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Les Premiers Cantiques Chrétiens

Par Ernest Edwin Ryden

Texte au format PDF à télécharger (16 Ko).

Les premiers chrétiens chantaient des hymnes. Le Sauveur prit le chemin de la Passion avec un cantique sur ses lèvres. Matthieu et Marc sont d'accord sur le fait que le dernier acte d'adoration dans la chambre haute était le chant d'un hymne. « Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers. » (Matthieu 26:30).

Comme nous souhaitons que les paroles de ce cantique puissent avoir été préservées !

Peut-être l'ont-elles été. Beaucoup de biblicistes pensent qu'elles peuvent être trouvées dans les séries de psaumes du psautier, appelées « Hallel », allant du Psaume 113 au Psaume 118 inclus.

C'était une pratique parmi les Juifs de chanter ces cantiques saints à la table pascale. Remplis comme ils étaient d'espoir messianique, il était clair qu'un tel hymne montât jusqu'aux cieux à l'heure où l'Agneau pascal de Dieu était sur le point d'être offert.

L'Église chrétienne a suivi l'exemple de Jésus et de ses disciples en chantant des cantiques du psautier lors de ses cultes. Paul a averti ses convertis de ne pas négliger le don que sont les cantiques. Aux Éphésiens, il écrivait : « Soyez, au contraire, remplis de l Esprit ; entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cSur les louanges du Seigneur. » (Éphésiens 5:18-19). Et son exhortation aux Colossiens retentit comme en écho : « Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cSurs sous l inspiration de la grâce. » (Colossiens 3:16).

Les prières et les cantiques de Paul dans les ténèbres du milieu de la nuit, dans le cachot à Philippes, leurs pieds étant « attachés dans des entraves », sont aussi une révélation de l importante place occupée par les cantiques dans la vie des premiers chrétiens.

La double référence des apôtres aux « psaumes, hymnes et cantiques spirituels » indiquerait que l'Église chrétienne a commencé très tôt à utiliser des cantiques et des hymnes autres que ceux tirés du psautier. Pline le jeune, en l'an 112 après Jésus-Christ, a écrivit à l'empereur Trajan de Bithynie que « les chrétiens venaient ensemble avant le levé du jour et chantaient des hymnes alternativement à Christ comme à Dieu ».

Ces différents cantiques chrétiens étaient le « Gloria in Excelsis » ou l  « Hymne Angélique  », ainsi nommé car ses premières lignes ont été tirées du chant des anges lors de la naissance de Jésus ; le Magnificat, le cantique de louange de Marie ; le Bénédictus, le chant de Zacharie, père de Jean-Baptiste ; et le « Nunc Dimittis », la prière du vieux Siméon lorsqu'il tint l'enfant Jésus dans ses bras. D'autres cantiques utilisés très tôt dans l'Église chrétienne comprenaient le « Ter Sanctus », basé sur le « trois fois saint » d'Ésaïe 6:3 et Apocalypse 4:8 ; le « Gloria Patri », ou « Petite Doxologie » ; le « Benedicite », ou « Cantique des Trois Enfants Hébreux » provenant des écrits apocryphes ; et le « Te Deum Laudamus », qui est parfois considéré comme un cantique latin plus tardif mais qui a été incontestablement tiré d'un très antique hymne de louange.

D'éminents biblicistes pensent que des fragments d'autres hymnes primitifs chrétiens ont été conservés dans les Épitres de Paul et dans d'autres parties du Nouveau Testament. On estime qu'un tel fragment se retrouve dans 1 Timothée 3:16 :

 

Celui qui a été manifesté en chair,

Justifié par l Esprit,

Vu des anges,

Prêché aux Gentils,

Cru dans le monde,

Élevé dans la gloire.

La « parole certaine » à laquelle se réfère Paul dans 2 Timothée 2:11 est aussi supposée être une citation fidèle d'un de ces hymnes si chers aux chrétiens :

 

Si nous mourons avec Lui,

Nous vivrons aussi avec Lui :

Si nous persévérons,

Nous règnerons aussi avec Lui :

Si nous le renions,

Il nous reniera aussi :

Si nous sommes infidèles,

Il demeure fidèle ;

Car il ne peut pas se renier Lui-même.

On notera combien ces passages s'adaptent bien au chant contenant des lignes qui se répondent, ou chanté de manière alternée, ce qui était la caractéristique des chants chrétiens antiques. D'autres passages que l'on pense être des fragments d'hymnes antiques sont : Éphésiens 5:14, 1 Timothée 6:15,16 ; Jacques 1:17 et Apocalypse 1:5-7.

Il existe de fortes preuves pour soutenir l'affirmation que le chant « à réponses », dans les églises d'Asie mineure, a été introduit pendant la dernière partie du Ier siècle par Ignace, évêque d'Antioche, un élève de l'apôtre Jean. Le « Gloria in Excelsis » était utilisé lors des réunions du matin à peu près en ces temps-là, tandis que le « Magnificat » était chanté aux vêpres. Ignace souffrit le martyr aux environs de l'an 107 après Jésus-Christ, en étant déchiqueté par des lions dans le cirque comme un être méprisé des dieux.

Les liturgies ont aussi été employées très tôt pour le culte dans l'Église chrétienne. Un service antique connu sous le nom de liturgie de « Jérusalem » a été attribué à l'apôtre Jacques, alors que la liturgie appelée d'« Alexandrie » revendique comme auteur Marc, compagnon d Suvre de Paul et compagnon de Pierre. Cependant, beaucoup d'incertitudes entourent ces revendications.

Tertullien et Origène tous deux consignent le fait qu'il y avait une riche utilisation des cantiques au sein de la vie de famille aussi bien que dans le culte public.

Les chants des premiers chrétiens étaient simples et sans artifices. Augustin décrit le chant à Alexandrie sous Athanase comme « ressemblant davantage au parler qu à des chants ». On n'utilisait pas d'instruments de musique. L'orgue, le tambourin et la harpe  étaient si intimement associés aux cultes païens sensuels, tout comme aux festivités sauvages et aux représentations éhontées du théâtre et du cirque dégénérés qu'il est facile de comprendre les préventions contre leur utilisation dans le culte chrétien.

« Une jeune fille chrétienne, » dit Jérôme « ne doit même pas savoir ce qu'est une lyre ou une flûte, ou pour quoi elles sont utilisées»

Clément d'Alexandrie écrit : « Nous utilisons seulement un instrument qui est le mot de paix par le moyen duquel nous honorons Dieu, mais plus le vieux psautier, la trompette, le tambour et la flûte. » Chrysostome lui-même s'exprime dans la même veine : « David autrefois chantait des psaumes, de même nous chantons aujourd'hui avec lui ; il avait une lyre avec des cordes sans vie, l'Église a une lyre avec des cordes vivantes. Nos langues sont les cordes de la lyre, avec un ton différent, en effet, mais avec une piété plus conforme»

Le langage des premiers hymnes chrétiens, comme le langage du Nouveau Testament, était le grec. La langue syriaque était également utilisée dans certaines régions mais le grec prit progressivement l'ascendant.

Les hymnes de l'Église d'Orient sont riches en adoration et en esprit d'adoration. À cause de leur caractère exalté et de leur langage provenant des Écritures, ils ont trouvé une place impérissable dans les formes liturgiques de l'Église chrétienne. Comme des types de la vraie hymnodie, ils n'ont jamais été surpassés.

Référence: Ernest Edwin Ryden, The Story of Our Hymns.

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