Jésus répondit
à Pilate : Je suis né et je suis venu dans le monde pour
rendre témoignage à la vérité. Quiconque
est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit
: Qu'est-ce que la vérité? (évangile de Jean, chapitre
18, versets 37-38).
La question de Pilate à Jésus est certainement une des
plus essentielles qui soient. Bien sûr, dans un temps où
le diktat du relativisme sévit, il semble tout à fait
impossible d'attribuer à la vérité un caractère
absolu. Chaque religion posséderait une partie de la vérité
et puisqu'il serait hasardeux d'essayer d'en définir les mesures
respectives, on estime fort logiquement qu'il est inutile de se torturer
l'esprit avec ce genre de question métaphysique. Et pourtant,
Jésus avait déjà répondu à la question
de Pilate. Dans le même évangile de Jean, au chapitre 14
verset 6, nous lisons que Jésus se révèle comme
la vérité incarnée. Puis en Jean chapitre 17 verset
17 Jésus définit la Parole de Dieu comme étant
la vérité. Deux passages qui témoignent que selon
l’Évangile, la vérité n'a rien d'abstrait. Elle
s'est matérialisée en chair et en os.
Venons-en maintenant à l'objet de cette étude. Soucieux
de rompre avec un silence trop longtemps prolongé sur les grandes
hérésies de l'Eglise Catholique Romaine, nous avons voulu
confronter les dogmes si protégés de la "Grande Église"
avec les déclarations de la Bible, que nous croyons entièrement
d'inspiration divine. Tout prouve que bien des Français, qui
se réclament encore pour 68 % du catholicisme, sont attachés
à un certain nombre de pratiques religieuses — le baptême
des enfants par exemple — et se réfèrent facilement à
l'enseignement qu'ils ont reçu dans leur enfance sans se poser
la question du bien-fondé de ces croyances et pratiques. Pourquoi
utiliser le terme d'hérésie qui, il faut l'avouer, pourrait
paraître exagéré ? Tout simplement parce que L'Eglise
Romaine a pendant des siècles soi-disant fait la chasse aux hérésies
ou plus exactement aux hérétiques, et ce, à chaque
fois qu'une voix était discordante par rapport aux dogmes et
traditions de l'Eglise. Le pauvre Galilée en fit lui-même
les frais, lui qui eut la prétention de dire qu'il avait découvert
que la terre était ronde et non plate et qu'elle tournait autour
du soleil et n'était pas le centre de l'univers. Les autorités
ecclésiales du moment le sommèrent d'abandonner ses recherches
car elles remettaient directement en question la position officielle
de l'Eglise.
Et que dire de tous ces innocents massacrés ou brûlés
vifs sous le régime de l'Inquisition, cette institution spécialement
créée pour combattre l'hérésie. Est-il utile
de revenir sur un passé si douloureux et bien révolu ?
Outre le fait que nous croyons fermement qu'il faudra rendre des comptes
un jour, ce qui nous importe aujourd'hui c'est d'attirer l’attention
sur le fait que bien des vérités déclarées
par l'Eglise Catholique ne sont en réalité que mensonge
au regard des écrits bibliques qui seuls peuvent servir de référence
absolue en matière de foi chrétienne.
Certains réformateurs, du XVIème siècle
en particulier, avaient apporté un éclairage considérable
sur le système catholique et ses dérives, mais l'écho
de leur voix s'est estompé avec les siècles. Nous croyons
que seule la vérité proclamée par l’Écriture
(la Bible) peut remédier à l'ignorance qui subsiste et
attirer à nouveau l'attention de nos concitoyens sur des questions
qui ont été reléguées en arrière-plan
de leurs préoccupations. La doctrine de l'Eglise Catholique Romaine
contient un certain nombre d'erreurs que nous voudrions mettre en évidence
le plus clairement possible.
Nous espérons que vous aurez la curiosité de prendre connaissance
des pages qui suivent. Notre désir, c'est que vous connaissiez
Celui qui est la vérité car de cette connaissance peuvent
se produire les plus grandes transformations: "Je sais une chose
: c'est que j'étais aveugle et que maintenant je vois… Jésus
l'ayant rencontré, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il
répondit : Et qui est-il Seigneur, afin que je croie en lui ?
Tu l'as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c'est lui.
Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il l'adora. Puis Jésus dit
: Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne
voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles"
(Évangile selon Jean, chapitre 9:25, 35-39).
Que croyez-vous ? Quelles sont vos certitudes
?
Bien des catholiques sont aujourd'hui en proie à des interrogations
légitimes. L'Eglise laissant subsister autant d’ambiguïtés
que de zones floues, beaucoup de fidèles s'interrogent au sujet
des positions prises par les instances supérieures. Pour palier
à cette lacune, beaucoup sont tentés d'associer à
leur foi les pensées venues des religions hindouistes, concernant
la réincarnation par exemple qui aurait séduit quelque
30% de catholiques. L'éternité, l'existence du paradis
et de l'enfer, la réalité d'un jugement après la
mort, sont parmi ces zones floues embarrassantes. Et pourtant, sur chacun
de ces sujets, la Bible donne des révélations précises
permettant aux croyants d'avoir de solides certitudes. Bien sûr,
l'Eglise Catholique après avoir formellement interdit pendant
des générations la lecture de la Bible, condamnant même
ceux qui la possédaient, n'encourage guère sa lecture
assidue. Il est vrai qu'il est toujours plus facile de conduire des
personnes maintenues dans l'ignorance. C'est pourquoi, nous tenons à
préciser que nous respectons la foi sincère de bien des
catholiques et que notre réaction porte sur "le système"
du catholicisme, non conforme à la Bible sur lequel il prétend
être édifié. Vous trouverez donc dans les prochaines
pages un examen des grands piliers de la doctrine de l'Eglise Romaine.
Mais avant de les aborder, rappelons …
Les origines de l'Eglise Catholique Romaine
Il est certainement utile de rappeler ici que l'Eglise Catholique n'a
été établie ni par Jésus ni par les apôtres
et que l'Eglise primitive était radicalement différente
de celle-ci.
C'est en 313 que l'Eglise jusque-là persécutée
va obtenir de l'empereur Constantin la paix, la reconnaissance et un
rapprochement étroit avec l’État. Constantin, tout en
gardant son titre païen de Souverain Pontife favorisa le christianisme.
C'est à la fin du IVème siècle que l'empereur
Théodose interdit le culte païen : tout citoyen romain était
contraint d'accepter la foi chrétienne telle qu'elle avait été
formulée au concile de Nicée en 325. Tous ceux, dès
lors, qui pour des raisons de conscience, ne suivaient pas ce diktat
et n'entraient pas dans cette religion d’État étaient
stigmatisés comme hérétiques.
Sous la direction du pape Léon Le Grand (440-461), l'Eglise universelle
prit un immense essor. C'est lui que la plupart des historiens de l'Eglise
désigne comme étant le premier pape, le premier à
vouloir monopoliser au profit de l'évêque de Rome les promesses
faites par Jésus à l'apôtre Pierre (Matthieu 16:18,20).
L'institution de "l'Eglise d’État" fut achevée
sous le règne de l'empereur Justinien (527-565) lorsqu'il établit
les prêtres comme "fonctionnaires d’État". Les
évêques devinrent des dignitaires munis de pouvoirs religieux
et politiques et se firent considérer comme des "pères
spirituels".
La prééminence des évêques, et surtout des
métropolites dans les églises catholiques favorisa grandement
les relations de l'Eglise avec les autorités civiles. L'Eglise
et l’État ne tardèrent pas à être étroitement
associés, et, très vite, la puissance de l’État
fut à la disposition des chefs de l'Eglise pour sanctionner leurs
décisions. C'est ainsi que les persécutés devinrent
graduellement persécuteurs.
Plus tard, les églises qui, restées fidèles à
la Parole de Dieu furent persécutées par l'Eglise dominante
comme hérétiques et sectaires, exprimèrent souvent
dans leurs écrits leur entière désapprobation de
l'union de l'Eglise et de l’État.
Avec l'introduction des
masses plus ou moins païennes dans l'Eglise, le culte ne peut éviter
la paganisation. Toutes sortes de pratiques sont introduites : le signe
de croix (310); l'utilisation des cierges (320); la vénération
des anges et des saints décédés (375), en sont
quelques exemples. Les églises et même les individus sont
placés volontiers sous la protection d'un saint; bientôt,
dans chaque autel, on désire placer une relique sacrée.
Les images, les pèlerinages, les processions satisfont également
le goût du faste et la superstition qui animent les foules. Ceux
qui protestent alors contre ces déviations sont traités
d'impies et leurs réactions restent sans résultat.
LE PURGATOIRE
Nous touchons ici directement à la question du salut de l'âme,
question la plus essentielle qui soit au regard des paroles fameuses
de Jésus : "A quoi servirait-il à un homme de
gagner le monde entier s'il perdait son âme ? ou, que donnerait
un homme en échange de son âme ?" (Matthieu 16:26).
Peut-on savoir ce qu'il y a vraiment après la mort ? Si l'âme
est immortelle, que devient-elle, où va-t-elle ? Y a-t-il un
lieu d'attente et de purification comme le suppose la doctrine du purgatoire
? Peut-on avoir l'assurance de son salut ou est-ce une présomption?
A chacune de ces questions, la Bible donne en réalité
des réponses claires et précises. Seule l'ignorance ou
l'incrédulité nous maintiennent dans l'incertitude.
Il y a dans le cœur de tout homme la pensée de l'éternité,
déclare l'Ecclésiaste (Ecclésiaste 3:11). Quand
il vous est arrivé de penser à la mort, vous avez peut-être
perçu une interrogation latente et certainement vous vous êtes
dit que les choses ne devaient pas en rester là, qu'il y avait
peut-être une continuité, une vie après la vie...
Le drame c'est que nous ne prenons pas le temps de chercher de vraies
réponses et qu'une multitude de gens se dirigent vers le grand
départ sans même se préparer, comme s'il n'y avait
rien, ou bien, au contraire, comme si tout le monde allait au paradis,
comme le claironne une certaine chanson populaire, mais il n'y a rien
de plus faux. "Le royaume de Dieu, dira Jésus, est semblable
à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons
de toute espèce. Quand il est rempli, les pécheurs le
tirent et, après s'être assis sur le rivage, ils mettent
dans des vases ce qui est bon et ils jettent ce qui est mauvais. Il
en sera de même à la fin du monde".
"Les anges viendront séparer les méchants d'avec
les justes et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où
il y aura des pleurs et des grincements de dents" (Matthieu
13:47-50). L'expression "méchants" ne concerne pas
uniquement les grands criminels car en vérité, selon la
Bible, tout homme qui demeure délibérément éloigné
de Dieu est un méchant. "La colère de Dieu se
révèle du ciel contre toute impiété et toute
injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité
captive, car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour
eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet les perfections
invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité,
se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde,
quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,
car ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu,
et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés
dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été
plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être
sages, ils sont devenus fous..." (Romains 1:18-22).
L’Évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque
croit (Romains 1:16) car iI révèle la grâce de Dieu,
source de salut pour tous les hommes (Tite 2:11). Le salaire du péché
c'est la mort mais le don de Dieu en Jésus-Christ c'est la vie
éternelle (Romains 6:23). C'est pourquoi, celui qui croit au
Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra
point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui (Jean 3:36).
Non, le salut n'est pas aléatoire; il ne doit rien au hasard,
mais il dépend directement de notre connaissance ou de notre
non-connaissance du Fils de Dieu : "Je suis le chemin, la vérité
et la vie; nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14:6);
"en vérité, en vérité, je vous le dis,
je suis la porte des brebis... si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé"
(Jean 10:7,9).
Ainsi donc, comme le dira l'apôtre Paul aux chrétiens de
Rome, "si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et
si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts,
tu seras sauvé" (Romains 10:9).
Dans ce temps de syncrétisme religieux où l'on veut se
rassurer autour de cette pensée que toutes les religions se valent,
servent et honorent un même Dieu sous des noms différents,
il paraît présomptueux et peu raisonnable d'être
à la fois catégorique et si restrictif concernant la question
du salut. Mais la Bible, que nous croyons être la parole de Dieu,
est à la fois catégorique et restrictive.
Après la mort il n'y a pas de néant, il n'y a pas non
plus de seconde chance au travers d'une réincarnation : "Il
est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après
quoi vient le jugement" (Hébreux 9:27). Il n'y a pas
davantage de purgatoire, cet état de purification, selon le dogme
officiel, cette antichambre pour le ciel, où les âmes encore
impures trouvent un soulagement dans les prières des fidèles
mais surtout dans le sacrifice de la messe. C'est là une hérésie
pure et simple au regard du sacrifice parfait et parfaitement suffisant
de Jésus qui, par son sang, a obtenu pour nous la paix avec Dieu
(Romains 5:1; Colossiens1:20).
C'est encore et toujours cette même idée erronée
que nous pouvons participer à notre propre salut alors que la
Bible est formelle: "C'est par la grâce que vous êtes
sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous,
c'est le don de Dieu" (Ephésiens 2:8).
C'est le pape Grégoire le Grand (mort en 604) qui ébaucha
la doctrine. Le concile de Florence en 1439 définit le dogme
confirmé par le concile de Trente. C'est sur ce dogme que prit
son essor le fameux trafic des indulgences au travers desquelles on
pouvait moyennant finances, soulager la souffrance d'un être cher
en faisant dire quelques messes. Ce fut l'occasion d'exploiter la crédulité
des foules ignorantes et de faire rentrer de l'argent permettant aux
pontifes de la Renaissance de mettre sur pied leurs projets à
la gloire de... Rome ou tout simplement à la leur.
Il n'y a pourtant pas trente six chemins pour aller au ciel mais seulement
un comme le précisera Jésus: "Large est la porte,
spacieux est le chemin qui mènent à la perdition et il
y en a beaucoup qui entrent par là; mais étroite est la
porte, resserré le chemin qui mènent à la vie et
il y en a peu qui les trouvent" (Matthieu 7:13-14). Jésus
est-il ici fataliste ? "Celui qui cherche trouve" dira-t-il.
Cela veut donc dire que le drame demeure dans le fait que peu de personnes
cherchent à connaître la vérité qui mène
au salut.
Il est intéressant de lire ce commentaire tiré du Dictionnaire
du Christianisme de Jean Mathieu-Rosay :
"Il est impensable, pour l'Eglise, de faire marche arrière
lorsqu'une doctrine a été définie comme dogme de
foi par un concile. L'infaillibilité du magistère en serait
ébranlée. Bien des théologiens reconnaissent toutefois
que le dogme du purgatoire, en raison surtout de considérations
psychologiques et pédagogiques, pose aujourd'hui bien des problèmes".
C'est ainsi que même le système des indulgences subsiste
comme l'indique le Nouveau Catéchisme de L'Eglise Catholique
: "Puisque les fidèles défunts en voie de purification
sont aussi membres de la même communion des saints, nous pouvons
les aider... en obtenant pour eux des indulgences" (Catéchisme,
articles 1476-1478, page 317).
Terminons par une question : Que penser du fait que les Papes sont ceux
qui ont le plus de messes après leur mort et cela à l'échelle
mondiale ? Ont-ils donc si besoin de cet état de purification
que constitue le purgatoire et par conséquent du secours de la
prière des fidèles ?
LA VIERGE MARIE
Actuellement, dans la pratique des dévotions catholiques, une
place immense est faite à la vierge Marie. Les titres qu'on lui
attribue sont multiples: Mère de Dieu, Porte du ciel, Refuge
des pécheurs...
Marie est vénérée au point que Jésus Lui-même
semble relégué à une place inférieure. Les
innombrables statues de la Vierge à l'enfant (ou sans enfant)
sont suffisamment parlantes. Qu'en est-il en réalité par
rapport aux Écritures?
La naissance de Jésus est surnaturelle. C'est le mystère
de l'incarnation : "Une vierge enfantera un fils qui sera appelé
Emmanuel" (Esaïe 7:14). Mais Marie n'en reste pas moins une
femme à part entière qui fut choisie en vertu de la grâce
souveraine de Dieu, ce que celle-ci admettra d'emblée dans sa
prière : "Le Seigneur a jeté les yeux sur la bassesse
de sa servante" (Luc 1:48).
Au Moyen-Âge, le culte de Marie se développe considérablement
grâce à la chevalerie (culte de la Dame). On note l'apparition
de l'Ave Maria vers le IXème siècle comme prière
rituelle. Peu à peu apparaissent les fêtes mariales dont
la dernière en date, l'Assomption, a été établie
par le pape Pie XII en novembre 1950 seulement. Pourquoi cette soudaine
"révélation"? Tout simplement pour résoudre une
question de logique doctrinale. Déclarer Marie comme étant
sans péché devait forcément impliquer qu'elle n'avait
pu voir la mort. La Bible ne fait bien sûr aucune mention d'une
élévation de Marie au ciel. Seul Jésus a été
souverainement élevé à la droite de Dieu, seul
Il est couronné de gloire et d'honneur. Prétendre qu'il
est nécessaire voire préférable de passer par Marie
pour atteindre son Fils n'a de même aucun fondement scripturaire
et relève de l'imaginaire de théologiens qui tordent le
sens des Écritures.
Voyez plutôt les récits des évangiles concernant
les contacts que Jésus a pu avoir avec Marie et les paroles qu'il
prononça à son égard :
- Quand Marie réprimanda Jésus
qui lui avait faussé compagnie à elle et à Joseph,
celui-ci répondit : "Ne saviez-vous pas qu'il
faut que je m'occupe des affaires de mon père. Mais ils (y
compris Marie) ne comprirent pas ce qu'il leur disait". (Luc
2:41-50).
- A Cana, Marie fut certainement surprise
d'entendre Jésus lui dire : "Femme, qu’y a-t-il entre
moi et toi ?" (Jean 2:4).
- Quand on vint avertir Jésus que
sa mère et ses frères désiraient le voir (Marc
3:31-35), il ne manifesta pas une grande joie, sachant que peu de
temps avant ils avaient voulu se saisir de lui, pensant qu'il était
hors de sens (Marc 3:21). Jésus déclara alors que quiconque
fait la volonté de Dieu, celui-là est son frère,
sa sœur, et sa mère Aucun hommage particulier à Marie
mais une mise au point des plus claires: d'abord, le fait que Marie
ait engendré Jésus ne lui donne aucune prérogative
spéciale sur lui; ensuite, le fait que Jésus soit né
de chair et de sang ne doit pas masquer son origine divine, éternelle,
céleste.
- Quand une femme voulut rendre un hommage
tout particulier à Marie en s'exclamant du milieu de la foule
: "Heureux le sein qui t'a porté, heureuses les mamelles
qui t'ont allaité !", Jésus réagit aussitôt
pour lever toute ambiguïté : "Heureux plutôt
ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent!"
(Luc 11:27-28).
- Enfin, quand Jésus déclara
sur la croix: "Femme, voilà ton fils", et
à Jean : "Voilà ta mère", il ne voulait
en aucune manière signifier que Marie était la mère
de tous les croyants mais ne voulant pas la laisser à elle-même,
dans le besoin et le désarroi, il la confia donc aux soins
de son disciple le plus proche. Cela est d'autant plus clair que l’Écriture
précise qu'à partir de ce moment le disciple la prit
chez lui (Jean 19:26-27).
Marie " Mère de Dieu "
Prétendre que Marie est la "Mère de Dieu" parce qu'elle
a enfanté celui qui est la Parole faite chair, le Verbe incarné,
c'est prendre un raccourci bien simpliste pour tomber dans une aberration
grossière. Dieu "est" de toute éternité, il n'a
ni commencement ni fin. Dire que Marie est la Mère de Dieu c'est
dire que Dieu a un commencement au travers de la naissance de Jésus.
C'est oublier que Jésus s'est seulement incarné en prenant
un corps semblable au nôtre pour accomplir notre Rédemption
mais qu'il était avec le Père de toute éternité:
"Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il
verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui. Les juifs lui
dirent.- tu n'as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham I Jésus
leur dit: en vérité en vérité je vous le
dis, avant qu'Abraham fût, je suis" (Jean 8: 56-58).
Il est manifeste que Marie est un exemple de foi et d'humilité
mais elle ne saurait être vénérée comme une
déesse. En réalité, c'est après l'entrée
massive des païens dans l'Eglise, habitués au culte des
déesses, qu'on vint en foule vers Marie. Il est significatif
de voir que c'est à Ephèse, la ville de la déesse
Artémis, que le concile de 431 la déclara "Mère
de Dieu". C'est alors qu'on commença à lui dédier
des autels et des images. Dans son livre consacré à la
vie de l'apôtre Paul (L'avorton de Dieu), Alain Decaux mentionne
cette réalité : à Ephèse, "le paganisme
est partie intégrante de la vie quotidienne. Chacun implore Artémis
dans ses prières comme - bien plus tard - les chrétiens
prieront Marie. Chaque mois de mai est consacré à la déesse.
Tous les quatre ans, son culte prend des proportions inouïes. D'innombrables
pèlerins se ruent dans la ville entièrement fleurie. La
moindre chambre est louée plusieurs mois à l'avance. Tout
le jour, des cortèges joyeux parcourent la cité en criant
et chantant : "Grande est Artémis des Ephésiens!" "
(page 212).
Les Isis, Artémis, Astarté et Vénus de l'Antiquité
ont laissé place à l'adoration d'une divinité féminine:
Marie. On comprend mieux le mécanisme religieux de transfert
de dévotion, qui conduit à une forme d'idolâtrie
chrétienne, toute aussi répréhensible du point
de vue de la Bible.
L'Immaculée Conception
C'est en 1854 que le Pape Pie IX va rassembler une grande partie des
évêques à Rome pour discuter de la question et se
mettre d'accord sur les termes exacts de la promulgation de l'Immaculée
Conception. Dès lors, Marie apparaît comme le seul être
épargné par le péché originel. Modèle
de pureté absolue, elle seule peut être désignée
pour devenir la mère de Jésus. Très opportunément,
c'est après cette proclamation, 4 ans plus tard, en 1858, à
Lourdes, que la Vierge Marie se serait présentée à
la jeune Bernadette comme l'immaculée Conception, venant ainsi
confirmer elle-même le bien-fondé d'un tel attribut.
Cette allégation survenue après 19 siècles d'obscurité
n'a encore une fois aucun fondement néo-testamentaire. Si Marie
avait été sans péché nous ne voyons pas
pourquoi elle s'adresse à Dieu comme à son sauveur: "et
mon esprit se réjouit en Dieu, mon sauveur" (Luc 1:47);
seul le péché amène à considérer
le besoin d'un sauveur capable de pardonner et d'effacer.
Jamais de son vivant Marie ne s'est attribuée une telle qualité,
bien au contraire : "Le Seigneur a jeté les yeux sur
la bassesse de sa servante" (Luc 1:48). Il est donc très
étrange qu'elle puisse maintenant se donner des attributs divins.
Rien dans les diverses épîtres du Nouveau Testament ne
permet un instant de supposer que Marie soit née et demeurée
sans péché ou qu'elle puisse avoir une part quelconque
dans notre Rédemption. En fait, les écrits des divers
apôtres se focalisent uniquement sur la personne de Jésus
sans faire aucunement mention de Marie.
Nous devons donc admettre en toute objectivité que les allégations
de l'Eglise Catholique concernant Marie relèvent davantage de
la fantasmagorie mystique plutôt que d'une révélation
indiscutable des Saintes Écritures, qui, rappelons-le encore,
sont la seule et unique source de connaissance pour tout ce qui concerne
la foi chrétienne.
La vie de Marie selon les évangiles
Le Nouveau Testament est en fait très sobre concernant la vie
de Marie. Au-delà du choix de Dieu qui relève de sa grâce
souveraine, nous voyons en Marie une femme effacée qui n'a jamais
cherché à faire parler d'elle. Il est manifeste que, jusqu'à
la croix, il fut pour elle très difficile de conjuguer le fait
que Jésus soit son fils et le fait qu'il soit le Fils de Dieu.
Contrairement aux idées reçues, il est clair que Marie
eut bien d'autres enfants. Il suffit de lire Matthieu 13:55-56, Marc
6:3, Jean 7:5, Actes 1:14, pour s'en convaincre. Le dogme de la virginité
perpétuelle de Marie n'est donc pas plus fondé que celui
de sa nature immaculée.
LA PAPAUTÉ
Une des particularités majeures de l'Eglise Catholique consiste
en son organisation pyramidale, toute une hiérarchie allant du
simple prêtre au cardinal et ayant à sa tête un monarque
absolu, le pape. Celui-ci est défini comme étant l'évêque
de Rome, successeur de Saint Pierre; il est le chef visible de l'Eglise,
le vicaire de Christ, celui dont la parole serait infaillible. C'est
ainsi que depuis le IVème siècle, plus de 250
papes se sont succédés, laissant parfois à l'Histoire
le témoignage d'hommes intéressés par le pouvoir,
capables de décisions impitoyables envers ceux qui avaient l'audace
de contester leur autorité.
Et pourtant, un simple examen des écrits néo-testamentaires
nous montre qu'il y a bel et bien eu une méprise énorme
dans le choix d'établir sur l'Eglise un chef terrestre. En voici
quelques preuves :
Jésus n'a jamais
établi l'apôtre Pierre comme chef de l'Eglise et ne l'a
jamais considéré comme supérieur aux autres apôtres;
l'interprétation erronée du texte de Matthieu 16:18,19
a été des plus dommageables. Jésus ne voulait aucunement
signifier à Pierre qu'il deviendrait la pierre principale de
l'édifice spirituel qu'est l'Eglise, mais plutôt affirmer
que tous ceux qui, comme Pierre reconnaîtraient en Jésus
le fils de Dieu, sauveur du monde, constitueraient Son Église,
chaque croyant devenant en lui-même une pierre vivante pour former
une maison spirituelle, un saint sacerdoce (1 Pierre 2:4,6). Jésus-Christ
est le seul fondement de l'Eglise comme le déclare l'apôtre
Paul aux Corinthiens : "Car personne ne peut poser un autre
fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ"
(1 Corinthiens 3:11).
Il est à remarquer qu'un an après la déclaration
faite à Pierre, les disciples se disputent pour savoir qui est
le plus grand (Luc 22:24-26). Or, Jésus ne répond pas
: "Mais c'est Pierre !". Il profite de cette occasion pour
dissiper toute ambiguïté concernant d'éventuels débats
sur l'influence des uns sur les autres et pour 'tuer dans l’œuf' toute
ambition venant mettre en péril l'égalité parfaite
de tous ceux qui Le suivent.
Nulle part nous ne voyons Pierre, dans la lecture du livre des Actes
des Apôtres, accepter des honneurs particuliers : il se pressa
de reprendre Corneille qui se prosternait devant lui (Actes 10:25,26).
Dans l'épître aux Galates, Paul mentionne Jacques, Céphas
(Pierre) et Jean comme les colonnes de l'Eglise primitive (Galates 2:9)
: Pierre n'est mentionné qu'en deuxième position. Précédemment
le même apôtre Paul avait précisé que le Seigneur
avait fait de lui l'apôtre des païens comme de Pierre l'apôtre
des juifs (Galates 2:7,8).Très intéressant puisque le
Pape, censé être le successeur de Pierre, aurait logiquement
dû conserver la même mission, mais toute l'histoire dément
ce fait.
Faut-il ajouter que Pierre, lors de son passage à Antioche, fut
confondu dans son hypocrisie par l'apôtre Paul (Galates 2:11-14),ce
qui n'est pas très convaincant en ce qui concerne le sujet de
l'infaillibilité du soi-disant premier Pape.
Jésus a plusieurs fois combattu cette idée de primauté
lorsqu'Il exhorta ses disciples à se faire serviteurs de tous
et à ne pas rechercher les honneurs des hommes. Pour s'occuper
de son Église, Jésus n'a jamais voulu établir un
système reconnaissant une autorité humaine par excellence,
mais il a envoyé le Saint-Esprit pour conduire les siens dans
la Vérité (Jean 16:13,14).
Pour ce qui concerne encore l'infaillibilité du Pape définie
par le concile de Vatican I, en 1870, on peut affirmer que jamais l'apôtre
Pierre ne s'est arrogé une telle qualité, lui qui se déclare
"ancien" (presbytre) parmi les anciens et dit que seul Jésus
est le Prince des pasteurs (1 Pierre 5:1-4).
En vérité, nul homme n'a le droit de prétendre
à l'infaillibilité car Jésus-Christ Lui seul, Dieu
manifesté en chair, possède l'infaillibilité. Il
est, Lui seul, le Chef suprême de l'Eglise. NUL HOMME ne devrait
avoir le droit de s'arroger un tel titre.
Il est impossible de prouver que Pierre fut le premier évêque
de Rome. Certes, une très ancienne tradition dit qu'il est mort
dans cette ville, sous Néron en 66, mais rien dans le Nouveau
Testament ou dans des documents contemporains, ne dit que Pierre, apôtre
des Juifs, soit devenu l'évêque de Rome. C'est même
invraisemblable car en 58, l'épître aux Romains montre
que Pierre n'était pas dans cette ville. En 61, quand Paul y
est prisonnier, Pierre n'y est toujours pas (Actes 28). La deuxième
épître à Timothée, écrite de Rome,
plus tard encore, ne parle toujours pas de la présence de Pierre
dans cette ville.
Comment Rome est-elle devenue le siège du pouvoir pontifical
?
L'Eglise de Rome, l'une des plus anciennes, puissante et influente (puisqu'elle
avait parmi ses membres de hauts fonctionnaires de l'empire, et, à
partir de 315, l'empereur et sa famille), devint une des Églises
les plus vénérées. Son chef était revêtu,
par ce fait, d'une grande autorité. Progressivement, il revendiqua
des prérogatives particulières et la prééminence,
mais les évêques des autres grandes Églises luttèrent
longtemps contre ces prétentions.
En réalité le choix de Rome comme "capitale ecclésiastique
du monde" est purement arbitraire. L'Eglise de Jésus-Christ n'a
nullement besoin d'un siège géographique particulier puisqu'elle
est présente dès que deux ou trois disciples de Jésus
se réunissent en son nom et cela sans même la présence
d'un prêtre (Matthieu 18:20).
L'origine du titre "souverain pontife"
Dans les documents de l'Eglise catholique, le pape est très souvent
nommé "le souverain pontife". C'est étrange, car le titre
de "pontife" vient directement du paganisme. Le chef de l'ensemble des
prêtres des différents cultes de Rome était le souverain
pontife, "pontifex maximus", c'est-à-dire le constructeur en
chef des ponts. Dans l'Antiquité, en effet, les fleuves étaient
considérés comme des divinités dont il fallait
apaiser la colère si l'on essayait de les franchir. La construction
d'un pont relevait ainsi de l'art mystérieux d'un homme capable
d'attirer la faveur divine. Maître de redoutables secrets, les
faiseurs de ponts étaient des personnages sacrés. A partir
d'Auguste, l'empereur lui-même se fit appeler ainsi car il prétendait
établir un pont entre le commun des mortels et les dieux. L'empereur
Gratien, en 379, supprima le titre, trop païen à ses yeux.
Cela n'empêcha pas qu'à partir de Léon 1er, l'évêque
de Rome accepta de le porter jusqu'à devenir, depuis la Renaissance,
le titre le plus habituel.
Très-Saint Père, Vicaire de Christ
Il n'est pas rare d'entendre de part et d'autre parler du "Très-Saint
Père" pour désigner le Pape, certainement pour signifier
qu'il n'est pas un simple père dans l'Eglise mais le chef, le
représentant le plus important de l'Eglise. Accepter une telle
appellation paraît bien étrange si l'on considère
que Jésus a clairement demandé de n'appeler personne "Père"
sur la terre, "car vous n'en avez qu'un, le Père céleste"
(Matthieu 23:9).
Quant à la précision "Très-Saint", il y a de quoi
être choqué puisque Jésus s'adressant à son
Père l'appellera "Père Saint" (Jean 17:11) :
le Pape serait-il donc plus saint que Dieu lui-même !!! Cela est
bien surprenant !
Faut-il également s'arrêter sur l'expression "Vicaire de
Christ" ?
Si le Pape est bien le représentant sur terre de Jésus-Christ
il est très étonnant qu'il réside pour la majeure
partie de son temps dans une sorte de tour d'ivoire, de château
retranché, alors que Jésus sillonnait les routes le plus
simplement du monde (et sans papamobile) allant de lieu en lieu, faisant
du bien et guérissant tous ceux qui étaient tombés
au pouvoir du diable (Actes l0:38).
En vérité le Pape agit et se déplace surtout en
tant que représentant de l'Eglise Catholique Romaine dont il
est le gardien et le principal promoteur.
Le baptême des nouveaux-nés
Selon la doctrine catholique, le sacrement du baptême confère
la première grâce sanctifiante qui efface le péché
originel, nous fait enfants de Dieu, membres de l'Eglise et héritiers
du Paradis. La tradition du baptême des enfants est encore très
respectée parmi les français car il offre la garantie
que rien ne s'opposera à un mariage et à un enterrement
religieux. Pour beaucoup, il faut le dire, le baptême est une
coutume, un rite, une formalité qui n'a guère de signification.
Le vrai baptême chrétien comme la Bible l'enseigne, ne
concerne que des adultes qui désirent manifester leur appartenance
au Christ et leur foi en Lui. Jamais il n'est question dans le Nouveau
Testament de baptême d'enfants et cela est bien logique: un bébé
n'a aucune conscience d'un quelconque engagement envers Dieu; un peu
d'eau sur sa tête ne saurait faire de lui un chrétien.
Le véritable baptême est un engagement volontaire, une
démarche libre et personnelle de suivre Jésus-Christ :
" Et l'eunuque dit: Voici de l'eau; qu'est-ce qui empêche
que je ne sois baptisé ? Philippe dit : si tu crois de tout ton
cœur, cela est possible. L'eunuque répondit : je crois que Jésus-Christ
est le fils de Dieu. Il fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque
descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque"
(Actes 8:36-38).
Le salut ne dépend pas du baptême mais de la foi du cœur
: "Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et
si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts,
tu seras sauvé; car c'est en croyant du cœur qu'on parvient à
la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut"
(Romains 10:9,10).
Ici encore la tradition religieuse a relégué la révélation
spirituelle et l'ordre divin au second plan, l'annulant au profit de
raisonnements.
LA LITURGIE DE LA MESSE
Résultat de longs siècles de tradition, l'office de la
messe se déroule selon des règles très strictes,
très solennelles. Il comprend un grand nombre de gestes, signes
de croix, génuflexions, inclinaisons du corps, dont le sens symbolique
est très précis. En plusieurs occasions on utilise de
l'encens ce qui constitue un curieux emprunt au paganisme romain : brûler
de l'encens devant la statue d'un César était une profession
de loyalisme envers l’État. Dès le Vème
siècle, l'Eglise d'Occident utilise de l'encens pour l'intronisation
du pape, adoptant ainsi pour l'évêque de Rome le cérémonial
païen de la glorification de l'empereur.
La messe est rythmée par un certain nombre de prières
récitées, de formules toutes faites ne laissant aucune
place à la spontanéité et à l'expression
libre.
Il s'agit d'un rituel très structuré au sein duquel le
fidèle est plus spectateur que participant. Les vêtements
sacerdotaux, comme l'ensemble des ustensiles, si précieux pour
l'officiant, n'ont en réalité aucune valeur particulière.
C'est en fait une reproduction des instruments du culte qui était
rendu dans le Tabernacle juif puis dans le Temple.
Si vous regardez maintenant ce qui est dit dans la Bible, en particulier
dans le livre des Actes qui nous expose clairement de quelle manière
s'organisait le culte des premiers chrétiens, vous réaliserez
très vite l'importance du contraste : il n'y avait pas de prêtre
orchestrant le culte rendu à Dieu avec la plus grande rigueur,
mais la participation de chaque chrétien avec ordre et bienséance,
dans une grande liberté. Les prières n'étaient
pas récitées mais spontanées. Il n'y avait aucune
succession de geste rituels destinés à produire et à
entretenir le sentiment mystique. Chants, prières, enseignement
de la Parole de Dieu, partage du pain et du vin étaient vécus
dans la plus grande simplicité mais dans une vraie spiritualité.
L’EUCHARISTIE
C'est au XVIème siècle,
au concile de Trente, que la doctrine dite de la "transsubstantiation"
a été adoptée officiellement mais c'est au XIIème
siècle que des théologiens utilisèrent ce terme
technique pour désigner la transformation miraculeuse du pain
et du vin en véritable substance du corps et du sang du Christ.
A chaque eucharistie interviendrait ce mystère miraculeux de
la transsubstantiation dans lequel, à chaque occasion, le Christ
s'offrirait à nouveau. Ainsi donc, le sacrifice de l'Agneau divin
se trouve renouvelé à chaque office.
Cette théologie de la Sainte-Cène est très différente
de celle que la Bible définit : en effet, les chrétiens
sont appelés à partager le pain et le vin en mémoire
du sacrifice accompli une fois pour toutes par Jésus-Christ.
Il s'agit d'une communion spirituelle avec Celui qui donna sa chair
et son sang pour le salut du monde, du moins pour le salut de tous ceux
qui auraient foi en Lui dans ce monde. Le sacrifice de Jésus
n'a d'effet expiatoire pour le pardon des péchés que pour
celui dont la foi est authentique. La Sainte-Cène en elle-même
n'est pas un acte rédempteur car Jésus-Christ est mort
une fois pour toutes pour les péchés dans un sacrifice
total, parfait et suffisant. Il suffit de lire le 9ème
chapitre de l’Épître aux Hébreux pour y voir apparaître
toute la vérité sur la question.
Il est fort surprenant que seul le prêtre ordonné soit
en mesure de célébrer l'eucharistie, la transformation
du pain et du vin ne pouvant se faire que par son intervention. Outre
le fait que la transsubstantiation soit une hérésie pure
et simple au regard des déclarations parfaitement claires des
écrits néo-testamentaires, il faut préciser que
dans l'église primitive, les chrétiens célébraient
la Sainte-Cène le plus simplement du monde, dans les maisons,
sans la présence indispensable d'un prêtre, puisque Jésus
a fait de tous ceux qui croient en Lui des prêtres pour Dieu son
Père (Apocalypse 1:5- 6).
Que le prêtre ordonné soit seul en mesure de prendre la
coupe est encore une aberration puisque tous ceux qui participent au
pain peuvent de la même manière participer au vin (1 Corinthiens
11, versets 23-27).
L'eucharistie est certainement le point central du culte catholique
romain et ce n'est donc pas par hasard que le pape Jean-Paul II a tenu
à repréciser certains aspects de cette institution lors
d'une déclaration datée du 17 avril 2003, rappelant au
passage qu'il était impossible de communier avec des protestants,
tant leur façon de voir les choses était contraire à
la doctrine de Rome. Sur le fond, cette position est logique et pleinement
compréhensible. Seulement, ce sont bien sûr toujours les
mêmes qui ont raison et les mêmes qui ont tort..., l'église
de Rome s'érige en mère protectrice de la Vérité
alors qu'en réalité ses dogmes, sacrements et traditions
sont en contradiction flagrante avec les révélations données
par la simple lecture du Nouveau Testament. Mais sur ce dernier point,
Rome a bien sûr trouvé la parade en appelant les fidèles
à ne pas interpréter la Bible par eux-mêmes mais
à se fier uniquement à l'interprétation donnée
par l'Eglise au travers du prêtre.
LES SAINTS
Dans les premiers temps de l'Eglise, le mot était synonyme de
"chrétien". Celui qui avait été baptisé
au nom de Jésus-Christ était sanctifié, mis à
part. Lorsque le baptême se généralisa après
le IVème siècle et devint un rituel religieux
propre à introduire un maximum de païens dans l'Eglise,
le titre de "chrétien" subit une dévaluation et il ne
fut plus possible d'assimiler purement et simplement tout chrétien
à un saint. Dès lors, on réserva ce titre aux martyrs
puis à tous ceux qui avaient mené une vie particulièrement
féconde au sein de l'Eglise et dont les vertus chrétiennes
avaient été remarquables. Montrés en exemple, on
considéra ces personnes comme ayant un rôle tout particulier
devant Dieu et ils devinrent des intermédiaires possibles qu'on
pouvait invoquer en fonction des besoins et des situations.
Les saints ou "bienheureux" ont leurs autels, et leurs reliques sont
souvent exposées. La liste est longue et augmente sans cesse
au risque de ne plus savoir… à quel saint se vouer.
L'hommage rendu aux saints, dont l'importance est à la mesure
de leurs icônes présentes dans les églises catholiques,
est encore une déviation, une confusion, une hérésie.
Le fait de prétendre qu'il est possible de les invoquer pour
obtenir une aide quelconque relève d'une sorte de spiritisme
déguisé, sévèrement condamné par
Dieu (Lévitique 20:6). Le Seigneur seul peut être invoqué;
c'est le témoignage laissé par l'ensemble des Écritures.
LES ICONES
Du grec eikôn, image, représentation, l'icône
est un élément très présent dans la piété
catholique. C'est ainsi que Jésus se retrouve avec de multiples
visages dont la représentation est, bien sûr, tout à
fait aléatoire... et que dire de Marie et d'autres personnages
dont les peintures sont aussi diverses qu'étranges !
L'icône semble avoir un rôle transcendant : celui de fixer
la foi, de mettre en contact plus étroit. Mais la vraie foi n'a
nullement besoin d'un support matériel, et une image, quelle
qu'elle soit, ne saurait avoir une quelconque influence qui puisse rapprocher
de la personne si arbitrairement représentée.
Ce besoin d'images est symptomatique : à défaut d'une
communion vivante avec Dieu par Jésus-Christ, il faut s'entourer
d'images, comme de statues d'ailleurs, pour "créer"
une présence, une atmosphère soi-disant propice à
la méditation et la prière.
"Nous marchons par la foi et non par la vue" dira Paul
aux Corinthiens (2 Corinthiens 5:7) ce qui rejoint cette parole de Jésus
: "Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru" (Jean
20:29).
Dieu, l’Éternel, celui qui est le roi des siècles, immortel,
invisible (1 Timothée 1:17) a pourtant clairement défendu
de se faire une image taillée ni aucune représentation
des choses qui sont en haut dans les cieux (Deutéronome 5:8).
Mais le cœur de l'homme irrégénéré est idolâtre,
ce n'est pas nouveau. C'est pourquoi bien des personnes sont particulièrement
attachées aux icônes, tout comme elles le sont aux reliques,
aux statues, aux apparitions.
LE CHAPELET
L'origine de cet objet mérite quelque attention, tant à
lui seul il montre avec quelle facilité l'Eglise de Rome a adopté
des objets, des rites et des traditions totalement étrangers
à la vraie foi chrétienne telle qu'elle est révélée
par les écrits néo-testamentaires. En effet, le chapelet,
encore bien présent chez les religieux, provient en fait des
religions orientales comme l'attestent nombre de statues d'antiques
déesses hindoues. L'Islam l'adopta dès le IXème
siècle et aujourd'hui encore, boutiquiers des souks ou princes
du pétrole l'égrènent inlassablement entre leurs
doigts.
Les chrétiens (catholiques) le découvrirent au temps des
croisades et dès le XIIème siècle les
Dominicains en firent une dévotion à la vierge Marie.
Adopté pour la convenance, il devint à la fois le support
de la récitation systématique du "Notre Père"
et de "l'Ave Maria", tout en étant le moyen matériel
de méditer en les récitant les principaux mystères
de la vie de Jésus.
Cet instrument "compte-prières" est une idée
païenne. Jésus l'a d'ailleurs clairement dénoncé
: "Quand vous priez, ne multipliez pas les paroles comme font
les païens qui croient qu'à force de paroles ils seront
exaucés" (Matthieu 6:7).
La prière n'est
pas récitation machinale mais l'expression de notre cœur envers
Dieu. Que de personnes récitent le "Notre Père"
sans rien saisir du sens réel de ce qu'ils disent. Il s'agit
là d'une nouvelle contradiction des dogmes catholiques avec la
Bible.
L'EAU BENITE
A l'entrée de toutes les églises catholiques, on trouve
des récipients spéciaux contenant de l'eau ordinaire bénie
par le prêtre. Elle aurait de merveilleuses vertus. Aussi le fidèle
y trempe-t-il les doigts avant de se signer; le prêtre en asperge
le peuple, les maisons, les cercueils...
Cette pratique est apparue au IVème siècle
quand les païens, contraints d'adopter le christianisme comme seule
religion officielle, introduisirent l'usage de l'eau lustrale qui était
employée au cours des rites de purification dans les religions
antiques. Son emploi fut admis peu à peu par les prêtres
et c'est au IXème siècle que son utilisation
se généralisa vraiment. Ainsi donc, le même principe
s'applique encore et encore : soucieux de ne pas contrarier les gens
qui entraient en masse dans l'Eglise, les autorités ecclésiales
importèrent certaines traditions et coutumes pourtant directement
contraires à l’Évangile. Il en est ainsi, comme nous l'avons
vu, de l'adoption de l'encens, des icônes, de l'eau bénite
mais nous pourrions parler aussi des cierges dont les catholiques font
grand emploi.
LES CIERGES
Outre le fait que les bougies petites ou grandes font l’objet de tout
un commerce (certaines peuvent servir plusieurs fois), leur utilisation
dans un cadre spirituel est vide de sens, sans aucune portée.
Tout symbole qui n’a pas été établi par Dieu lui-même
est un symbole à portée humaine, émotionnelle,
ni plus, ni moins. Offrir des lumières au Père des lumières
est une étrange conception de Dieu lui-même. La foi des
premiers chrétiens était dépourvue de ce genre
d’artifices.
L’EXTRÊME ONCTION
Ce n’est qu’à partir du XIIème siècle
qu’on appela ainsi en occident le sacrement des malades. Celui-ci consiste
en une onction d’huile sainte (huile d’olive bénie par l’évêque)
sur divers endroits du corps du malade, accompagnée à
chaque fois de l’invocation : "Que par cette onction sainte le
Seigneur te pardonne les fautes que tu as commises".
Au fil du temps, l’extrême onction a été considérée
comme le sacrement des mourants et donc réservé aux seuls
malades graves, dans le but d’apaiser leur conscience en leur assurant
le pardon des péchés. C’est là encore une dérive
regrettable, car qui peut pardonner les péchés si ce n’est
Dieu seul ?
Jésus pouvait le faire de par sa nature divine, mais aucun homme
ne peut s’attribuer un tel pouvoir.
Cette pratique de l’extrême onction est par conséquent
un rite inutile qui a la grave conséquence de rassurer faussement
des personnes qui devraient se repentir pour obtenir le pardon de leurs
péchés.
LES ORDRES RELIGIEUX
Fondés par des hommes qui voulaient vivre leur foi de façon
authentique et dépouillée des artifices d’un monde qu’ils
jugeaient dépravé, les ordres religieux, qui sont multiples,
consacrent hommes et femmes à une vie cloisonnée, une
vie d’ascétisme, de prières rituelles et parfois de service
à autrui. Quoique nous puissions comprendre les motivations de
leurs fondateurs, nous ne sommes pas néanmoins en accord avec
la pensée de Jésus qui parle de l’Eglise comme la lumière
du monde, le sel de la terre. Il n’est nullement question d’isolement.
Une vie consacrée à la prière ! Quelles prières
? Des prières inspirées par les dogmes mensongers et les
fausses traditions instituées par l’Eglise de Rome.
Par conséquent que de prières inutiles que le Seigneur
ne saurait agréer. Et pour dire un mot du célibat imposé
à tous ceux qui veulent consacrer leur vie, est-il permis de
dire que l’apôtre Pierre était marié, ainsi que
bien d’autres apôtres, et qu’il n’est pas forcément utile
de s’imposer le célibat pour servir Dieu ou le glorifier.
C’est un drame de considérer l’envergure de cette fausse conception
qui aboutira à la plus grande des désillusions.
"Le Dieu qui a fait le monde
et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la
terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme; il n’est
point servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi
que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes
choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitent
sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée
des temps et les bornes de leur demeure; il a voulu qu’ils cherchent
le Seigneur, et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant,
bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, car en lui nous avons
la vie, le mouvement et l’être; c’est ce qu’on dit aussi quelques
uns de vos poètes : De lui nous sommes la race… Ainsi donc, étant
la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit
semblable à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre,
sculptés par l’art ou l’industrie de l’homme.
Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à
tous les hommes, en tous lieux, qu’ils ont à se repentir, parce
qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice,
par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné
à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts…"
(Actes 17/24 à 31).
CONCLUSION
Il nous faudrait écrire un livre entier pour nous arrêter
sur bien d'autres aspects du culte catholique romain mais nous pensons
avoir établi ici et simplement la preuve que l'Eglise Catholique
Romaine s'est construite et s'organise selon un modèle qui n'est
pas celui de l'Eglise primitive mais selon le modèle des cultes
païens de I'antiquité. Ainsi donc, nombre de pratiques observées
par bien des français n'ont strictement rien à voir avec
l'enseignement de Jésus-Christ.
Les paroles de Jésus adressées aux religieux sont toujours
d'actualité : "Pourquoi transgressez-vous le commandement
de Dieu au profit de votre tradition ?" (Matthieu 15:3); "Ce
peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné
de moi. C'est en vain qu'ils me rendent un culte en enseignant des doctrines
qui ne sont que préceptes humains" (Matthieu 15:8-9).
Il faut bien se rendre à l'évidence : l'hérésie
si combattue par l'Eglise de Rome l'a été au nom d'une
hérésie encore plus grande.
Pour reprendre une image de Jésus, l'Eglise Catholique Romaine
est telle un aveugle conduisant un autre aveugle. Le résultat
? Ils tomberont tous les deux dans une fosse (Matthieu 15:14). Sans
même s'en rendre compte, les dignitaires de l'Eglise Catholique
ferment aux hommes la porte du Royaume des cieux et ils n'y entrent
pas eux-mêmes (Matthieu 23:13). La sincérité de
bien des hommes d’Église et leur dévouement ne peuvent
occulter un terrible aveuglement aux résultats les plus désastreux
puisqu'ils concernent la destinée éternelle des hommes.
Ce n'est pas sans raison que Jésus a tenu à préciser
qu'il ne suffisait pas de dire "Seigneur, Seigneur" pour entrer
dans le Royaume des cieux mais qu'il fallait faire la volonté
de Dieu (Matthieu 7:21). Ce n'est pas non plus sans solennité
qu'il a avertit qu'il y aurait des pleurs et des grincements de dents
dans l'éternité (Matthieu 8:12).
Tout le monde chrétien se réclame de la Bible mais en
réalité bien des vérités sont passées
sous silence ou sont détournées de leur véritable
signification. La Bible est un tout qui est à prendre dans son
ensemble et non par bribes. Aimer Jésus ne consiste pas à
formuler de beaux discours mais à garder sa parole (Jean 14:23).
Notre but, en diffusant cette brochure à l'échelle nationale,
n'est pas de faire la promotion d'une autre Église, mais d'élever
la voix, comme d'autres l'ont fait bien avant, pour rompre un silence
coupable sur des croyances, pratiques et coutumes totalement étrangers
au véritable christianisme.
Que faire alors? Nous croyons qu'il est grand temps que toutes les âmes
sincères qui désirent s'attacher à la vérité
plus qu'à leur religion prennent la résolution que la
Bible, Parole de Dieu, préconise : "Sortez du milieu
d'eux et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à
ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père
et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur Tout-Puissant"
(2 Corinthiens 6:17-18).
Que le Seigneur vous affermisse dans la résolution de revenir
à la vérité. Jésus-Christ est le chemin,
la vérité et la vie et nul ne vient au Père que
par lui, proclame l’Évangile. C'est lui qui est le chef suprême
de l'Eglise, le grand pasteur qui saura vous conduire personnellement,
par son Esprit de vérité, dans toute la vérité.
"Vous connaîtrez la vérité et la vérité
vous affranchira" (Jean 8:32).
Référence:
Article diffusé par "Le
Sarment".
Le Sarment est un périodique
gratuit d'édification spirituelle. Ses colonnes sont ouvertes
à tous, pour autant que les écrits soient propres à
édifier, dans l'Esprit des Saintes Ecritures. Le Sarment n'est
pas le journal d'une église et n'est affilié à aucune
dénomination; c'est une œuvre chrétienne, au service
du corps de Christ. Son indépendance est assurée par les
dons volontaires qui émanent directement de son lectorat.
Il est
édité par l'association Le Sarment, BP 604, 74056 Annecy
Cedex. Dons et soutien à l’œuvre: CCP n°314340G Grenoble, email:
le-sarment@wanadoo.fr
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