Je
me réjouis de voir que l'Eglise commence à se préoccuper
de la question suivante: "Pourquoi n'y a-t-il pas plus de réveils,
et pourquoi leur nature a-t-elle changé?" Elle se demande aussi
ce qui peut être fait pour obtenir des réveils qui soient
d'une nature désirable et permanente. Mes chers frères,
j'espère, et je crois, que ne m'en voudrez pas si je vous dévoile
ma pensée sur ce sujet avec une grande franchise. L'état
de l'Eglise, le déclin des réveils, et la situation générale
du monde chrétien le réclament. J'ai lu dans diverses
revues certaines raisons invoquées pour expliquer le déclin
des réveils, l'absence de leur influence vivifiante, et l'absence
de puissance dans la prédication de l'Evangile. Quelles que soient
par ailleurs les raisons du grand déclin des réveils,
il me semble que nous, serviteurs de Dieu, nous devrions considérer
que notre propre état spirituel est certainement l'une des raisons
de ce déclin, pour ne pas dire la raison principale et fondamentale.
Ne cherchons pas hors de
nous-mêmes la cause fondamentale de ce problème. Nous manquons
de sanctification personnelle et d'onction. Nous avons peu de puissance
dans la prière et dans la prédication de la Parole. Nous
n'avons pas assez de sainteté dans notre vie, ni de consécration
à l'œuvre de renoncement à soi. Nous mettons peu d'énergie
à exercer notre ministère. Voilà, sans aucun doute,
les principales raisons pour lesquelles les réveils sont aujourd'hui
si peu nombreux, si espacés dans le temps, et si superficiels.
En réalité,
les ministères se sont dans une large mesure égarés
dans de vaines disputes. Ils consacrent leur attention à la politique
de l'Eglise, au gouvernement de l'Eglise et à toutes sortes de
procédures ecclésiastiques. Les ministères ont
cessé de lutter pour réveiller ceux qui ne sont pas dans
l'Eglise, et pour ramener l'Eglise à la sainteté. La situation
est alarmante et le préjudice extrême.
Je fais appel à
vous, mes frères de toutes dénominations, pour vous demander
si vous ne reconnaissez pas ce que je viens de dire comme une réalité
de votre expérience et de votre observation personnelles. Les
ministères, dans une large mesure, se sont laissés distraire
de l'œuvre fondamentale de la conversion des pécheurs et de la
sanctification de l'Eglise. Ceci est alarmant. Mais ceci est trop connu
pour avoir besoin d'être prouvé. Il suffit de lire la presse,
d'observer les remous au sein des églises, les conflits doctrinaux
et, puis-je le dire, les ambitions personnelles. Tout cela est venu
au grand jour et a été offert en pâture au public
au cours des dernières années, et témoigne clairement
du fait que la plupart des ministères ne se préoccupent
plus de rechercher le réveil, ni la sainteté et l'entière
consécration de l'Eglise. S'il en est ainsi, mes frères
bien-aimés, et quelles que soient les mesures qui doivent être
prises par ailleurs, ne nous revient-il pas de reconnaître notre
faute, de la confesser, de nous en attrister et de nous en repentir,
afin de recevoir une nouvelle onction pour le ministère? Frères
bien-aimés, il ne nous sert à rien de regarder autour
de nous pour chercher les causes de ce mal. La principale de toutes
les causes est à rechercher en nous-mêmes. Si notre cœur
est froid, notre zèle pour le réveil s'affaiblit. Si nous
sommes occupés à autre chose, si nous battons la campagne
pour assister à des conventions, des conseils et des synodes,
si nous passons notre temps à lire les critiques acerbes publiées
par les journaux, si nous nous lançons dans la politique de l'Eglise,
si nous nous agitons pour le gouvernement de l'Eglise et pour tant d'autres
choses, il n'est pas étonnant que l'Eglise et le monde se désintéressent
complètement des réveils.
Il faut que les responsables
se mettent à l'œuvre! Il faut que les serviteurs de Dieu soient
baptisés dans le Saint-Esprit! Il faut que nous soyons réveillés
et présents sur le champ de bataille avec toute notre armure!
Il faut que notre âme soit ointe du Saint-Esprit! Sinon, il ne
nous convient certainement pas de regarder autour de nous pour tenter
de découvrir la cause du déclin des réveils. Je
suis sûr qu'il y a bien d'autres causes à ce déclin.
Dieu voulant, nous les examinerons. Mais celle-ci est la plus importante.
De toutes les causes, elle est celle qui déshonore le plus le
Seigneur. Les ministères ne sont pas à l'œuvre, et les
bergers ont d'une certaine manière abandonné leur troupeau.
Je veux dire qu'ils ne le conduisent pas dans les gras pâturages,
auprès des eaux tranquilles. Ils ne sont pas eux-mêmes
oints de l'Esprit, ni remplis de foi et de puissance, pour pouvoir conduire
l'Eglise dans le réveil.
Dans une large mesure,
les Eglises ne semblent pas très bien se rendre compte de l'état
des ministères, parce qu'elles sont elles-mêmes rétrogrades.
Le déclin d'une piété vivante au niveau des ministères
a, bien entendu, été l'occasion d'un déclin parallèle
des Eglises. A tel point que celles-ci ne sont plus guère conscientes
de leur propre état, ni de l'état des ministères.
J'espère, mes chers
frères, qu'en écrivant de la sorte, je ne serai pas accusé
de mépriser l'influence des ministères ni d'encourager
l'esprit de critique dans l'Eglise. Je ne voudrais aucunement faire
cela. Mais nous devons être assez francs, humbles et honnêtes,
pour regarder en face le véritable état des choses. Nous
devons confesser et abandonner nos péchés. Nous devons
nous remettre à l'œuvre et travailler à nouveau pour le
réveil. Sinon, Dieu ne manquera pas de nous châtier et
de susciter d'autres instruments pour accomplir Son œuvre, en nous mettant
à l'écart. Il éloignera de nous le cœur des Eglises,
détruira l'influence que nous exerçons sur elles, et suscitera
des hommes que nous ne connaissons pas pour aller conquérir le
pays.
On voit beaucoup de conventions
diverses aujourd'hui. Mais je pense à une convention qui serait
différente de toutes les autres, et qui nous serait fort utile.
Nous devrions organiser une convention des divers ministères,
et nous réunir pour prier, pour confesser nos péchés
les uns aux autres, pour recevoir un esprit de réveil, et pour
discuter des meilleurs moyens de promouvoir un réveil dans tout
le pays. Je me réjouirais d'une telle convention. Il me semble
que, de toutes les conventions que nous avons aujourd'hui, celle-ci
serait la plus utile!
Que dire, frères?
Ne sommes-nous pas extrêmement coupables? N'est-il pas vrai que
les ministères, dans une large mesure, ont perdu l'esprit de
réveil? N'y a-t-il pas au milieu de nous une grande insuffisante
d'onction et de puissance? N'avons-nous pas accepté passivement
de nous laisser distraire de cette grande œuvre? Notre indifférence
n'est-elle pas excessive et criminelle? S'il en est ainsi, mes chers
frères, ne devons-nous pas nous repentir? Ne devons-nous pas
réaliser nos fautes, les confesser aux Eglises et au monde, et
retourner en arrière pour reprendre notre bannière, au
nom du Seigneur?
J'espère que mes
frères seront patients envers moi. Car je veux insister davantage
sur les responsabilités criminelles des ministères en
ce qui concerne le déclin des réveils, tout particulièrement
ces derniers temps. Tout le monde sait que les ministres de Christ ont
abandonné l'esprit de réveil. Cela est évident
et lamentable. Il est tout à fait courant de remarquer que les
ministères ont perdu, en général, l'esprit de réveil.
Ils ont beaucoup de zèle pour toutes les questions ecclésiastiques.
Ils savent très bien manier la critique. Mais ils ont peur des
réveils, des prédicateurs de réveil, et des tentatives
faites en faveur des réveils. Ils font peu de chose, ou même
rien, pour rechercher eux-mêmes un réveil spirituel. Je
ne pense pas que ce soit vrai partout, mais je fais une remarque générale.
Elle est trop évidente pour nécessiter d'être prouvée.
Je crois que tous en conviendront. Mes très chers frères
bien-aimés, si les ministères ne sont pas animés
d'un esprit de réveil, il est vain d'espérer que l'Eglise
le soit.
La place normale du berger
est devant le troupeau. Mais s'il essaye de pousser le troupeau devant
lui, il le dispersera dans toutes les directions. Si le berger abandonne
l'esprit de réveil, les brebis l'abandonneront aussi tout naturellement.
En revanche, si le berger progresse dans l'œuvre du Seigneur, les brebis
le suivront partout où il les conduira. Cela est presque évident.
Ce qui a le plus freiné les réveils a toujours été
une œuvre de grâce superficielle dans le cœur des ministères
eux-mêmes. Je me tromperais gravement si cela n'était pas
vrai.
Mes frères, croyez-moi,
je ne dis pas cela avec un esprit de critique. Je ne désire pas
pointer du doigt les fautes. Il s'agit là d'une pleine et entière
conviction de mon propre esprit. Mon opinion ne s'est pas formée
de manière hâtive. Elle résulte d'une longue observation,
et d'une connaissance intime d'un grand nombre de serviteurs de Dieu
de différentes dénominations. Quand les serviteurs de
Christ sont remplis de l'Esprit de Dieu, l'Eglise, en général,
ne sera pas rétrograde. Je le dis d'une manière générale.
Il peut y avoir certains cas où des Eglises subissent une influence
qui les empêche de rechercher la sainteté des chrétiens
et la conversion des pécheurs, malgré tous les efforts
déployés par des responsables tout à fait réveillés
et vigilants.
Quand il y a de grands
bouleversements politiques, de grandes crises économiques, des
périodes de grande dépression ou d'activité intense
dans les affaires ou dans la situation financière de l'Eglise
ou du monde, cela peut détourner momentanément la majorité
des chrétiens d'une profonde spiritualité, même
si les ministères restent réveillés. Cependant,
je reste entièrement convaincu que si les ministères sont
réveillés, s'ils prient, s'ils sont pleins de vitalité,
leur influence écartera presque toujours les calamités
et les troubles. Ils pourront pousser l'Eglise, et la société
en général, à s'intéresser profondément
aux choses spirituelles. Cela réduira considérablement
le risque de voir se produire des guerres, des bouleversements politiques
et économiques, des spéculations et des crises. Quoi qu'il
en soit, je considère comme une vérité générale
que si les ministères sont baptisés dans le Saint-Esprit,
s'ils sont abondamment oints d'un esprit de réveil, l'Eglise
suivra. "Tel sacrificateur, tel peuple!"
Mes frères, je crois
que si nous sommes nous-mêmes profondément animés
d'un esprit de réveil, nous allons lancer un appel aux Eglises
pour qu'elles se lèvent et recherchent le réveil. Cet
appel sera immédiatement entendu. Il suffit que les serviteurs
de Dieu se lèvent, qu'ils soient remplis de l'Esprit et eux-mêmes
réveillés. Je suis alors certain qu'il leur suffira, où
qu'ils soient dans ce pays, de prêcher dans l'Esprit pendant trois
dimanches seulement, pour voir l'esprit de réveil renaître
dans l'Eglise. Essayons seulement de faire cette expérience!
Eveillons-nous à l'importance de ce sujet!
Confessons et abandonnons
nos propres péchés! Crions à plein gosier, ne nous
retenons pas, élevons la voix comme une trompette devant l'Eglise!
Rallions la foule des élus de Dieu! S'ils sont sourds à
notre appel, cherchons encore plus sérieusement ce qu'il nous
faudra faire. Mais, tant que nous ne serons pas oints pour accomplir
cette œuvre, ne nous permettons pas de tenter le Seigneur ni d'abuser
l'Eglise, en recherchant la cause du déclin des réveils
ailleurs qu'en nous-mêmes. Comprenez-moi bien. Je sais que l'Eglise
est dans un état de déclin spirituel. Elle a grandement
besoin d'être vivifiée et réveillée. Mais
je crois que la cause majeure de ce déclin de l'Eglise réside
dans le fait que les ministères se sont laissés distraire
des responsabilités qu'ils auraient dû exercer. Je crois
aussi que le seul remède à cette situation sera trouvé
lorsque ces ministères auront compris que leur priorité
absolue est d'être eux-mêmes profondément spirituels
et complètement réveillés. Dès qu'ils l'auront
compris, il se produira un réveil général. Je ne
m'attends pas à voir un tel réveil se produire tant que
les ministères n'auront pas pleinement ouvert les yeux sur leur
propre état et sur l'état de l'Eglise.
Référence:
Le Feu du Réveil, Charles Finney - Editions Parole de Vie,
1996
Source: Parole
de Vie - Utilisé avec permission
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