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Consacrées au Réveil
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Paul
Ranc
JE NE FAIS AUCUN CAS DE MA
VIE
par Paul Ranc
(*)
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Paul
Ranc était autrefois athée, il deviendra chrétien;
il voulait être médecin, il sera diacre; il était
romantique, Dieu l'appellera à un ministère très
difficile; il aspirait à une vie tranquille, sa vie sera pleine
d'épreuves. Depuis qu'il a été touché par
l'Esprit du Réveil à Matha en 1967, voilà 40 ans
qu'il prie pour un Réveil. Il est sur le point d'écrire
un livre sur les réveils couvrant la période 1739-1939.
Le témoignage qui suit, extrait de son livre autobiographique Je
ne fais aucun cas de ma vie (Editions
Contrastes, 1991), retrace l’itinéraire hors du commun d’un homme
plus méconnu que connu. L’auteur nous fait revivre ici son appel
à un ministère particulier avec les épreuves et souffrances
qui lui sont liées, ainsi que sa profonde préoccupation
de voir survenir un Réveil dans l’Eglise. Il dira lui-même
: "Pourquoi les souffrances et les épreuves ? A vues humaines,
c'est un problème insoluble que nul ne pourra résoudre parfaitement.
Quand je jette un regard sur mon passé, sur mon enfance, je réalise
que le plan de Dieu pour ma vie dépasse mon entendement."
Questions à résonnance existentielle, métaphysique
et théologique, éternelles interrogations légitimes
sur la souffrance qui sont et resteront toujours là, dans le coeur
de l'homme, et en particulier dans le coeur de tout saint appelé
à un ministère : "Comment concilier la liberté
de l'homme et la souveraineté de Dieu?" Mais comme pour notre
frère Paul Ranc, nous pourrons affirmer haut et fort que "Dieu
est le maître de l'univers et de l'histoire des hommes. Il n'a jamais
cessé de s'occuper de la création et des créatures."
Le vécu personnel de l'auteur est en lui-même une réponse
au noeud théologique soulevé : Dieu reste souverain et la
souffrance est un instrument privilégié permettant à
l'enfant de Dieu qui se soumet librement à Sa pédagogie
d'accueillir le Réveil.
Lors de notre mariage, nous
avions décidé, Jacqueline et moi, d'inscrire sur nos alliances
la référence d'un verset biblique. Comment cette idée
nous était-elle venue? Notre intention était, à vrai
dire, assez vague. Nous n'avions pas pensé une seule seconde que
ce verset allait se révéler d'une étonnante justesse
: Dieu avait pris notre résolution au mot!
Quelques semaines avant la
date du mariage, nous sommes allés chez le bijoutier pour choisir
nos alliances. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que nous
avions choisi le même verset! " Mais
je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m'était
précieuse, pourvu que j'accomplisse ma course avec joie, et le
ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus, d'annoncer
la bonne nouvelle de la grâce de Dieu "
(Actes 20:24). Sur le coup, nous avions trouvé ce verset très
beau. Il signifiait que notre vie était dans les mains de Dieu,
que notre " course " serait faite de la joie en toutes
circonstances et que notre ministère serait celui de la grâce.
C'était merveilleux!
L'apôtre Paul avait
dit cela peu de temps avant d'être prisonnier et d'être envoyé
à Rome. Son voyage était loin d'être romantique! Les
prisons romaines l'attendaient, les difficultés et les épreuves
étaient devant lui et l'apôtre savait ce qui le menaçait.
Ce qui explique l'intense émotion qui saisit les anciens de Milet
qui " fondirent en larmes. "
Quant à nous, nous
étions au début de notre voyage. Un voyage pour la vie.
Comme tous les jeunes couples, nous espérions une " vie
heureuse " sans trop de problèmes. Certes, et nous en
étions conscients, nous savions, que la vie n'était pas
toujours facile. Mais de là à imaginer ce qui nous arriverait,
il y avait un pas à franchir et, à vrai dire, nous n'y pensions
pas.
L'avenir révélerait
que le chemin de Dieu serait difficile, parsemé d'embûches
et de difficultés.
La confirmation de l'appel
L'appel à la conversion
et au ministère est, de toute évidence, la chose la plus
mystérieuse et la plus merveilleuse que l'homme puisse vivre. Rien,
absolument rien, humainement parlant, ne me destinait à devenir
chrétien et, à plus forte raison, être " ministre "
de l'Evangile. Et pourtant Dieu, dans Son immense miséricorde,
a permis que je puisse être un témoin de Christ. Comment
expliquer cet appel?
Un premier point à
souligner est celui de la Grâce imméritée de Dieu.
L'homme naturel ne comprend pas la grâce, le chrétien " charnel "
la comprend mal. L'un et l'autre espèrent, qu'en vertu de leurs
efforts propres, ils pourront être agréables à Dieu.
C'est là une erreur qui freine toute progression dans la vie spirituelle.
En ce qui me concerne, j'ai
mis des années et des années à saisir que toute la
vie chrétienne est grâce. Que ce soit le salut, ou
le ministère, ou notre vie matérielle, Dieu nous accorde
Ses bénédictions gratuitement, en vertu de Sa seule grâce.
L'effort humain, si louable soit-il, est inutile, voire nuisible. Autrefois,
je pensais être agréable à Dieu en y mettant du mien,
en m'efforçant d'être aimable ou serviable. Ce fut l'échec
total.
C'est dans le domaine de
l'évangélisation que je rencontrais le plus de difficultés.
Au tout début de la vie chrétienne, on m'avait enseigné
la nécessité de témoigner à tout prix. Alors,
je faisais tout ce qu'il m'était possible de faire (coller des
affiches, distribuer des papillons, témoigner à la moindre
occasion, etc.). Je cherchais l'occasion favorable et, très souvent,
je connaissais l'échec.
Les échecs, loin de
me décourager, m'incitèrent à réfléchir.
Plus tard, alors que j'étais dans le ministère, je me rendis
compte de l'inanité de mes efforts pour servir Dieu. Certes, je
savais que Dieu m'avait appelé au ministère, mais je Le
servais mal. Mon message et mon action étaient trop empreints de
mes " bonnes idées, " de mon activisme. Bref,
à trop bien faire, j'étais en train de trahir ma vocation.
C'est une des raisons pour lesquelles Dieu m'a fait passer par un chemin
difficile. C'est au travers des défaites spirituelles que Dieu
forme un serviteur.
Mon appel au ministère
a mis presque vingt ans pour se concrétiser. Durant ces années
de " désert, " Dieu a confirmé Son appel.
Sans cesse, Il m'a amené dans des situations difficiles, dans des
impasses, ou des positions intenables, sans jamais m'abandonner. Aujourd'hui,
je comprends mieux Sa pédagogie envers moi : Dieu m'a formé
à son école. " Souffre avec moi, écrit
l'apôtre Paul à Timothée, comme un bon soldat de Jésus-Christ.
Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut
plaire à celui qui l'a enrôlé; et l'athlète
n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles.
Le laboureur qui peine doit être le premier à recueillir
les fruits " (2 Timothée 2:3-6).
L'école de Dieu est
l'école de la patience. Petit à petit, Dieu forge un caractère,
transforme un tempérament et renouvelle la vision des choses. C'est
ainsi que Dieu a donné Son " feu vert " pour
le ministère. L' " appel de Matha " s'est donc
confirmé, mais Dieu avait attendu patiemment Son heure. Plus exactement,
Dieu avait attendu que je sois sourd pour me donner ce ministère!
Quand Dieu appelle, Il confirme
toujours Son appel. Il y a une leçon qu'il faut retenir : ne jamais
anticiper l'appel, savoir attendre l'heure de Dieu. Je l'ai attendu longtemps.
Malgré cela, je ne regrette rien. Dieu a permis ces dernières
années de " racheter le temps perdu. " Aujourd'hui,
je suis en mesure de dire que je suis pleinement heureux dans ma vie,
malgré mon " écharde dans la chair. "
C'est dur, mais c'est vrai : pour que mon ministère soit efficace,
il a fallu que ce verset d'Actes 20:24 (" Je
ne fais aucun cas de ma vie ")
devienne une réalité vécue.
Nécessité
des épreuves
La souffrance, qu'on le veuille
ou non, est un des plus grands mystères. Nul ne peut, et ne pourra
jamais, apporter une réponse satisfaisante à la problématique
du péché et de la souffrance. L'apôtre Pierre a écrit
ces lignes admirables : " Béni soit Dieu, le Père
de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde,
nous a régénérés, pour une espérance
vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les
morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller,
ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux,
à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés
par la foi pour le salut prêt à être révélé
dans les derniers temps. C'est là ce qui fait votre joie, quoique
maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour
un peu de temps par diverses épreuves, afin que l'épreuve
de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant
est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange,
la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra... "
(1 Pierre 1:3-7). L'apôtre dit bien : " puisqu'il le faut. "
Le chrétien doit de temps à autre passer par le creuset
de la souffrance et connaître ainsi l'immensité de l'amour
de Dieu, manifesté par la vie et la mort de Christ.
Dieu ne fait pas souffrir
l'homme inutilement. Il y a toujours un sens et un but à l'épreuve,
et Dieu nous le révèle dans certains cas [note 1].
Pour ma part, je sais, du moins dans une certaine mesure, les " pourquoi "
de mes souffrances. Certes, il faut se garder de toute présomption,
mais il est cependant possible d'en tirer des conclusions pratiques.
Celui qui souffre vit très
souvent son drame seul. Peu de personnes de son entourage comprendront
son épreuve, ni son attitude résultant d'une conjoncture
difficile. J'ai vécu cette situation à plusieurs, notamment
lorsque j'étais à la recherche d'un travail. Les hommes,
et moi le premier, manifestent beaucoup de bonne volonté et de
sympathie envers leurs prochains, mais bien souvent ils se trouvent démunis
devant l'ampleur du problème à résoudre. Ils peuvent
dans une certaine mesure compatir à la souffrance, mais pas la
partager totalement.
Comprendre la souffrance,
en particulier celle de l' " autre ", n'est pas une
chose facile. Mais, avec l'aide de Dieu, il est possible de partager et
de remettre ensemble le fardeau à Dieu.
La Bible nous exhorte à
rester unis dans les bons comme dans les mauvais jours. Si Dieu juge bon
de nous faire passer par la souffrance, c'est pour mieux comprendre notre
prochain et l'aimer comme Christ nous aime. C'est, en tout cas, ce que
j'ai compris. Mais, je le répète, aimer et comprendre celui
qui souffre n'est pas une chose facile.
Un ministère pour
l'Eglise
Chaque homme ou femme de
Dieu a reçu une vocation particulière pour le service. On
ne choisit pas son ministère, c'est Dieu qui le donne, même
si on n'est pas d'accord! Un certain Saul de Tarse ne s'attendait pas
à voir sa vie chamboulée au point de passer dans l'autre
camp et devenir apôtre. De persécuteur qu'il était,
Paul allait être persécuté. Ce n'était sans
doute pas prévu au programme, mais Dieu l'avait décidé
autrement.
Quand Dieu m'appela au salut,
j'étais si heureux de la grâce reçue que je pensais
en rester là, c'est-à-dire mener une " vie tranquille, "
une vie chrétienne sans trop de problèmes. Quand Dieu m'incita
à faire des études théologiques à l'Institut
Biblique de Nogent, je pensais, du moins au début, que Dieu m'accorderait
un ministère paisible, par exemple une " petite paroisse
de campagne "... Je me trompais lourdement. Dieu m'avait appelé
à une tâche difficile. Quand Dieu m'a parlé par le
moyen de sa Parole, je n'entendais pas Sa voix d'une façon audible,
mais Sa volonté divine s'était ancrée au plus profond
de mon être. Il se produisit alors en moi une conviction et une
certitude inébranlables de l'authenticité de mon ministère.
D'un coup, mes préjugés et mes craintes étaient balayés
par la puissante détermination de Dieu.
Ma vie toute entière
a été bouleversée de fond en comble. Dans mon enfance
et dans mon adolescence, j'étais romantique. J'aimais la nature,
les rivières, les montagnes ou la mer, et je pouvais passer des
heures entières à contempler les merveilles de la nature.
Le ciel étoilé avec sa projection vers l'univers infini,
et le bruit des vagues m'émouvaient beaucoup. J'écrivais
des poèmes qui traduisaient des sentiments de paix et de plénitude.
Malgré mon athéisme froid, je cultivais un romantisme empreint
de sensibilité et d'humanité. René Descartes, mais
aussi Victor Hugo ou Alphonse de Lamartine, et, plus tard, Ludwig van
Beethoven, Anton Bruckner ou Gustav Mahler n'ont, à des degrés
divers, marqué soit par leurs œuvres soit par leur vie [note
2]. Mais Dieu a fait de moi une autre personne. De romantique et
athée que j'étais, je suis devenu un " soldat
de Jésus-Christ " (2 Timothée 2:3). Dieu m'a débarrassé
du romantisme pour me donner un " esprit de force, d'amour et
de sagesse " (2 Timothée 1:7). Bien entendu, cela ne
signifie pas que je sois toujours un bon soldat ou que je sois constamment
dans un état d'esprit élevé. Non! Mais, par la grâce
de Dieu, j'ai pu faire face, et même redresser, certaines situations
très défavorables. Surtout, et c'est là le point
le plus important, Dieu m'a donné le courage de proclamer le message
de l'Evangile et, par là, de dire " certaines vérités "
qui ne sont pas toujours au goût de tout le monde.
Le ministère si particulier
que Dieu m'a donné, je ne l'avais en fait jamais imaginé.
Je n'avais jamais recherché le Réveil, et il est probable
que, si l'idée était venue de moi, je n'aurais sans doute
pas persévéré dans cette voie. Le Réveil?
Qu'est-ce au juste? Si c'est pour s'exciter ou crier, non merci. Le Réveil,
c'est tout simplement " la vie chrétienne normale! "
Non pas une vie médiocre faite de petits désirs et de petites
ambitions, mais une vie de plénitude dans le quotidien de l'existence.
Le Réveil suppose une vie d'éveil constant, une vigilance
de tous les instants et une conviction à toute épreuve.
Le Réveil, c'est aussi marcher à contre-courant. Tout comme
les prophètes d'autrefois, il ne faut pas hésiter à
déranger les " gens pieux, " ceux qui sont
imbus de leur propre justice. Aller à contre-courant, c'est annoncer
clairement la totale dépravation de l'homme et la souveraineté
absolue de Dieu. C'est aussi avoir un immense amour pour les perdus. Le
Réveil, c'est la passion de Dieu et la passion des âmes,
et seul le Saint-Esprit peut nous donner un tel élan d'amour vers
notre prochain.
Mais le Réveil, c'est
aussi la manifestation de la souveraineté absolue de Dieu. Y aura-t-il
bientôt un Réveil? Dieu seul le sait. Si Dieu nous accordait
l'immense grâce d'un renouveau spirituel, comment le Réveil
se manifesterait-il? Et où? Dieu seul connaît la réponse.
Je ne sais qu'une chose : proclamer le message du Réveil. Quant
au reste, je m'en remets humblement à Dieu.
Le Réveil, c'est le
renouveau de l'Eglise, dont je suis une pierre parmi tant d'autres. Aujourd'hui,
qu'on le veuille ou non, l'Eglise dort profondément. Ses membres,
ou du moins la plupart, se contentent d'une vie spirituelle au rabais.
La ferveur religieuse se dégrade et le matérialisme ambiant
s'accroît. Et n'importe qui, moi le premier, peut tomber dans ce
redoutable piège. L'état de torpeur est latent et cela se
manifeste par un manque de persévérance dans la vie spirituelle
et par un activisme démesuré, notamment dans l'évangélisation.
Aussi surprenant que ce soit, l'assoupissement des chrétiens produit
deux effets, a priori, très contradictoires. Les chrétiens,
du moins la plupart, sont paresseux! Ils sont certes fidèles au
culte dominical, mais ils en restent là! Les réunions d'études
bibliques, quand elles existent, et les réunions de prière
sont négligées, voire désertées. Autrement
dit, quand il faut étudier sérieusement la Bible ou prier
avec persévérance, il faut reconnaître que les chrétiens,
surtout les jeunes, ne font jamais acte de présence. Tout cela
est catastrophique. Si les chrétiens ne savent plus étudier
la Bible et ont de la peine à pratiquer la prière d'intercession,
cela signifie que l'Eglise va au-devant d'un jugement de Dieu. Tout comme
le peuple d'Israël autrefois.
A côté de l'apathie,
il faut relever l'activisme débordant des milieux évangéliques.
Les nombreux " Congrès " qui se tiennent régulièrement
en sont la preuve. Ce qui nous montre combien l'Eglise est à la
dérive, c'est qu'elle copie, ou plutôt singe, le monde. Il
est pratiquement impossible d'évangéliser sans faire appel
à des " témoignages " de chanteurs,
de danseurs, de musiciens ou de sportifs d'élite (champion d'Europe
de gymnastique ou champion olympique au javelot, en l'occurrence!). Que
faut-il penser des prestidigitateurs, des clowns, des ventriloques, des
" poupées mécaniques, " etc. pour évangéliser
avec " succès " ? Tout cela, loin de
me réjouir, m'attriste profondément et me confirme l'état
misérable de l'Eglise.
Une de mes principales préoccupations
est l'évangélisation! Bien que je ne sois pas un " gagneur
d'âmes " au sens revivaliste du terme, je considère
cependant que l'Eglise doit évangéliser. Mais comment? C'est
là que je me démarque carrément des pratiques actuelles
et que je me rapproche de la devise des Réformateurs : Sola
Scriptura, l'Ecriture seule. La Bible, Parole inspirée de Dieu,
est pleinement suffisante pour amener tout homme au salut en Jésus-Christ.
" L'Evangile... est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque
croit " (Romains 1:16). " Celui qui écoute
ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie
éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé
de la mort à la vie " (Jean 5:24). Ces versets
et bien d'autres affirment clairement que l'Ecriture Sainte est Parole
de Vie.
Une question se pose : connaissons-nous
vraiment la Parole de Dieu? Répondre à cette interrogation
serait déjà établir le diagnostic spirituel de l'Eglise.
Je crois que la cause première de la médiocrité spirituelle
des chrétiens d'aujourd'hui réside dans l'ignorance théologique.
Le prophète Osée ne mâchait pas ses mots lorsqu'il
s'adressait aux prêtres lévites : " Mon peuple
est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance. Puisque tu
as rejeté la connaissance, je te rejetterai, et tu seras dépouillé
de mon sacerdoce; puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, j'oublierai
aussi tes enfants " (Osée 4:6). La connaissance, dont
il s'agit ici, n'est autre que la Loi de Dieu, autrement dit la Torah.
Parce que les " ministres " ont négligé
les commandements de Dieu, tout le peuple d'Israël sombre dans la
désobéissance et le péché. C'est un peu ce
qui se passe aujourd'hui dans beaucoup de nos églises évangéliques
ou réformées. On s'adonne à toutes sortes de pratiques
non-chrétiennes [note 3] : analyse transactionnelle,
dynamique de groupe, visualisation, etc., sans se rendre compte que tout
cela, qu'on le veuille ou non, s'oppose aux enseignements de l'Ecriture
sainte. La connaissance humaine, dérivée des " sciences
humaines, " prend le pas sur la connaissance spirituelle. Voilà
le drame de l'Eglise.
J'ai lu des centaines de
livres sur l'histoire de l'Eglise et les réveils. De toutes ces
lectures se dégage une constante : le réveil précède
l'évangélisation. C'est une Eglise vivante qui évangélise,
et non des hommes férus de méthodes et de techniques. Car,
il faut le dire, l'évangélisation est devenue maintenant
l'affaire de spécialistes et de techniciens. Le résultat
est là : la Parole est humiliée [note 4].
La nouvelle idole moderne, l'image, et, par là, toute la technique
des hommes, remplace la Parole inspirée de Dieu. Quelle misère!
Nous arrivons ainsi à ce paradoxe : le " chrétien
moderne, " activiste, privé de la puissance de la grâce
et de l'Esprit, cherche à conquérir le monde pour Christ!
Il s'imagine que les démonstrations de force vont impressionner
le monde...
Ce ne sont pas les mouvements
de masse qui vont faire bouger l'Eglise ou le monde. Si Dieu accorde à
notre génération un Réveil, ce sera le Réveil
de la prédication, littéralement celui de la Parole.
L'Apôtre Paul le disait en termes clairs : " Car la prédication
de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous
qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu "
(1 Corinthiens 1:18). Voilà le secret du Réveil : la
redécouverte de la proclamation de l'Evangile. C'est la raison
pour laquelle j'ai toujours été réservé à
l'égard des grands Congrès, symboles de la puissance humaine
et des compromis théologiques [note 5]. Je crois que
ce genre de manifestations ne peut produire qu'illusion et orgueil. En
revanche, la soumission absolue à la Parole porte un autre fruit
: l'humilité à la gloire de Dieu. Plus on lit et on médite
la Bible, plus on cherche à la mettre en pratique. C'est ce que
j'essaye de faire...
L'Eglise est malade. Un des
symptômes les plus graves est la prolifération des sectes.
Comment expliquer le foisonnement des sectes dans le monde? Faillite de
la société? Oui, mais plus encore, la faillite de l'Eglise,
ou plutôt des églises. Le sommeil de l'Eglise
a produit un vide religieux dans lequel se sont engouffrées les
sectes et, bien entendu, le Nouvel Âge.
Lorsque, pour la première
fois, j'ai été confronté avec le problème
des sectes, c'était en 1969. Je venais d'arriver en Suisse. A peine
installé, j'appris qu'un nommé Jean-Michel Cravanzola, Français
d'origine, s'était apparemment " converti "
à Christ et qu'il avait un ministère parmi les drogués
et les " paumés. " Quelques mois plus tard,
je réussis à prendre contact avec lui. Cette première
rencontre provoqua en moi un malaise [note 6]. Cependant, je
me disais : " Il ne faut pas le juger, il évoluera... "
Il évolua, mais pas dans le bon sens, hélas. Je me rendis
compte très vite qu'il courait à la catastrophe. Son autoritarisme,
et surtout son orgueil et sa passion pour l'argent, constituaient des
signes tangibles d'une régression spirituelle. Mes impressions
se confirmèrent plusieurs années plus tard. Sa chute fut
dramatique : il fut condamné par la justice vaudoise et son " équipe "
fut dissoute.
Durant des années,
je me suis informé sur le développement de l' " Association
Jean-Michel et son Equipe. " C'est ainsi que j'ai suivi pratiquement
en direct l'ascension de Jean-Michel (1970-1975), son sommet (1976) et
sa chute (1977-1979). Son cheminement sectaire a été, si
l'on ose dire, exemplaire : de l'orthodoxie, il est passé très
rapidement à l'hérésie. Sa chute était prévisible,
car ses lacunes tant spirituelles qu'éthiques étaient évidentes.
La décadence de Jean-Michel
Cravanzola ne m'avait pas surpris. Par contre, j'ai été
effaré d'apprendre que les chrétiens évangéliques
ne voyaient pas clair à son sujet [note 7]. Cet aveuglement
spirituel fut l'aiguillon qui me poussa irrésistiblement vers un
nouveau ministère, celui des sectes. Si les chrétiens étaient
avertis du danger potentiel des Témoins de Jéhovah, du Mormonisme
ou de la Science Chrétienne, ils étaient, par contre, désarmés
contre les " nouvelles sectes, " et surtout contre
les sectes d'inspiration chrétienne, mais aussi contre les mouvements
occultes ou ésotériques comme la Rose-Croix ou la Franc-Maçonnerie.
Durant des années, je
me suis posé cette question : " Pourquoi
Dieu a-t-il voulu que je m'occupe du problème des sectes? "
Je dois préciser une chose,
les sectes ne m'ont jamais passionné et ne me passionneront jamais!
Si je me suis intéressé à ce fléau spirituel,
c'est tout simplement par obéissance à Dieu. J'ai été
poussé à exercer ce type de ministère. C'est par
nécessité, par devoir, que je me suis engagé dans
cette voie. Car, au plus profond de moi-même, la recherche théologique,
l'apprentissage de l'hébreu ou du grec, la lecture de la Bible
ont toujours été pour moi un réel plaisir. Dire que
j'aime me plonger dans l'étude de l'ésotérisme serait
faux [note 8]. D'autant plus que la parution de mes livres
me vaut régulièrement des plaintes pénales ou des
menaces de plaintes.
Si Dieu a permis que je me
spécialise malgré moi dans le domaine des sectes c'est,
je crois, pour montrer la faiblesse de l'Eglise. Comment expliquer la
prolifération des sectes? Une seule réponse : le vide religieux
et moral. L'Eglise est en perte de vitesse, à tel point que son
message, tellement dilué, ne passe plus. Les centaines de sectes
de France et de Suisse ne sont rien d'autres qu'un " feu clignotant "
qui traduit un malaise général au sein des églises.
L'abandon de la Vérité manifestée en la Parole incarnée,
le Christ, et la Parole inspirée, la Bible, a pour résultat
de provoquer un immense désarroi dans l'Eglise. De plus en plus
nombreux sont les chrétiens, toutes tendances confondues, qui commencent
à s'alarmer devant l'état de l'Eglise et du monde et qui
souhaitent un renouveau spirituel. Un Réveil? Un réveil
pour se sentir mieux dans sa peau? Non! Un renouveau pour remplir nos
églises? Encore non! Un Réveil pour…
Finalement, le " vrai "
Réveil, c'est aussi une Réforme. Francis A. Schaeffer
le disait en des termes sans équivoque : " L'Eglise de
notre temps a besoin d'une réforme, d'un réveil et d'une
révolution constructive. Certains voient une opposition entre les
mots " réforme " et " réveil. "
C'est une erreur, car ils sont tous deux en étroit rapport avec
le verbe " restaurer. " " Réforme "
décrit une restauration de la doctrine dans sa pureté, tandis
que le " réveil " se réfère à
une restauration dans la vie du chrétien. " Réforme "
implique un retour aux enseignements de l'Ecriture; " réveil "
signifié le retour d'une vie à sa juste relation avec le
Saint-Esprit. Les plus grands moments de l'histoire de l'Eglise se sont
vérifiés quand les deux restaurations ont marché
de pair; l'Eglise est revenue à la saine doctrine et, conjointement,
les chrétiens ont fait, dans leur vie, l'expérience de la
puissance du Saint-Esprit. Il ne peut y avoir de vrai réveil sans
réforme, et une réforme sans réveil reste incomplètes. "
[note 9]
Ces paroles sont admirables
et traduisent une réalité méconnue : le réveil
que Dieu veut est aussi une réforme, c'est-à-dire un retour
à la " saine doctrine, " autrement dit à
la Parole de Dieu. La doctrine, c'est-à-dire l'enseignement systématique
de la Parole de Dieu est le seul remède pour que l'Eglise, corps
du Christ, retrouve sa place dans le monde.
Pour moi, le Réveil,
et je reprends ici la pensée de F. A. Schaeffer, c'est le message
de Jérémie, des Lamentations et des Romains! C'est annoncer
le salut par la grâce seule, mais aussi le jugement pour ceux qui
ne se repentent pas. " Regarde, dit Dieu à Jérémie,
je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour
que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises,
pour que tu bâtisses et que tu plantes " (Jérémie
1:10). " Le christianisme n'est ni romantique, ni veule, mais
au contraire réaliste et rude. Ainsi, la Bible nous transmet-elle
le message de Jérémie dans tout son réalisme, et
il incombe à l'Eglise de prêcher ce même message aujourd'hui
si elle veut être de quelque utilité à notre génération.
Ne nous étonnons pas des réactions! La Bible ne nous laisse
aucune illusion : ce message ne saurait être bien accueilli par
une chrétienté et une culture en révolte. "
[note 10] Ainsi pour Schaeffer, que j'approuve pleinement,
le message du jugement est prioritaire voire nécessaire! " Par
conséquent, au sein d'une culture et, trop souvent hélas,
d'une Eglise post-chrétiennes, il nous faut à tout prix,
mais non sans amour, dénoncer l'apostasie. ( ... ) Si nous n'agissons
pas ainsi, nous sommes loin d'une réforme, d'un réveil et
d'une église révolutionnaire, mue par la puissance du Saint-Esprit. "
[note 11]
Ma pensée et mon ministère
ont été profondément marqués par ce chrétien
et théologien calviniste que fut Francis A. Schaeffer. Il avait
la vision de l'Eglise, et plus particulièrement d'une Eglise réveillée,"
présente dans tous les rouages de notre société.
Son message était d'une brûlante actualité et n'a
pas eu, hélas, un écho suffisant. En ce qui me concerne,
les écrits de Schaeffer ont donné à mon ministère
un contenu théologique et aussi une justification
spirituelle d'une importance capitale. Ce n'était plus tel revivaliste
qui parlait du renouveau spirituel, mais un théologien réformé
qui osait employer les mots "réveil" et "réforme."
Oui, je peux dire que F. A. Schaeffer a été en son temps
un véritable prophète. Que son appel au Réveil puisse
être encore entendu par les hommes de notre génération.
Dieu d'abord
Quand Dieu intervient, c'est
toujours au bon moment. Lorsque je découvris la " Brigade
Missionnaire de la Drôme, " ce fut pour moi un véritable
détonateur dans ma vie spirituelle. Le message des " brigadiers, "
et en particulier de Jean Cadier [note 12], Henri Eberhard
[note 13], Edouard Champendal [note 14], Pierre
Caron [note 15], Gédéon Sabliet et Maurice Lador,
a bouleversé et renouvelé ma théologie. La " découverte "
fondamentale que j'avais faite est très simple : mettre Dieu à
la première place! Mais, entre le dire et la pratique, il y avait
un déséquilibre trop grand. Il manquait en moi une dimension
spirituelle que je ne connaissais pas. C'est alors que je découvris
un texte absolument extraordinaire du " brigadier "
Edouard Champendal qui, en son temps, me parla au plus profond de mon
être. Aujourd'hui encore, j'aime beaucoup le citer dans mes prédications.
Je le reproduis in-extenso :
" Dieu d'abord!
Ne dites pas que c'est naturel : réfléchissez plutôt
pendant quelques instants. Une telle religion suppose un bouleversement
radical de nos conceptions actuelles, un renversement total des valeurs
: elle arrache, elle détruit, elle dépouille, elle gêne.
Trop longtemps, nous n'avons
vu dans la religion qu'un secours que Dieu apporte à l'homme, un
genre de vie plus élevé, un bienfait, un réconfort
dans les difficultés.
Volontiers, nous aurions
approuvé la prière égocentrique de Jacob fuyant vers
la Mésopotamie : " Si tu es avec moi, si tu me gardes,
si tu me donnes du pain à manger et des habits pour me vêtir...
tu seras mon Dieu. "
Une religion qui ne rapporte
pas, au moins, quelques valeurs spirituelles nous paraissait inutile.
Or, cette conception de la
vie religieuse a fini par mettre tout le conseil de Dieu à notre
service : nous sommes devenus des exigeants de l'Eglise, du pasteur et
de Dieu.
Et voici qu'ouvrant la Bible
et la sondant avec plus d'attention, nous avons découvert la religion
du Dieu souverain qui voit tout, sait tout et exige tout.
Dieu d'abord! Mais c'est
la piété traditionnelle qui est bouleversée. Mon
rôle n'est plus d'attendre de Dieu les grâces d'En-Haut qu'Il
déversera en abondance dans mon cœur. Mon rôle est de glorifier
le Dieu grand et majestueux par ma vie livrée. A Lui le gouvernail
de mon existence! A Lui mon corps, mon âme, mon esprit! Aux valeurs
humaines il importe d'opposer les valeurs spirituelles, aux plans terrestres
le plan divin. Je dois consentir à tout, même à la
mort s'Il le demande. C'est le saut dans l'inconnu, c'est la vie de la
foi, c'est le Moi anéanti, le renoncement total.
Dieu d'abord! Mais c'est
toute la conception de l'Eglise qui s'écroule. Elle n'est plus
la famille où l'on se sent à l'aise parce que tous ceux
qu'on coudoie partagent votre foi et vos ambitions spirituelles; elle
devient le foyer où l'on adore, l'instrument qui glorifie Dieu.
Tout, dès lors, culte, réunions, activités, convergent
vers ce but sacré : Dieu, Dieu, le Commencement et la Fin. "
[note 16]
Ces lignes écrites
il y plus de cinquante ans sont toujours et plus que jamais actuelles.
Le " secret " d'une vie spirituelle féconde
et victorieuse peut se résumer par un seul mot d'ordre : Dieu d'abord!
Comme Champendal autrefois, j'ai sondé la Bible et j'ai découvert
le Dieu souverain, le Dieu d'Amour, de Grâce et de Vérité.
La vision, spirituelle, de ce Dieu infini est grandiose et elle surpasse
toute intelligence humaine. Dieu apparaît comme le Créateur
et Maître absolu de l'Univers. Tout Lui appartient, rien ne Lui
échappe. Si je devais comprendre Dieu, je serais aussitôt
anéanti. Car Dieu est saint, trois fois saint et Sa sainteté
est parfaite. Devant ce Dieu-là, je ne fais plus qu'une chose :
m'humilier devant Sa grandeur et L'adorer.
Dieu d'abord, et comme l'indique
Champendal, la " vraie religion, " c'est-à-dire
la foi authentique en Christ, n'est autre que le renoncement total à
soi. C'est accepter que le Dieu souverain nous fasse passer par un chemin
difficile. Cela signifie qu'il faut renoncer à ses ambitions personnelles,
à la richesse, à ses petits désirs, à sa vie
propre, afin que Dieu puisse être glorifié. C'est ne faire
aucun cas de sa vie. Cela implique de prendre, si Dieu le veut, le chemin
de l'humiliation et de la souffrance. C'est accepter d'être un témoin
au sens propre du terme, c'est-à-dire un martyr! La vie chrétienne,
c'est, enfin, le Moi brisé ou, pour être plus clair, la fin
des illusions humaines. La vie chrétienne consiste tout simplement
à s'ouvrir au Dieu de grâce et à affirmer avec foi
: " Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. "
La plénitude de la
vie chrétienne est simple : croire que l'homme est incapable par
lui-même de faire le bien, qu'il ne peut se sauver par lui-même
et qu'il a besoin d'un Sauveur et d'un Seigneur. L’œuvre de la grâce,
c'est avant tout l'élection inconditionnelle de Dieu. L'homme sauvé,
gracié l'est en vertu de l'amour immérité de Dieu,
et non par les œuvres ou efforts humains. Quand nous comprenons cela,
alors toute notre vie, toute notre spiritualité sont littéralement
métamorphosées.
Je le dis avec crainte et
tremblement, en toute humilité : je crois avoir compris la grâce
de Dieu. Les épreuves, les difficultés et les échecs
m'ont rendu encore plus dépendant du Dieu de grâce et, par
là, j'accepte pleinement que Dieu soit, au sens le plus vrai du
terme, mon Seigneur. Bien entendu, cela ne veut pas dire que je sois parfait
ici-bas, je ne le serai jamais, ni que je sois passif, mais j'ai remis
ma vie toute entière à Dieu.
Le jour de mon baptême,
le pasteur dédicaça ma Bible. Ce verset, parmi tant d'autres,
est pour moi une véritable profession de foi : " Sois
fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de
vie " (Apocalypse 2:10).
Sola fide coram Dea vivere.
Notes:
1
Il y a cependant des exceptions. La maladie et le handicap d'Emmanuel
restent pour Jacqueline et moi inexplicables.
2 Beethoven,
pour ne citer que lui, a composé ses plus belles symphonies alors
qu'il était sourd.
3 Ces pratiques
sont peut-être bonnes pour les non-chrétiens et elles peuvent
produire un résultat positif, du moins sur le plan psychologique.
Peuvent-elles régler un problème spirituel? Je ne le pense
pas.
4 C'est
le titre d'un excellent livre de Jacques Ellul que je vous recommande
vivement.
5 Evangéliser
au nom de Christ ne suffit pas! Il faut aussi une bonne ecclésiologie
et une théologie pratique à toute épreuve.
6 Au cours
d'un moment de prière, Jean-Michel Cravanzola affirma que l'un
d'entre nous était sous la malédiction de Satan!
7 L' " Association
Jean-Michel et son Equipe " furent invités à un
" Congrès " missionnaire...
8 La rédaction
de mes livres sur les sectes m'a obligé à lire des centaines
de livres occultes ou ésotériques.
9 F. A.
Schaeffer, La mort dans la cité, pp. 8-9, La Maison de la
Bible, Genève, 1974.
10
F. A. Schaeffer, ibid., p. 27.
11 F. A.
Schaeffer, ibid., p. 30.
12
D'abord pasteur à Valdrôme, il devint par la suite doyen
de la Faculté de Théologie de Montpellier.
13 Il exerça
d'abord son ministère dans la paroisse de Dieulefit, puis à
Lyon et Paris.
14 Il fut
pasteur à Vinsobres et exerça ensuite un long ministère
dans l'Eglise Nationale de Genève.
15 Il devint
pasteur à Valréas, puis aumônier militaire.
16 E. Champendal,
La religion qui dérange in Le Matin Vient, No 62, avril
1930.
Référence:
Je ne fais aucun cas de ma vie, Paul Ranc - Editions Contrastes,
Saint-Légier (Suisse), 1991. Reproduit avec l'autorisation de l'auteur.
Ce livre peut être commandé en contactant directement l’auteur :
Pour la France : Paul
Ranc, 5 rue Mozart, 90100 Delle. Tél.: 03 84 56 40 46; fax: 03
84 56 40 36; courriel : editions.contrastes@wanadoo.fr
Pour la Suisse : Editions Contrastes,
Case postale 130, 2926 Boncourt. Tél.: 00 33 3 84 56 40 36; fax:
00 33 3 84 56 40 36; courriel: editions.contrastes@wanadoo.fr
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L'auteur
est né à Paris en 1945, marié, deux enfants. Etudes
primaires et secondaires à Nice. Après une formation de
photographe, il entreprend des études théologiques à
l’Institut Biblique de Nogent-sur-Marne, puis exerce diverses suffragances
dans des Eglises de France. En 1982, il est consacré diacre de
l’Eglise Evangélique Réformée du canton de Vaud.
Son ministère l’amène à s’intéresser à
l’histoire de l’Eglise et au phénomène des sectes. Il écrit
ainsi des études et des articles sur les thèmes du Réveil
ou des sectes et donne des conférences en Suisse et à l’étranger.
Il est également co-vice-président avec Christian Piette
de l’association Vigi-Sectes,
créée en 1997, et dont la mission est d’informer les églises
sur les sectes, afin d’en déjouer les pièges.
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