bible ou prier avec persévérance, il faut reconnaître que les chrétiens, surtout les jeunes, ne font jamais acte de présence. Tout cela est catastrophique. Si les chrétiens ne savent plus étudier la Bible et ont de la peine à pratiquer la prière d'intercession, cela signifie que l'Eglise va au-devant d'un jugement de Dieu. Tout comme le peuple d'Israël autrefois.

A côté de l'apathie, il faut relever l'activisme débordant des milieux évangéliques. Les nombreux " Congrès " qui se tiennent régulièrement en sont la preuve. Ce qui nous montre combien l'Eglise est à la dérive, c'est qu'elle copie, ou plutôt singe, le monde. Il est pratiquement impossible d'évangéliser sans faire appel à des " témoignages " de chanteurs, de danseurs, de musiciens ou de sportifs d'élite (champion d'Europe de gymnastique ou champion olympique au javelot, en l'occurrence!). Que faut-il penser des prestidigitateurs, des clowns, des ventriloques, des " poupées mécaniques, " etc. pour évangéliser avec " succès " ?  Tout cela, loin de me réjouir, m'attriste profondément et me confirme l'état misérable de l'Eglise.

Une de mes principales préoccupations est l'évangélisation! Bien que je ne sois pas un " gagneur d'âmes " au sens revivaliste du terme, je considère cependant que l'Eglise doit évangéliser. Mais comment? C'est là que je me démarque carrément des pratiques actuelles et que je me rapproche de la devise des Réformateurs : Sola Scriptura, l'Ecriture seule. La Bible, Parole inspirée de Dieu, est pleinement suffisante pour amener tout homme au salut en Jésus-Christ. " L'Evangile... est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit " (Romains 1:16). " Celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie " (Jean 5:24). Ces versets et bien d'autres affirment clairement que l'Ecriture Sainte est Parole de Vie.

Une question se pose : connaissons-nous vraiment la Parole de Dieu? Répondre à cette interrogation serait déjà établir le diagnostic spirituel de l'Eglise. Je crois que la cause première de la médiocrité spirituelle des chrétiens d'aujourd'hui réside dans l'ignorance théologique. Le prophète Osée ne mâchait pas ses mots lorsqu'il s'adressait aux prêtres lévites : " Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce; puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, j'oublierai aussi tes enfants " (Osée 4:6). La connaissance, dont il s'agit ici, n'est autre que la Loi de Dieu, autrement dit la Torah. Parce que les " ministres " ont négligé les commandements de Dieu, tout le peuple d'Israël sombre dans la désobéissance et le péché. C'est un peu ce qui se passe aujourd'hui dans beaucoup de nos églises évangéliques ou réformées. On s'adonne à toutes sortes de pratiques non-chrétiennes [note 3] : analyse transactionnelle, dynamique de groupe, visualisation, etc., sans se rendre compte que tout cela, qu'on le veuille ou non, s'oppose aux enseignements de l'Ecriture sainte. La connaissance humaine, dérivée des " sciences humaines, " prend le pas sur la connaissance spirituelle. Voilà le drame de l'Eglise.

J'ai lu des centaines de livres sur l'histoire de l'Eglise et les réveils. De toutes ces lectures se dégage une constante : le réveil précède l'évangélisation. C'est une Eglise vivante qui évangélise, et non des hommes férus de méthodes et de techniques. Car, il faut le dire, l'évangélisation est devenue maintenant l'affaire de spécialistes et de techniciens. Le résultat est là : la Parole est humiliée [note 4]. La nouvelle idole moderne, l'image, et, par là, toute la technique des hommes, remplace la Parole inspirée de Dieu. Quelle misère! Nous arrivons ainsi à ce paradoxe : le " chrétien moderne, " activiste, privé de la puissance de la grâce et de l'Esprit, cherche à conquérir le monde pour Christ! Il s'imagine que les démonstrations de force vont impressionner le monde...

Ce ne sont pas les mouvements de masse qui vont faire bouger l'Eglise ou le monde. Si Dieu accorde à notre génération un Réveil, ce sera le Réveil de la prédication, littéralement celui de la Parole. L'Apôtre Paul le disait en termes clairs : " Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu " (1 Corinthiens 1:18). Voilà le secret du Réveil : la redécouverte de la proclamation de l'Evangile. C'est la raison pour laquelle j'ai toujours été réservé à l'égard des grands Congrès, symboles de la puissance humaine et des compromis théologiques [note 5]. Je crois que ce genre de manifestations ne peut produire qu'illusion et orgueil. En revanche, la soumission absolue à la Parole porte un autre fruit : l'humilité à la gloire de Dieu. Plus on lit et on médite la Bible, plus on cherche à la mettre en pratique. C'est ce que j'essaye de faire...

L'Eglise est malade. Un des symptômes les plus graves est la prolifération des sectes. Comment expliquer le foisonnement des sectes dans le monde? Faillite de la société? Oui, mais plus encore, la faillite de l'Eglise, ou plutôt des églises. Le sommeil de l'Eglise a produit un vide religieux dans lequel se sont engouffrées les sectes et, bien entendu, le Nouvel Âge.

Lorsque, pour la première fois, j'ai été confronté avec le problème des sectes, c'était en 1969. Je venais d'arriver en Suisse. A peine installé, j'appris qu'un nommé Jean-Michel Cravanzola, Français d'origine, s'était apparemment " converti " à Christ et qu'il avait un ministère parmi les drogués et les " paumés. " Quelques mois plus tard, je réussis à prendre contact avec lui. Cette première rencontre provoqua en moi un malaise [note 6]. Cependant, je me disais : " Il ne faut pas le juger, il évoluera... " Il évolua, mais pas dans le bon sens, hélas. Je me rendis compte très vite qu'il courait à la catastrophe. Son autoritarisme, et surtout son orgueil et sa passion pour l'argent, constituaient des signes tangibles d'une régression spirituelle. Mes impressions se confirmèrent plusieurs années plus tard. Sa chute fut dramatique : il fut condamné par la justice vaudoise et son " équipe " fut dissoute.

Durant des années, je me suis informé sur le développement de l' " Association Jean-Michel et son Equipe. " C'est ainsi que j'ai suivi pratiquement en direct l'ascension de Jean-Michel (1970-1975), son sommet (1976) et sa chute (1977-1979). Son cheminement sectaire a été, si l'on ose dire, exemplaire : de l'orthodoxie, il est passé très rapidement à l'hérésie. Sa chute était prévisible, car ses lacunes tant spirituelles qu'éthiques étaient évidentes.

La décadence de Jean-Michel Cravanzola ne m'avait pas surpris. Par contre, j'ai été effaré d'apprendre que les chrétiens évangéliques ne voyaient pas clair à son sujet [note 7]. Cet aveuglement spirituel fut l'aiguillon qui me poussa irrésistiblement vers un nouveau ministère, celui des sectes. Si les chrétiens étaient avertis du danger potentiel des Témoins de Jéhovah, du Mormonisme ou de la Science Chrétienne, ils étaient, par contre, désarmés contre les " nouvelles sectes, " et surtout contre les sectes d'inspiration chrétienne, mais aussi contre les mouvements occultes ou ésotériques comme la Rose-Croix ou la Franc-Maçonnerie.

Durant des années, je me suis posé cette question : Pourquoi Dieu a-t-il voulu que je m'occupe du problème des sectes? " Je dois préciser une chose, les sectes ne m'ont jamais passionné et ne me passionneront jamais! Si je me suis intéressé à ce fléau spirituel, c'est tout simplement par obéissance à Dieu. J'ai été poussé à exercer ce type de ministère. C'est par nécessité, par devoir, que je me suis engagé dans cette voie. Car, au plus profond de moi-même, la recherche théologique, l'apprentissage de l'hébreu ou du grec, la lecture de la Bible ont toujours été pour moi un réel plaisir. Dire que j'aime me plonger dans l'étude de l'ésotérisme serait faux [note 8]. D'autant plus que la parution de mes livres me vaut régulièrement des plaintes pénales ou des menaces de plaintes.

Si Dieu a permis que je me spécialise malgré moi dans le domaine des sectes c'est, je crois, pour montrer la faiblesse de l'Eglise. Comment expliquer la prolifération des sectes? Une seule réponse : le vide religieux et moral. L'Eglise est en perte de vitesse, à tel point que son message, tellement dilué, ne passe plus. Les centaines de sectes de France et de Suisse ne sont rien d'autres qu'un " feu clignotant " qui traduit un malaise général au sein des églises. L'abandon de la Vérité manifestée en la Parole incarnée, le Christ, et la Parole inspirée, la Bible, a pour résultat de provoquer un immense désarroi dans l'Eglise. De plus en plus nombreux sont les chrétiens, toutes tendances confondues, qui commencent à s'alarmer devant l'état de l'Eglise et du monde et qui souhaitent un renouveau spirituel. Un Réveil? Un réveil pour se sentir mieux dans sa peau? Non! Un renouveau pour remplir nos églises? Encore non! Un Réveil pour…

Finalement, le " vrai " Réveil, c'est aussi une Réforme. Francis A. Schaeffer le disait en des termes sans équivoque : " L'Eglise de notre temps a besoin d'une réforme, d'un réveil et d'une révolution constructive. Certains voient une opposition entre les mots " réforme " et " réveil. " C'est une erreur, car ils sont tous deux en étroit rapport avec le verbe " restaurer. " " Réforme " décrit une restauration de la doctrine dans sa pureté, tandis que le " réveil " se réfère à une restauration dans la vie du chrétien. " Réforme " implique un retour aux enseignements de l'Ecriture; " réveil " signifié le retour d'une vie à sa juste relation avec le Saint-Esprit. Les plus grands moments de l'histoire de l'Eglise se sont vérifiés quand les deux restaurations ont marché de pair; l'Eglise est revenue à la saine doctrine et, conjointement, les chrétiens ont fait, dans leur vie, l'expérience de la puissance du Saint-Esprit. Il ne peut y avoir de vrai réveil sans réforme, et une réforme sans réveil reste incomplètes. " [note 9]

Ces paroles sont admirables et traduisent une réalité méconnue : le réveil que Dieu veut est aussi une réforme, c'est-à-dire un retour à la " saine doctrine, " autrement dit à la Parole de Dieu. La doctrine, c'est-à-dire l'enseignement systématique de la Parole de Dieu est le seul remède pour que l'Eglise, corps du Christ, retrouve sa place dans le monde.

Pour moi, le Réveil, et je reprends ici la pensée de F. A. Schaeffer, c'est le message de Jérémie, des Lamentations et des Romains! C'est annoncer le salut par la grâce seule, mais aussi le jugement pour ceux qui ne se repentent pas. " Regarde, dit Dieu à Jérémie, je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes " (Jérémie 1:10). " Le christianisme n'est ni romantique, ni veule, mais au contraire réaliste et rude. Ainsi, la Bible nous transmet-elle le message de Jérémie dans tout son réalisme, et il incombe à l'Eglise de prêcher ce même message aujourd'hui si elle veut être de quelque utilité à notre génération. Ne nous étonnons pas des réactions! La Bible ne nous laisse aucune illusion : ce message ne saurait être bien accueilli par une chrétienté et une culture en révolte. " [note 10] Ainsi pour Schaeffer, que j'approuve pleinement, le message du jugement est prioritaire voire nécessaire! " Par conséquent, au sein d'une culture et, trop souvent hélas, d'une Eglise post-chrétiennes, il nous faut à tout prix, mais non sans amour, dénoncer l'apostasie. ( ... ) Si nous n'agissons pas ainsi, nous sommes loin d'une réforme, d'un réveil et d'une église révolutionnaire, mue par la puissance du Saint-Esprit. " [note 11]

Ma pensée et mon ministère ont été profondément marqués par ce chrétien et théologien calviniste que fut Francis A. Schaeffer. Il avait la vision de l'Eglise, et plus particulièrement d'une Eglise  réveillée," présente dans tous les rouages de notre société. Son message était d'une brûlante actualité et n'a pas eu, hélas, un écho suffisant. En ce qui me concerne, les écrits de Schaeffer ont donné à mon ministère un contenu théologique et aussi une justification spirituelle d'une importance capitale. Ce n'était plus tel revivaliste qui parlait du renouveau spirituel, mais un théologien réformé qui osait employer les mots "réveil" et "réforme." Oui, je peux dire que F. A. Schaeffer a été en son temps un véritable prophète. Que son appel au Réveil puisse être encore entendu par les hommes de notre génération.

 

Dieu d'abord

Quand Dieu intervient, c'est toujours au bon moment. Lorsque je découvris la " Brigade Missionnaire de la Drôme, " ce fut pour moi un véritable détonateur dans ma vie spirituelle. Le message des " brigadiers, " et en particulier de Jean Cadier [note 12], Henri Eberhard [note 13], Edouard Champendal [note 14], Pierre Caron [note 15], Gédéon Sabliet et Maurice Lador, a bouleversé et renouvelé ma théologie. La " découverte " fondamentale que j'avais faite est très simple : mettre Dieu à la première place! Mais, entre le dire et la pratique, il y avait un déséquilibre trop grand. Il manquait en moi une dimension spirituelle que je ne connaissais pas. C'est alors que je découvris un texte absolument extraordinaire du " brigadier " Edouard Champendal qui, en son temps, me parla au plus profond de mon être. Aujourd'hui encore, j'aime beaucoup le citer dans mes prédications. Je le reproduis in-extenso :

" Dieu d'abord! Ne dites pas que c'est naturel : réfléchissez plutôt pendant quelques instants. Une telle religion suppose un bouleversement radical de nos conceptions actuelles, un renversement total des valeurs : elle arrache, elle détruit, elle dépouille, elle gêne.

Trop longtemps, nous n'avons vu dans la religion qu'un secours que Dieu apporte à l'homme, un genre de vie plus élevé, un bienfait, un réconfort dans les difficultés.

Volontiers, nous aurions approuvé la prière égocentrique de Jacob fuyant vers la Mésopotamie : " Si tu es avec moi, si tu me gardes, si tu me donnes du pain à manger et des habits pour me vêtir... tu seras mon Dieu. "

Une religion qui ne rapporte pas, au moins, quelques valeurs spirituelles nous paraissait inutile.

Or, cette conception de la vie religieuse a fini par mettre tout le conseil de Dieu à notre service : nous sommes devenus des exigeants de l'Eglise, du pasteur et de Dieu.

Et voici qu'ouvrant la Bible et la sondant avec plus d'attention, nous avons découvert la religion du Dieu souverain qui voit tout, sait tout et exige tout.

Dieu d'abord! Mais c'est la piété traditionnelle qui est bouleversée. Mon rôle n'est plus d'attendre de Dieu les grâces d'En-Haut qu'Il déversera en abondance dans mon cœur. Mon rôle est de glorifier le Dieu grand et majestueux par ma vie livrée. A Lui le gouvernail de mon existence! A Lui mon corps, mon âme, mon esprit! Aux valeurs humaines il importe d'opposer les valeurs spirituelles, aux plans terrestres le plan divin. Je dois consentir à tout, même à la mort s'Il le demande. C'est le saut dans l'inconnu, c'est la vie de la foi, c'est le Moi anéanti, le renoncement total.

Dieu d'abord! Mais c'est toute la conception de l'Eglise qui s'écroule. Elle n'est plus la famille où l'on se sent à l'aise parce que tous ceux qu'on coudoie partagent votre foi et vos ambitions spirituelles; elle devient le foyer où l'on adore, l'instrument qui glorifie Dieu. Tout, dès lors, culte, réunions, activités, convergent vers ce but sacré : Dieu, Dieu, le Commencement et la Fin. " [note 16]

Ces lignes écrites il y plus de cinquante ans sont toujours et plus que jamais actuelles. Le " secret " d'une vie spirituelle féconde et victorieuse peut se résumer par un seul mot d'ordre : Dieu d'abord! Comme Champendal autrefois, j'ai sondé la Bible et j'ai découvert le Dieu souverain, le Dieu d'Amour, de Grâce et de Vérité. La vision, spirituelle, de ce Dieu infini est grandiose et elle surpasse toute intelligence humaine. Dieu apparaît comme le Créateur et Maître absolu de l'Univers. Tout Lui appartient, rien ne Lui échappe. Si je devais comprendre Dieu, je serais aussitôt anéanti. Car Dieu est saint, trois fois saint et Sa sainteté est parfaite. Devant ce Dieu-là, je ne fais plus qu'une chose : m'humilier devant Sa grandeur et L'adorer.

Dieu d'abord, et comme l'indique Champendal, la " vraie religion, " c'est-à-dire la foi authentique en Christ, n'est autre que le renoncement total à soi. C'est accepter que le Dieu souverain nous fasse passer par un chemin difficile. Cela signifie qu'il faut renoncer à ses ambitions personnelles, à la richesse, à ses petits désirs, à sa vie propre, afin que Dieu puisse être glorifié. C'est ne faire aucun cas de sa vie. Cela implique de prendre, si Dieu le veut, le chemin de l'humiliation et de la souffrance. C'est accepter d'être un témoin au sens propre du terme, c'est-à-dire un martyr! La vie chrétienne, c'est, enfin, le Moi brisé ou, pour être plus clair, la fin des illusions humaines. La vie chrétienne consiste tout simplement à s'ouvrir au Dieu de grâce et à affirmer avec foi : " Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. "

La plénitude de la vie chrétienne est simple : croire que l'homme est incapable par lui-même de faire le bien, qu'il ne peut se sauver par lui-même et qu'il a besoin d'un Sauveur et d'un Seigneur. L’œuvre de la grâce, c'est avant tout l'élection inconditionnelle de Dieu. L'homme sauvé, gracié l'est en vertu de l'amour immérité de Dieu, et non par les œuvres ou efforts humains. Quand nous comprenons cela, alors toute notre vie, toute notre spiritualité sont littéralement métamorphosées.

Je le dis avec crainte et tremblement, en toute humilité : je crois avoir compris la grâce de Dieu. Les épreuves, les difficultés et les échecs m'ont rendu encore plus dépendant du Dieu de grâce et, par là, j'accepte pleinement que Dieu soit, au sens le plus vrai du terme, mon Seigneur. Bien entendu, cela ne veut pas dire que je sois parfait ici-bas, je ne le serai jamais, ni que je sois passif, mais j'ai remis ma vie toute entière à Dieu.

Le jour de mon baptême, le pasteur dédicaça ma Bible. Ce verset, parmi tant d'autres, est pour moi une véritable profession de foi : Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie " (Apocalypse 2:10).

Sola fide coram Dea vivere.

Notes:

1 Il y a cependant des exceptions. La maladie et le handicap d'Emmanuel restent pour Jacqueline et moi inexplicables.

2 Beethoven, pour ne citer que lui, a composé ses plus belles symphonies alors qu'il était sourd.

3 Ces pratiques sont peut-être bonnes pour les non-chrétiens et elles peuvent produire un résultat positif, du moins sur le plan psychologique. Peuvent-elles régler un problème spirituel? Je ne le pense pas.

4 C'est le titre d'un excellent livre de Jacques Ellul que je vous recommande vivement.

5 Evangéliser au nom de Christ ne suffit pas! Il faut aussi une bonne ecclésiologie et une théologie pratique à toute épreuve.

6 Au cours d'un moment de prière, Jean-Michel Cravanzola affirma que l'un d'entre nous était sous la malédiction de Satan!

7 L' " Association Jean-Michel et son Equipe " furent invités à un " Congrès " missionnaire...

8 La rédaction de mes livres sur les sectes m'a obligé à lire des centaines de livres occultes ou ésotériques.

9 F. A. Schaeffer, La mort dans la cité, pp. 8-9, La Maison de la Bible, Genève, 1974.

10 F. A. Schaeffer, ibid., p. 27.

11 F. A. Schaeffer, ibid., p. 30.

12 D'abord pasteur à Valdrôme, il devint par la suite doyen de la Faculté de Théologie de Montpellier.

13 Il exerça d'abord son ministère dans la paroisse de Dieulefit, puis à Lyon et Paris.

14 Il fut pasteur à Vinsobres et exerça ensuite un long ministère dans l'Eglise Nationale de Genève.

15 Il devint pasteur à Valréas, puis aumônier militaire.

16 E. Champendal, La religion qui dérange in Le Matin Vient, No 62, avril 1930.

Référence: Je ne fais aucun cas de ma vie, Paul Ranc - Editions Contrastes, Saint-Légier (Suisse), 1991. Reproduit avec l'autorisation de l'auteur. Ce livre peut être commandé en contactant directement l’auteur :

Pour la France : Paul Ranc, 5 rue Mozart, 90100 Delle. Tél.: 03 84 56 40 46; fax: 03 84 56 40 36; courriel : editions.contrastes@wanadoo.fr
Pour la Suisse : Editions Contrastes, Case postale 130, 2926 Boncourt. Tél.: 00 33 3 84 56 40 36; fax: 00 33 3 84 56 40 36; courriel: editions.contrastes@wanadoo.fr

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L'auteur est né à Paris en 1945, marié, deux enfants. Etudes primaires et secondaires à Nice. Après une formation de photographe, il entreprend des études théologiques à l’Institut Biblique de Nogent-sur-Marne, puis exerce diverses suffragances dans des Eglises de France. En 1982, il est consacré diacre de l’Eglise Evangélique Réformée du canton de Vaud. Son ministère l’amène à s’intéresser à l’histoire de l’Eglise et au phénomène des sectes. Il écrit ainsi des études et des articles sur les thèmes du Réveil ou des sectes et donne des conférences en Suisse et à l’étranger. Il est également co-vice-président avec Christian Piette de l’association Vigi-Sectes, créée en 1997, et dont la mission est d’informer les églises sur les sectes, afin d’en déjouer les pièges.


 


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