1.
Les fanatiques font faussement appel au Saint-Esprit
Ceux qui, rejetant l’Ecriture, s’imaginent qu’ils possèdent une
façon particulière de pénétrer dans les
profondeurs de Dieu, doivent être déclarés comme
étant, non tant sous l’influence de l’erreur, que celle de la
folie. Car certains hommes parvenus dans les hautes sphères ont
dernièrement fait apparition, lesquels, tandis qu’ils font un
grand étalage de la supériorité de l’Esprit, rejettent
toute lecture des Ecritures elles-mêmes, et tournent en dérision
la simplicité de ceux qui se délectent uniquement de ce
que les premiers appellent la lettre morte et mortelle. Mais je souhaiterais
qu’ils me disent de quel esprit il s’agit, dont l’inspiration les élève
à une telle hauteur sublime qu’ils osent mépriser la doctrine
de l’Ecriture en la considérant comme méprisable et infantile.
S’ils répondent qu’il s’agit de
l’Esprit de Christ, leur confiance est ridicule à l’excès;
puisqu’ils admettront, je suppose, que les apôtres et les autres
croyants dans l’Eglise primitive n’étaient pas illuminés
par aucun autre Esprit. Aucun de ces derniers n’apprirent ainsi à
mépriser la Parole de Dieu, mais tous étaient animés
de la plus grande révérence à son égard,
comme leurs écrits l’attestent très clairement. Et, effectivement,
cela avait été prédit de la bouche d’Esaïe.
Car lorsqu’il dit : " Mon Esprit qui est sur toi, et Mes
paroles que J’ai mises dans ta bouche, ne sortiront pas de ta bouche,
ni de la bouche de ta postérité, ni de la bouche de la
postérité de ta postérité, dit le Seigneur,
maintenant et pour toujours ", il ne relie pas l’Eglise ancienne
à une doctrine externe comme s’il était un simple enseignant
d’éléments; il montre plutôt que, sous le règne
de Christ, la véritable et entière félicité
de la nouvelle Eglise consisteront dans le fait qu’elle sera dirigée
non moins par la Parole que par l’Esprit de Dieu.
Par conséquent, nous en déduisons
que ces mécréants se rendent coupables d’un sacrilège
effroyable en mettant en pièces ce que le prophète joint
dans une union indissoluble. Ajoutez à cela que Paul, bien que
saisi jusqu’au troisième ciel, ne cessa pas de tirer bénéfice
de la doctrine de la loi et des prophètes, tandis que, d’une
manière similaire, il exhorte Timothée, un enseignant
de singulière excellence, à prêter attention à
la lecture (1 Timothée 4:13). Et l’éloge qu’il prononce
sur l’Ecriture mérite bien qu’on s’en souvienne, c’est-à-dire
que " Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour
enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne
œuvre. " (2 Timothée 3:16). Quelle est cette mascarade
de la part du diable, par conséquent, qui consiste à s’imaginer
que l’Ecriture, qui conduit les fils de Dieu vers le but final, est
d’une utilité provisoire et temporaire?
Une fois de plus, je voudrais
que ces personnes me disent si elles sont imbibées d’un autre
Esprit que celui que Christ promit à Ses disciples. Bien que
leur folie soit extrême, il leur viendra rarement à l’idée
d’en faire étalage comme un sujet de vantardise. Mais quelle
sorte d’Esprit notre Sauveur promit-Il d’envoyer? Un Esprit qui ne parlera
pas de Lui-même (Jean 16:13), mais qui suggérera et communiquera
les vérités qu’Il avait Lui-même délivrées
à travers la Parole. Ainsi, le ministère de l’Esprit qui
nous a été promis, n’est pas de forger de nouvelles révélations
inconnues, ou d’inventer une nouvelle forme de doctrine, par laquelle
nous risquons d’être emportés loin de la doctrine reçue
de l’Evangile, mais de sceller dans nos esprits la doctrine même
que l’Evangile recommande.
2. Le Saint-Esprit
Se reconnaît par Son accord avec l’Ecriture
Ainsi, il est aisé de comprendre que nous devons prêter
diligemment attention à la fois à la lecture et à
l’écoute des Ecritures, si nous désirons obtenir un quelconque
profit de la part de l’Esprit de Dieu (tout comme Pierre loua ceux qui
étudiaient attentivement la doctrine des prophètes – 2
Pierre 1:19, bien qu’on eût pu penser qu’elle fut supplantée
après que la lumière de l’Evangile se fut levée),
et qu’au contraire, tout esprit qui court-circuite la sagesse de la
Parole de Dieu, et qui suggère une quelconque autre doctrine,
doit être suspecté, à juste titre, d’être
vain et faux.
Puisque Satan se déguise lui-même
en ange de lumière, quelle autorité peut avoir l’Esprit
sur nous s’Il n’est pas authentifié par une marque infaillible?
Et assurément, le Seigneur nous fait remarquer l’Esprit avec
suffisamment de clarté; mais ces hommes misérables sont
dans l’erreur comme s’ils étaient courbés sur leur propre
destruction, tandis qu’ils recherchent l’Esprit en eux-mêmes plutôt
que de Lui. Mais ils disent que c’est une insulte d’assujettir l’Esprit,
auquel toutes choses doivent être soumises, à l’Ecriture.
Comme si c’était disgracieux pour le Saint-Esprit de maintenir
une parfaite ressemblance entièrement, et d’être, en tous
points de vue sans variation, cohérent avec Lui-même.
Il est vrai que s’Il était
assujetti à un humain, un ange, ou à n’importe quelle
norme étrangère, on pourrait penser qu’il Se serait rendu
subordonné, ou si vous voulez, amené dans des liens, mais
aussi longtemps qu’Il se compare à Lui-même, et est considéré
en Lui-même, comment peut-on dire qu’Il est par là offensé ?
J’admets qu’Il est amené à un test, mais il s’agit du
test par lequel même il Lui plut que Sa majesté fût
confirmée. Cela devrait être suffisant pour nous une fois
que nous entendons Sa voix; mais par crainte que Satan s’insinue lui-même
sous le couvert de Son nom, Il désire que nous Le reconnaissions
par l’image qu’Il a imprimée sur les Ecritures. L’auteur des
Ecritures ne peut pas varier, ni changer Son image. Tout comme Il apparut
au commencement, de la même manière demeurera-t-Il perpétuellement.
Il n’y a rien d’humiliant pour Lui en cela, à moins de penser
qu’il soit honorable pour Lui de dégénérer et de
Se révolter contre Lui-même.
3. La Parole et
l’Esprit appartiennent l’une à l’autre de façon inséparable
Leur contestation au sujet de notre attachement radical à la
lettre morte porte en elle-même la punition qu’ils méritent
du fait de leur mépris de l’Ecriture. Il est clair qu’ici Paul
est en train de s’opposer aux faux apôtres (2 Corinthiens 3:6)
qui, en recommandant la loi sans Christ, privent les gens du bénéfice
apporté par la Nouvelle Alliance, par laquelle le Seigneur S’engage
à écrire Sa loi dans les cœurs des croyants, et à
la graver dans leurs entrailles. La lettre par conséquent est
morte, et la loi du Seigneur tue ses lecteurs lorsqu’elle est dissociée
de la grâce de Christ, et ne sonne qu’à l’oreille sans
toucher le cœur. Mais si elle est effectivement imprimée sur
le cœur par l’Esprit; si elle montre Christ, elle devient la parole
de vie qui convertit l’âme, et rend sage le simple. Néanmoins,
précisément dans ce même passage, l’apôtre
appelle sa propre prédication le ministère de l’Esprit
(2 Corinthiens 3:8), faisant par là comprendre que le Saint-Esprit
S’attache à Sa propre vérité, comme Il l’a exprimée
dans l’Ecriture, qu’alors Il ne fait qu’exercer et mettre en avant Sa
force lorsque la Parole est reçue avec l’honneur et le respect
qui lui sont dus.
Il n’y rien de répugnant
ici par rapport à ce qui a été dit plus haut (chapitre
7), de dire que nous n’avons aucune grande certitude de la Parole elle-même,
à moins qu’elle ne soit confirmée par le témoignage
de l’Esprit. Car le Seigneur a si fortement soudé ensemble la
certitude de Sa Parole et de Son Esprit, que nos esprits sont empreints
de révérence à l’égard de la Parole lorsque
l’Esprit qui brille sur elle nous rend capables, à ce moment-là,
de voir la face de Dieu; et, d’un autre côté, nous embrassons
l’Esprit sans risquer d’être séduits quand nous Le reconnaissons
dans Son image, c’est-à-dire dans Sa Parole. Ainsi en est-il
en effet. Dieu n’a pas produit Sa Parole devant les hommes dans le but
de l’exhiber soudainement, avec l’intention de l’abolir au moment où
l’Esprit allait arriver; mais bien plutôt, Il a employé
le même Esprit, qui a été l’agent par lequel Il
avait administré la Parole, en vue d’achever son œuvre par la
confirmation efficace de la Parole.
De cette façon,
Christ expliqua aux deux disciples (Luc 24:27), non pas qu’ils devaient
rejeter les Ecritures et se confier dans leur propre sagesse, mais qu’ils
devaient comprendre les Ecritures. D’une manière similaire, lorsque
Paul dit aux Thessaloniciens : " N’éteignez pas
l’Esprit ", il ne les amène pas à flotter en
l’air dans de vides spéculations en dehors de la Parole; il ajoute
immédiatement : " Ne méprisez pas les prophéties "
(1 Thessaloniciens 5:19,20). Par cela, indubitablement, il veut faire
comprendre que la lumière de l’Esprit est éteinte dès
que la prophétie tombe dans le mépris. Comment réagissent
face à cela ces enthousiastes gonflés d’orgueil, qui caressent
l’idée que la seule véritable illumination consiste à
mettre de côté négligemment la Parole de Dieu en
lui disant adieu, tandis qu’avec une confiance non moins grande que
la folie, ils reposent sur toute notion aussi floue que le rêve
qui a pu occasionnellement germer dans leurs esprits ? Certainement
que les enfants de Dieu deviennent sobres d’une façon très
différente. Comme ils sentent que sans l’Esprit de Dieu ils sont
hautement dépourvus de la lumière de la vérité,
ils n’ignorent pas ainsi que la Parole est l’instrument par lequel l’illumination
de l’Esprit est dispensée. Ils ne connaissent pas d’autre Esprit
que celui qui habitait et parlait dans les apôtres – l’Esprit
dont ils sont invités quotidiennement à écouter
les oracles par la Parole.
Source: The
Alliance for Revival and Reformation
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