En
étudiant les obstacles aux réveils, je dois insister plus
fortement qu'auparavant sur le fait que les ministères, comme
l'Eglise dans son ensemble, manquent énormément d'amour
pour Christ. Travailler pour le salut des âmes est une grande
œuvre. Le cœur de ceux qui travaillent avec le Seigneur dans cette grande
œuvre doit être entièrement consacré. Ils doivent
éprouver un amour profond pour Christ. Sinon, on ne peut ni ne
doit attendre que l'Esprit de Dieu soit répandu, ni que l'œuvre
de l'Eglise et des ministères soit bénie.
La Bible enseigne abondamment
que le temps de Dieu est aujourd'hui. Le moment de bénir Sion
est venu. C'est le moment pour l'Eglise de prendre plaisir à
ses ruines et de les relever de la poussière. L'Eglise et les
ministères doivent être animés d'un amour profond
et désintéressé pour Dieu et pour les hommes. Ils
doivent être tellement remplis d'amour pour les frères
qu'ils sont prêts à mourir pour eux. Ils doivent avoir
tellement d'amour pour les précieuses âmes qu'ils acceptent
de faire tous les sacrifices pour les sauver. Ils doivent même
être prêts à offrir leur propre vie. Si c'est le
cas, alors nous pouvons être sûrs que leurs efforts seront
bénis. Mais s'ils ne sont pas animés de cet esprit, ils
ne réussiront qu'à provoquer de l'excitation. Peut-être
assimileront-ils cette excitation à un réveil spirituel
et l'appelleront-ils ainsi. Mais, en général, le temps
finira par démontrer qu'il ne s'agissait pas d'un véritable
réveil spirituel. Quand les chrétiens et les ministères
ne sont pas en communion avec Dieu, ils ne sont pas en mesure de discerner
les faux réveils des véritables réveils spirituels.
C'est pourquoi ils se lancent dans tant d'activités. Il faut
qu'ils puissent annoncer qu'ils ont fait un grand nombre de convertis.
En réalité, il n'y a pas un seul véritable converti
parmi ceux-ci. Car ceux qui ont dépensé ces efforts ont
engendré des enfants à leur propre ressemblance. Ils n'ont
pas eux-mêmes l'Esprit de Christ. Ils ne sont pas eux-mêmes
profondément animés d'un véritable esprit de réveil.
Ils prennent donc à tort pour un véritable réveil
ce qui n'était que leur propre excitation et l'excitation de
ceux qui les accompagnaient. Cette excitation était sans doute
tout autre chose qu'une réelle action du Saint-Esprit.
Plus de telles actions
se multiplient, et plus elles aboutissent à des conversions superficielles.
Plus elles font aussi considérer les réveils avec mépris,
et plus elles nuisent profondément à la cause de Christ.
A présent, j'aimerais parvenir à bien imprimer dans mon
esprit, comme dans l'esprit de tous mes frères, la vérité
suivante: nous ne pourrons espérer produire de véritables
réveils spirituels que dans la mesure où nous serons nous-mêmes
véritablement réveillés. Nous devons nous-mêmes
être réellement et profondément spirituels. Il nous
faut éprouver un amour intense et absolu pour Dieu. Nous devons
être remplis de l'esprit de prière, d'amour, de foi, et
de la puissance du Saint-Esprit. Il y a tellement d'excitations qui
nuisent à la foi véritable! Elles sont si souvent confondues
avec un véritable réveil!
Nul ne peut s'efforcer
d'obtenir un réveil en toute sécurité s'il n'est
pas vraiment et profondément en communion avec Dieu, et s'il
ne connaît pas réellement ce que Dieu désire. Nous
devons agir en étant animés de l'Esprit qui animait Christ,
quand Il est venu mourir pour les pécheurs. Nous devons veiller
à ce que nos yeux soient clairs, afin que notre corps tout entier
soit dans la lumière. Nous devons posséder un discernement
spirituel profond. Nous devons être capables, à la lumière
de l'Esprit de Dieu qui brille dans notre cœur, de reconnaître
immédiatement toute forme d'excitation superficielle et toutes
ses variantes. Nous avons besoin de marcher dans une telle communion
avec Dieu que notre esprit repoussera naturellement tout esprit qui
n'est pas de Dieu. Il nous est certainement possible d'atteindre ce
niveau spirituel. Mais je désire tout particulièrement
insister dans cette lettre sur la chose suivante: nous avons, dans une
grande mesure, attristé le véritable Esprit de réveil,
et nous l'avons éloigné de l'Eglise.
Pour autant que mes observations
et les informations dont je dispose me permettent de l'affirmer, je
dois dire que les actions pour le réveil sont devenues trop mécaniques,
trop engluées dans la politique et les machinations humaines,
et trop dépendantes des mesures et des moyens charnels. Il y
a eu trop de l'homme et trop peu de Dieu. La nature des réveils
a donc profondément changé au cours des dernières
années. L'esprit qui animait les véritables réveils
semble rapidement céder la place à des méthodes
légalistes et mécaniques auxquelles on a recours à
présent.
Je vais vous dire ce que
doit faire celui qui veut obtenir un réveil. Il doit être
sûr que sa propre consécration soit totale et que sa communion
intérieure avec le Seigneur soit profonde. Il faut aussi qu'il
soit abondamment rempli de la vie de Dieu, pour qu'il puisse être
exaucé par Dieu dans ses prières. Il doit prêcher
l'Evangile en étant revêtu de l'onction du Saint-Esprit,
dans une démonstration d'Esprit et de puissance.
Il semble que les ministères
et les Eglises veuillent le réveil tout en gardant un cœur endurci.
Il est nécessaire que leur propre champ soit profondément
labouré. Ils programment de longues séries de réunions,
et tentent de provoquer un réveil, sans aucun travail préalable
de préparation dans le secret de leur chambre. Ils n'ont pas
complètement brisé leur cœur devant le Seigneur. Ils ne
l'ont pas répandu devant Lui dans une entière soumission.
Ils n'ont pas été remplis de foi et du Saint-Esprit.
Ils semblent espérer qu'ils seront eux-mêmes réveillés
pendant ces réunions. Ils convoquent une assemblée tout
en étant eux-mêmes rétrogrades, donc dans un état
d'esprit égoïste. Les conducteurs commencent ces réunions,
et les poursuivent jour après jour. Ils travaillent à
la conversion des pécheurs et aux réveil de l'Eglise,
alors qu'ils sont peut-être eux-mêmes desséchés,
durs de cœur, remplis d'incrédulité, mondains, et soucieux
de la réussite de leurs efforts dans la seule mesure où
leur propre réputation est en jeu. Ces réunions se poursuivent
donc jour après jour, jusqu'à ce que tous soient gagnés
par une vive excitation. Peut-être pourront-ils obtenir quelques
confessions de péchés, et certaines conversions véritables.
Mais, dans l'ensemble, ils ont semé au milieu des épines.
Ils n'ont pas commencé par labourer leur propre champ. Le peu
de résultats obtenus n'a peut-être contribué qu'à
décourager les chrétiens, et à les dégoûter
de rechercher un véritable réveil.
Frères, je dis la
vérité, un réveil doit commencer par les ministères.
Puisse-t-on programmer une série de réunions à
l'intention des ministères! Il faudrait que quelques centaines
de serviteurs de Dieu se rassemblent, prêchent, prient et intercèdent
pour le bien-être spirituel les uns des autres, jusqu'à
ce qu'éclate un vrai réveil spirituel parmi eux. Ils devraient
prendre fidèlement soin les uns des autres, et être animés
d'un tel amour que leurs cœurs seraient à l'unisson. Ils devraient
tous ensemble être remplis d'amour pour Christ! Il ne fait aucun
doute qu'en sortant d'une telle convention pour reprendre leurs différentes
charges, ils seraient les instruments d'un réveil général
dans toutes leurs Eglises!
Frères, je vous
le demande, que faire pour mettre les ministères sur la bonne
voie? Que faire pour leur faire abandonner leur agitation et leur esprit
sectaire, leur ambition, et toute autre voie de péché?
Que faire pour qu'ils consacrent tout leur cœur à ne vivre que
pour Christ et pour le salut des âmes? Oh, n'est-ce pas ce dont
nous avons le plus besoin? Si nous pouvons atteindre cela, alors l'aube
se lèvera sur la gloire de Sion. Les ministères doivent
cesser de rétrograder et de s'agiter vainement. Ils doivent décider
de ne plus stagner dans les méandres de la politique et des manœuvres
ecclésiastiques, comme ils l'ont fait au cours des dernières
années. Sinon, je suis persuadé que des conséquences
désastreuses se produiront. Dieu laissera les Eglises sombrer,
sous l'influence de leurs conducteurs, dans un état toujours
plus profond de chute et de délabrement spirituels. Ou alors
le Seigneur écartera complètement ces conducteurs, et
ira chercher ailleurs un autre instrument pour rebâtir les ruines
de Sion. Lorsque je regarde l'état spirituel des ministères,
mon âme est profondément troublée et mon esprit
est agité au-dedans de moi. Frères, me permettez-vous
de vous parler avec amour? Serez-vous offensés si je vous ouvre
tout mon cœur? Pour l'amour de Sion, je ne me tairai pas, et pour l'amour
de Jérusalem, je ne puis rester silencieux. Mes frères,
voulez-vous vous réveiller et assaillir le trône de Dieu
pour qu'éclate partout un véritable réveil?
Quand celui-ci se produira-t-il donc?
Voilà plus de dix
ans que l'Esprit du Seigneur m'a montré, je le crois, que le
cours des choses tendait rapidement vers le déclin des réveils.
Tout spécialement dans ce domaine, j'ai pu constater que l'Eglise
ne recevait pratiquement pas les prédications dont elle avait
besoin. On a fait très peu de choses pour augmenter la piété
des Eglises, et pour élever en permanence leur niveau spirituel.
Les ministères, pour la plupart, n'ont prêché et
travaillé directement que pour la conversion des pécheurs.
Tel était l'ordre du jour. Pendant un temps, ces efforts ont
été abondamment bénis par Dieu. Des multitudes
de jeunes convertis se sont ajoutés aux Eglises. Pour le développement
d'une saine piété, il était indispensable d'apporter
à l'Eglise une prédication abondante et bien adaptée.
Il fallait tout faire pour encourager l'Eglise à atteindre des
objectifs spirituels et une piété toujours plus élevés.
Je me suis rendu compte que cette tâche était très
négligée par les ministères en général.
Moi-même, dans une certaine mesure, je me suis rendu coupable
de cette erreur dans mon ministère itinérant d'évangéliste.
Car mes efforts principaux, et souvent exclusifs, ont été
consacrés à la conversion des pécheurs. Je pensais
que les serviteurs de Dieu et les chrétiens avancés dans
la foi feraient suivre ces puissants réveils d'une formation
approfondie des jeunes convertis. Mais je me suis rendu compte que mes
attentes dans ce domaine n'ont absolument pas été satisfaites.
Par conséquent, les Eglises n'ont que très peu grandi
dans la grâce. Leur vigueur spirituelle et leur puissance dynamique
n'ont absolument pas correspondu à leur croissance numérique.
Presque tous ceux qui connaissent la réalité admettront,
je le pense, que ceux qui se sont convertis au cours des réveils
récents ont apporté force et puissance à leurs
Eglises. Pourtant, que ce soit dans ces réveils ou dans tous
les autres dont j'ai entendu parler, ces convertis n'ont pas reçu
la formation spirituelle qui aurait pu faire d'eux des chrétiens
profondément spirituels et efficaces. Ces convertis se sont donc
eux-mêmes attachés à convertir des pécheurs.
Mais ils ne pouvaient s'appuyer que sur leur propre piété
superficielle. L'Eglise n'est pas formée à une vie spirituelle
plus profonde. Elle n'a pas appris à marcher avec Dieu. Elle
n'a aucune connaissance des ruses de l'ennemi. Elle a donc dû
se contenter, dans la grande majorité des cas, d'employer des
méthodes mécaniques pour produire des réveils.
Je ne peux que constater les effets désastreux de ces méthodes.
En réalité, je vois que les Eglises en général
se trouvent dans un état spirituel tellement lamentable qu'elles
seront bientôt complètement incapables de produire un véritable
réveil spirituel. Je vois qu'elles sont en train de perdre l'esprit
de prière et la capacité d'être entendues de Dieu.
La tendance actuelle est de ruiner tout véritable réveil
en lui substituant toutes sortes d'excitations superficielles.
J'ai conscience de tout
cela. Je suis animé d'un profond sérieux et j'éprouve
une sincère angoisse. J'ai donc entrepris de sonder plus profondément
mon propre cœur. Je veux être capable de manifester une plus grande
perfection spirituelle devant les Eglises que je suis appelé
à contacter. Il a plu au Seigneur Jésus-Christ de Se révéler
à mon âme plus complètement que jamais auparavant.
Il m'a fait la grâce de me montrer une dimension nouvelle de la
hauteur, de la profondeur, de la longueur et de la largeur de la vie
divine. Je n'avais jamais perçu auparavant une telle dimension.
Cela m'a donc pleinement convaincu de l'importance qu'il y avait à
augmenter la piété des Eglises, et à les presser
de s'engager dans une nouvelle forme de vie spirituelle. Elles seront
ainsi pleinement établies dans la grâce, et pourront éviter
ces chutes et effervescences périodiques qui ont défiguré
la véritable religion.
Mais je ne pourrai jamais exprimer quels ont été mon étonnement
et mon chagrin quand je me suis rendu compte que les Eglises et les
ministères étaient, dans leur ensemble, fortement opposés
aux efforts entrepris pour élever la piété en leur
sein. Partout on s'est exclamé: "Mais pourquoi ne prêchez-vous
pas aux pécheurs? Pourquoi ne travaillez-vous pas à la
conversion des pécheurs? Pourquoi vous efforcez-vous de réformer
l'Eglise?" Je fus très surpris de voir que l'on croyait en général
que l'Eglise se portait bien, et que la seule, ou la principale tâche
des ministères était de travailler à la conversion
des impies. Je dois à présent dire que cela m'est apparu,
et m'apparaît toujours, comme une sorte de prétention spirituelle.
L'état spirituel de l'Eglise se dégrade tellement vite
qu'il réduit à néant toute tentative d'amener les
multitudes impies à une véritable conversion. L'Eglise
a été trop peu édifiée dans sa très
sainte foi. Elle ne connaît rien de Christ, ou presque rien, si
ce n'est qu'Il est mort en sacrifice expiatoire. Il est inquiétant
de constater à quel point les chrétiens ignorent tout
de la présence et de la puissance du Saint-Esprit demeurant en
eux, de la sanctification et de la communion avec Dieu, de la marche
par l'Esprit, de l'abandon de toute impiété et des convoitises
mondaines, de la victoire sur le monde, de l'entière et universelle
consécration, de la manière d'être rempli de toute
la plénitude de Dieu, et de toutes les autres choses semblables.
Le peuple est à l'image de ses sacrificateurs. Les serviteurs
de Dieu, dans leur grande majorité, sont dans une situation semblable.
Je ne peux manquer de le constater, et cela me remplit d'une souffrance
indicible. Je ne suis pas le seul à avoir constaté ces
choses. Je me suis rendu compte que tel ou tel frère dans le
ministère, et beaucoup d'Eglises dans tout le pays, ont été
conduits aux mêmes observations et aux mêmes conclusions.
Il me semble à présent
connaître la raison principale pour laquelle cette puissante et
belle vague de réveils a été arrêtée.
L'Eglise a été trop négligée. On a trop
considéré comme allant de soi que les chrétiens
pourraient grandir seuls sans être nourris. On a cru qu'ils pourraient
être affermis sans aucun enseignement spirituel, et qu'ils pourraient
honorer Dieu sans avoir une piété profonde et pratique.
On a sans doute considéré comme évident que l'Eglise
se porterait bien si l'on se contentait de se préoccuper de sa
croissance numérique et de convertir les pécheurs. J'ai
éprouvé une souffrance profonde et indicible de voir que
l'on considérait avec autant de froideur les tentatives faites
pour réformer l'Eglise, et que des multitudes de chrétiens,
ainsi qu'un grand nombre de ministères, s'opposaient même
à ces tentatives avec tant de violence et d'amertume.
Parfois, quand je suis
invité à prêcher dans certaines Eglises, il m'arrive
d'apprendre qu'elles souhaitent me voir seulement prêcher aux
pécheurs. Mais elles ne désirent pas me voir prêcher
à l'Eglise. Un jour, une Eglise Presbytérienne me demanda
par écrit de venir prêcher une série de messages
à l'intention des impénitents. J'ai souvent entendu dire
que les pasteurs et les chrétiens influents s'opposent fortement
à l'idée de me voir venir prêcher à des chrétiens.
Ils n'acceptent pas que l'on vienne reprendre et sonder des chrétiens.
Ils refusent que l'on veuille examiner minutieusement leur vie spirituelle,
jusqu'aux fondements mêmes de leur espérance. J'ai souvent
entendu critiquer les prédications qui viennent ébranler
les fausses espérances de ceux qui se proclament chrétiens.
On a sans cesse décrié cette manière de prêcher.
On a même fini par décider qu'elle n'était plus
tolérable. Lorsque des serviteurs de Dieu en viennent à
adopter une telle attitude, qu'arrivera-t-il à leur troupeau
au jour du jugement? Quoi donc! Ils craignent d'être sondés,
et d'avoir leur Eglises sondées! Ils craignent de voir une vive
lumière projetée sur eux! Lorsqu'on demanda un jour à
un pasteur de m'inviter à prêcher aux membres de son Eglise,
il répondit: "Oh! J'aimerais bien qu'il vienne, s'il pouvait
se contenter de prêcher aux inconvertis. Mais je ne peux pas supporter
l'idée de le voir venir bouleverser l'Eglise!"
Mes frères bien-aimés,
j'ai entendu beaucoup de critiques faites au cours de ces dix dernières
années contre les tentatives de réveiller les Eglises
et d'élever leur piété. Veut-on réellement
dire, jusqu'à ce jour, que les Eglises n'ont pas besoin d'être
réformées? Voici tout ce que je peux dire à mes
chers frères: Maintenez cette attitude pendant un peu de temps
encore, et il n'est pas besoin d'être prophète pour prédire
que vos Eglises n'auront plus rien à voir avec des Eglises chrétiennes.
Déjà maintenant, il n'est que trop manifeste qu'elles
tendent à adopter un esprit libéral.
Après tout ce que
je viens de dire, est-il possible qu'il y ait un seul frère qui
soit encore assez aveugle pour ne pas voir la nécessité
de porter un coup décisif aux fondations sur lesquelles s'appuie
l'Eglise? La hache doit être appliquée à la racine
de tout arbre stérile. Les ministères doivent soigneusement
s'appliquer à creuser autour de ces arbres et à leur fournir
de l'engrais. Ils doivent faire un effort pour sonder, réveiller
et purifier les Eglises. Les chrétiens de longue date, comme
les convertis des récents réveils, doivent être
sondés et soigneusement examinés. Leurs fondations doivent
être revues, et leurs cœurs entièrement remis en état.
Ils doivent être édifiés, guidés dans une
attitude spirituelle, et établis dans la grâce, afin d'être
de vivantes épîtres de Christ, connues et lues de tous
les hommes. Sinon, il est vain, et même plus que vain, de s'efforcer
d'obtenir de nouveaux réveils.
Frères, le fait
est que l'on a résisté aux efforts de réformation
de l'Eglise, tout en ayant un amour désintéressé
pour Dieu et pour les hommes. Dans une large mesure, l'Eglise a refusé
d'être sondée. Les chrétiens ont refusé d'être
changés. De sorte que l'Esprit de Dieu les a quittés,
ou est en train de les quitter rapidement.
Si mes propos étaient
plus atténués, je ne vous dirais pas toute la vérité.
Mais, en disant ce que j'ai dit, je crains malgré tout d'avoir
offensé certains de mes frères. Chers frères, je
vous supplie de ne pas vous offenser de ce que je vous ai dit. Souffrez
que je vous dise toute la vérité avec amour. N'est-il
pas vrai que beaucoup d'entre vous, serviteurs de Dieu ou pas, avez
refusé d'ouvrir sincèrement votre cœur à la réprimande,
à la correction, à un examen sincère, et à
la lumière de tout l'Evangile de Christ? N'est-il pas vrai que
vous n'avez pas accepté que votre propre cœur change? N'avez-vous
pas résisté aux efforts faits pour réveiller l'Eglise
et augmenter sa sainteté? N'avez-vous pas été effrayés
de la sanctification plus que du péché? N'avez-vous pas
résisté aux efforts faits pour vous éclairer, et
pour éclairer les Eglises que vous conduisez?
Que Dieu vous aide, mes
frères, à répondre honnêtement à ces
questions! N'avez-vous pas, bien souvent, non seulement fermé
vos yeux à la lumière, mais tenté de fermer aussi
les yeux des autres à cette lumière? N'avez-vous pas refusé
de lire ce qui avait été écrit sur la sainteté
que nous devons avoir dans cette vie? N'avez-vous pas usé de
votre influence pour empêcher les autres de lire de telles exhortations?
N'êtes-vous pas même allés jusqu'à vous exprimer
contre ce sujet? N'avez-vous pas parlé avec mépris de
ceux qui, dans l'agonie de leur cœur et dans les douleurs de l'enfantement,
travaillaient à ramener au Seigneur une Eglise rétrograde?
Mes frères, ce sont
des questions directes, posées avec l'intention d'être
directes. Si je pouvais vous voir, je vous poserais ces questions à
genoux. Si cela pouvait avoir quelque utilité, je laverais même
vos pieds avec mes larmes. Mes frères, où en êtes-vous,
et où en sont vos Eglises? Quel est votre état spirituel?
Quel degré indique le thermomètre de votre spiritualité?
Etes-vous bouillants, froids, ou tièdes? Eprouvez-vous les douleurs
de l'agonie pour élever le niveau de sainteté de l'Eglise,
et celui de votre propre cœur? Prétendez-vous toujours que l'état
de l'Eglise est suffisamment bon? Considérez-vous avec froideur
et mépris tous les efforts entrepris pour la réveiller?
Que le Seigneur aie compassion
de nous, mes frères, et qu'Il nous sonde tous entièrement.
Qu'Il nous oblige à venir à la lumière, à
confesser nos péchés et à les abandonner pour toujours,
en nous saisissant de la plénitude qui est en Christ!
Référence:
Le Feu du Réveil, Charles Finney - Editions Parole de Vie,
1996
Source: Parole
de Vie - Utilisé avec permission
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