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Prière, Louange et Actions de Grâces

Par E.M. Bounds

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La prière, la louange et les actions de grâces vont de pair. Il existe une relation étroite entre elles. La louange et les actions de grâces sont si proches qu’il est difficile de les distinguer ou de les définir séparément. Les Ecritures en parlent souvent conjointement.

Il y a plusieurs raisons qui nous poussent aux actions de grâces et à la louange. Les psaumes comptent de nombreux chants de louange et hymnes d’actions de grâces en lien étroit avec la prière et la réponse à la prière. Les actions de grâces incluent la gratitude. En fait, les actions de grâces sont l’expression de notre gratitude. Nous remercions Dieu pour les bénédictions que nous avons reçues de sa part.

La gratitude est une émotion profonde de l’âme. Elle est ressentie intérieurement alors que les actions de grâces  sont orales, positives, actives. Elles donnent quelque chose à Dieu. Elles sont extériorisées. La gratitude est secrète, silencieuse passive. Elle ne se voit pas, à moins qu’elle ne soit transformée en prière de actions de grâces. La gratitude est ressentie dans le cœur. Les actions de grâces  ne sont autre que l’expression de ce sentiment intérieur.

L’expression " actions de grâces " signifie exactement " donner des remerciements " à Dieu. Nous exprimons à Dieu, avec nos propres mots, ce que nous ressentons dans notre cœur pour toutes les bénédictions que nous avons reçues de sa part. La gratitude naît dans notre cœur lorsque nous comptons les bienfaits de Dieu à notre égard. Elle est engendrée en nous par la prise de conscience de tout ce que Dieu a fait pour nous. Nous pouvons dire alors que gratitude et les actions de grâces vont de pair. Elles sont directement liées aux innombrables bénédictions que Dieu nous accorde. Notre cœur est consciemment reconnaissant à Dieu. Notre âme peut exprimer ce sentiment de gratitude envers Dieu en paroles ou en actes.

La gratitude naît de notre méditation sur la miséricorde du Seigneur à notre égard. " Le Seigneur a fait pour nous de grandes choses, nous sommes dans la joie " (Psaumes 126:3). Nous comprenons la valeur d’une méditation sérieuse. " Méditer à son sujet m’est agréable. "

La louange est engendrée par la gratitude, par notre prise de conscience de la miséricorde de Dieu. Alors que nous méditons sur toutes les bénédictions du passé, notre cœur ressent cette gratitude :

" J’aime penser aux bénédictions passées,
Et j’implore le Seigneur pour les bénédictions futures.
Tous mes besoins, tous mes soucis, c’est à Lui que je les remets,
A Celui que j’adore. "

L’amour est fils de la gratitude. L’amour grandit alors que la gratitude est ressentie. L’amour éclate en louanges, en actions de grâces envers notre Dieu. " J’aime l’Eternel car il entend la voix de mes supplications " (Psaumes 28:6). Lorsque Dieu répond à nos prières, nous ressentons de la gratitude et la gratitude nous pousse à l’aimer et à prier encore davantage : " Il a incliné son oreille vers moi, je l’invoquerai toute ma vie " (Psaumes 116:2). La gratitude et l’amour font grandir la prière.

Paul a encouragé les Romains à se donner eux-mêmes en sacrifices vivants, saints et agréables à Dieu :

" Je vous exhorte donc, frères, pas les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu ce qui sera de votre part un culte raisonnable " (Romains 12:1).

Le fait de considérer les bienfaits de Dieu nous pousse à la gratitude mais aussi à une plus grande consécration. Nous souhaitons lui donner tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. La prière d’actions de grâces et la consécration sont inséparables.

Nos actions de grâces se manifestent lorsque nous pensons aux bénédictions passées ou présentes. La prière, elle, se projette dans le futur. Les actions de grâces sont liées à des bénédictions reçues. La prière est en relation avec des bénédictions à venir. La prière se change en gratitude lorsque les choses que nous avons demandées à Dieu nous sont accordées.

La prière nous procure ce qui engendrera en nous gratitude et actions de grâces. Et la louange, les remerciements que nous exprimons à Dieu nous encouragent à prier davantage et à mieux prier.

Les murmures et les complaintes sont trop souvent le lot des chrétiens. La gratitude et les murmures ne peuvent faire bon ménage dans notre cœur. Un esprit indifférent ne peut être reconnaissant. Mais un homme de prière authentique refuse de se plaindre et pousse son âme à la gratitude et aux actions de grâces. L’insatisfaction qui guette chacun d’entre nous et une certaine disposition à murmurer sur tout ce qui nous arrive selon la providence de Dieu sont ennemies de la gratitude et des actions de grâces. Ceux qui murmurent sans cesse sont ingrats. Les chrétiens reconnaissants n’ont ni le temps ni l’occasion de se plaindre.

Le malheur des Israélites alors qu’ils traversaient le désert en vue de Canaan a été de murmurer contre Dieu et contre Moïse. A cause de cela, Dieu a réprimandé le peuple et Moïse a intercédé plus d’une fois afin qu’il échappe au courroux de Dieu. Sans gratitude, comment être disposé à la louange et aux actions de grâces ? Après leur sortie d’Egypte, les Israélites traversèrent la mer Rouge à pied sec tandis que leurs ennemis étaient anéantis. Peu après, on entendit le chant de louange dirigé par Myriam, la sœur de Moïse. Le peuple était tout à fait capable d’exprimer sa reconnaissance. Mais plus tard, le plus grand péché des Israélites fut sa promptitude à oublier Dieu et à oublier ses bénédictions. Le peuple se mit de nouveau à murmurer. Par conséquent, comme cela est toujours le cas, il ne fut plus capable de louer Dieu.

Dans son épître aux Colossiens, Paul exhorte ses frères à demeurer dans la Parole et à laisser la paix de Dieu régner sur eux tous. Il leur écrit également : " Soyez reconnaissants, instruisez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels. Chantez à Dieu de tout votre cœur " (Colossiens 3:15).

Un peu plus loin dans son épître, il associe la prière et les actions de grâces : " Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces " (Colossiens 4:22).

Et lorsque Paul écrit aux Thessaloniciens, il donne encore le même conseil : " Réjouissez-vous sans cesse, priez sans cesse, en toute circonstance, rendez grâces. Car tel est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ " (Thessaloniciens 5:16).

" Nous te remercions, Seigneur du Ciel et de la Terre,
Toi qui nous as gardés depuis notre naissance,
Toi qui nous as rachetés de la mort et de la crainte
Et qui nous as dressé une table pleine de tes dons généreux. "

Quand la prière est sincère, la gratitude et les actions de grâces suivent de près. Alors que nous recevons des réponses à nos prières, nous sommes automatiquement remplis de gratitude et de louanges à exprimer. Notre prière met Dieu en action et la réponse à notre prière met notre reconnaissance en action. Finalement, les actions de grâces suivent l’exaucement à la prière comme le jour succède à la nuit.

La prière véritable et la gratitude demandent une pleine consécration. Et la consécration nous amène à prier mieux et toujours davantage. Une vie consacrée à Dieu est une vie de prière et d’actions de grâces.

L’esprit de louange était la fierté de l’Eglise primitive. Cet esprit a reposé sur elle comme une nuée de gloire dans laquelle Dieu brillait et se manifestait en paroles. Cet esprit a rempli le Temple de cette première Eglise d’un précieux parfum. Il est malheureusement absent de nos assemblées chrétiennes d’aujourd’hui. Cela paraît évident à quiconque sait observer. La louange est pourtant une puissance pour la propagation de l’Evangile et le corps de Christ qui en est revêtu se reconnaît forcément. Restaurer cet esprit de louange devrait être le souci premier de tout pasteur. Nous pouvons lire dans le psaume 65 comment l’Eglise devrait se comporter normalement :

" A toi, ô Dieu qui réside dans Sion, l’attente confiante, la louange ! Envers toi, on s’acquitte de ses vœux. Tu entends les prières… " (Psaumes 65:13).

La louange est étroitement liée à la prière. Les deux sont carrément inséparables. La qualité et l’intensité de la louange dépendent directement de la prière. Le chant est certainement une expression de la louange. Non pas l’expression la plus excellente, mais en tous cas la plus répandue. C’est au ministère de louange de nos communautés qu’incombe la responsabilité de la louange. Il doit accorder le chant à la mesure de la louange ou à l’authenticité de celle-ci. On peut facilement voir se glisser dans le chant des éléments négatifs propres à corrompre l’esprit de prière. Le chant peut aller jusqu’à perdre tout caractère d’actions de grâces. Beaucoup de chants modernes dans nos églises ne viennent pas du cœur et ne sont pas de sincères louanges à Dieu. Pourtant, l’esprit de prière et l’esprit de louange vont de pair. Mais les deux sont souvent anéantis par la désinvolture et la légèreté ressenties dans les chants de beaucoup de nos communautés. La plupart de nos chants révèlent de sérieuses lacunes et semblent dépourvus de toute piété. Le côté attrayant ou éblouissant du chant non seulement efface toutes les caractéristiques de l’adoration mais remplace l’esprit par la chair.

Notre reconnaissance sincère à Dieu donne vie à la prière. La louange en est le parfum, la musique la poésie, la couronne. La prière qui attend avec foi l’exaucement éclate en louange et en actions de grâces.

C’est pourquoi tout ce qui interfère avec l’esprit de prière ne peut que faire du tort à l’esprit de louange. Notre cœur doit être disposé à la prière pour chanter les louanges de Dieu. Un chant spirituel n’est pas délivré par un talent quelconque mais par un cœur bien disposé.

Rien ne favorise davantage la louange qu’un puissant et authentique réveil dans l’Eglise. La conscience de la présence de Dieu inspire le chant. Les anges et les saints glorifiés qui sont dans le Ciel n’ont pas besoin d’un directeur artistique pour les mener. Ils ne se préoccupent pas d’engager des choristes professionnels pour agrémenter leurs louanges et leur adoration. Ils n’apprennent ni le solfège ni le chant. Ils chantent spontanément et de tout leur cœur.

Dieu est immédiatement présent dans cette assemblée des anges et des esprits des justes amenés à la perfection. C’est sa glorieuse présence qui crée le chant, qui l’enseigne, qui inspire chaque note de louange. La présence de Dieu fait naître le chant et les actions de grâces. Son absence le rend formel, froid, sans vie. Mais le retour de Sa présence fait revivre la louange et la restaure complètement.

Là où la grâce abonde, le chant abonde. Quand Dieu vit dans les cœurs, son chant est ressenti et les lèvres débordent de l’abondance des cœurs. Cela est vécu par le croyant dans sa vie de tous les jours et par tous les saints lorsqu’ils se rassemblent. Le déclin du chant, la disparition de l’esprit de louange est synonyme d’un refroidissement des cœurs. Lorsque l’indifférence s’installe, le peuple de Dieu ne jouit plus de Sa présence.

Tout chant exprimé par l’Esprit est destiné à Dieu, aux oreilles de Dieu. Il cherche à attirer son attention et à lui plaire. Le chant est pour le Seigneur, pour sa gloire pour lui rendre honneur. Il n’est certainement pas destiné aux choristes que la communauté a engagés. Il ne glorifie pas les talents musicaux des chanteurs. Il ne doit pas servir non plus à attirer les païens dans l’Eglise. Le chant est pour la gloire de Dieu et pour vivifier l’esprit de l’assemblée. Hélas ! Les églises modernes ont perdu ce discernement. Il n’est pas étonnant qu’elles soient sans vie, sans pouvoir, sans onction, sans Esprit, comme le révèlent la plupart de leurs chants. C’est un sacrilège que de mener la louange dans la maison de Dieu avec des lèvres impures et un cœur non sanctifié. Beaucoup des chants divertissants entendus dans certaines communautés - et dont les mélodies flattent l’oreille - auraient plutôt leur place dans le show-business. Ils sont dépourvus de l’esprit de louange et de prière et ne peuvent en aucun cas être considérés comme des chants d’adoration. Il est de surcroît honteux de vouloir imposer ce genre de musique à nos frères dont le cœur est bien disposé. Dieu ne l’accepte pas. Il est grand temps que retentisse ce cri :

" Louez l’Eternel car il est bon de chanter ses louanges ; car il est agréable et bienséant de le louer " (Psaumes 147:1).

La véritable musique de l’âme sanctifiée qui entre dans la louange est pleine de bonheur et d’espoir et ne peut être déniée.

Dans l’épître aux Philippiens, la prière est appelée " requête. " " Faites connaître vos requêtes à Dieu. " Dans cette prière, nous demandons quelque chose à Dieu. L’emphase n’est pas mise sur ce que nous pourrions donner nous-même à Dieu mais bien sur ce que nous lui avons demandé et qu’il va nous accorder. Et dans cette prière, notre gratitude doit être incluse, comme le souligne le verset : " Avec des actions de grâces, faites connaître vos besoins à Dieu " (Philippiens 4:5).

Dieu répond toujours à nos prières. Avons-nous besoin d’un don particulier ? Prions pour ce besoin particulier. Chacun d’entre nous est unique et peut arriver à une plus grande connaissance de Dieu. Quels que soient nos besoins ou nos désirs les plus chers, ne nous lassons pas de prier, et dans toutes nos requêtes, ne négligeons pas d’être reconnaissants.

Dieu nous enjoint de poursuivre un seul but ici-bas : le louer et le remercier. N’est-il pas étonnant de constater que les anges et les saints dans le Ciel poursuivent eux aussi le même but ? N’est-il pas extraordinaire de savoir que notre mission sur la Terre a un impact dans Ciel ? La louange et les actions de grâces seront nos occupations principales lorsque nous entrerons à notre tour dans l’Eternité. Et nous ne pourrons pas aller de l’avant dans notre vie spirituelle si nous sommes déjà lassés de cette joyeuse habitude de louer notre Dieu.

" A chaque instant de ma vie
Je cherche ta bonté
Au-delà de la mort, dans un monde lointain
Renaîtra ce plaisant refrain.
Jusque dans l’Eternité, je te louerai
Dans un chant de reconnaissance
Oh ! Mais l’Eternité sera bien trop courte
Pour te louer "

Référence: Essentials of Prayer, E. M. Bounds – chapitre 4.

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