Je
voudrais à présent parler à mes frères d'un
autre sujet. Il me semble percevoir dans l'opinion
publique une tendance inquiétante.
Les chrétiens finissent par croire que les Eglises peuvent exister
et prospérer sans jamais avoir
besoin de réveil. Ils pensent même qu'elles se porteraient
mieux sans aucun
réveil. Une
telle attitude est très proche d'une parfaite présomption.
Il s'agit là, sans aucun doute, de
la conclusion la plus absurde qui soit. Pourtant, une telle attitude
ne peut que résulter de l'apathie
généralisée concernant les réveils. Il faut
y ajouter l'hostilité fréquente qui se manifeste à
l'égard des réveils
dans de nombreux milieux chrétiens. De
nombreux conducteurs d'Eglises semblent prêts à favoriser
ardemment l'abandon de tout
effort en faveur des réveils. Tout au moins semblent-ils accepter
cette idée. Ils préfèrent décourager
le travail des évangélistes,
et tous les efforts faits pour produire un réveil. Il en a toujours
été ainsi, depuis les temps immémoriaux.
On peut clairement démontrer
que l'Eglise chrétienne ne peut survivre sans de puissants réveils
spirituels. Il faudrait que le Seigneur
décide, pour répandre l'Evangile, de recourir à
un autre moyen
que celui qu'Il a toujours choisi. Cette seule supposition est absurde
et se contredit elle-même. L'Eglise
n'a-t-elle pas besoin d'être réveillée? La véritable
religion n'a t-elle pas besoin d'être réveillée
chez les impies? Sinon, toute véritable
piété ne disparaîtrait-elle pas de ce monde?
Je veux bien admettre que
l'Eglise visible puisse très bien exister sans réveil.
Elle peut aussi accepter
une alliance faite de compromis. Il lui est possible de recevoir en
son sein une foule d'hommes impies
qui ne donnent aucun signe de régénération.
C'est ainsi qu'une Eglise nominale
peut être maintenue en vie. Mais je suis convaincu que la véritable
piété ne peut exister ni se répandre sans un puissant
réveil généralisé, ni sans que des réveils
succèdent à des déclins, chaque fois que ceux-ci
se produisent. C'est l'une des plus claires vérités
du monde!
Je regrette de ne pouvoir
disposer des résultats effectifs de tout qui a été
fait pour développer la
véritable religion sans réveils. Mais qui ignore ce qu'il
est advenu de ces Eglises, après de telles
tentatives? Elles se sont éteintes,
ou ne sont devenues que des Eglises nominales, déjà mortes,
ne vivant plus
que par leur nom. Elles se sont contentées d'une alliance à
moitié conclue. Elles ont utilisé
toutes sortes de moyens pour remplir l'Eglise de gens du monde qui n'ont
jamais été vraiment convertis
au Seigneur. Sans cela, cette Eglise nominale n'aurait même pas
pu exister. S'il n'y a pas de
réveil, les chrétiens continueront à mourir. Ils
meurent en réalité bien plus vite que les pécheurs
ne se convertissent pour occuper
leur place.
Quand on ne fait rien pour
le réveil, celui-ci ne risque pas de se produire. On constate
donc partout
que les chrétiens sont morts plus rapidement que les pécheurs
ne se sont convertis pour occuper
leur place!
Les réveils survenus
dans ce pays entre 1820 et 1840 ont dans une grande mesure influencé
l'opinion publique. Ils ont permis
aux réformes de se développer. Ils ont tiré des
profondeurs de leur oubli
les grands principes et les grandes vérités qui permettent
de véritablement façonner l'opinion.
Ces réveils ont touché
le pays tout entier. Ils ont exercé leur influence dans toute
la chrétienté. J'ai de
très bonnes raisons de le savoir, non seulement en raison de
ma connaissance personnelle de ce qui
s'est passé dans mon pays, mais aussi par les informations venant
d'Europe dont je dispose. Ces
réveils commençaient à influencer la législation
dans toute la chrétienté. En réalité, il
s'agissait de bien plus qu'un commencement.
Mais si l'on laisse ces réveils s'éteindre, et s'il ne
se produit plus
de réveils, que se passera-t-il, dès que sera descendue
dans la tombe la génération qui en
aura été le dernier témoin?
Si notre opinion publique
commence à être contrôlée par des hommes qui
ne craignent pas Dieu,
par des conducteurs chrétiens passifs, par une presse licencieuse,
et par toutes les forces qui sont
à l'œuvre pour détruire les institutions religieuses de
ce pays, où serons-nous, dans vingt ou cinquante
ans, si nous ne connaissons pas de réveils?
Observez tous les efforts faits par
la Papauté, par toutes les sectes et tous les mouvements qui
répandent l'erreur! Voyez
la course effrénée des conférenciers qui parlent
de toutes sortes de sujets!
Constatez la diffusion de tous les
livres et traités qui répandent l'apostasie! Soyez conscients
de tout ce que
produit l'enfer pour détruire l'ordre et la loi, pour anéantir
tout ce qui est aimable et tout ce
qui mérite l'approbation! Devant un tel spectacle, pouvez-vous
encore dire, mes frères, que l'Eglise
peut exister et prospérer sans vivre un réveil permanent?
Pour parler de ce qui nous
concerne directement, ne pensez-vous pas que l'Eglise actuelle
deviendra une pure abomination et
une malédiction pour ce monde, si elle ne connaît pas de
réveils? Ne
tend-elle pas déjà à le devenir? Observez donc
le développement des commérages, de l'esprit
du monde, de l'orgueil, de l'ambition,
et de tout ce qui est haïssable! Tout cela ne tend-il pas
à se généraliser
dans l'Eglise, exactement dans la mesure où elle se coupe de
l'influence revivifiante du
Saint-Esprit? Regardez la lâcheté, la tendance à
privilégier l'apparence, et l'ambition ecclésiastique
des conducteurs! Cela est dû
à l'absence de réveil. Observez combien les ministres
de Christ ont
de plus en plus et irrésistiblement tendance à plaire
au monde et aux membres de l'Eglise qui vivent
dans l'impiété! Voilà ce qui se passe quand il
n'y a aucune effusion abondante du Saint-Esprit
pour réveiller les multitudes
et fortifier les mains des serviteurs de Dieu!
Oh! S'il ne se produit
pas de puissants réveils, il est impossible que la désolation
ne règne pas,
que les conducteurs ne s'inclinent pas en tremblant devant une opinion
publique impie, que la
Papauté ne triomphe pas, que le jour du Seigneur ne soit pas
profané, et que l'Eglise ne soit pas
réduite en ruines! Comment
qualifier l'attitude qui consiste à vouloir tout étouffer,
et à mépriser tous les efforts spécialement
consacrés à produire des réveils? Une telle attitude
est sans aucun doute très présomptueuse.
Si elle n'est pas abandonnée,
elle finira par provoquer un désastre.
Au nom de notre Seigneur
Jésus-Christ, je supplie mes frères de rejeter autant
que possible la
pensée de décourager ou de mépriser les tentatives
faites pour réveiller l'Eglise! Nous ne devons
même pas donner l'impression
d'agir ainsi. Ces tentatives sont notre vie. Elles représentent
le salut de l'Eglise
et l'espérance du monde. Au lieu de les faire cesser, chaque
ministre de Christ et chaque chrétien
devraient chercher à les multiplier par cent!
Chacun de nous devrait appliquer
son cœur à rechercher le réveil d'une manière pure,
profonde, universelle.
Nous devrons le faire aussi fréquemment que l'état de
l'Eglise et du monde l'exigera. Que
personne n'abandonne cet objectif, s'il attache de la valeur à
sa propre âme, et à l'âme de son
prochain!
Référence:
Le Feu du Réveil, Charles Finney - Editions Parole de Vie,
1996
Source: Parole
de Vie - Utilisé avec permission
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