La
prière, la louange et les actions de grâces vont de pair.
Il existe une relation étroite entre elles. La louange et les
actions de grâces sont si proches qu’il est difficile de les distinguer
ou de les définir séparément. Les Ecritures en
parlent souvent conjointement.
Il y a plusieurs raisons
qui nous poussent aux actions de grâces et à la louange.
Les psaumes comptent de nombreux chants de louange et hymnes d’actions
de grâces en lien étroit avec la prière et la réponse
à la prière. Les actions de grâces incluent
la gratitude. En fait, les actions de grâces sont l’expression
de notre gratitude. Nous remercions Dieu pour les bénédictions
que nous avons reçues de sa part.
La gratitude est une émotion
profonde de l’âme. Elle est ressentie intérieurement alors
que les actions de grâces sont orales, positives, actives.
Elles donnent quelque chose à Dieu. Elles sont extériorisées.
La gratitude est secrète, silencieuse passive. Elle ne se voit
pas, à moins qu’elle ne soit transformée en prière
de actions de grâces. La gratitude est ressentie dans le cœur.
Les actions de grâces ne sont autre que l’expression de
ce sentiment intérieur.
L’expression " actions
de grâces " signifie exactement " donner des
remerciements " à Dieu. Nous exprimons à Dieu,
avec nos propres mots, ce que nous ressentons dans notre cœur pour toutes
les bénédictions que nous avons reçues de sa part.
La gratitude naît dans notre cœur lorsque nous comptons les bienfaits
de Dieu à notre égard. Elle est engendrée en nous
par la prise de conscience de tout ce que Dieu a fait pour nous. Nous
pouvons dire alors que gratitude et les actions de grâces vont
de pair. Elles sont directement liées aux innombrables bénédictions
que Dieu nous accorde. Notre cœur est consciemment reconnaissant à
Dieu. Notre âme peut exprimer ce sentiment de gratitude envers
Dieu en paroles ou en actes.
La gratitude naît
de notre méditation sur la miséricorde du Seigneur à
notre égard. " Le Seigneur a fait pour nous de grandes
choses, nous sommes dans la joie " (Psaumes 126:3). Nous
comprenons la valeur d’une méditation sérieuse. " Méditer
à son sujet m’est agréable. "
La louange est engendrée
par la gratitude, par notre prise de conscience de la miséricorde
de Dieu. Alors que nous méditons sur toutes les bénédictions
du passé, notre cœur ressent cette gratitude :
" J’aime
penser aux bénédictions passées,
Et
j’implore le Seigneur pour les bénédictions futures.
Tous
mes besoins, tous mes soucis, c’est à Lui que je les remets,
A
Celui que j’adore. "
L’amour est fils de la
gratitude. L’amour grandit alors que la gratitude est ressentie. L’amour
éclate en louanges, en actions de grâces envers notre
Dieu. " J’aime l’Eternel car il entend la voix de mes supplications "
(Psaumes 28:6). Lorsque Dieu répond à nos prières,
nous ressentons de la gratitude et la gratitude nous pousse à
l’aimer et à prier encore davantage : " Il a incliné
son oreille vers moi, je l’invoquerai toute ma vie " (Psaumes 116:2).
La gratitude et l’amour font grandir la prière.
Paul a encouragé
les Romains à se donner eux-mêmes en sacrifices vivants,
saints et agréables à Dieu :
" Je vous exhorte
donc, frères, pas les compassions de Dieu, à offrir vos
corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu
ce qui sera de votre part un culte raisonnable " (Romains
12:1).
Le fait de considérer
les bienfaits de Dieu nous pousse à la gratitude mais aussi à
une plus grande consécration. Nous souhaitons lui donner tout ce
que nous avons et tout ce que nous sommes. La prière d’actions
de grâces et la consécration sont inséparables.
Nos actions de grâces se
manifestent lorsque nous pensons aux bénédictions passées
ou présentes. La prière, elle, se projette dans le futur.
Les actions de grâces sont liées à des bénédictions
reçues. La prière est en relation avec des bénédictions
à venir. La prière se change en gratitude lorsque les
choses que nous avons demandées à Dieu nous sont accordées.
La prière nous procure
ce qui engendrera en nous gratitude et actions de grâces. Et la
louange, les remerciements que nous exprimons à Dieu nous encouragent
à prier davantage et à mieux prier.
Les murmures et les complaintes
sont trop souvent le lot des chrétiens. La gratitude et les murmures
ne peuvent faire bon ménage dans notre cœur. Un esprit indifférent
ne peut être reconnaissant. Mais un homme de prière authentique
refuse de se plaindre et pousse son âme à la gratitude
et aux actions de grâces. L’insatisfaction qui guette chacun d’entre
nous et une certaine disposition à murmurer sur tout ce qui nous
arrive selon la providence de Dieu sont ennemies de la gratitude et
des actions de grâces. Ceux qui murmurent sans cesse sont ingrats.
Les chrétiens reconnaissants n’ont ni le temps ni l’occasion
de se plaindre.
Le malheur des Israélites
alors qu’ils traversaient le désert en vue de Canaan a été
de murmurer contre Dieu et contre Moïse. A cause de cela, Dieu
a réprimandé le peuple et Moïse a intercédé
plus d’une fois afin qu’il échappe au courroux de Dieu. Sans
gratitude, comment être disposé à la louange et
aux actions de grâces ? Après leur sortie d’Egypte,
les Israélites traversèrent la mer Rouge à pied
sec tandis que leurs ennemis étaient anéantis. Peu après,
on entendit le chant de louange dirigé par Myriam, la sœur de
Moïse. Le peuple était tout à fait capable d’exprimer
sa reconnaissance. Mais plus tard, le plus grand péché
des Israélites fut sa promptitude à oublier Dieu et à
oublier ses bénédictions. Le peuple se mit de nouveau
à murmurer. Par conséquent, comme cela est toujours le
cas, il ne fut plus capable de louer Dieu.
Dans son épître
aux Colossiens, Paul exhorte ses frères à demeurer dans
la Parole et à laisser la paix de Dieu régner sur eux
tous. Il leur écrit également : " Soyez
reconnaissants, instruisez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques
spirituels. Chantez à Dieu de tout votre cœur " (Colossiens
3:15).
Un peu plus loin dans son
épître, il associe la prière et les actions de grâces : " Persévérez
dans la prière, veillez-y avec actions de grâces "
(Colossiens 4:22).
Et lorsque Paul écrit
aux Thessaloniciens, il donne encore le même conseil : " Réjouissez-vous
sans cesse, priez sans cesse, en toute circonstance, rendez grâces.
Car tel est à votre égard la volonté de Dieu en
Jésus-Christ " (Thessaloniciens 5:16).
" Nous
te remercions, Seigneur du Ciel et de la Terre,
Toi
qui nous as gardés depuis notre naissance,
Toi
qui nous as rachetés de la mort et de la crainte
Et
qui nous as dressé une table pleine de tes dons généreux. "
Quand la prière
est sincère, la gratitude et les actions de grâces suivent
de près. Alors que nous recevons des réponses à
nos prières, nous sommes automatiquement remplis de gratitude
et de louanges à exprimer. Notre prière met Dieu en action
et la réponse à notre prière met notre reconnaissance en
action. Finalement, les actions de grâces suivent l’exaucement
à la prière comme le jour succède à la nuit.
La prière véritable
et la gratitude demandent une pleine consécration. Et la consécration
nous amène à prier mieux et toujours davantage. Une vie
consacrée à Dieu est une vie de prière et d’actions
de grâces.
L’esprit de louange était
la fierté de l’Eglise primitive. Cet esprit a reposé sur
elle comme une nuée de gloire dans laquelle Dieu brillait et
se manifestait en paroles. Cet esprit a rempli le Temple de cette première
Eglise d’un précieux parfum. Il est malheureusement absent de
nos assemblées chrétiennes d’aujourd’hui. Cela paraît
évident à quiconque sait observer. La louange est pourtant
une puissance pour la propagation de l’Evangile et le corps de Christ
qui en est revêtu se reconnaît forcément. Restaurer
cet esprit de louange devrait être le souci premier de tout pasteur.
Nous pouvons lire dans le psaume 65 comment l’Eglise devrait se comporter
normalement :
" A toi, ô
Dieu qui réside dans Sion, l’attente confiante, la louange !
Envers toi, on s’acquitte de ses vœux. Tu entends les prières… "
(Psaumes 65:13).
La louange est étroitement
liée à la prière. Les deux sont carrément
inséparables. La qualité et l’intensité de la louange
dépendent directement de la prière. Le chant est certainement
une expression de la louange. Non pas l’expression la plus excellente,
mais en tous cas la plus répandue. C’est au ministère
de louange de nos communautés qu’incombe la responsabilité
de la louange. Il doit accorder le chant à la mesure de la louange
ou à l’authenticité de celle-ci. On peut facilement voir
se glisser dans le chant des éléments négatifs
propres à corrompre l’esprit de prière. Le chant peut
aller jusqu’à perdre tout caractère d’actions de grâces.
Beaucoup de chants modernes dans nos églises ne viennent pas
du cœur et ne sont pas de sincères louanges à Dieu. Pourtant,
l’esprit de prière et l’esprit de louange vont de pair. Mais
les deux sont souvent anéantis par la désinvolture et
la légèreté ressenties dans les chants de beaucoup
de nos communautés. La plupart de nos chants révèlent
de sérieuses lacunes et semblent dépourvus de toute piété.
Le côté attrayant ou éblouissant du chant non seulement
efface toutes les caractéristiques de l’adoration mais remplace
l’esprit par la chair.
Notre reconnaissance sincère
à Dieu donne vie à la prière. La louange en est
le parfum, la musique la poésie, la couronne. La prière
qui attend avec foi l’exaucement éclate en louange et en actions
de grâces.
C’est pourquoi tout ce
qui interfère avec l’esprit de prière ne peut que faire
du tort à l’esprit de louange. Notre cœur doit être disposé
à la prière pour chanter les louanges de Dieu. Un chant
spirituel n’est pas délivré par un talent quelconque mais
par un cœur bien disposé.
Rien ne favorise davantage
la louange qu’un puissant et authentique réveil dans l’Eglise.
La conscience de la présence de Dieu inspire le chant. Les anges
et les saints glorifiés qui sont dans le Ciel n’ont pas besoin
d’un directeur artistique pour les mener. Ils ne se préoccupent
pas d’engager des choristes professionnels pour agrémenter leurs
louanges et leur adoration. Ils n’apprennent ni le solfège ni
le chant. Ils chantent spontanément et de tout leur cœur.
Dieu est immédiatement
présent dans cette assemblée des anges et des esprits
des justes amenés à la perfection. C’est sa glorieuse
présence qui crée le chant, qui l’enseigne, qui inspire
chaque note de louange. La présence de Dieu fait naître
le chant et les actions de grâces. Son absence le rend formel,
froid, sans vie. Mais le retour de Sa présence fait revivre la
louange et la restaure complètement.
Là où la
grâce abonde, le chant abonde. Quand Dieu vit dans les cœurs,
son chant est ressenti et les lèvres débordent de l’abondance
des cœurs. Cela est vécu par le croyant dans sa vie de tous les
jours et par tous les saints lorsqu’ils se rassemblent. Le déclin
du chant, la disparition de l’esprit de louange est synonyme d’un refroidissement
des cœurs. Lorsque l’indifférence s’installe, le peuple de Dieu
ne jouit plus de Sa présence.
Tout chant exprimé
par l’Esprit est destiné à Dieu, aux oreilles de Dieu.
Il cherche à attirer son attention et à lui plaire. Le
chant est pour le Seigneur, pour sa gloire pour lui rendre honneur.
Il n’est certainement pas destiné aux choristes que la communauté
a engagés. Il ne glorifie pas les talents musicaux des chanteurs.
Il ne doit pas servir non plus à attirer les païens dans
l’Eglise. Le chant est pour la gloire de Dieu et pour vivifier l’esprit
de l’assemblée. Hélas ! Les églises modernes
ont perdu ce discernement. Il n’est pas étonnant qu’elles soient
sans vie, sans pouvoir, sans onction, sans Esprit, comme le révèlent
la plupart de leurs chants. C’est un sacrilège que de mener la
louange dans la maison de Dieu avec des lèvres impures et un
cœur non sanctifié. Beaucoup des chants divertissants entendus
dans certaines communautés - et dont les mélodies flattent
l’oreille - auraient plutôt leur place dans le show-business.
Ils sont dépourvus de l’esprit de louange et de prière
et ne peuvent en aucun cas être considérés comme
des chants d’adoration. Il est de surcroît honteux de vouloir
imposer ce genre de musique à nos frères dont le cœur
est bien disposé. Dieu ne l’accepte pas. Il est grand temps que
retentisse ce cri :
" Louez l’Eternel
car il est bon de chanter ses louanges ; car il est agréable
et bienséant de le louer " (Psaumes 147:1).
La véritable musique
de l’âme sanctifiée qui entre dans la louange est pleine
de bonheur et d’espoir et ne peut être déniée.
Dans l’épître
aux Philippiens, la prière est appelée " requête. "
" Faites connaître vos requêtes à Dieu. "
Dans cette prière, nous demandons quelque chose à Dieu.
L’emphase n’est pas mise sur ce que nous pourrions donner nous-même
à Dieu mais bien sur ce que nous lui avons demandé et
qu’il va nous accorder. Et dans cette prière, notre gratitude
doit être incluse, comme le souligne le verset : " Avec
des actions de grâces, faites connaître vos besoins à
Dieu " (Philippiens 4:5).
Dieu répond toujours
à nos prières. Avons-nous besoin d’un don particulier ?
Prions pour ce besoin particulier. Chacun d’entre nous est unique et
peut arriver à une plus grande connaissance de Dieu. Quels que
soient nos besoins ou nos désirs les plus chers, ne nous lassons
pas de prier, et dans toutes nos requêtes, ne négligeons
pas d’être reconnaissants.
Dieu nous enjoint de poursuivre
un seul but ici-bas : le louer et le remercier. N’est-il pas étonnant
de constater que les anges et les saints dans le Ciel poursuivent eux
aussi le même but ? N’est-il pas extraordinaire de savoir
que notre mission sur la Terre a un impact dans Ciel ? La louange
et les actions de grâces seront nos occupations principales
lorsque nous entrerons à notre tour dans l’Eternité. Et
nous ne pourrons pas aller de l’avant dans notre vie spirituelle si
nous sommes déjà lassés de cette joyeuse habitude
de louer notre Dieu.
" A
chaque instant de ma vie
Je
cherche ta bonté
Au-delà
de la mort, dans un monde lointain
Renaîtra
ce plaisant refrain.
Jusque
dans l’Eternité, je te louerai
Dans
un chant de reconnaissance
Oh !
Mais l’Eternité sera bien trop courte
Pour
te louer "
Référence:
Essentials of Prayer, E. M. Bounds – chapitre 4.
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