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Du Ministère Général de l'Eglise-Organisme et de Ses Deux Mandats

Le Mandat Culturel et le Mandat Missionnaire de l'Eglise

Texte au format PDF à télécharger (100 Ko)

Par Pierre Courthial (*)

Le mandat culturel

Au sixième jour de la création, Dieu, en le créant, a donné au genre humain " le mandat culturel " (expression sans doute forgée et lancée par Klaas Schilder entre les deux Guerres mondiales, et répandue ensuite parmi les reformés-confessants).

Par ce mandat, les hommes ont été, et demeurent, appelés, à la gloire de Dieu et pour leur bien ici-bas, à remplir, dominer, garder, cultiver et nommer la création sub-humaine :

- à la remplir (le verbe hébreu mâté = remplir, combler, couvrir);

- à la dominer (le verbe hébreu mâschal = dominer, gouverner, maîtriser, assujettir) ;

- à la garder (le verbe hébreu sbâmar = garder, veiller sur, observer, prendre soin de, respecter, protéger);

- à la cultiver (le verbe hébreu âvad = cultiver, travailler);

- et à nommer (le verbe hébreu qârâ = appeler, nommer, désigner, décrire, donner un nom, shêm) [2].

C'est le verbe " cultiver " et le substantif " culture" ou " travaux" qui l'ont emporté pour rassembler les divers sens de l'expression " mandat culturel" que nous venons d'évoquer.

En invitant l'homme à manger de " toutes les sortes d'arbres d'aspect agréable et bon" [3] qu'il avait fait germer du sol, le Seigneur Dieu l'invitait, symboliquement, à se lancer dans les arts, les sciences, les techniques, les travaux, qui lui permettraient de progresser dans l'accomplissement du mandat culturel, et à partir et au-delà du jardin d'Éden, dans tout l'espace de la création sub-humaine. Etaient à part, cependant, l'Arbre de la vie, qui serait provisoirement interdit à l'homme après la Chute, et l'Arbre de la connaissance du bien et du mal, puisque Dieu se réservait cette connaissance, cette définition, et que l'homme ne pouvait recevoir et apprendre ce qui était bien et ce qui était mal que de Dieu seul sans jamais pouvoir s'en attribuer à lui-même la connaissance et la définition [4].

Pour accomplir le mandat culturel progressivement, au long de l'histoire, l'homme devait forcément devenir " fécond" et " se multiplier" : l'univers n'était-il pas pluriel et, par rapport à l'homme, immense?[5] Du côté et à côté d'Adam, Dieu créa et plaça Eve, sa femme, " os de ses os "et " chair de sa chair" [6]. La Genèse nous rapporte comment dut se produire bientôt, parmi les premiers hommes et pour leur bénéfice, la division du travail et la spécialisation en divers métiers; comme aussi, à partir de Noé et du recommencement de l'histoire humaine, la dispersion en " septante" nations, la "multiplication" qui aboutit au peuplement de toute la terre.

Ce mandat culturel, " dominationnel ", donné aux hommes avant la Chute, maintenu après celle-ci, puis répété, redonné à Noé et à ses descendants après le Déluge [7], est constitutif (fait partie intégrante) de la nature humaine. Créé " image de Dieu ", l'homme, placé sous l'autorité de Dieu, domine cependant la création sub-humaine. Il est appelé à la bien garder, cultiver et nommer, sous l'autorité de Dieu. Il en demeure responsable devant lui [8].

" L'impulsion de l'homme à dominer est maintenant pervertie puisqu'elle ne se manifeste plus - c'est le résultat de la Chute - comme une fonction d'autorité sous l'autorité de Dieu et à sa gloire, mais comme un désir d'être Dieu. La tentation satanique a précisément consisté en ce que tout homme devienne son propre dieu, décidant pour lui-même du bien et du mal. Il croit avoir ainsi la décision ultime en ce qui concerne le Droit et la domination. " [9]

Au mandat culturel, tout homme répond par la manière plus ou moins dévoyée ou, au contraire, plus ou moins fidèle dont il accomplit ses travaux particuliers ici-bas. La culture, au sens large, n'est autre que l'ensemble des labeurs accomplis dans ce monde. Tout homme, qu'il le sache ou non, participe à la culture. Chacun a sa propre part de responsabilité culturelle. Des possibilités nouvelles deviennent des réalités grâce à la coopération de la tête et de la main.

Ceux-là même qui rejettent Dieu emploient ce que Dieu a créé et travaillent avec les capacités que Dieu leur a données. " Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu? " [10]

Et ceux qui sont fidèles à Dieu et à sa vérité n'ont jamais, de leur côté, qu'un" petit commencement d'obéissance" [11].

La doctrine scripturale et réformée du mandat culturel s'inscrit au cœur du croyant et l'encourage à accomplir du mieux possible son labeur quotidien particulier, à la gloire de Dieu et au service du prochain.

Dans la conclusion du Traité de la vie chrétienne, constituant les chapitres VI à X du Livre III de son Institution de la religion chrétienne, Jean Calvin écrit :

" Nous avons à observer diligemment que Dieu commande à chacun de nous de regarder sa création en tous les actes de sa vie. Car il connaît combien l'entendement de l'homme brûle d'inquiétude, de quelle légèreté il est porté çà et là, et de quelle ambition et cupidité, il est sollicité à embrasser plusieurs choses diverses tout ensemble...

De peur donc que nous troublions toutes choses par notre folie et témérité, Dieu, distinguant ces états et manières de vivre, a ordonné à chacun ce qu'il aurait à faire. Et, afin que nul n'outrepassât légèrement ses limites, il a appelé telles manières de vivre vocations...

Il nous suffit de connaître que la vocation de Dieu nous est comme un principe et fondement de nous bien gouverner en toutes choses, et que celui qui ne s'y rangera pas ne tiendra jamais le droit chemin pour dûment s'acquitter de son office... Celui qui sera de petite estime se contentera néanmoins paisiblement de sa condition de peur de sortir du degré auquel Dieu l'aura colloqué. Ce sera aussi un allégement bien grand en tous soins, travaux, fâcheries et autres charges, quand chacun sera persuadé que Dieu lui est guide et conducteur en cela. Les magistrats s'emploient plus volontiers en leur charge; un père de famille se contraindra à faire son devoir de meilleur courage; bref, chacun se portera plus patiemment en son état, et surmontera les peines, inquiétudes, chagrins et angoisses qui y sont, quand tous seront bien résolus que nul ne porte d'autre fardeau que celui que Dieu lui a mis sur les épaules.

De là il nous reviendra une singulière consolation : c'est qu'il n'y aura œuvre si méprisée, si basse, qui ne reluise devant Dieu, et ne soit fort précieuse, moyennant qu'en elle nous servions à notre vocation. "

 

Le mandat missionnaire

Si le mandat culturel trouve son fondement, sa source, dès le sixième jour de la Création, pour être ensuite renouvelé, le mandat missionnaire, lui, est inscrit, en lettres de lumière et de feu, dans les paroles du Christ ressuscité à la fin du premier évangile, celui de l'apôtre Matthieu :

- une affirmation -- > TOUT POUVOIR M'A ÉTÉ DONNÉ DANS LE CIEL ET SUR LA TERRE!

- un commandement --> ALLEZ DONC! FAITES DISCIPLES TOUTES LES NATIONS, LES BAPTISANT AU NOM DU PÈRE, ET DU FILS, ET DU SAINT-ESPRIT, ET ENSEIGNEZ-LEUR A GARDER TOUT CE QUE JE VOUS AI PRESCRIT!

- et une promesse --> MOI, JE SUIS AVEC VOUS TOUS LES JOURS JUSQU'À L'ACHÈVEMENT DE L'ÈRE!

L'Église du Dieu vivant et vrai répond sans cesse à ces paroles, avec la prière du Seigneur :

QUE TON NOM SOIT SANCTIFIE

QUE TON RÉGNE VIENNE SUR LA TERRE COMME AU CIEL!

QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE

Ce que l'on ressasse un peu partout, dans les Églises d'aujourd'hui, en opposition au mandat missionnaire et à la prière dominicale, c'est l'expression d'un incroyable pessimisme quant à l'avenir de l'Église et quant à l'épanouissement final de la chrétienté sur la terre.

Comme si les Portes de l'Enfer devaient prévaloir dans l'histoire d'ici-bas!

Comme si toutes les nations ne devaient pas devenir, un jour, disciples, être baptisées, et observer les prescriptions du Seigneur inscrites dans le Texte sacré!

Comme si la chrétienté ne devait pas l'emporter finalement sur la terre, sanctifiant le Nom de Dieu, se soumettant à son règne, faisant Sa volonté!

Alors que le Seigneur Dieu confirme les Siens - aussi bien dans le mandat missionnaire que dans l'oraison dominicale qu'il leur a enseignée - dans une vision de victoire et de réalisation pleine et entière de Son dessein éternel, non pas au-delà de l'histoire et dans le ciel, mais dans l'histoire et sur la terre!

Si, chaque fois que l'Église, la chrétienté, traverse, comme aujourd'hui, un temps transitoire de ténèbres et de jugement divin bien mérité, les chrétiens fidèles se mettaient à désespérer et à céder au pessimisme, ce serait au mépris de la prophétie, de la promesse, du Christ Lui-même. Ce qui doit compter pour nous d'abord, ce ne sont pas les événements d'actualité dont nous sommes ou dont nous croyons être les témoins, et qui arrivent par la volonté de Dieu notre juge, mais, en priorité, ce que nous dit la Parole infaillible de Dieu. Notre foi ne doit pas s'établir sur ce que nous croyons voir mais sur ce que nous devons croire. " Nous marchons par la foi et non par la vue ", dit S. Paul, disant aussi : " Les souffrances du temps présent ne sont pas comparables à la gloire qui nous sera révélée. " [12] Ce n'est pas en nous bornant à ce qui se passe aujourd'hui, mais en nous fiant sans réserve aux affirmations, commandements et promesses de Dieu, inscrites par l'Esprit dans le Texte sacré, que nous serons fidèles et nous opposerons à l'Adversaire.

 

L'union des deux mandats

Les mandats culturel et missionnaire sont désormais unis jusqu'à se confondre.

Ce que nous attendons et espérons comme devant finalement arriver dans l'histoire (toutes les nations se convertissant à Jésus-Christ, devenant disciples) ne fait plus qu'un avec la réalisation du dessein créationnel de Dieu pour l'histoire (la vocation du genre humain à remplir, dominer, garder, cultiver et nommer les créatures, à la gloire de Dieu et pour son bonheur).

Comme l'écrivait Grégoire de Nazianze (330-390) : " L'homme est roi sur toutes choses sur la terre, en étant sujet du Roi qui est au ciel. " [13]

Dieu a mis un tel bon ordre à toute sa création qu'en poursuivant le mandat culturel dans son propre métier (= ministère) et selon sa propre vocation, le chrétien fidèle poursuivra du même coup le mandat missionnaire, appelant à Jésus-Christ par sa conduite, d'abord, et aussitôt ensuite par ses paroles (quand il est interrogé, ou dès qu'il en saisit l'opportunité) ses voisins ou compagnons de travail. " Que chacun de vous parle avec vérité à son prochain. " [14]

C'est l'exemple que nous ont donné aussi bien les fidèles des tout premiers siècles que ceux, en France, des XVIe et XVIIe siècles. La Foi passait de personnes humaines à telles autres, dans les villages ou dans les villes, dans les communautés de métiers ou dans des rencontres inattendues. En vivant à la gloire de Dieu et en rapport avec leurs prochains, les chrétiens fidèles, dans leurs diverses vocations de magistrat, d'agriculteur, d'homme d'armes, de marin, d'artisan, de père ou de mère de famille, d'artiste, de patron ou d'employé, de maître ou de serviteur, etc., par leur manière honnête et droite de se comporter, accomplissaient ensemble le mandat culturel et le mandat missionnaire dont leur Seigneur-Sauveur les chargeait.

La bénédiction de Dieu vient normalement reposer sur l'Église (" institution " et " organisme ") dès lors qu'elle obéit fidèlement aux deux mandats conjoints dont nous venons de parler. Le Texte sacré de l'Alliance est net à cet égard :

" Le Seigneur te comblera de biens sur la terre que le Seigneur ton Dieu te donne en héritage pour que tu en prennes possession, pourvu seulement que tu obéisses à la voix du Seigneur ton Dieu, en obéissant et pratiquant tout ce commandement que je te donne aujourd'hui. "

" Tu seras béni dans la ville et dans la campagne ... Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux ... seront bénis! Tu seras béni à ton arrivée et à ton départ. le Seigneur mettra en déroute tes ennemis ... Le Seigneur ordonnera à la bénédiction d'être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises ... Il t'établira pour être son peuple saint ... Il t'ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ta terre la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains ... Le Seigneur fera de toi la tête et non la queue; tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements du Seigneur ton Dieu, que je te prescris aujourd'hui, lorsque tu les observeras et les pratiqueras, et que tu ne t'écarteras ni à droite ni à gauche de tous les commandements que je vous donne aujourd'hui, pour te rallier à d'autres dieux et pour leur rendre un culte. " [15]

* * *

Lors de la Création, l'Esprit Saint " planait sur la surface des eaux " (Genèse 1:2);

- de même, durant la quarantaine du désert, le Seigneur " planait" sur Israël, " déployant ses ailes" sur lui, le " prenant ", le " portant ", le "conduisant" (Deutéronome 32: 11-12);

- de même, encore, le Seigneur " dresse sa tente" sur tous ceux qui " ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau" (Apocalypse 7:13-15);

- de même, enfin, le Seigneur qui a " théopneusté " le Texte sacré (2 Timothée 3:16) tout au long de sa composition par des auteurs humains, n'a cessé de veiller sur lui au long des siècles pour que " pas un seul iota, pas un seul trait de lettre" n'en passe, comme l'a promis le Christ Jésus (Matthieu 5:18).

Ce n'est sûrement pas pour rien que tant la Bible que les Apôtres rapprochent et comparent les Cieux et le Texte que le Seigneur a pareillement " enroulés" (Esaïe 34:4; Apocalypse 6:14). La Psaume 19 ne parle-t-i1 pas, successivement, des cieux, de la création tout entière, qui " racontent la gloire de Dieu - sans dire, sans parole, sans que leur voix s'entende " (versets 2-7), puis du Texte du Seigneur, des "paroles de sa bouche ", qui " restaurent l'âme ", " réjouissent le cœur ", " éclairent les yeux ", et " sont Vérité" (versets 8-11)? Ainsi, le servant de Dieu est-il " averti ", il " discerne ses erreurs " pour que sa prière et "le murmure de son cœur " puissent être " agréés par le Seigneur, son Roc et son Rédempteur" (versets 12-15).

 

Un dernier mot

Un dernier mot, non pas pour reprendre mon propos, mais pour l'achever.

Dans la situation présente du monde qui accable trop de chrétiens et pourrait en désespérer certains, alors que le Règne du Seigneur et l'autorité de son Texte sacré sont contestés jusque dans l'Église, et qu'ainsi le jugement de Dieu a déjà commencé par elle, arrivent, par grâce, les jours des petits recommencements. Les chrétiens fidèles, qui souffrent en constatant l'autosatisfaction régnant dans des Églises se conformant (courageusement!) au monde du " socialement correct " et de l'" antichristianisme de moins en moins masqué ", doivent prendre leur libre et pleine responsabilité en rétablissant, autant que faire se peut, et petit à petit, les gouvernements divers voulus par Dieu lui-même, à commencer par le gouvernement, ou la maîtrise, de soi. Dans la famille, dans la vie professionnelle, dans la cité et les nations, dans l'Église locale, etc., chacun de ces gouvernements ayant sa sphère d'action particulière et limitée.

Cette transformation personnelle et sociale ne peut et ne pourra pas, ne doit et ne devra pas, être imposée de haut en bas, comme si l'un ou l'autre de ces " gouvernements " légitimes (celui de l'État ou de l'Église, par exemple) avait le droit de dominer les autres; mais, au contraire, doit et peut se réaliser de bas en haut, en partant du plus proche, le gouvernement de soi, pour s'étendre, peu à peu, à tous les autres.

Il faut bien voir, en effet, que tant qu'un grand nombre d'hommes n'auront pas été changés par la grâce de Dieu et n'auront pas appris la maîtrise de soi - prions pour que cela vienne! il ne pourra pas y avoir, comme il le faut pour qu'il y ait chrétienté, la transformation nécessaire de la culture, de l'économie, de la politique, des arts, etc..

Les chrétiens - mandat culturel et mandat missionnaire confondus doivent résolument " mettre en œuvre leur salut avec crainte et tremblement " [16], par l'action du Saint-Esprit et dans l'obéissance au Texte sacré.

Le Texte sacré ne vise pas seulement un salut " spirituel ", le salut des " âmes ", comme le présuppose le " piétisme ", mais toute notre manière de vivre, en tous domaines, au quotidien.

Si la piété est bien au cœur de la vie chrétienne, le piétisme, lui, restreint faussement la vie chrétienne au domaine dit spirituel, alors que celle-ci doit embrasser tous les aspects, toutes les sphères, de notre existence terrestre. Le piétisme bloque au seul domaine spirituel l'extension de la vie chrétienne, qui doit s'emparer de tout le champ que le piétisme déclare " profane ", de tout le champ recouvert par les mandats culturel et missionnaire confondus.

L’œcuménisme vigoureux, face aux Églises désunies, et la construction à poursuivre du Corps de Christ, de la chrétienté, face au monde a-chrétien ou antichrétien déboussolé, tels sont les deux grands axes parallèles à suivre conjointement pour que

- dans le temps d'une patiente préparation, ce Corps de Christ, cette chrétienté, endure les difficultés, les souffrances et, s'il le faut, le martyre jusqu'au sang;

- dans le temps de son accomplissement final, cette chrétienté, réunissant toutes les nations, y compris Israël, dans le même Baptême, dans la même Foi et le même Repas de fête, soit préparée et prête pour la venue en gloire du Christ, son Chef, parée comme une Épouse pour son Époux [17].

Nous ignorons la longueur de temps qu'il faudra pour cet achèvement de l'histoire terrestre, comme aussi les combats à poursuivre, les souffrances à endurer et les croix à porter, pour y arriver; mais nous savons que cet achèvement se produira certainement à cause

- de l'héritage de Dieu et du Christ promis à la sainte Église [18],

- de la soumission progressive de toutes choses à Jésus-Christ jusqu'à ce que ses ennemis soient sous ses pieds, jusqu'à ce que Dieu soit tout en tous [19],

- de l'excellence de la puissance de Dieu [20],

- de la puissance de la Résurrection du Christ [21].

Dans les bouleversements présents, face à la terrible décomposition que traversent aujourd'hui les diverses dénominations chrétiennes, il ne nous faut ni avoir peur, ni être angoissés, ni nous décourager, ni nous dérober aux responsabilités qui nous incombent.

Sous la Providence seigneuriale du Dieu qui transforme en bien les projets humains de faire du mal [22] et fait concourir toutes choses, y compris ceux-ci, au bien de ceux qui l'aiment [23], c'est, au contraire, l'heure d'assumer, aux places où il nous a mis, ce dont il nous charge. Dans une obéissance toujours recommencée au Christ et au Texte sacré. Avec l'indéfectible espérance que donnent les promesses divines.

La Cité située sur une montagne ne peut être cachée [24]. Elle ne cesse et ne cessera d'apparaître déjà sous des échafaudages préalables successifs jusqu'au jour où elle sera vue et réalisée dans notre histoire et pour la clore.

Le jour vient où la plus petite de toutes les semences s'épanouira en un arbre immense où joueront les oiseaux du ciel! Le jour vient où le levain mis dans la pâte fera tout fait lever [25].

Amen! Alléluia!

Notes:

* Pierre Courthial est doyen honoraire de la Faculté libre de théologie réformée d'Aix-en-Provence.

1. Je mentionne, ici, les deux livres, portant sur le "mandat culturel ", qui m'ont particulièrement aidé: 1) celui du théologien reformé-confessant néerlandais Klaas Schilder (1890-1952), Christus en Cultuur (1947), traduction anglaise Christ and Culture (Winnipeg, Canada: Premier Publishing, 1977); 2) celui du théologien reformé-confessant américain Henry R. Van Til (neveu de Cornelius Van Til), The Calvinistic Concept of Culture (Grand Rapids, Michigan: Baker Book House, 1959).

2. Genèse 1:26-30,2:15,19-20.

3. Genèse 2:9.

4. Genèse 2:16-17.

5. Genèse 1:28.

6. Genèse 2:22-23.

7. Genèse 9:1 et 7.

8. Genèse 2:16-17; 3:11; 17-19.

9. Rushdoony, Institutes, p. 448.

10. 1 Corinthiens 4:7 : " Chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre ", id. 7:7.

11. Catéchisme de Heidelberg, question 114.

12.2 Corinthiens 5:7; Romains 8:18.

13. Oratio XXXVIII.

14. Zacharie 8:16, repris en Ephésiens 4:24.

15. Deutéronome 15:4b-5 et 28: 3-14.

16. Philippiens 2:12.

17. Cf. Jean 3:29; Apocalypse 21:2.

18. Romains 8:17.

19. 1 Corinthiens 15:20-28.

20. 2 Corinthiens 4:7.

21. Philippiens 3:10.

22. Genèse 50:20.

23. Romains 2:28.

24. Matthieu 5:11-16.

25. Matthieu 13:32-33.

Source: De Bible en Bible, Pierre Courthial, Editions L'Âge d'Homme, 2000-2002, Suisse. - Utilisé avec permission.

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