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Consacrées au Réveil
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Dieu
Descend à New York
Par
Charles Grandison Finney
"Ce
qui suit est un compte-rendu de plusieurs interventions l'Esprit de
Dieu, survenues en 1820 en rapport avec la population de Rome, un petit
village clairsemé dans les environs de New York. Ceci vous est
relaté dans le chapitre XIII de l'autobiographie de Charles Finney.
Ce chapitre a eu un effet extraordinaire sur ma vie spirituelle et a
changé la véritable direction de mon ministère.
Pendant que vous le lisez, imaginez que vous y êtes. Demandez-vous:
"Ai-je vécu quelque chose de semblable dans ma vie?".
Rappelez-vous ceci : le Dieu qui a fait ces choses il y a plus d'un
siècle et demi, désire faire la même chose aujourd'hui
de tout Son cœur. Il attend toujours, celui qui le prendra au mot."
(Keith GREEN)
Nous étions donc au milieu d'un
puissant réveil de l'Esprit de Dieu dans la ville de Western,
N.Y.. Les habitants des petits villages alentours, comme Rome, venaient
en grand nombre pour voir ce qui s'y passait. Je pouvais me rendre compte
que l'effet puissant qu'avait la Parole sur tous ceux qui venaient de
Rome, laissait entrevoir clairement que l'œuvre du Saint-Esprit inonderait
leur petite ville. A ce moment-là, un Révérend,
Moïse Gilett, Pasteur de la Congrégation de l'Eglise de
Rome, après avoir entendu ce que le Seigneur faisait dans l'Ouest,
se déplaça lui-même, pour voir ce qu'il en était.
Il fut grandement impressionné par l'œuvre que Dieu faisait là!
On pouvait voir que l'Esprit de Dieu le tirait des profondeurs de son
cœur. Au bout de quelques jours, M. Gilett revint. A sa seconde visite,
il me dit: "Frère Finney, il me semble que j'ai une nouvelle
Bible! Je n'avais jamais compris les promesses de Dieu comme aujourd'hui:
je ne m'étais jamais saisi d'elles avant. Je ne peux pas me reposer,
mon esprit est plein de questions, et toutes les promesses sont nouvelles
pour moi ". Et plus nous parlions, plus il m'apparut clairement
que Dieu était en train de préparer une grande œuvre dans
sa propre église.
Très peu de temps après, quand le Réveil
était dans toute la puissance de sa force dans l'Ouest, M. Gilett
me persuada de changer les dimanches avec lui; ce à quoi je consentis.
L'ŒUVRE COMMENCE
Le jour précédent notre échange
de chaire alors que je me rendais à ROME, je regrettais au fond
de moi-même d'avoir consenti à cet échange. J'avais
le sentiment que cela allait empêcher le travail qui se faisait
dans l'Ouest, parce que M. Gilett allait sans doute vouloir y prêcher
quelques uns de ses vieux sermons qui, je le croyais, ne donneraient
pas suite au réveil commencé ici... Cependant, les gens
priaient puissamment et malgré ses "prêches ",
rien n'arrêtait l'œuvre même s'il y avait un léger
recul. Donc, malgré tout, je me rendis à Rome, et je prêchai
trois fois sur le Sabbat et la Parole produisit son effet rapidement.
Je pouvais voir, durant ces jours, de nombreuses têtes
baissées, et un grand nombre de gens agenouillés avec
une profonde conviction de péché. J'ai prêché
un matin sur le texte: " .. .car l'affection de la chair est inimitié
contre Dieu. .. " (Romains 8 :7), et il s'ensuivit des moments
extraordinaires, comme ceux de l'après-midi et du soir. J'attendis
jusqu'au lundi matin que M. Gilett revienne de l'Ouest. Je partageai
alors avec lui mes impressions concernant l'état des personnes
de sa congrégation: Il ne sembla pas réaliser qu'une œuvre
était en train de se faire avec une grande puissance, comme moi,
d'ailleurs, je croyais que c'était le cas... Mais à la
fin, il désira prendre des renseignements pour organiser une
réunion si cela se passait dans SA congrégation; et s'il
pouvait y être présent! Je lui dis que j'acceptais, et
qu'il pouvait annoncer la bonne nouvelle à tout le village, disant
qu'il y aurait une réunion d'information ce soir-là.
LA PREMIERE REUNION D'INFORMATION
La réunion avait été convoquée
dans la maison de l'un des diacres. Lorsque nous arrivâmes, le
grand salon avait été serré et débarrassé,
pour une capacité maximale. M. Gilett regardait avec surprise
tout alentour, évidemment troublé… Car il se rendait compte
soudain que cette réunion était composée en large
majorité des membres de son église, et qui plus est les
plus intelligents, et les plus influents, ainsi que de jeunes hommes
ayant des postes éminents dans la ville. Nous prîmes un
bon moment pour parler avec eux de ce qu'il en était de cette
réunion, mais je vis très vite que leurs sentiments étaient
profondément excités, assoiffés: il y avait un
grand danger d'un éclat d'émotions qui seraient incontrôlables.
J'en avais parlé auparavant avec M. Gillett
en privé, et je décidai de ne pas continuer cette réunion
de cette façon. Je voulais rapidement leur partager quelques
petites choses, et les renvoyer ensuite chez eux.
Rien n'était jamais écrit ou fait pour
créer une exaltation spéciale dans les réunions.
Les sentiments sont tous spontanés. L'œuvre a une telle puissance
que même quelques petites paroles d'exhortation provoquent chez
les hommes les plus forts des torsions sur leurs chaises, comme si une
épée était venue s'enfoncer dans leur cœur. C'est
à peu près impossible à quelqu'un qui n'a jamais
été témoin de tels moments forts, de réaliser
combien la force de la foi peut être tellement moindre que la
force du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est vraiment une épée
à deux tranchants.
M. Gillett commença à être assez
agité: il devint tout pâle et avec beaucoup d'excitation
me dit: "Qu'allons-nous faire, maintenant? " Je posai ma main
sur son épaule, et dans un chuchotement lui dis: "Restez
tranquille, frère Gillett. Puis je m'adressai à tous les
gens d'une façon ferme et douce appelant leur attention sur leur
seul secours leur disant que c'était un Don de dieu, tout suffisant
pour chacune de leur situation. Je les conduisis à Jésus-Christ,
et les gardai sur ce seul sujet, aussi longtemps qu'ils pouvaient le
supporter, ce qui, en réalité étaient des courts
moments.
M. Gillett devins si choqué que je bondis vers
lui, le pris par le bras, et lui dis: " Prions! ". Nous nous
agenouillâmes alors au beau milieu de la pièce. Je conduisis
la prière, gardant ma voix délibérément
basse et dépassionnée. J'implorai le Seigneur d'intervenir
par Son Sang, ici et là me faufilant à travers les gens,
et Le suppliant de conduire tous ceux qui étaient présents
à accepter le salut qu'Il offrait à chacun, et à
croire profondément que leurs âmes étaient sauvées.
L'agitation devenait de plus en plus profonde, et, à chaque instant,
je pouvais entendre les sanglots et les soupirs de tous. Alors, je terminai
la prière, rapidement, et me relevai soudain de mes genoux. Ils
se relevèrent tous, et je dis: "Maintenant, s'il vous plaît,
rentrez chez vous sans vous parler à l'un ni à l'autre;
et restez silencieux et ne brisez pas cette paix par quelques bruyants
déploiements de sentiments. Laissez Dieu travailler dans le silence
de vos cœurs: allez tranquillement, je vous en prie ".
A ce moment-là, un jeune homme dont le nom était
Walker s'évanouit si vite qu'il tomba sur quelques jeunes hommes
se trouvant près de lui. Et tous se mirent alors à défaillir
et à tomber les uns sur les autres! Ce qui eut l'effet de produire
un bruyant recul pour tous ceux qui étaient autour d'eux; mais
je les fis taire tous, et je dis aux hommes jeunes: "S'il vous plaît,
fermez cette porte qui est grand'ouverte et sortez" en les faisant
se retirer chacun EN SILENCE; Ils firent tout ce que je leur demandais,
ils n'étaient plus bruyants, mais ils sanglotaient et soupiraient,
et sanglots et soupirs s'entendaient jusqu'à ce qu'ils fussent
loin dans la rue...
Ce Walker dont j'ai parlé à l'instant
garda le silence jusqu'au seuil de sa maison. Là, il ne put se
contenir plus longtemps: alors qu'il frappait à la porte sa maison,
il s'écroula sur le plancher, et éclata en bruyants sanglots.
Etant donnée sa triste condition, toute sa famille fut attirée
et vint autour de lui. Ses sanglots, prostré qu'il était
sur le sol, amenèrent une profonde conviction du Saint-Esprit
parmi eux tous. J'appris plus tard que beaucoup de scènes semblables
avaient été vécues dans d'autres familles. Et,
pour beaucoup - je le sus plus tard - ils furent convertis à
la réunion même, ils rentrèrent à la maison
ivres de joie, ne pouvant plus se contenir!
Le matin suivant, très tôt après
le lever du soleil, les gens commencèrent à affluer chez
M. Gilett, nous demandant d'aller voir les membres de leurs familles,
nous disant combien leurs attentes et leurs convictions étaient
profondes. Nous prîmes un petit déjeuner hâtif et
nous sortîmes. A peine étions-nous dans la rue que les
gens sortaient en courant de leurs maisons, nous suppliant de venir
chez eux. Chaque fois que nous entrions quelque part, les voisins voulaient
s'y précipiter, et s'engouffrer dans la pièce la plus
spacieuse: nous en étions tout interdits! Nous restions alors
un peu de temps, et les enseignions quelque peu. Puis lorsque nous fûmes
allés d'une maison à l'autre, les gens, assoiffés,
voulaient tous nous suivre. Chaque fois, nous trouvions un état
d'esprit extraordinaire: la conviction de ces gens étaient si
profonde et ressentie par chacun, que nous devions quelquefois entrer
dans une maison, en y trouvant des gens à genoux, prostrés
sur le plancher, ou étendus les bras en croix
Nous visitâmes, parlâmes, priâmes
de cette même façon, de maison en maison, jusqu'à
environ midi, ce jour-là. Alors, je dis à M. Gilett :"
Cela ne doit pas se faire de cette façon parce que nous devrions
traiter les besoins de ces gens-là en groupe. Il fut bien d'accord
avec moi, mais une question se posa: Où aurions pu envisager
un prochain grand rassemblement?
LA SALLE A MANGER DE M. FRANKLIN
Un certain Monsieur Franklin, homme religieux, tenait
à ce moment-là un hôtel au centre-ville. Il avait
une très grande salle à manger, et M. Gilett dit:"
Et si je m'arrêtais pour lui demander si nous pourrions avoir
une réunion dans sa salle à manger?". Cela fut rapidement
accepté, et nous allâmes dans toutes les écoles
publiques de la ville, en donnant un papier disant qu'il y aurait à
13 heures une réunion d'information, chez M. Franklin. Puis,
nous rentrâmes très vite à la maison, pour y avoir
quelque chose à manger, et vite, nous repartîmes pour la
rencontre. En nous approchant de l'hôtel, nous vîmes qu'il
y avait déjà des gens qui s'y bousculaient, et d'autres
qui couraient au rassemblement : ils arrivaient de toutes les directions.
Le temps d'arriver là-bas, la vaste salle à manger était
complètement comble. Hommes, femmes, jeunes, et même enfants
y étaient très serrés. Ce rassemblement était
absolument semblable à celui que nous avions eu le soir précédent,
mais en plus grand! L'impression était époustouflante,
l'atmosphère attentive et réceptive. Plusieurs hommes,
parmi les plus solides nerveusement, en avaient les jambes coupées
par toutes les remarques faites autour d'eux, et du coup, se sentaient
dans l'incapacité de s'aider eux-mêmes! Mieux, ils devaient
être ramenés chez eux par des amis!
La réunion dura assez tard jusque dans la nuit.
Au moment du coucher du soleil, ce fut un temps bouleversant de grâce
: il y eut un très grand nombre de conversions, pleines d'espérance,
qui servirent à répandre largement l’œuvre de toutes parts
dans la ville. Alors que je prêchai encore ce soir-là,
M. Gilett prévit une autre réunion d'information, pour
le matin suivant, mais au Palais de Justice! C’était évidemment
beaucoup plus grand que la salle à manger de l'hôtel, mais
bien moins central. Néanmoins, à l'heure dite, le Palais
de Justice était plein à craquer. Nous passâmes
la plus grande partie de la journée à enseigner, et l'œuvre
du Saint-Esprit vint avec une puissance inouïe. Je prêchai
encore le soir même, pendant que M. Gilett annonçait encore
une réunion d'information pour le lendemain matin, à l'Eglise
(car il n'y avait plus au village d'assez grande pièce pour recevoir
les demandeurs).
ET L'ŒUVRE SE POURSUIT...
Le soir de ce même jour, nous avons eu une simple
réunion de prière puis une "petite" conférence
dans l'école. A peine la réunion avait-elle commencé,
et avant que l'émotion fût trop forte ou trop profonde
- et surtout afin d'éviter une explosion accablante de réactions
émotionnelles - je proposai à M. Gilett de renvoyer à
plus tard la conférence. Je demandai aux gens de bien vouloir
rentrer chez eux dans le silence et le respect. Je dis aux chrétiens
de passer plutôt la soirée en prière personnelle
ou familiale, ce qui me semblait le plus juste pour eux. J'exhortai
par contre les pécheurs à ne pas s'endormir avant d'avoir
donné leurs cœurs à JESUS.
Après cela, l'œuvre devenait si évidente
et continue que je prêchai chaque soir - 20 soirs environ, les
uns après les autres, puis 2 fois le jour du Sabbat. Nous organisâmes
des réunions de prière chaque matin, pour ceux qui le
désiraient et étaient libres, à l'église
même; puis, une réunion d'enseignement l'après-midi,
et une prédication et appel le soir. Ce fut donc organisé
de cette façon, et il semblait que M. Gilett était très
satisfait. Partout, il y avait un esprit de profonde solennité
et de sainte crainte de Dieu. Et à chacun de ces endroits, chacun
pouvait ressentir fortement la présence du Seigneur.
Des serviteurs venaient des villes alentour, et tous
exprimaient un grand étonnement de ce qu'ils voyaient et entendaient.
Les conversions se succédèrent si rapidement que nous
n'avions même plus le temps de voir tout au fond des cœurs ceux
qui étaient convertis ou non! A partir de ce jour, je demandais
donc à la fin de la soirée à tous ceux qui s'étaient
convertis de s'avancer, et de donner leur témoignage, là,
devant la chaire. Ceci, afin que nous puissions soit prier avec eux,
soit leur parler un petit moment en leur donnant des instructions. Chaque
soir, nous étions édifiés et étonnés
par le nombre et la position sociale des gens qui osaient s'avancer.
"A MOINS QUE VOUS NE DEVENIEZ COMME DES PETITS
ENFANTS... "
Un médecin, homme très aimable, mais
sceptique, avait une femme et une fille qui priaient. La petite Heather,
petite fille de 8 ou 9 ans, était profondément convaincue
de péché et sa mère était très inquiète
de l'état de ses pensées. Mais son père, à
priori, était très indigné. Il disait à
sa femme : "le sujet de la religion est trop inaccessible pour
moi, a fortiori pour cette petite. Je ne pourrai jamais comprendre tout
cela! Peux-tu me dire que notre petite Heather comprend clairement,
pour être convaincue de péché? Je ne le crois pas
: je le sais mieux que vous. Je ne peux plus supporter tout cela, c'est
du fanatisme, de la pure folie! ". Néanmoins, la petite
fille et sa mère persévérèrent dans la prière.
Le médecin, son père, fit ces remarques (je l'appris plus
tard), avec une bonne dose de colère, et partit soudainement
après avoir sellé son cheval, à plusieurs kilomètres
de là, pour soi-disant aller soigner un malade. Sur le chemin,
il se souvint des discussions avec sa femme, et le sujet du salut de
son âme s'empara de ses pensées, avec une telle force,
et à tel point que son cœur s’ouvrit soudainement, et qu'il réalisa
tout le plan du salut par Christ-Jésus. Cela devint si clair
pour lui qu'il lui semblait évident qu'un enfant pouvait effectivement
le comprendre. Il se demanda pourquoi tout cela avait été
si mystérieux pour lui jusqu'alors. Il regretta profondément
tout ce qu'il avait dit à sa femme au sujet de la petite Heather,
et rentra en hâte à la maison, afin de retirer tout ce
qu'il avait dit d'injuste. En arrivant, sa femme vit que c'était
un autre homme: Il s'humilia, et lui raconta tout le cheminement de
ses pensées, et encouragea sa petite fille à venir à
Christ. Depuis, tous les deux, sa femme et lui, devinrent des chrétiens
sérieux, engagés, et faisant de bonnes choses autour d'eux.
Quant à Heather, elle devint plus tard une grande servante du
Seigneur.
Plus tard, nous découvrîmes que trois
hommes, qui avaient largement critiqué l'œuvre du Seigneur, s'étaient
rencontrés, ce jour du Sabbat, pour passer leur temps à
boire et à ridiculiser le réveil, et nous-mêmes.
Ils continuèrent jusqu'à ce que l'un d'eux tombe ivre
mort. Ses compagnons restèrent sans voix, ils ne purent rien
dire, car il était évident pour eux que leur conduite
était à l'origine de ce coup terrible de l'indignation
divine sur leur ami.
L'ESPRIT DE PRIERE
Je voudrais dire un mot sur l'ESPRIT de PRIERE qui
régnait à Rome (N.Y.) pendant ce temps- là. La
ville entière était en pleine prière : où
que nous allions, si vous vous promenez, vous entendez une voix priante,
si vous êtes dans la rue, vous apercevez deux ou trois chrétiens
ensemble, rassemblés : ils prient. Où qu'ils se rencontrent,
ils prient. Devant les magasins, ils prient. Partout où il y
a un pécheur inconverti (et spécialement, s'il montre
quelque opposition), vous trouverez immédiatement trois frères
et sœurs pour prier avec lui, et en faire un sujet de prière.
L'état de choses et l'atmosphère spirituelle de ce village
était tels que personne ne pouvait y rentrer sans se sentir porté,
avec l'impression que Dieu était présent d'une façon
tout à fait particulière et merveilleuse. Pour illustrer
cela, je voudrais vous raconter un incident tout à fait particulier
: le shérif du comté habitait Utica, petite ville dans
laquelle il y avait deux Palais de Justice. Un à Rome (qui en
dépendait), et un à Utica même. Du coup, le shérif
venait à Rome assez souvent. Il me dit plus tard qu'il avait
bien entendu parler d'un "certain état de choses",
à Rome, et que lui-même et plusieurs autres avaient bien
ri de tout cela!
Mais un jour, il lui fut nécessaire de venir
à Rome : il disait qu'il était content d'avoir du travail
là, car il désirait voir pendant son séjour, et
par lui-même, si ces "choses" étaient véritablement
arrivées, et vraies. Il arriva donc avec sa propre charrette
à cheval, n'ayant aucune impression particulière, jusqu'à
ce qu'il traverse ce que nous appelons "le vieux canal" (un
endroit situé à environ un kilomètre de la ville).
Il raconta qu'à peine eut-il traversé ce canal, une étrange
impression s'empara de lui, et il ressentit une crainte si profonde,
qu'il ne pouvait se contenir : il tomba de cheval, comme si Dieu changeait
toute l'atmosphère qu'il respirait, et dit que ce sentiment allait
en augmentant tout le long de la route, jusqu'à ce qu'il arrive
en plein village. Il s'arrêta à l'hôtel de
M. Franklin, et le valet d'étable sortit pour prendre son cheval.
Il dit que ce brave homme l'avait regardé curieusement, comme
s'il allait tomber, et comme s'il craignait de parler. Le shérif
entra enfin dans l'hôtel, et retrouva là l'homme d'affaires
avec lequel il avait rendez-vous pour son travail. Il raconta alors
après que tous les deux étaient évidemment ébranlés,
et qu'ils se levèrent de leur place brusquement pour regarder
par la fenêtre, et tout autour, essayant de garder toute leur
dignité et leur attention pour ne pas pleurer!
Vous pouvez bien penser que dans une telle crainte,
une telle solennité, un tel état de " choses"
qui les bouleversaient, ni l'un ni l'autre n'avait jamais pensé
être, - eux, dans un " état" semblable! Il se
coucha rapidement, son travail terminé, et s'en retourna à
Utica.... Mais, comme il le raconta plus tard, jamais personne ne reparla
de l'œuvre du Seigneur qui se passait si de façon si évidente
à Rome. Et quelques semaines plus tard, lui, le shérif
dubitatif, fut lui-même converti.
LES EFFETS DU REVEIL ET SES RESULTATS
Alors que l’œuvre progressait dans le cœur et l’âme
des gens, la grande partie de la population s'impliquait de plus en
plus dans l'œuvre du Seigneur. En peu de temps, tous les hommes de loi,
tous les marchands, tous les physiciens, tous les médecins, et
la plus grande partie de la population masculine de Rome furent vraiment
une population de gens sauvés, spécialement ceux qui appartenaient
à la Congrégation de M. Gilett. "Avant que je m'en
aille," disait-il, "et tant que mon église aura le
souci des choses de Dieu et sera engagée, le millénium
viendra aussitôt! Mes paroissiens sont maintenant tous convertis.
De tout mon ministère d'avant, je n'ai jamais eu de sermon qui
fut suivi avec tant d'attention par toute mon église!" Maintenant,
ils avaient décidé de suivre Christ; M. Gilett raconta
ce témoignage pendant les deux derniers jours que je passai encore
à Rome, et il y eut encore 500 conversions dans cette ville.
Les moyens dont je m'étais servi à Rome
étaient les mêmes que ceux dont je me suis toujours servi.
Et rien d'autre. Prêcher, prier ardemment, et - secrètement
ou publiquement - conversions personnelles, entretiens à but
d’instruction, visites de maison en maison, et quand les demandes étaient
trop importantes, organisation de réunions spéciales pour
les foules. Ce furent ces moyens et uniquement ces moyens dont j'usai,
en essayant de sécuriser les gens. Dans ce renouveau, à
Rome, l’œuvre du Saint-Esprit fut si spontanée, si puissante,
si inattendue quelquefois, qu'il était nécessaire de prévoir
avec sagesse les émotions, les emballements de toutes sortes,
et bien entendu tout cela chargé d'émotions, afin d'éviter
que ces manifestations n'épuisent le peuple tout entier. Il est
difficile de concevoir un tel degré de profonde aspiration religieuse,
comme cela était arrivé, et était ressenti à
Rome. Aucun désordre, aucune confusion, aucun fanatisme, ou quoi
que ce soit de répréhensible. L'état moral des
gens était tellement changé, que M.Gilett disait souvent
: "Cette ville ne m'a jamais semblé être la même,
ni celle que je connaissais!". Si quelque péché restait
bien caché, le visage était dénoncé. Aucune
immoralité ne pouvait être tolérée, même
pour un seul instant : la ville était transformée!
Mais l’œuvre de l'Esprit de Dieu
ne s'arrêta pas là. Finney continue en nous racontant comment
il partit pour Utica (où le Shérif Bryan s'était
converti), puis, de village en village, de ville en ville : le"
vent" du renouveau se répandit à droite et à
gauche dans tout le pays, jusqu'à ce que chaque contrée,
chaque ferme isolée, puisse hardiment marcher sur de bons fondements,
et avoir des âmes converties. Combien nous sommes reconnaissants
que Jésus-Christ soit capable de changer ainsi les vies de chacun,
et qu'Il veuille rendre Son peuple capable, s'il le désire, d'être
des vases de Son authenticité, et de sa Puissance. - Keith GREEN
"...Vous me chercherez, dit le Seigneur, et vous
me trouverez, si vous me cherchez de TOUT VOTRE CŒUR" (Jérémie
29:13).
Référence:
Autobiographie de Charles Finney -
Texte édité par Melody et Keith Green
Source: The Last Days Ministries
(Keith et Melody Green)
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