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Consacrées au Réveil
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La
Vraie Grâce de Dieu
Par
John Nelson Darby
"Je
vous ai écrit... attestant que cette grâce
dans laquelle vous êtes est la
vraie grâce de Dieu."
1 Pierre 5:12
Dieu nous est révélé comme le "Dieu de toute grâce";
et la position qui nous est faite est celle où nous "goûtons
que le Seigneur est bon" (ou:
plein de grâce). Combien il nous est souvent difficile de
croire que le Seigneur est bon! Le sentiment naturel
de nos coeurs est celui-ci: "Je sais que tu es un homme
sévère"; il y a en chacun de nous une incompréhension
absolue de la grâce de Dieu.
Quelques-uns pensent que le mot grâce implique que Dieu passe
par-dessus le péché; mais tel n'est pas le cas; la grâce
suppose que le péché est une chose si abominable que Dieu ne peut
pas le supporter: s'il était au pouvoir de l'homme, après
avoir fait le mal, de redresser ses voies et de corriger sa propre
nature de manière à pouvoir se tenir devant Dieu, il n'y aurait
nul besoin de grâce. Le fait même que le Seigneur agit
en grâce démontre que le péché est une chose si affreuse, que
l'état de l'homme est absolument ruiné et sans espoir
puisqu'il est un pécheur, et que rien sinon la libre grâce
ne pourra répondre à son besoin.
Nous devons apprendre ce que Dieu est pour nous, et cela non au
moyen de nos propres pensées, mais par la révélation qu'Il
nous a donnée de Lui-même, c'est-à-dire "le Dieu de
toute grâce".
Du moment où je comprends que je suis un homme pécheur, et
que le Seigneur est venu à moi parce qu'Il connaissait l'étendue
et l'horreur de mon péché, je comprends aussi ce que c'est
que la grâce. La foi me montre que Dieu est plus grand que mon
péché, et non pas que mon péché est plus grand que Dieu... Le
Seigneur que j'ai connu laissant Sa vie pour moi, est le même
Seigneur avec lequel j'ai à faire tous les jours de ma vie,
et toute Sa manière d'agir envers moi repose sur les mêmes
principes de grâce. Le grand secret pour croître, c'est
de regarder au Seigneur comme au Dieu de grâce. Combien
il est précieux et encourageant de savoir qu'à tout moment
Jésus éprouve à mon égard et exerce envers moi le même amour que
lorsqu'Il est mort pour moi sur la croix.
C'est là une vérité que nous devrions réaliser dans toutes
les circonstances les plus ordinaires de la vie. Supposez, par
exemple, que j'aie un défaut de caractère qui me paraisse
difficile à corriger; si je m'adresse à Jésus comme à mon
Ami, Il me fournit la puissance dont j'ai besoin pour le faire.
La foi devrait être ainsi constamment en exercice contre
les tentations et non pas simplement mes propres efforts qui ne
se seront jamais suffisants. La source de la véritable force,
c'est le sentiment que le Seigneur est plein de grâce.
L'homme naturel ne veut jamais reconnaître Christ comme
la seule source de force et de bénédictions. Si ma communion avec
le Seigneur est interrompue, mon coeur naturel dira toujours:
"Il faut que je corrige ce qui a causé cet état, avant de
pouvoir venir à Christ." Mais Il est plein de grâce;
et sachant cela, la seule chose que nous ayons à faire, c'est
de retourner à Lui, aussitôt, tels que nous sommes, puis
alors de nous humilier profondément devant Lui. Ce n'est qu'en
Lui que nous trouverons et de Lui que nous recevrons
ce qui peut restaurer nos âmes. L'humilité en Sa présence
est la seule véritable humilité. Si dans Sa présence nous reconnaissons
être exactement ce que nous sommes, nous découvrons qu'Il
ne manifeste à notre égard que de la grâce et rien d'autre
…
C'est Jésus qui donne un repos durable à nos âmes, ce n'est
pas notre opinion personnelle sur nous-mêmes. La foi ne considère
jamais ce qui est en nous-mêmes comme le fondement du repos; elle
reçoit, aime et craint la révélation de Dieu et les pensées de
Dieu à l'égard de Jésus en qui se trouve Son repos.
Si Jésus a du prix pour nos âmes, si nos yeux et nos coeurs sont
occupés de Lui, la vanité et le péché qui nous entourent n'auront
pas de prise sur nous; et ce sera aussi là notre force contre
le péché et la corruption de nos propres coeurs. Tout ce que je
vois en moi en dehors de Lui est péché; mais ce qui me
rendra humble, ce n'est pas de penser à mes propres péchés,
à ma mauvaise nature, et d'en être occupé, c'est au contraire
de penser au Seigneur Jésus, de méditer sur l'excellence de
Sa Personne. Il est bon d'en avoir fini avec nous-mêmes et
de n'avoir à faire qu'à Jésus. Nous avons le droit de
nous oublier nous-mêmes, nous avons le droit d'oublier nos
péchés, nous avons le droit de tout oublier sauf Jésus.
Rien n'est plus difficile pour nos coeurs que de demeurer
dans le sentiment de la grâce, de rester pratiquement conscients
que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce; c'est
par la grâce que le coeur est "affermi", mais
rien n'est plus difficile pour nous que de comprendre réellement
la plénitude de la grâce, cette "grâce de Dieu
dans laquelle nous sommes", et de marcher dans
la puissance qui en découle.
Ce n'est que dans la présence de Dieu que nous pouvons la
connaître et c'est notre privilège de nous trouver là.
Dès que nous nous éloignons de la présence de Dieu, nos propres
pensées sont toujours à l'oeuvre au-dedans de nous, et nos
propres pensées ne peuvent jamais atteindre les pensées de
Dieu ànotre égard, la "grâce de Dieu."
Si je pensais avoir le moindre droit à quelque chose, ce ne serait
pas la pure et libre grâce, cela ne pourrait être la "grâce
de Dieu"... Ce n'est que dans la communion avec Lui
que nous sommes capables de mesurer toutes choses en rapport
avec Sa grâce... Lorsque nous demeurons dans le sentiment
de la présence de Dieu, il est impossible que quoi que ce soit
nous trouble -- fût-ce même l'état de l'Église -- car
nous comptons sur Dieu, et toutes choses se trouvent alors pour
nous dans une sphère où s'exerce Sa grâce.
La vraie source de notre force comme chrétiens c'est d'avoir
des pensées très simples au sujet de la grâce; et le secret
de toute sainteté, paix et tranquillité d'esprit, c'est
de demeurer dans le sentiment de la grâce, en la présence
de Dieu.
La "grâce de Dieu" est si illimitée, si complète,
si parfaite, que si nous nous éloignons pour un moment de la présence
de Dieu, nous ne pouvons en avoir une juste appréciation, nous
n'avons pas de force pour la saisir; et si nous cherchons
à la connaître hors de Sa présence, nous ne pouvons que la changer
en licence. Demandons-nous simplement ce que c'est que la
grâce? elle n'a ni bornes, ni limites. Quels que nous puissions
être (et nous ne pouvons être pires que nous sommes) en dépit
de tout, Dieu est AMOUR à notre égard. Ni notre joie, ni notre
paix ne dépendent de ce que nous sommes pour Dieu, mais de ce
qu'Il est pour nous, et c'est la grâce.
La grâce est la précieuse révélation que, par le moyen de Jésus,
tout le péché et tout le mal qui est en nous a été ôté. Un seul
péché est plus affreux aux yeux de Dieu qu'un millier de péchés
ne le sont à nos yeux; et cependant, malgré une connaissance parfaite
de ce que nous sommes, tout ce que Dieu se plaît à être
à notre égard, c'est AMOUR.
Au chapitre 7 de l'épître aux Romains nous est décrit l'état
d'une âme vivifiée, mais dont tous les raisonnements se concentrent
en elle-même... Elle ne connaît pas la grâce, le simple
fait que, quel que soit son état, DIEU EST AMOUR, et rien qu'amour
à notre égard. Au lieu de regarder à Dieu, il n'est question
que de "moi", "moi", "moi". La foi
regarde à Dieu, tel qu'Il s'est révélé Lui-même en grâce.
Est-ce moi, est-ce mon état qui est l'objet de la foi? Non,
la foi ne prend jamais pour objet ce qu'il y a dans mon
coeur, mais la révélation que Dieu fait de Lui-même en
grâce.
La grâce se rapporte à ce que Dieu est et non à ce que
nous sommes, excepté en ce que l'étendue de nos péchés ne
fait que magnifier l'immensité de la "grâce de Dieu".
Nous devons aussi nous rappeler que la grâce a pour objet
et pour effet indispensable d'amener nos âmes dans la communion
avec Dieu--de nous sanctifier en nous apprenant à connaître Dieu
et à L'aimer; la connaissance de la grâce est donc la véritable
source de la sanctification.
Le triomphe de la grâce apparaît en ceci: c'est que lorsque
l'inimitié de l'homme avait rejeté Jésus de la terre,
l'amour de Dieu introduisit le salut par cet acte même--Il
vint expier le péché de ceux qui L'avaient rejeté. En regard
du développement le plus complet du péché de l'homme, la foi
voit le déploiement le plus complet de la grâce de Dieu. Si j'ai
le plus léger doute, la moindre hésitation au sujet de l'amour
de Dieu, je me suis éloigné de la grâce. Je dirai alors: "Je
suis malheureux parce que je ne suis pas ce que je voudrais être":
là n'est pas la question. La vraie question est celle-ci:
Dieu est-Il ce que nous voudrions qu'Il soit, Jésus est-Il
tout ce que nous pouvons désirer? Si la conscience de ce que nous
sommes, de ce que nous trouvons en nous-mêmes, a un autre résultat
que d'accroître notre adoration pour ce que Dieu est, même
en nous humiliant, nous sommes hors du terrain de la pure grâce...
Y a-t-il du mécontentement et de la méfiance dans votre esprit?
Voyez si la raison n'en serait pas que vous dites encore "moi",
"moi", et que vous perdez de vue la grâce de Dieu.
Il vaut mieux être occupé de ce que Dieu est, que de ce que nous
sommes. Si nous regardons à nous-mêmes, c'est une preuve d'orgueil;
c'est que nous n'avons pas réellement conscience
que nous ne sommes bons à rien. Jusqu'à ce que nous
ayons compris cela, nous ne pouvons détourner tout à fait nos
regards de nous-mêmes et les porter sur Dieu. En regardant à Christ,
c'est notre privilège de nous oublier nous-mêmes. La vraie
humilité ne consiste pas tellement à penser du mal de nous-mêmes
qu'à n'y pas penser du tout. Je suis trop mauvais pour
mériter qu'on pense à moi. Ce dont j'ai besoin, c'est
de m'oublier moi-même et de regarder à Dieu qui est digne
de toutes mes pensées. Le résultat en sera nécessairement de nous
rendre humbles à l'égard de nous-mêmes.
Bien-aimés, si nous pouvons dire comme en Rom. 7: "Je
sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n'habite
point de bien", cela suffit
en ce qui nous concerne nous-mêmes; dirigeons alors nos pensées
vers Celui qui a eu à notre égard "des pensée de paix
et non de mal", longtemps avant que nous ayons pensé
quoi que ce soit de nous-mêmes. Considérons Ses pensées de grâce
à notre égard, et retenons cette parole de la foi: "Si Dieu
est pour nous, qui sera contre nous?"
Source:
http://darby.semeur.net/page3.html
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