Qui ignore que le peuple
d’Israël doit son existence à l’alliance que l’Eternel Dieu
fit avec Abraham en lui promettant une postérité nombreuse
comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est au bord
de la mer (Genèse 22:17)? Le Seigneur honora la foi d’un homme
(de la même nature que nous) désireux d’honorer son Dieu
par-dessus tout (et sans intérêt personnel), au point que
le Dieu des cieux s’engagea à bénir ceux qui béniraient
cet homme et sa postérité, et à maudire ceux qui
le maudiraient, lui et sa postérité (Genèse 12:3).
Car bénir ceux qui sont issus des reins d’Abraham, c’est revenir
à la source de la bénédiction d’Abraham, à
la promesse de Dieu sûre, certaine et véritable, comme
le sont d’ailleurs toutes ses promesses. C’est honorer le Dieu qui s’engage,
qui se lie avec les hommes, bien que nous ne soyons que poudre et cendre
(Genèse 18:27); le Dieu qui veille sur sa parole pour l’exécuter
(Jérémie 1:12), qui accomplit ses desseins parfaitement
au-delà des péripéties de l’Histoire humaine, car
Dieu est sur son trône et il fait ce qui lui plaît (Psaume
115:3), tout en se conformant à ce que sa bouche a déclaré,
car sa parole demeure éternellement (1 Pierre 1:25).
C’est pourquoi il importe
que nous sachions bénir Israël en priant afin que le voile
se lève (2 Corinthiens 3:16) et qu’ils reconnaissent enfin "celui
qu’ils ont percé" (Zacharie 13:6). Ils le reconnaîtront
un jour, du moins "le reste" qui subsistera après qu’Israël
soit passé par un terrible creuset, par des tourments indescriptibles
qui le plongeront dans un désespoir, une tristesse selon Dieu
(2 Corinthiens 7:10) d’où émergera une prière de
délivrance qui sera exaucée avec grand fracas par un anéantissement
total de tous les ennemis de la postérité d’Abraham :
"Je maudirai ceux qui te maudiront …".
Il y a là chers
amis un principe essentiel et il est très dommageable qu’au sein
de l’Eglise, bien des chrétiens soient enfermés dans un
flou scripturaire ou dans des raisonnements humains complètement
étrangers et opposés à la pensée divine.
Il ne s’agit pas ici de judaïser ou de prendre parti pour la politique
actuelle menée en Israël, mais plutôt de se placer
au-dessus des considérations charnelles, pour voir avec les yeux
d’Elohim et nous laisser gagner ainsi par les pensées éternelles
du Dieu de l’alliance. Cela ne devrait pas être trop compliqué
puisque par une position spirituelle acquise par la foi seule, nous
sommes assis avec Christ dans les lieux célestes (Ephésiens
2:6). Bien que dans les faits, dans notre manière de raisonner
et de "fonctionner", on puisse se demander parfois si nous sommes réellement
assis "en haut" ou "en bas" …
Si nous regardons à
l’Histoire — et elle n’est pas franchement belle !— nous y verrons l’accomplissement
systématique du principe de bénédiction/malédiction.
Laissons-nous interpeller
par rapport à notre propre pays. En effet, au Moyen-Âge,
il y eut une période de rejet massif des juifs que l’on méprisait
et jalousait et ils furent pourchassés, tués ou expulsés.
La conséquence : pendant plusieurs décennies, la France
fut ravagée par la peste et des désastres économiques
l’affaiblirent considérablement. Saviez-vous que Luther mourut
deux jours seulement après avoir dit que les deux plus grands
ennemis de Dieu étaient Satan et les juifs ? Ce qui prouve au
passage que Dieu peut très bien utiliser puissamment un homme
sans pour autant approuver toutes ses prises de position, mais que l’homme
de Dieu peut prendre parfois une telle assurance (par la popularité,
bien souvent) qu’il finit par s’égarer dans ses propres pensées,
mettant devant lui la pierre qui le fera tomber.
L’Europe a un très
lourd passé concernant le sort infligé aux juifs et il
faudra un jour récolter ce que nous avons semé. "Mais
tout le monde regrette ce qui s’est passé" … comme si de simples
regrets allaient suspendre la sentence de Dieu (d’autant que ces regrets
d’hier sont remis en question par des prises de position d’aujourd’hui
souvent dirigées contre Israël).
Quelle obscurité
dans certains chapitres de l’histoire de l’Eglise ! Quel fléau,
quel drame que d’avoir ignoré l’alliance faite avec la postérité
charnelle d’Abraham, et cela sous prétexte qu’ils auraient crucifié
le Fils de Dieu — ce qui revient à placer Jésus comme
une victime de l’aveuglement sanguinaire des hommes alors qu’il s’est
livré lui-même (Galates 2:20).
"Je donne ma vie, j’ai
le pouvoir de la donner et de la reprendre" (Jean 10:18).C’est bien
pour cela qu’il y eut un tel combat à Gethsémané,
car Christ devait accepter de payer pour nous, de porter en son corps
nos multiples péchés, pour nous délivrer de la
puissance du péché qui asservit l’homme irrégénéré.
Et puisque nous sommes tous pécheurs, nous sommes donc impliqués
dans sa crucifixion. Accuser les juifs d’avoir tué le Maître,
c’est donc n’avoir rien compris, c’est faire le jeu du diable qui s’efforce
toujours et toujours de remettre en question les alliances de Dieu quelles
qu’elles soient; car il sait que l’homme bénéficie de
toute la bienveillance de son créateur dans le cadre de ses alliances,
et en particulier dans le cadre de la Nouvelle Alliance établie
au travers du sang de la croix de notre Sauveur (Hébreux 9:11).
C’est d’ailleurs en vue
de l’accomplissement du jugement global des nations hostiles à
Israël que Dieu rassemblera tous les peuples lors du grand combat
final à Harmaguédon (Apocalypse 20:8) : "Je maudirai ceux
qui te maudiront".
Ne croyons pas que nous
pourrons atténuer le feu du courroux divin et encore moins en
suspendre la manifestation par notre intercession, comme certains l’ont
laissé entendre. Car ces choses sont arrêtées devant
Dieu, et nous dresser contre elles reviendrait à désirer
annuler la justice de Dieu.
La prière d’intercession
nous place en relation avec le Dieu Tout-Puissant qui désire
nous mettre en communion avec sa volonté souveraine et parfaite,
et n’est aucunement le moyen tout-puissant de faire plier Dieu et de
lui faire changer ses desseins au détriment de sa justice (lire
Jérémie 15:1).
"Je bénirai ceux
qui te béniront" : nous sommes appelés à bénir
Israël en raison de l’alliance divine qui nous lie aux enfants
d’Israël, car nous avons été greffés sur l’olivier
franc, et "si leur chute a été la richesse des païens,
combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous ?" (Romains
11:12), car Dieu est puissant "pour les greffer de nouveau" (Romains
11:23).
Des familles ont connu
de riches bénédictions parce qu’elles avaient hébergé
des juifs pendant la seconde guerre mondiale, d’autres ont accepté
le sacrifice de leur vie, parce qu’ils en avaient secourus et cachés,
et recevront une récompense au jour de la rétribution
finale (Matthieu 10:42).
A nous de gérer
ce message avec sagesse et sans excès, car si les uns auraient
tendance à croire que pour l’Israël visible, tout est fini
— ce qui est absolument faux (cf. Romains 11:1) —, d’autres auraient
tendance à glisser dans un judaïsme stérile en adoptant
certains rites et en prenant position aveuglément pour une politique
privée de la lumière divine dont la plénitude est
en Christ.
Cependant, et nous en terminerons,
retenons bien ce principe qui demeurera jusqu’à la fin de l’histoire
de l’Israël terrestre : "Je bénirai ceux qui te béniront
et je maudirai ceux qui te maudiront".
Référence:
Article paru dans le bulletin "Le Sarment", n°35, mai 2003, utilisé
avec permission.
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