"Je vous exhorte,
frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions
et des scandales, en s’opposant à l’enseignement que vous avez reçu.
Éloignez-vous d’eux; car ces gens là servent non le Christ, notre
Seigneur, mais leur ventre; et par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent
les cœurs des simples. Votre obéissance est connue de tous; je me réjouis
donc à votre sujet, et je souhaite que vous soyez sages pour le bien, et
purs à l’égard du mal. Le Dieu de paix écrasera bientôt
Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus soit avec
vous."
Romains 16:17-20
Sous
l’inspiration du Saint-Esprit, l’apôtre Paul met les chrétiens
de Rome en garde contre ceux qui, tout en se réclamant du nom de Christ,
" servent non le Christ notre Seigneur, mais leur ventre ".
Ces
paroles sous la plume d’un autre auteur pourraient être considérées
comme dures, injustes, dépourvues de charité chrétienne.
Or, c’ est par une charité bien comprise pour les frères de Rome
que l’apôtre émet ce jugement sévère sur " ceux
qui causent des divisions et des scandales ". En même temps, il résout
pour nous le grave problème de l’unité chrétienne.
LE
PROBLEME DE L’UNITÉ CHRÉTIENNE
Ce
problème est d’actualité. Depuis la fondation de l’Alliance Evangélique
Universelle en 1846, les chrétiens réels et de nom se sont intéressés,
puis préoccupés, finalement passionnés pour cette question.
Elle est à l’ordre du jour dans toutes les grandes dénominations.
L’histoire récente du mouvement œcuménique et les publications religieuses
en témoignent.
Cette question est aussi
d’une grande importance. Elle se pose sur le plan mondial. Les grandes
conditions militaires, politiques, économiques opèrent
sur une échelle de plus en plus grande. Parallèlement,
la question religieuse ne se limite plus au plan local, régional
ou national, mais par le développement des missions et des communications,
le monde religieux tout entier, catholique et protestant, se penche
sur ce problème.
Enfin,
cette question est très discutée. Pendant que nous assistons à
des mouvements d’unification, nous sommes la témoins de séparation
retentissantes. Presque toutes les grandes dénominations ont connu des
schismes dans ces dernières décennies. Les partisans de l’unité
à tout prix, de l’unité extérieure, matérielle, administrative
doivent faire face à l’opposition de plus en plus forte des partisans de
l’unité doctrinale et spirituelle véritable.
On a beaucoup parlé
du "scandale de nos divisions" et on peut lire couramment dans les journaux
religieux des phrases ainsi conçues: " Les chrétiens
doivent reconnaître que la division est un péché."
Jésus-Christ Lui-même
n’a-t-il pas affirmé qu’il n’y aurait "qu’un seul troupeau, un
seul berger" (Jean 10:16), et que déjà "un seul est votre
Maître, mais pour vous, vous êtes tous frères" (Matthieu
23:8). Cette préoccupation revient au moment solennel où
il demande à son Père: "Qu’ils soient un" (Jean 17:22).
Il semble bien que l’apôtre
Paul lui aussi, abhorre les schismes. Ses écrits confirment cette
pensée: "Il y a un seul corps, et un seul Esprit;" "Il
y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême" (Ephésiens
4:4,5) "vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit
par le lien de la paix" (Ephésiens 4:3). L’apôtre signale
d’ailleurs les causes de ces divisions. Ce sont la distinction des jours,
l’abstention de certains aliments, les "questions folles et absurdes",
"l’orgueil", "la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots",
"l’esprit de parti", "la jalousie", tout cela est condamnable en soi
et dans ses conséquences. Il n’en sort que des querelles, des
disputes, des divisions. Aussi ne sommes-nous nullement étonnés
des paroles da notre texte: "Je vous exhorte, frères, à
prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales."
Mais l’unité véritable et spirituelle de l’église
locale ne peut être assurée que par sa pureté. Une
première démarche s’impose contre les fauteurs de division:
la répréhension. Si cette démarche n’a pas de suite,
le seul moyen efficace contre ces disputes, reste l’exclusion. L’église
locale a le devoir d’exercer la discipline pour maintenir son unité.
"Otez le méchant du milieu de vous" (1 Corinthiens 5:13).
Cependant, dans bien des
cas, les coupables échappent à l’exercice de la discipline
en la paralysant par l’accroissement de leur nombre ou de leur influence
ou en trompant la vigilance de l’Eglise. Que faut-il faire alors? Ce
même Paul qui abhorre les divisions, ordonne aux chrétiens
fidèles et pieux: "Eloignez-vous d’eux ! " (Romains
16:17)
L’unité
véritable de l’église locale ne peut alors être sauvegardée
qu’au prix de la séparation.
Après
avoir flétri les divisions, Paul exige maintenant la séparation.
Après le scandale des divisions, le scandale des alliances.
LA
CULPABILITE DE CERTAINES ALLIANCES
Les
partisans de l’union à tout prix commettent la grave erreur d’appliquer
invariablement les textes de la Bible sur l’unité à tous ceux qui
de près ou de loin se réclament de Christ. Or, logiquement, ils
ne s’appliquent qu’aux disciples véritables, à ceux qui sont entrés
dans le royaume de Dieu par la nouvelle naissance et non à ceux qui sont
entrés dans une organisation ecclésiastique en vertu de leur naissance
physique. II y a deux humanités, l’humanité du premier Adam et l’humanité
du second Adam. On peut passer de la première à la seconde, grâce
à Dieu. Mais les instructions, les exhortations des épîtres
ne s’adressent qu’à ceux qui ont passé des ténèbres
à la lumière, de l’esclavage de Satan à la liberté
glorieuse des enfants de Dieu. La Parole de Dieu établit nettement la distinction.
Notre
Dieu est un Dieu qui sépare. A l’aube de l’histoire du monde, Il sépare
les ténèbres de la lumière. Dans l’Ancien Testament, Dieu
donne des instructions jusque dans le domaine du régime alimentaire, certains
animaux sont purs, d’autres impurs. Il interdit tout contact et toute alliance
de son peuple avec les païens. Dans la nouvelle Alliance, le mur de séparation
entre juifs et païens est bien renversé par l’œuvre du Calvaire. Car
ils ont tous péché, "il n’y a plus ni juif, ni Grec..." (Galates
3:28). Ce mur est remplacé par un abîme actuel et définitif,
plus infranchissable encore entre les croyants et les rebelles. C’est la personne
et l’œuvre de Christ qui provoquent la séparation. Ne l’a-t-il pas lui-même
annoncé? " Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la
terre. Je suis venu apporter non la paix, mais l’épée ... "
(Matthieu 10:34)
Paul
ne contredit pas le Maître. Tout en proclamant qu’il n’y a qu’un seul pain
et qu’un seul corps au sein de l’église, il admet l’existence de la " table
du Seigneur " et de la " table des démons " (1 Corinthiens
10:21). " Quelle association peut-il y avoir entre la justice et l’iniquité?
Quelle part le fidèle a-t-il avec l’infidèle? ... C’est pourquoi
sortez du milieu d’eux, dit le Seigneur, séparez-vous d’eux et ne touchez
point à ce qui est impur ... " (2 Corinthiens 6:15-17).
Cette séparation
demeure jusqu’à la fin. L’abîme infranchissable existe
dans l’au-delà. L’Apocalypse proclame à sa dernière
page: "Dehors seront les chiens, les magiciens, les impudiques, les
meurtriers, les idolâtres, tous ceux qui aiment et pratiquent
le mensonge." (Apocalypse 22:15)
De sa première
page jusqu’à sa dernière, la Bible nous décrit un Dieu qui
sépare.
LA
PIERRE DE TOUCHE
Le chrétien placé
dans la complexité de la situation religieuse actuelle peut se
demander: "Quand la séparation s’impose-t-elle?" Paul répond
encore par notre texte à cette préoccupation: Quand il
y a opposition à l’enseignement reçu par les chrétiens
de Rome. Les vrais coupables ne sont pas ceux qui se séparent,
mais bien ceux qui provoquent les séparations par un enseignement
nouveau. Cette opposition à l’enseignement reçu se manifeste
dans tous les domaines de la révélation biblique.
L’ E c r i t u r e.
-Les chrétiens de Rome avaient appris que "toute L’Ecriture est
divinement inspirée" (2 Timothée 3:16) qu’il ne passera
pas de la loi ni un iota, ni un trait de lettre, jusqu'à ce que
tout soit accompli." Les faux docteurs enseignent maintenant que
l’Ancien Testament est un tissu de légendes et de mythes populaires,
que "la Bible n’est pas la Parole de Dieu, mais que la Parole de Dieu
est dans la Bible." La Bible n’est pas le message de Dieu mais simplement
"le lieu où Dieu parle à l’homme." "Eloignez-vous d’eux..."
D i e u. - Les chrétiens
de Rome avaient appris que Dieu, créateur des cieux et de la
terre, s’intéressait à ses créatures individuellement.
Il est transcendant pour le monde, il n’est immanent que pour ses enfants.
Les faux docteurs annoncent maintenant un Dieu trop éloigné
pour s’intéresser à ses créatures ou un Dieu immanent
à toutes ses créatures. Ils enseignent la paternité
universelle de Dieu et se refusent à croire que beaucoup ont
" pour père le diable " (Jean 8:44). Ils se moquent
d’ailleurs de l’idée de Satan, qu’ils qualifient de moyenâgeuse.
"Eloignez-vous d’eux..."
C h r i s t. - Les
chrétiens de Rome avaient appris que Jésus a été
"établi avec puissance Fils de Dieu par sa résurrection",
(Romains 1:4), qu’il reviendra pour juger les vivants et les morts.
Les nouveaux docteurs enseignent que Jésus est le Fils de Dieu
de la même manière que nous le sommes, n’a-t-il pas dit
aux juifs mêmes que leur loi disait: "Vous êtes des dieux" ?
(Jean 10:34). Jésus disent-ils, a été le meilleur
des hommes, partageant cependant les ignorances et les erreurs de son
temps, et après sa mort il est déjà revenu spirituellement
dans la prédication des apôtres. "Eloignez-vous d’eux ..."
L a r é d e m
p t i o n. - Les chrétiens de Rome. avaient appris qu’ils
étaient "justifiés gratuitement par sa grâce, au
moyen de la rédemption accomplie
en Jésus-Christ, que Dieu a établi comme victime expiatoire
par la foi en son sang ". (Romains 3:25). Les nouveaux docteurs
enseignent que nous sommes justifiés au moyen des œuvres, que
l’idée d’expiation est abominable et que la prédication
du sang est une religion d’abattoir et de boucherie. Aussi ont-ils expurgé
certains de leurs cantiques qui parlaient du sang. "Eloignez-vous d’eux
..."
La c o n v e r s i o
n. - Les chrétiens de Rome avaient appris que sans la nouvelle
naissance on ne pouvait "voir le Royaume de Dieu" (Jean 3:3), que le
vieil homme devait être crucifié et enseveli, qu’un homme
nouveau devait ressusciter avec Christ. Les nouveaux docteurs enseignent
maintenant que c’est par le baptême et la confirmation des vœux
de baptême qu’on entre dans l’Eglise, que les sacrements nous
procurent le pardon et les grâces, ou que par l’amélioration
de nos habitudes, l’éducation et le changement des conditions
sociales, les hommes allaient devenir des créatures idéales.
"Eloignez-vous d’eux ..."
L e b a p t ê
m e. - Les chrétiens de Rome avaient appris que le baptême
était l’immersion des seuls croyants, un symbole de la mort à
soi-même et de la résurrection en nouveauté de vie
(Romains 6:4). Les nouveaux docteurs enseignent maintenant que le baptême
peut être une aspersion, une infusion des nourrissons, comme moyen
de grâce ou comme signe de l’alliance de grâce. "Eloignez-vous
d’eux ..."
L’ E g li s e .
- Les chrétiens de Rome avaient appris que l’ Eglise était
la compagnie exclusive des rachetés, de croyants véritables,
des "bien-aimés de Dieu" (Romains 1:7; Colossiens 3:12), des
"élus saints." Les nouveaux docteurs enseignent que l’Eglise
est la compagnie des personnes qui vivent dans une même circonscription
ou qui sont des descendants des mêmes ancêtres religieux.
"Eloignez-vous d’eux..."
L’ é g li s e
lo c a l e. - Les chrétiens de Rome avaient appris que l’église
locale était un corps dont Christ est la tête, une institution
divine, à la fois moyen et but de l’action divine dans le monde.
Les nouveaux docteurs enseignent maintenant que les églises locales
sont des branches d’organisation nationale ou internationale avec ses
chefs terrestres. Ou encore que toute église locale n’est qu’une
organisation humaine qui entrave l’unité des vrais croyants.
"Eloignez-vous d’eux..."
L e r o y a u m e d
e D i e u . - Les chrétiens de Rome avaient appris que "le
royaume de Dieu consiste dans la justice, la paix et la joie par le
Saint-Esprit" (Romains 14:17), que le royaume est spirituel et qu’on
y adhère individuellement. Les nouveaux docteurs enseignent que
les hommes doivent établir "le royaume de Dieu" sur la terre
par la justice sociale et une répartition plus équitable
des biens, proclamant ainsi leur propre royaume matérialiste
et collectif. "Eloignez-vous d’eux..."
Que
d’opposition à l’enseignement de Christ proclamé par les apôtres
dans leurs prédications ou leurs épîtres. Nous n’avons pas,
et de loin, épuisé la liste des erreurs et des fausses doctrines
contraires aux Ecritures. Mais cette sélection doit nous suffire pour tracer
notre ligne de conduite.
MEMBRES
FIDELES D’EGLISES INFIDELES
Les
membres fidèles des églises qui tolèrent ces faux docteurs,
ou qui sont contrôlés par eux, partagent leur responsabilité
et désobéissent à l’ordre formel de Dieu: "Eloignez-vous
d’eux ..." C’est heureusement sans le vouloir, mais malheureusement sans
le savoir qu’ils se trouvent dans le camp des ennemis de Dieu. L’adversaire les
a aveuglés et séduits. Ces faux docteurs ne demandaient au début
qu’à être tolérés dans les églises et les facultés
de théologie. Ils invoquaient la charité chrétienne jusqu’au
moment où, devenus les plus forts, ils ont engagé le combat et remporté
la victoire, Ils ont obtenu le contrôle des grandes organisations et des
facultés de théologie. En l’espace de quelques décennies
des dénominations entières ont été infectées
de modernisme. Pour sauver la façade et cacher leur jeu, ces ennemis de
Jésus-Christ font tout pour garder les vrais croyants avec eux. La séduction
de l’ennemi est tellement subtile que ces croyants pleins d’illusions disent:
" Si nous partons, que restera-t-il ? " Il resterait une situation claire
et nette sans équivoque dangereuse et qui contribuerait à démasquer
l’ennemi plus facilement et à le combattre avec plus d’efficacité.
Ces croyants font donc plus de mal que les ennemis déclarés de la
croix en soutenant par leur présence, par leur temps, par leur argent,
par leur force, la cause de l’Adversaire, la faisant paraître bonne.
EGLISES
FIDELES DANS UNE ORGANISATION INFIDELE
Il
est des églises locales qui demeurent dans l’enseignement reçu par
les chrétiens de Rome, mais elles sont affiliées à une organisation
ecclésiastique nationale ou internationale qui se trouve dans le camp de
l’ennemi. Récemment l’organisation à laquelle est affiliée
une communauté évangélique de notre ville est entrée
dans la Fédération Evangélique Suisse. L’auteur de l’article
annonçant cet événement se félicite que la demande
d’admission de son organisation a été accueillie favorablement et
se réjouit de la possibilité de " collaborer avec les autres
à l’œuvre de Christ ". Cette expression couvre cependant une terrible
séduction de l’abîme, car dans cette même Fédération
se trouvent des églises livrées au libéralisme.
A son tour, cette Fédération
fait partie du Conseil Oecuménique qui a comme but d’unir toutes
les "Eglises" appelées chrétiennes, libérales ou
non, dont les destinées sont entre les mains de présidents
dont certains sont incroyants et même blasphémateurs, désireux
d’établir le royaume de Dieu sur la terre, par des réformes
sociales et d’incorporer dans une seule " Eglise " protestants,
catholiques orthodoxes et romains, quelles que soient leurs nuances
doctrinales. (Dans Preaching in a Revolutionary Age, l’évêque
méthodiste Oxnam, un des premiers présidents du Conseil
Oecuménique, écrit: "Hugh Walpole, dans Wintermoon, raconte
l'histoire d’un père et de son fils à l’église
... Le garçon entend parler du Dieu terrible qui envoya des plaies
à son peuple et créa des serpents brûlants pour
l’assaillir. Cette nuit ... le garçon mit son bras autour du
cou de son père pour l’attirer à lui en disant: Papa,
tu hais Jéhovah, moi aussi. J’en ai horreur, sale brute (dirty
bully). Nous ne pouvons nous imaginer Dieu - poursuivit l’évêque
- comme un terrible être vengeur ... Ce n’est pas étonnant
que l’honnête garçon pouvait dire avec une répugnance
justifiée "sale brute.")
Le seul fondement théologique
de ce mouvement se trouve dans l’article I de sa Constitution. "Le conseil
œcuménique des Eglises est une association d’églises qui
acceptent notre Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur."
Cette base a été modifiée à New Dehli (1961)
comme suit: "Le conseil œcuménique est une association fraternelle
d’Eglises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu
et Sauveur selon les Ecritures et s’efforcent de répondre ensemble
à leur commune vocation pour la gloire du Seul Dieu, Père,
Fils et Saint-Esprit." Cela ne veut pas dire que le C. O. E. soit
devenu plus évangélique car les 36 églises qui
ont voté contre cette modification de la base continuent de faire
partie de l’organisation.
Tel quel, cet unique article
de foi paraît biblique, mais chaque église-membre est autorisée
à interpréter cette base à sa manière. Ainsi
Jésus peut être Dieu au même titre que les juifs
de son temps (cf.: plus haut) et Sauveur par son exemple d’altruisme
et de courage en face de la souffrance, nous sauvant ainsi de notre
égoïsme et de notre lâcheté.
Une
Eglise fidèle à l’Evangile affiliée directement ou indirectement
à une organisation qui est elle-même moderniste, a la même
responsabilité qu’un chrétien fidèle au sein d’une fausse
église, parce qu’elle contribue à accréditer, par sa fidélité
un mouvement infidèle et qu’elle le soutient par sa présence et
par sa participation aux entreprises communes.
L’HORIZON
S’ASSOMBRIT
Ces
églises soutiennent un mouvement qui combat le christianisme vraiment évangélique
par l’imprimé, la parole et l’action. N’a-t-on pas vu récemment
refuser à des missionnaires fidèles l’accès à certains
champs de travail (Afrique du Sud et Indes), par suite d’un avis défavorable
de représentants du mouvement œcuménique que les autorités
avaient consultés? Ce mouvement mondial présente un grave péril
pour la foi évangélique et pour la liberté de ceux qui la
professent. Le jour viendra sans doute où même dans nos pays nous
connaîtrons la tyrannie d’une super-Eglise qui ne tolèrera aucune
dissidence, Dès à présent, la seule hérésie
reconnue par ce mouvement est la non-collaboration.
Avant
que vienne ce jour mauvais et pour freiner sa venue, nous devons prendre nettement
position maintenant et ne pas participer aux œuvres des ténèbres,
mais secouer le joug étranger ou refuser de nous y soumettre.
Nous
ne pouvons sans doute pas arrêter le cours des événements
mais aujourd’hui encore nous pouvons nous désolidariser des ennemis de
l’Evangile déguisés en anges de lumière, utilisant même
les paroles du Christ: "Qu’ils soient un ..." pour couvrir leur infidélité
et leur mensonge.
Sans
doute, l’infidélité progressera, le mouvement d’union se précipitera
jusqu’au moment où l’homme de péché sera assis dans le temple
de Dieu se proclamant lui-même dieu. L’antéchrist ne sera pas antireligieux,
il se proposera lui-même comme objet d’adoration à ses sujets et
ceux qui ne porteront pas " la marque de la bête " ne pourront
ni acheter ni vendre. La dissidence sera ainsi châtiée.
LA
VICTOIRE FINALE
Mais prenons courage, Paul
affirme: "Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos
pieds." L’image est saisissante. Ce n’est pas le Dieu de justice ou
de sainteté, mais le "Dieu de Paix" qui écrasera Satan.
Une paix véritable ne peut être obtenue que par la destruction
du mensonge et de l’injustice. La vérité et la justice
triompheront: Mais Dieu ne le fait pas sans nous. Il écrasera
Satan sous "nos pieds". Aussi entrevoyons-nous le rôle de première
importance que joue notre témoignage dans cette victoire finale.
"Il a été précipité, l’accusateur de nos
frères, qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu. Ils
l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole de leur témoignage:
ils n’ont point aimé leur vie, ils n’ont pas reculé devant
la mort" (Apocalypse 12 :10).
Jude nous exhorte à
combattre pour "la foi, une fois pour toutes, transmise aux saints"
(Jude 3). Puisse notre exemple stimuler ceux qui hésitent et
qui boitent, à marcher résolument dans les voies du Seigneur,
sur les sentiers de la justice et de la vérité !
"Relevez
donc vos mains défaillantes et vos genoux qui fléchissent.
Dirigez vos pas dans le droit chemin afin que le pied qui est boiteux,
au lieu de se démettre entièrement, soit guéri"
(Hébreux 12:12-13).
Source: Centre de Recherches, d’Information
et d’Entraide - C.R.I.E.
N.
B. - Cet article fait partie d’une série d’études faites en Septembre
1953 sur l’Epître aux Romains et doit être replacé dans le
cadre de l’enseignement biblique général.
Si les séparations
s’imposent absolument sur le plan ecclésiastique et collectif
en vue du maintien d’une doctrine et d’une Eglise aussi pures que possible,
sur le plan individuel, les véritables enfants de Dieu, quelle
que soit leur affiliation religieuse, doivent évidemment s’aimer
les uns les autres comme Christ les a aimés.
Note d'ERM:
Il est bien entendu que l'union de coeur est possible entre tous
les chrétiens réellement nés de nouveau, car cette
union spirituelle est une affaire de Vie Divine infusée dans
les coeurs des rachetés et doit être conforme à
la Parole de Dieu, et non une affaire de théologie ou d'opinions.
Nous pouvons expérimenter l'unité avec des frères
et soeurs, mais non avec des personnes irrégénérées.
Cependant, nous pouvons être en communion d'esprit avec tous les
chrétiens, même avec ceux qui ont une position anti-scripturaire
du fait de leur ignorance. Un défaut de compréhension
ne devrait jamais être un obstacle à la communion. Des
croyants réveillés cherchent la communion avec d'autres
chrétiens unis d'un même coeur, des chrétiens ayant
faim de Dieu et mus d'un profond désir d'unité parmi le
peuple de Dieu. Là où se trouvent des croyants, ils peuvent
et devraient se rassembler dans des réunions ouvertes à
tous les chrétiens. Ces réunions devraient être
informelles, vécues dans la simplicité et la chaleur et
dans le partage ouvert de la joie et de la communion dans l'Agneau.
Cette vérité est rappelée avec force ici dans le
but de préciser que l'article qui précède n'est
en rien un plaidoyer pour une théologie offensive produisant
la division, l'animosité et la haine parmi les chrétiens.
L'article dénonce simplement la fausse unité religieuse
qui se construit de nos jours par la volonté seule de l'homme,
par l'intermédiaire de tractations théologiques et de
compromissions spirituelles, et qui englobe même des corps étrangers
à l'Esprit de Christ.
A
propos du CRIE :
Quelques croyants
de divers milieux évangéliques, préoccupés par l'évolution de leurs églises, de
leurs pasteurs ou autres responsables, se sont regroupés au sein de l'association
Centre de Recherches, d'Information et d'Entraide (CRIE). En raison des dangers
que courent les églises chrétiennes en cette fin du XX° siècle, ils se sont engagés
dans le combat spirituel et le ministère d'avertissement contre les séductions
et autres actions de l'Adversaire (Jude 3). Les initiateurs du CRIE sont conscients
que leur organisme n'a pas de précédent biblique. Sa raison d'être, comme celle
de nombreuses sociétés missionnaires, se trouve dans la carence ou dans les déviations
des églises, par rapport à l'enseignement ou aux pratiques néo-testamentaires.
Le ministère prophétique, ou de sentinelle,
n'est généralement plus accepté. Le mal n'est souvent plus identifié,
ni condamné, ni abandonné. Le CRIE voudrait être, dans ces temps de
la fin, un organisme qui encourage le maintien ou la reconquête de l'idéal
biblique. L'un des objectifs du CRIE est ainsi de diffuser, en même
temps que l'Évangile de la grâce (vocation de tout groupe chrétien),
l'information religieuse pour mettre les chrétiens et les églises au
courant - et en garde contre -des dangers que l'Adversaire fait courir
à l'oeuvre de Dieu, tels que le relativisme, le néo-évangélisme, le
syncrétisme, le libéralisme, le pluralisme doctrinal, le laxisme doctrinal
ou moral, l'œcuménisme, la mondanité, le féminisme, les déviations charismatiques,
musicales et théâtrales, les collaborations dangereuses ou compromettantes,
le légalisme, etc..
Le CRIE s'inscrit dans un courant fondamentaliste
le plus souvent respectueux des Ecritures et de l'Esprit, courant qui
fut autrefois, après le déclin des réveils morave
et méthodiste, un réel courant suscité par Dieu
pour ramener l'Eglise à l'autorité des Ecritures, à
une foi biblique épurée et à Dieu Lui-même.
A notre époque où l'orthodoxie chrétienne et les
précieuses vérités de la Bible sont battues en
brèche, sous l'effet de l'apostasie ambiante, ERM soutient qu'un
véritable réveil se doit d'être enraciné
dans des doctrines bibliques. Ainsi, le fondamentalisme, c'est-à-dire
une appréciation correcte de l'inspiration, de l'autorité,
de l'inerrance et de l'infaillibilité des Saintes Ecritures dans
la vie pratique des églises et des croyants, est une condition
nécessaire de réveil. ERM affirme cependant, qu'il
ne constitue pas une condition suffisante au réveil. Car
le réveil est bien plus que des doctrines correctes. Il est la
Vie et la Présence même de Dieu déversées
dans toute leur puissance et leur pureté. Par ailleurs, ERM ne
soutient pas toujours la position doctrinale du CRIE, mais a pris la
liberté de diffuser certains de ses articles qui nous semblaient
susceptibles d'édifier l'Eglise.
Revenir en haut
Accueil
| Auteurs | Biographies
| Thèmes | Réveils
| Livres/K7/CD |
Liens | Traduction |
Sentinelle 24-7 |
Vision & Historique
| Séminaires | E-mail
Copyright
© 2003. Ensemble Rebâtissons la Maison.