“Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à
marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité
et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous
efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. Il y a un seul
corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance
par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un
seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous.
Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ.
C’est pourquoi il est dit: Etant monté en haut, il a emmené des captifs, et il
a fait des dons aux hommes. Or, que signifie: Il est monté, sinon qu’il est aussi
descendu dans les régions inférieures de la terre? Celui qui est descendu, c’est
le même qui est monté au dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses.
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme
évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement
des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ,
jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance
du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de
Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout
vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de
séduction,mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous
égards en celui qui est le chef, Christ. C’est de lui, et grâce à tous les liens
de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage,
tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et
s’édifie lui-même dans la charité.” (Ephésiens 4:1-16)
INTRODUCTION
Dire
que nous vivons dans un monde profane ou religieux peu propice au développement
et à l’orientation de la vie chrétienne ou de la vie d’Eglise selon
l’Ecriture est d’une évidence incontestable.
Tant
de voix, généralement discordantes, s'élèvent et entraînent
les enfants de Dieu dans une confusion ou dans un vide doctrinal et ecclésiastique
qui ternit le témoignage chrétien ou même le neutralise. La
trompette dont parle Paul (I Corinthiens 14: 8) rend un son confus et personne
ne se prépare au combat. On a plutôt l’impression que beaucoup de
chrétiens, sous prétexte d’amour, de paix et d’unité, refusent
systématiquement de mener le combat de la foi (I Timothée 6: 12)
et pour la foi (Jude 3) qui devrait nous préoccuper.
On
connaît sans doute la formule d’un croyant éminent du passé
: " Dans les choses essentielles, unité; dans les choses secondaires, liberté;
en toutes choses, charité. " Cette belle et sympathique formule n’a qu’un
défaut : elle ne précise pas quelles sont les choses essentielles
et secondaires. Elles risquent, de toute façon, de ne pas être les
mêmes pour tous.
Si nous
sommes attachés à l’Ecriture, nous aurons d’ailleurs beaucoup de
mal à identifier des choses comme secondaires. Sans doute que certaines
choses sont secondaires par rapport au salut; mais si le Seigneur a jugé
bon de nous révéler sa volonté, qui sommes-nous pour qualifier
de secondaire un aspect quelconque de la vérité ?
Nous
ne retiendrons donc pas cette belle mais dangereuse formule, mais nous nous appliquerons
à découvrir le conseil de Dieu, consigné dans l’Ecriture,
la Parole de vérité, et notamment dans le quatrième chapitre
de l'épître aux Ephésiens. Nous y trouvons les quatre piliers
indispensables de la vie et de l’action chrétienne
1.
La vérité versets 5 et 15
2.
L’amour versets 2 et 16
3. L’unité versets
3 et 13
4. La sainteté verset 24
Examinons-les
succinctement tour à tour:
1.
La vérité
Le premier pilier, pour ne pas dire
le fondement de tout l'édifice chrétien, est la vérité.
C’est la doctrine des apôtres et des prophètes, la révélation
de la personne de Dieu et de sa volonté. En effet, Dieu a parlé
à plusieurs reprises par les prophètes et finalement par
le Fils (Hébreux 1:1-2), parole incarnée (Jean 1:14) qui
s’est même identifié avec la vérité (Jean
14:6). Dans notre passage, il s’agit de la foi (4:5) qui signifie, non
la confiance en Dieu et dans son Fils en vue du salut, comme dans la
plupart des passages, mais le corps de doctrine consigné dans
l’Ecriture. " Ta parole est la vérité " (Jean 17:17).
A notre époque où la vérité biblique continue
à être attaquée et remise en question par les ennemis
de toujours et où elle est maintenant relativisée par
des chrétiens néo-évangéliques qui privent
les textes de leur autorité en posant la question subtile et
dangereuse: "Que signifie l’Ecriture
aujourd’hui ?", il faut courageusement et obstinément s’accrocher
à l’interrogation apostolique: "Mais que dit l’Ecriture ?"
(Galates 4: 30). Sans la vérité, toute la vérité
et rien que la vérité biblique, il ne saurait y avoir
de vrai christianisme. Le slogan adopté par les partisans de
l’unité à tout prix, "la doctrine divise ", ne doit pas
nous faire abandonner la doctrine, car seule la vérité
affranchit (Jean 8:32) de l’ignorance, de l’erreur, de la superstition
; seule; elle sanctifie (Jean 17:17; Ephésiens 4:24).
Déjà
les contemporains de Jean le Baptiste avaient compris l’importance capitale de
la vérité face à la séduction du miracle :
"Jean n’a fait aucun miracle, mais tout ce qu’il a dit de cet homme (Jésus)
était vrai " (Jean 10:41). Les premiers chrétiens avaient, eux aussi,
compris l’importance de la vérité, puisqu’ils persévéraient
dans la doctrine des apôtres (Actes 2:42). A la fin de sa carrière,
Paul entrevoyait les derniers temps où "les hommes ne supporteront pas
la sainte doctrine, mais auront la démangeaison d’entendre des choses agréables
" (2 Timothée 4:3). Ce temps est déjà arrivé. Quant
au collaborateur de Paul, il devait être un ouvrier qui n’a point à
rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité " (2 Timothée
2: 15), il devait confier l’enseignement de Paul " à des hommes capables
de l’enseigner aussi à d’autres (2 Timothée 2: 2) ", en assurant
ainsi la permanence de la proclamation de la vérité au cours des
siècles.
2.
L’amour
Cependant,
la vérité, pour qu’elle corresponde à l’intention divine,
doit être accompagnée de l’amour. C’est le deuxième pilier
indispensable à l'édifice de la vie chrétienne et de la vie
d'église, " professant la vérité dans la charité "
(Ephésiens 4: 16). La vérité et l’amour sont des sœurs jumelles,
voire siamoises. L’une ne peut subsister dans son essence fondamentale sans l’autre.
Certes, il ne s’agit pas de sensualité comme le monde comprend l’amour,
ni d’un sentimentalisme plus ou moins romantique, ni d’une affinité naturelle
ou d’une sympathie irréfléchie, à la manière d’ "atomes
crochus".
Comme la
vérité est personnifiée en Christ, l’amour est personnifié
en Dieu (1 Jean 4:8) et manifesté en Christ (Ephésiens 5: 2). C’est
en lui que l’on trouve le modèle de l’amour véritable. Nous devons,
en effet, aimer comme Christ a aimé (Jean 13: 34). L’amour que nous devons
pratiquer n’est pas l’affection naturelle, mais la victoire sur les antipathies
naturelles et le refus, des sympathies exclusives. Dieu ne nous a pas aimés
parce que nous étions aimables, mais parce qu’il avait en vue à
la fois sa gloire et notre bien suprême. C’est ainsi que nous devons aimer
nos frères et sœurs et, en général, nos semblables.
Aimer, c’est donner (Jean 3: 16) ou se donner (Ephésiens
5: 25) Aimer, c’est manifester un réel intérêt pour le bien
de nos semblables, sans rien attendre en retour et en étant même
prêts à subir l’hostilité. L’attitude de Paul à l'égard
des Corinthiens le prouve: "Dussé-je en vous aimant davantage (par mes
avertissements ou mes répréhensions) être moins aimé
de vous" (2 Corinthiens 12:15). L’amour véritable est sincère (1
Pierre 1: 22), sans hypocrisie (Romains 12: 9), désintéressé,
attaché à la vérité et à la justice (1 Corinthiens
13: 6), allant même au-delà de la simple justice.
Malheureusement, l’amour selon Dieu est rare, même
parmi les chrétiens qui, pourtant, en parlent beaucoup ! Il s’agit
non d’un sentiment naturel, comme nous l’avons dit, mais de l’accomplissement
d’un devoir solennel, objet d’un ordre formel du Seigneur et fruit évident
du Saint-Esprit (Galates 5: 22). C’est bien dans cette charité que nous
devons marcher (Ephésiens 5: 2), nous supportant les uns les autres (Ephésiens
4: 2) et contribuant à l'édification du corps de Christ (Ephésiens
4: 16).
3.
L’unité
La rencontre
de la vérité et de la charité engendre l’unité, troisième
et nécessaire pilier de la vie chrétienne. Si l’unité est
absente, il y a carence soit de la vérité, soit de l’amour.
Depuis plus d’un siècle
et plus particulièrement depuis l’apparition de l’œcuménisme vers
le milieu du XXe siècle, on parle beaucoup d’unité pour
réduire "le scandale de nos divisions". On a voulu rassembler d’abord les
confessions protestantes, puis "chrétiennes", puis monothéistes
("chrétiens", juifs et musulmans) et finalement on parle d’un groupement
de toutes les religions. La rencontre de prière interreligieuse d’Assise
(27 octobre 1986) convoquée par le pape, et d’autres rencontres du même
genre sont l’aboutissement de cette tendance à l’unification que l’on constate
aussi sur les plans politique et économique (ONU, CEE, etc.). Comme nous
sommes loin de l’unité biblique ! On cite bien la première
partie du texte de Jean 17:11 : "qu’ils soient un... ", mais on néglige
au l’on omet volontairement la qualification de cette unité pour laquelle
Christ a prié : "comme nous", v. 11, "un en nous", v. 21, 22, "parfaitement
un", v. 23. En réalité, l’effort œcuménique a surtout en
vue l’union dans une même organisation où le nombre joue le rôle
principal, non l’unité authentique où la qualité des relations
joue le rôle déterminant. Le Père et le Fils n'étaient
que deux personnes, mais leur unité de pensée, de sentiment et de
volonté était parfaite.
Notons que dans Ephésiens
4, il est question de deux sortes d’unité: " l’unité de
l’Esprit " (v. 3) et " l’unité de la
foi " (v. 13). La première est un acquis qu’il faut conserver,
la seconde est un idéal vers lequel il faut tendre.
a)
l’unité de l’Esprit existe entre tous les vrais enfants de Dieu. Ils sont
nés du même Père, nés de nouveau, nés d’en-haut,
nés de l’Esprit. Il s’agit d’une unité le nature qui existe en vertu
de l’œuvre de régénération de Dieu (Jean 1:12 - 13).
Cette
unité ne connaît pas de frontières confessionnelles, politiques,
sociales ou raciales. Elle est l’apanage de tous ceux qui sont devenus participants
de la nature divine par la régénération et qui constituent
la véritable famille de Dieu, quelles que soient, en outre, les différences
qui peuvent les séparer. Cette unité n’a absolument rien à
voir avec une organisation humaine quelconque; elle est donnée par Dieu;
elle est inhérente à la qualité d’enfant de Dieu; elle doit
être conservée par le lien de la paix envers et contre tout (4:3).
b)
l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, en outre, constitue
un but à atteindre (4:13). Pour que les chrétiens puissent y parvenir,
Dieu a donné des apôtres, des prophètes, des évangélistes,
des pasteurs et docteurs (4:11).
L’enseignement
de la sainte doctrine doit avoir raison des particularités d’origine auxquelles
les chrétiens sont attachés au moment de leur conversion. Tout cela
doit céder la place à la vérité qui, comme nous l’avons
rappelé, doit nous affranchir de toute ignorance, de toute erreur et de
toute superstition pour qu’il n’y ait finalement qu’une seule foi comme il n’y
a qu’un seul Seigneur (4:5). Cette unité de la foi et de la connaissance
du Fils de Dieu ne pourra être parfaitement réalisée que lorsque
nous connaîtrons comme nous avons été connus (1 Corinthiens
13:12). Mais, en attendant, nous devons, sur le plan de l’Eglise locale, nous
efforcer d’y parvenir.
4.
La sainteté
Si la
rencontre de la vérité et de la charité engendre l’unité,
la vérité a encore un autre effet. Elle produit la sainteté
(Ephésiens 4:24). On a évidemment raison de dire que la doctrine,
c’est-à-dire la vérité, divise. Même Jésus disait
qu’il n'était pas venu pour apporter la paix, mais l'épée
et mettre la division entre certains (Matthieu 10:34 - 36). Il ne peut, en effet,
y avoir de communion entre la vérité et l’erreur, entre la justice
et l’iniquité, entre la lumière et les ténèbres. "
Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial, ou quelle part a le fidèle
avec l’infidèle? ... C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et séparez-vous,
dit le Seigneur, ne touchez pas à ce qui est impur... " (2 Corinthiens
6:14 - 17).
Le Seigneur qui insiste fortement
sur l’unité, ordonne ici solennellement la séparation par la purification
de toute souillure de la chair et de l’esprit en vue d’achever " notre sanctification
dans la crainte de Dieu " (2 Corinthiens 7:1).
Il
ne faut pas oublier que Satan combat toujours les intentions de Dieu. Il veut
séparer ce que Dieu veut unir et il s’efforce d’unir ce que Dieu veut séparer.
La sainteté, séparation d’avec le péché et de l’erreur,
est un des attributs de Dieu, peut-être le plus fondamental. Sans la sanctification,
nul ne verra le Seigneur (Hébreux 12:14). La sanctification est le processus
qui nous conduit à la sainteté. La sainteté fait l’objet
de notre élection et de notre vocation (Romains 1:7; 1 Corinthiens 1:2;
Ephésiens 1:4). " Vous serez saints, car je suis saint " (1 Pierre 1:16).
Pour être vraiment consacrés à Dieu, nous devons nécessairement
être séparés du monde, de l’erreur, de la vanité de
nos pensées (4:17), du mensonge (4:25), du péché, des convoitises
trompeuses (4:22), de la colère (4:26), du vol (4:28), des paroles mauvaises
(4:29), de toute amertume (4:31), de toute espèce de méchanceté
(4:31), de toute impureté, de toute cupidité (5:5), bref de toutes
les œuvres de la chair (Galates 5:19-21). Positivement, nous devons prendre à
cœur l’exhortation : "Devenez les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés
et marchez dans la charité, à l’exemple de Christ" (5:1-2) ; "marchez
comme des enfants de lumière" (5:8). Nous n’avons pas le droit de nous
appeler enfants de Dieu si nous ne sommes pas préoccupés d’agir
"comme il convient à des saints" (5:3).
Conclusion
Ces quatre piliers vont par paires.
Sur le plan humain, ils peuvent même paraître contradictoires.
Ainsi la vérité et la charité sont souvent difficiles
à concilier comme aussi l’unité et la sainteté.
Mais dans le domaine chrétien, ces choses s’harmonisent, elles
sont interdépendantes et intimement liées les unes aux
autres. Ne nous imaginons pas pouvoir construire l'édifice de
notre vie ou l'édifice de l’Eglise locale sans la présence
des quatre piliers. Certes, on peut construire un système religieux
avec un, deux ou trois de ces piliers, mais la foi chrétienne
exige les quatre. La vérité, l’amour, l’unité et
la sainteté font partie de la nature de notre Dieu qui veut que
nous devenions ses imitateurs (Ephésiens 5:1). Si nous acceptons
ce défi, nous continuerons à réaliser son dessein
pour l’individu : l’unité de la foi et de la connaissance du
Fils de Dieu, et à atteindre son but pour la collectivité:
l’Eglise bien coordonnée, formant un
solide assemblage, s'édifiant dans la charité (Ephésiens
4:16), glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte
et irrépréhensible (Ephésiens 5:27), pour être
finalement une épouse digne de l’Agneau (Apocalypse 19:9).
Référence: Ce texte
a paru dans "Résister et Construire", n° 6, janvier 1989
Source: Centre de Recherches, d’Information
et d’Entraide - C.R.I.E.
Note: Il
est bien entendu que l'union de coeur est possible entre tous les chrétiens
réellement nés de nouveau, car cette union spirituelle
est une affaire de Vie Divine infusée dans les coeurs des rachetés
et doit être conforme à la Parole de Dieu, et non une affaire
de théologie ou d'opinions. Nous pouvons expérimenter
l'unité avec des frères et soeurs, mais non avec des
personnes irrégénérées. Cependant, nous
pouvons être en communion d'esprit avec tous les chrétiens,
même avec ceux qui ont une position anti-scripturaire du fait
de leur ignorance. Un défaut de compréhension ne devrait
jamais être un obstacle à la communion. Des croyants réveillés
cherchent la communion avec d'autres chrétiens unis d'un même
coeur, des chrétiens ayant faim de Dieu et mus d'un profond désir
d'unité parmi le peuple de Dieu. Là où se trouvent
des croyants, ils peuvent et devraient se rassembler dans des réunions
ouvertes à tous les chrétiens. Ces réunions devraient
être informelles, vécues dans la simplicité et la
chaleur et dans le partage ouvert de la joie et de la communion dans
l'Agneau. Cette vérité est rappelée avec force
ici dans le but de préciser que l'article qui précède
n'est en rien un plaidoyer pour une théologie offensive produisant
la division, l'animosité et la haine parmi les chrétiens.
L'article dénonce simplement la fausse unité religieuse
qui se construit de nos jours par la volonté seule de l'homme,
par l'intermédiaire de tractations théologiques et de
compromissions spirituelles, et qui englobe même des corps étrangers
à l'Esprit de Christ.
A propos du CRIE :
Quelques
croyants de divers milieux évangéliques, préoccupés par l'évolution de leurs églises,
de leurs pasteurs ou autres responsables, se sont regroupés au sein de l'association
Centre de Recherches, d'Information et d'Entraide (CRIE). En raison des dangers
que courent les églises chrétiennes en cette fin du XX° siècle, ils se sont engagés
dans le combat spirituel et le ministère d'avertissement contre les séductions
et autres actions de l'Adversaire (Jude 3). Les initiateurs du CRIE sont conscients
que leur organisme n'a pas de précédent biblique. Sa raison d'être, comme celle
de nombreuses sociétés missionnaires, se trouve dans la carence ou dans les déviations
des églises, par rapport à l'enseignement ou aux pratiques néo-testamentaires.
Le ministère prophétique, ou de sentinelle,
n'est généralement plus accepté. Le mal n'est souvent plus identifié,
ni condamné, ni abandonné. Le CRIE voudrait être, dans ces temps de
la fin, un organisme qui encourage le maintien ou la reconquête de l'idéal
biblique. L'un des objectifs du CRIE est ainsi de diffuser, en même
temps que l'Évangile de la grâce (vocation de tout groupe chrétien),
l'information religieuse pour mettre les chrétiens et les églises au
courant - et en garde contre -des dangers que l'Adversaire fait courir
à l'oeuvre de Dieu, tels que le relativisme, le néo-évangélisme, le
syncrétisme, le libéralisme, le pluralisme doctrinal, le laxisme doctrinal
ou moral, l'œcuménisme, la mondanité, le féminisme, les déviations charismatiques,
musicales et théâtrales, les collaborations dangereuses ou compromettantes,
le légalisme, etc..
Le CRIE s'inscrit dans un courant fondamentaliste
le plus souvent respectueux des Ecritures et de l'Esprit, courant qui
fut autrefois, après le déclin des réveils morave
et méthodiste, un réel courant suscité par Dieu
pour ramener l'Eglise à l'autorité des Ecritures, à
une foi biblique épurée et à Dieu Lui-même.
A notre époque où l'orthodoxie chrétienne et les
précieuses vérités de la Bible sont battues en
brèche, sous l'effet de l'apostasie ambiante, ERM soutient qu'un
véritable réveil se doit d'être enraciné
dans des doctrines bibliques. Ainsi, le fondamentalisme, c'est-à-dire
une appréciation correcte de l'inspiration, de l'autorité,
de l'inerrance et de l'infaillibilité des Saintes Ecritures dans
la vie pratique des églises et des croyants, est une condition
nécessaire du réveil. ERM affirme cependant, qu'il
ne constitue pas une condition suffisante du réveil. Car
le réveil est bien plus que des doctrines correctes. Il est la
Vie et la Présence même de Dieu déversées
dans toute leur puissance et leur pureté. Par ailleurs, ERM ne
soutient pas toujours la position doctrinale du CRIE, mais a pris la
liberté de diffuser certains de ses articles qui nous semblaient
susceptibles d'édifier l'Eglise.
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