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Zinzendorf : la Théologie dans le Chant

Par C. Daniel Crews (*) et Nola Reed Knouse (**)

Texte au format PDF à télécharger (55 Ko).

En tant que Moraves, et lorsque nous avons à répondre à la question : " Que croient les Moraves ? ", nous pensons immédiatement à nos cantiques. Le chant est la plus caractéristique et la plus fréquente expression de nos croyances. Cette expression par le chant est tout aussi prononcée dans l’ancienne unité morave que dans le renouveau de l’Eglise morave. En plus de nos cantiques, nous avons beaucoup de motets dont la plupart ont été composés au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, et qui comprennent ce qu’on appelle usuellement " la musique morave ". Ces dernières années, nous avons commencé à composer à nouveau davantage de motets. Que ce soit par les cantiques ou par les motets, notre doctrine tend à être beaucoup plus chantée que parlée.

Voilà un concept qui conviendrait à Zinzendorf lui-même. Comme Craig Atwood le notait dans son mémoire de thèse de doctorat, " Zinzendorf répétait que le véritable langage de la religion du cœur, c’est le chant. Pour Zinzendorf et la Communauté des Frères, les vérités de la religion chrétienne sont mieux communiquées par la poésie et le chant que par la théologie systématique ou les polémiques ". Nous devrions rappeler que l’Eglise morave est née de nouveau au cours d’un service de louange (souvenons-nous du 13 août) et que son culte d’adoration le plus caractéristique a été appelé le " Singstunde ", l’heure du chant (ou encore la leçon de chant). Il s’agit d’un culte qui ne comprend pratiquement que des cantiques et au cours duquel des couplets de divers hymnes se tissent ensemble pour développer un thème particulier lié à un jour ou à un événement particulier. Aucun sermon n’est nécessaire, car cette heure de chant est elle-même " une prédication en chansons ". Au fil des années, l’heure du chant et les hymnes liturgiques qui s’y rattachent ont évolué pour donner les liturgies que nous utilisons aujourd’hui. Mais plus tard, en Amérique, nous avons commencé à apprécier à nouveau cette " pure heure de chant " comme un cadeau que la province continentale n’oubliera jamais. Ajoutons que les réunions d’agapes sont véritablement une de ces heures de chant à laquelle s’ajoute un repas tout simple et que notre façon de célébrer la Sainte Cène n’est autre qu’une heure de chant incluant ce sacrement.

Zinzendorf a composé un nombre impressionnant de couplets de cantiques pour les heures de chant auxquelles lui et les congrégations ont participé. Souvent, il composait ces couplets de façon spontanée, sans être bien conscient qu’il était en train de composer. Plusieurs de ces compositions n’ont pas été conservées, mais des milliers de couplets de cantiques ont " survécu ". Dans plusieurs de ces cantiques, Zinzendorf a produit des travaux qui forment une partie importante de l’évolution de la louange des assemblées. En définitive, la louange est l’essence même de la vie de l’Eglise. C’est bien dans ce domaine que Zinzendorf a donné le meilleur de lui-même. Il avait une façon bien particulière de composer un texte qui engage et qui touche à la fois l’âme et le cœur. Il employait des concepts théologiques qui font appel à la raison – tout comme on pourrait s’y attendre étant donné son passé luthérien – et en même temps faisait ressortir la religion de son cœur toute morave. Celle qui se réjouit simplement dans la présence du Sauveur qui s’est donné lui-même pour nous et qui transforme nos vies. Zinzendorf a vraiment donné le meilleur de lui-même dans ces deux domaines.

C’est dans la composition d’hymnes et de textes religieux adaptés à la louange et aussi dans les musiques qui les accompagnent que l’influence de Zinzendorf continue de plus belle à se faire sentir dans l’Eglise morave d’aujourd’hui. Depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours les Moraves ont produit un répertoire considérable d’hymnes et de chants sacrés qui apportent une expression vivifiante à la foi qu’ils professent. Ainsi, la prochaine fois que quelqu’un vous dira : " Mais, les Moraves n’ont pas vraiment de théologie… ", répondez-lui simplement : " Vous devriez aller lire un cantique morave " et à coup sûr, Jésus et Zinzendorf esquisseront un sourire depuis là-haut tout en fredonnant un air favori.

Notes:

* C. Daniel Crews est archiviste à Southern Province.

** Nola Reed Knouse est la directrice de Moravian Music Foundation.

Références:

Craig Atwood, "Sang, sexe et mort : vie et liturgie dans la Bethléhem de Zinzerdorf", mémoire de thèse de doctorat, séminaire théologique de Princeton, Etats-Unis, 1995, p. 136f.

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