Vous
connaissez la valeur de la prière. Elle est précieuse
au delà de toute compréhension. Ne la négligez
jamais, jamais. - Sir Thomas BUXTON
La prière est la
première chose, la seconde et la troisième chose nécessaires
à un serviteur de Dieu. C'est pourquoi, mon cher frère..
prie, prie, prie. - Edward PAYS ON
Dans la vie du prédicateur,
dans ses études, dans ses discours, l'Esprit de soupirs de Romains
8 doit être la force omniprésente qui imprègne tout,
la teinture qui s'imprime partout. Elle ne doit pas jouer le second
rôle, pas plus qu'être une couche superficielle. C'est au
témoin fidèle qu'est donné le privilège
d'être avec Son Seigneur "toute la nuit en prière". Afin
d'être préparé. à l'intercession désintéressée,
il a comme charge primordiale de regarder à son Maître.
"Jésus, bien avant qu'il ne fit jour, se leva, sortit, et s'en
alla dans un lieu solitaire; et là, il pria." La première
étude du serviteur devrait être celle de posséder
un lieu intime, un Béthel, un autel, une vision, et une échelle
(Genèse 28), afin que chacune de ses pensées puisse monter
vers le ciel avant de se porter vers l'humanité; afro que chaque
partie de sa conversation ait reçu le souffle des cieux et le
sérieux indispensable, parce que Dieu était dans la préparation.
De même que la locomotive
ne se met jamais en mouvement jusqu'à ce que le feu y soit allumé,
ainsi en est-il de nos paroles. Avec toute leur préparation,
leur perfection et leur poli, elles sont arrêtées net,
en ce qui concerne les résultats spirituels lorsque manque le
Feu d'En-Haut. La composition, la finesse, et la force de la parole
ne sont pas plus que du rebut, jusqu'à ce que le puissant courant
de l'Esprit de prière soit en elle, au travers d'elle et derrière
elle. Le disciple doit, par la prière, faire entrer Dieu en action
envers les gens, avant de pouvoir influencer les gens vers Dieu par
ses paroles. Il doit avoir eu audience et plein accès auprès
de Dieu avant de le pouvoir auprès du peuple.
Il est nécessaire
de dire et redire que la prière, en tant que simple habitude
ou action de la routine, ou de la profession, est une chose morte et
pourrie. Une telle prière n'a aucune ressemblance avec celle
pour laquelle nous plaidons. Nous mettons l'accent sur la vraie prière
qui engage et met en feu chaque partie de l'être, la prière
qui est née de l'union vitale avec Christ et de la plénitude
du Saint-Esprit ; celle qui est l'expression des profondes fontaines
de miséricorde débordant du cœur du Crucifié, de
cette immortelle sollicitude pour l'éternel bien de l'homme,
d'un zèle dévorant pour la gloire de Dieu, d'une conviction
si totale de l'œuvre si difficile et délicate du gagneur d'âmes
qu'il crie son impératif besoin de l'aide du Tout-Puissant. La
prière fondée sur des convictions si profondes et solennelles
est la seule prière digne de ce nom. Le sermon issu d'une telle
communion est le seul qui sème la vie éternelle dans les
cœurs humains et bâtisse de vrais hommes pour les cieux. Il est
vrai qu'une prédication populaire peut exister. Elle est plaisante,
attrayante, pas mal intellectuelle, littéraire, logique; elle
possède une certaine mesure et une certaine forme de bien, même
avec peu ou point de prière. Toutefois, le sermon qui atteint
avec certitude le but de Dieu dans la prédication doit être
né de la communion avec le Divin Pédagogue de sa première
pensée à son dernier effet; il doit être accompagné,
aidé dans sa germination et gardé en pleine force dans
les cœurs des auditeurs par les prières du serviteur bien longtemps
encore après que l'occasion lui ait été donnée
de parler.
Nous pouvons excuser de
bien des manières la pauvreté spirituelle de notre message;
mais la véritable cause se trouve dans le manque de prière
fervente pour que la présence et la puissance du Saint-Esprit
puissent se manifester. Il y a des quantités de prédicateurs
qui peuvent délivrer de magnifiques sermons en leur temps; mais
les effets en sont éphémères; ils n'entrent pas
en ligne de compte comme facteurs d'édification dans les régions
de l'esprit où se livre la terrible guerre entre Dieu et Satan,
les cieux et l'enfer; ils ne sont pas puissamment actifs et victorieux
par les armes spirituelles.
Les serviteurs qui ont
de solides résultats pour Dieu sont des hommes qui ont d'abord
prévalu dans leurs supplications avec Lui, avant même que
de s'aventurer à supplier les hommes de se réconcilier
avec leur Seigneur. Les messagers qui prévalent le plus dans
leur intimité avec Dieu, prévalent aussi lorsqu'ils se
tiennent devant les hommes.
Les prédicateurs
sont des hommes comme vous et moi. Ils sont souvent pris par les puissants
courants qui agitent l'humanité.
La prière est une
œuvre spirituelle; et la nature humaine n'aime pas une œuvre qui, comme
celle-là, la met si durement à mort. L'homme naturel désire
voguer vers les cieux sous une brise favorable et par une mer d'huile.
La prière est une œuvre humiliante. Elle abaisse l'orgueil et
l'intellect, crucifie la vaine gloire, signe notre banqueroute spirituelle;
tout cela est dur à avaler, pour la chair et le sang. Il est
préférable de ne pas prier que d'avoir à supporter
cela. Ainsi, nous en arrivons à l'un des maux les plus criants
de ces derniers temps, et peut-être même de tous les temps:
peu ou pas de prières. De ces deux maux, peu de prière
est peut-être pire que pas de prière du tout. Peu de prière
est une sorte de feinte, un somnifère pour la conscience, une
farce et une illusion.
Le peu d'estime que nous
accordons à l'Onction divine se voit dans le peu de temps que
nous donnons à la recherche de la Face de Dieu. Pour la plupart
des témoins de Jésus-Christ cela compte peu dans la somme
des occupations journalières. Il n'est pas rare de ne trouver
le chrétien en prière qu'auprès de son lit. Combien
faible, vaine, et piètre est une telle intercession comparée
avec le temps et l'énergie qu'y ont consacrés les saints
hommes d'autrefois!
Combien pauvre et misérable
est notre insignifiante oraison enfantine devant les saintes habitudes
des vrais hommes de Dieu de tous les âges! A ceux qui ont fait
de la prière leur principal travail et qui y ont passé
le temps en accord avec la haute estime en laquelle ils la tiennent,
Dieu a confié sans conteste les clefs de Son Royaume; c'est par
eux qu'Il accomplit ses merveilles spirituelles dans ce monde. L'agonie
dans la prière est le signe et le sceau des grands conducteurs
spirituels; elle est les prémices des forces conquérantes
dont les résultats, de par Dieu, couronneront leurs labeurs.
Au témoin de Christ,
il est ordonné de prier aussi bien que de parler. Sa mission
est incomplète s'il n'accomplit pas les deux choses aussi sérieusement
l'une que l'autre. L'ambassadeur peut parler avec toute l'éloquence
des hommes et des anges; mais jusqu'à ce qu'il puisse intercéder
avec une foi qui enrôle tout le ciel de son côté,
son message sera "comme un airain qui résonne ou une cymbale
qui retentit" en ce qui concerne son utilisation par Dieu à des
fins de salut et d'éternité.
Référence:
Puissance Par la Prière,
E.M. Bounds - Editions CCBP
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