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Prières d'Hier et d'Aujourd'hui

Par Scott McCarty

Néhémie1:2 Hanani, l'un de mes frères, lui et quelques hommes vinrent de Juda; et je les interrogeai sur les Juifs, les réchappés qui étaient restés de la captivité, et au sujet de Jérusalem;

1:3 et ils me dirent: Les restants, qui sont demeurés de reste de la captivité, là, dans la province, sont dans une grande misère et dans l'opprobre, et la muraille de Jérusalem est en ruine et ses portes sont brûlées par le feu.

1:4 Et lorsque j'entendis ces paroles, je m'assis et je pleurai; et je menai deuil [plusieurs] jours, et je jeûnai, et je priai le Dieu des cieux, et je dis:

A la première lecture, ces versets me laissent indifférent parce qu’ils sont à 10 000 km de mon expérience. Dans nos églises, on ne pleure qu’à l’enterrement d’un être cher disparu. On ne pleure que rarement pour des gens en difficulté de santé, de finance, de logement, de persécution. Les chrétiens occidentaux sont devenus majoritairement durs de cœur, blasés et indifférents à cause de la mondanité, de la vie facile, du luxe et de la dépendance à l’Etat-providence. Et surtout, on ne pleure plus les perdus. Leur destin ne cause aucun souci; ils ne nous intéressent plus du tout, sauf s’il s’agit d’un membre de notre famille. Nous sommes Laodicéens pur sucre. Nous ne pensons qu’à nous-mêmes. Bien sûr, il existe quelques exceptions, mais elles sont rares.

Ces deux versets sont une anthologie biblique de la compassion, de l’intérêt porté aux autres, sans pour autant les connaître personnellement.

1:5 "Je te supplie, ô Eternel, Dieu des cieux, le Dieu grand et terrible, qui gardes l'alliance et la bonté envers ceux qui t'aiment et qui gardent tes commandements!

1:6 Je te prie, que ton oreille soit attentive et que tes yeux soient ouverts, pour écouter la prière de ton serviteur que je fais aujourd'hui devant toi, jour et nuit, pour les fils d'Israël tes serviteurs, et la confession [que je fais] touchant les péchés des fils d'Israël, que nous avons commis contre toi; moi aussi et la maison de mon père, nous avons péché.

1:7 Nous avons très mal agi contre toi, et nous n'avons pas gardé les commandements et les statuts et les ordonnances que tu as commandés à ton serviteur Moïse.

1:8 Souviens-toi, je te prie, de la parole que tu as commandée à ton serviteur Moïse, en disant: Si vous êtes infidèles, je vous disperserai parmi les peuples;1:9 et si vous revenez à moi, et que vous gardiez mes commandements et que vous les pratiquiez, quand vos dispersés seraient au bout des cieux, je les rassemblerai de là et je les ramènerai au lieu que j'ai choisi pour y faire demeurer mon nom.1:10 Et ils sont tes serviteurs et ton peuple, que tu as rachetés par ta grande puissance et ta main forte.1:11 Je te supplie, Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom; et fais réussir aujourd'hui ton serviteur, je te prie".

Ma lecture de cette prière créa une admiration sans borne pour Néhémie. Sa prière est exemplaire spirituellement par son ton et par son contenu, et un exemple d’une approche de Dieu qui est foncièrement biblique:

Par sa préparation (v4) : Néhémie ne s’est pas précipité dans la présence de Dieu disant n’importe quoi. Il a pris le temps de réfléchir sur la situation, d’exprimer largement ses émotions, de préparer spirituellement et intellectuellement sa prière. Cela signifie pour moi qu’il voulait éviter d’être superficiel, exposer une prière mûre et profonde. La situation était sérieuse et sa prière devait le refléter. Les prières au culte ou à la réunion de prière sont d’une mollesse fatigante, apathiques et souvent sans inspiration, répétitives ce qui induit une somnolence triste. C’est désolant. Pourquoi?

• Nous manquons d’une relation personnelle riche et profonde quotidienne avec notre Créateur, Sauveur et Maître (sic).Nous ne sommes plus impressionnés par la grandeur, la sainteté absolue, l’immensité, la pureté, la magnificence du Dieu éternel; le respect mêlé de crainte n’existe plus chez nous, ni à l’assemblée. Dieu est rabaissé jusqu’à notre niveau de médiocrité, Il est devenu notre "pote".Notre pauvreté d’appréciation de ce qu’Il est déchirante, désolante, paralysante.

• Le formalisme verbal a envahi notre vie parce que la nourriture de la Parole de Dieu fait cruellement défaut. En entendant certaines prières aujourd’hui, nous ne sommes plus transportés au pied du Trône, au pied de la croix. Par contre, nous sommes entraînés sur le chemin de l’insignifiant, de l’ordinaire, du plat, de l’autosuffisance, du terne, du banal. Lorsque telle ou telle personne prie, on a une assez bonne idée de ce qu’il va dire; c’est pareil, distant, froid, désincarné, orné.

Les prières de la Bible sont profondes, concises, pleines de la bonne nourriture doctrinale, pleines de sentiments purs, justes, exaltants, qui sortent des tripes et émanent d’une honnêteté transparente; elles nous poussent à genoux pour louer, adorer, remercier. On ne se fatigue jamais de lire, de relire, de prier les psaumes, Jean 17, les prières de Paul et celles d’Apocalypse … ils étaient des individus inspirés par leur vision du Dieu Très-Haut et par la liberté édifiante venant du Saint-Esprit.

• Ce sont toujours les mêmes qui prient avec leurs jolies phrases longues et fleuries, jusqu’à intimider les jeunes, les nouveau-nés en Christ.

• La peur que si un silence trop long s’installe entre les prières, rien ne se passe sur le plan spirituel intérieur; il faut garder un rythme soutenu pour que le temps de prière soit considéré comme "un succès".Et si les silences sont trop nombreux, il faut les remplir avec des chants.

• Dans certaines réunions, l’attitude régnante est celle qu’il faut faire du "bruit" (pour réveiller Dieu ?) en criant, hurlant, bougeant excessivement, frappant fortement des mains (pour réveiller les somnolents ?).Avons-nous oublié le principe exprimé dans Habbakuk 2:20, Sophonie 1:7, Zacharie 7:13 ?

La prière sincère, vraie, honnête, pure, humble en public jaillit d’une source profonde et d’un cœur émerveillé du Dieu Trine, à la maison, dans son culte personnel, animé par la Parole de Dieu (il faudrait que ceux qui prient longuement devant l’assemblée et qui multiplient de belles paroles déchargent dans le secret, devant leur Dieu, au moins une partie de leurs prières, et que l’intensité de leur piété soit au moins égale dans le secret que dans le public).

Lorsqu’on cultive les temps de prière seul devant Dieu, dans l’humilité, dans l’authenticité, dans l’ouverture, la transparence, ces mêmes qualités vont s’exprimer toutes seules dans la prière publique. Car cet individu-là se sent toujours dans la présence de son Père et le lieu géographique ne change rien de son habitude. D’ailleurs, il va oublier qu’il est en public.

La vraie prière — communion verbale intime — est pour Dieu et non pour les autres. Celui qui prie ne prie pas pour être entendu par les autres, "pour la galerie".Il s’entretient avec son Père et/ou le Seigneur Jésus (il n’existe aucune prière adressée au Saint-Esprit dans la Bible, et le Nouveau Testament enseigne des raisons très précises, trouvez-les !).

Je remercie le Seigneur Jésus pour les occasions, trop rares me semble-t-il, où j’ai pu entendre des prières simples, pleines de vérité, authentiques, calmes, qui m’ont transporté dans la présence de Dieu. Je me sentais à genoux devant le Trône sur lequel est assis Dieu Tout-Puissant. J’ai senti mon indignité, mais paradoxalement, sa grâce et son intimité m’ont rassuré.

Père céleste, fais grandir la transparence et l’authenticité de mes entretiens avec toi dans la communion des prières dans mon culte personnel. Et si tu veux que je prie parfois au sein du culte de l’église, que le Saint-Esprit m’inspire et que je fasse abstraction du lieu, et des personnes avec lesquelles je suis. Amen.

Article paru dans le bulletin "Le Sarment", n°35, mai 2003, utilisé avec permission.

Le Sarment est un périodique gratuit d'édification spirituelle. Ses colonnes sont ouvertes à tous, pour autant que les écrits soient propres à édifier, dans l'Esprit des Saintes Ecritures. Le Sarment n'est pas le journal d'une église et n'est affilié à aucune dénomination; c'est une œuvre chrétienne, au service du corps de Christ. Son indépendance est assurée par les dons volontaires qui émanent directement de son lectorat.

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Ce texte a été écrit un jour pendant le culte personnel de l’auteur, selon une habitude prise depuis longtemps, et ces lignes étaient destinées à Dieu seulement. Quelques semaines plus tard, l’auteur a reçu le dernier numéro du "Sarment", et à sa lecture, s’est imposée la pensée de partager ces notes.

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