Une Banque de Ressources
Consacrées au Réveil
|
Quand On Doit S'Attendre à Un Réveil Par Charles Grandison Finney
1.QUAND ON DOIT SENTIR LE BESOIN D'UN REVEIL RELIGIEUX 1) S'il y a manque d'amour fraternel et de confiance chrétienne parmi ceux qui professent être chrétiens, on doit sentir le besoin d'un réveil religieux. C'est alors que tous sont appelés à crier à Dieu pour qu'Il fasse revivre Son œuvre. Quand les chrétiens se sont affaiblis et ont rétrogradé, ils n'ont plus et ne peuvent plus avoir, les uns à l'égard des autres, le même amour et la même confiance que lorsqu'ils sont tous vivants et actifs, et qu'ils vivent saintement. L'amour de bienveillance peut être le même, mais non l'amour d'approbation. Dieu aime tous les hommes d'un amour de bienveillance, mais Il n'éprouve un amour d'approbation que pour ceux qui vivent saintement. Les chrétiens ne s'aiment et ne peuvent s'aimer les uns les autres d'un amour d'approbation qu'en proportion de leur sainteté. Si l'amour chrétien est l'amour de Christ dans les Siens il ne peut s'exercer que là où cette image existe réellement ou paraît exister. Un chrétien doit refléter l'image de Christ et montrer l'Esprit de Christ, avant que les autres chrétiens puissent l'aimer d'un amour d'approbation. En vain inviterait-on les chrétiens à s'aimer d'un tel amour, quand ils sont tombés dans la torpeur. Ils ne voient rien les uns chez les autres qui puisse produire cet amour...Ils savent qu'ils appartiennent à l'Eglise de Christ; ils se voient occasionnellement à la table de communion, mais cela ne peut produire l'amour chrétien au milieu d'eux, aussi longtemps qu'ils ne voient pas chez les autres l'image de Christ. 2) Il y a grand besoin d'un réveil religieux, quand il y a des dissensions, des jalousies et des médisances au milieu de ceux qui professent être chrétiens. De telles choses montrent que les chrétiens se sont éloignés de Dieu; c'est le temps de penser sérieusement à un réveil. La vie religieuse ne peut prospérer quand de tels maux existent dans l'Eglise, et rien n'est aussi efficace qu'un réveil pour y mettre fin. 3) Il y a besoin d'un réveil quand l'esprit de mondanité s'est glissé dans l'Eglise. Si vous voyez les chrétiens se conformer au monde dans leurs vêtements, dans leur ameublement, dans leurs plaisirs; si vous les voyez s'adonner à des amusements frivoles, lire des romans et d'autres livres que le monde recherche, il est manifeste que l'Eglise a rétrogradé et qu'elle est dans un état de déchéance. Elle est alors loin de Dieu, et il y a grand besoin d'un réveil. 4) Quand les membres de l'Eglise sont tombés dans des péchés scandaleux, c'est le temps de s'éveiller et de crier à Dieu pour obtenir un réveil. De telles choses donnent aux ennemis de la religion une occasion de blasphémer, et les chrétiens doivent dire au Seigneur : "Que deviendra ton grand nom?" 5) On doit sentir le besoin d'un réveil , quand il y a dans l'Eglise un esprit de controverse; là où ce dernier prévaut, la piété ne peut pas prospérer. 6) Il est temps de rechercher un réveil quand les méchants triomphent et se moquent de l'Eglise. 7) Il est temps pour les chrétiens de s'émouvoir quand les pécheurs restent dans l'indifférence et la folie. L'Eglise doit alors sentir le besoin de se réveiller et d'agir comme le font les pompiers ... quand le feu éclate pendant la nuit. Elle doit détourner les feux de l'enfer qui encerclent les méchants. L'Eglise, dormir!... Si dans un incendie les pompiers restaient endormis, et que toute la ville fut consumée, que penserait-on de tels hommes? Et cependant, quelque coupables qu'ils fussent, leur faute serait peu de chose en comparaison du péché des chrétiens qui dorment, tandis que les pécheurs tout autour d'eux se précipitent avec stupidité dans les flammes de l'enfer.
2. IMPORTANCE D'UN REVEIL DANS DE TELLES CIRCONSTANCES 1) Un réveil est la seule chose qui puisse enlever la honte qui pèse sur l'Eglise, et replacer la religion à la hauteur où elle doit être dans l'estime du public. Sans un réveil, l'Eglise sera de plus en plus couverte de honte jusqu'à ce qu'elle tombe dans un mépris universel. Vous pouvez tout essayer; vous pouvez, à certains égards, changer l'aspect de la société; mais vous ne ferez aucun bien réel; vous ne ferez même qu'augmenter le mal. Vous pourriez bâtir un splendide lieu de culte, recouvrir vos sièges de damas, élever une chaire somptueuse, installer des orgues magnifiques; vous pourriez ainsi commander parmi les méchants une sorte de respect pour la religion; mais ils n'en recevraient aucun bien réel. Cela les jetterait, au contraire, dans l'erreur quant à la nature de la religion de Christ; et, bien loin d'être convertis par ce moyen, ils seraient encore plus détournés de la voie du salut. Examinez les lieux où les hommes ont cherché à entourer de splendeur l'autel du christianisme, et vous verrez que l'impression produite a été contraire à la vraie nature de la religion. Il faut qu'il y ait un énergique élan de la part des chrétiens et une effusion de l'Esprit de Dieu; sans cela le monde se moquera de l'Eglise. 2) Un réveil est la seule chose qui puisse rétablir l'amour et la confiance entre les membres de l'Eglise, et rien d'autre ne doit pouvoir les rétablir. Aucun autre moyen ne saurait ranimer cet amour que les chrétiens éprouvent quelquefois les uns pour les autres alors qu'il leur arrive même de ne pas trouver de termes pour l'exprimer. Vous ne pouvez avoir un tel amour sans confiance, et vous ne pouvez rétablir la confiance sans un vrai retour à la piété. Si un pasteur voit qu'il perd la confiance de son Eglise, il doit travailler à amener un réveil; ainsi seulement il regagnera la confiance. Je ne veux pas dire par là que ceci doit être son mobile, mais qu'un réveil suscité par son moyen lui rendra la confiance des membres de son troupeau qui s'adonnent à la prière. Si un ancien ou un membre ordinaire de l'Eglise trouvent ses frères refroidis à son égard, il n'y a qu'un moyen de changer cela; qu'il redevienne lui-même spirituel, et qu'il manifeste, par sa physionomie et par sa vie, la splendeur de l'image de Christ. Cet esprit s'implantera dans l'Eglise et s 'y répandra; la confiance sera renouvelée et l'amour fraternel régnera de nouveau. 3) Un réveil est indispensable pour détourner de l'Eglise les jugements de Dieu. Ce serait là prêcher une chose étrange si les réveils sont des miracles, et si l'Eglise ne peut pas plus contribuer à les produire qu'elle ne peut contribuer à produire un orage. S'il en était ainsi nous ne pourrions pas dire à l'Eglise qu'elle doit s'attendre à des jugements de Dieu, à moins qu'elle ne se réveille. Nous affirmons que les chrétiens qui ne se réveillent pas sont plus à blâmer que les pêcheurs qui ne se convertissent pas, et que, s'ils ne sont pas réveillés, ils peuvent compter que Dieu les visitera de Ses verges. Combien souvent Dieu ne visita-t-Il pas de Ses jugements le peuple juif, parce qu'il ne voulait pas se repentir et se laisser ranimer lorsqu'il était appelé par les prophètes! Combien souvent n'avons-nous pas vu des Eglises, et même des dénominations entières frappées de malédiction parce qu'elles n'avaient pas voulu se réveiller et chercher le Seigneur, en Lui disant; "Ne reviendras-Tu pas nous rendre la vie, afin que Ton peuple se réjouisse en Toi?" 4) Il n'y a qu'un réveil qui puisse préserver une Eglise d'être anéantie. Une Eglise qui décline ne peut continuer d'exister sans un réveil. Si elle reçoit de nouveaux membres, ils seront pour la plupart dénués de piété. Sans un réveil, le nombre des conversions en une année ne sera en général pas aussi grand que celui des décès. Il y a eu dans ce pays, des Eglises dont les membres sont morts, et comme il n'y a point eu de réveil, et que de nouveaux convertis n'avaient par conséquent pas pu prendre leur place, elles se sont éteintes, et leur organisation a été dissoute... 5) Seul un réveil empêchera les moyens de grâce de faire du mal aux impies. Sans réveil, les méchants s'endurciront de plus en plus en entendant prêcher l'Evangile et ils auront pour partage une damnation plus horrible que s'ils n'avaient jamais rien connu. Vos enfants et vos amis seront condamnés à un sort bien plus affreux en enfer, après avoir eu à leur portée les moyens de grâce, s'il n'y a point de réveil pour les convertir. Il vaudrait mieux pour eux qu'il n'y eût ni moyen de grâce, ni sanctuaire, ni Bible, ni prédication, que de vivre et de mourir là où il n'y a point de réveil. L'Evangile est odeur de mort qui donne la mort, à moins qu'il ne soit offert aux pécheurs comme une odeur de vie qui donne la vie. 6) Un réveil est le seul moyen par lequel une Eglise puisse être sanctifiée, croître dans la grâce et être préparée pour le ciel. Qu'est-ce que croître dans le grâce? Est-ce entendre des sermons et acquérir quelques notions nouvelles sur la religion? Non, certes. Le chrétien qui fait cela, mais rien de plus, va de mal en pis, s'endurcit, et chaque semaine il est plus difficile de le stimuler au devoir.
3. QUAND ON PEUT ATTENDRE UN REVEIL 1) On peut attendre un réveil quand la Providence de Dieu en donne les indices, et ces indices sont quelquefois si claires qu'ils tiennent lieu d'une révélation de Sa volonté. Les événements semblent conspirer pour ouvrir la voie; les circonstances semblent toutes préparées pour favoriser un réveil, tellement que ceux qui sont aux aguets peuvent voir qu'un réveil est proche, aussi distinctement que s'ils avaient eu une révélation du ciel. Il y quelquefois eu dans ce pays des manifestations de la Providence de Dieu si claires, que les personnes attentives n'hésitaient pas à dire que Dieu allait répandre Son Esprit et accorder un réveil. Dieu fait connaître Sa volonté à Ses créatures de plusieurs manières : en leur fournissant des moyens particuliers par des événements alarmants, en bénissant d'une manière remarquable le ministère des prédicateurs, ou au moyen de l'état de la santé publique. 2) On peut attendre un réveil quand la dépravation des méchants humilie et afflige les chrétiens. Quelquefois ceux-ci ne paraissent pas s'inquiéter de la perversité qui les entoure ; ou, s'ils en parlent, c'est avec froideur, indifférence et sans compassion, comme s'ils désespéraient de la possibilité d'un changement. Ils sont disposés à blâmer les pécheurs plutôt qu'à éprouver les compassions du Fils de Dieu. D'autres fois au contraire, la conduite des méchants pousse les chrétiens à la prière ; elle les brise, elle les remplit de tristesse et de compassion, à tel point qu'ils peuvent pleurer jour et nuit, et qu'au lieu de leur faire des reproches, ils intercèdent pour eux avec instance auprès du Seigneur. C'est alors que vous pouvez attendre un réveil. En réalité Il a déjà commencé. Quand les méchants s'opposent fortement à la religion, et que cela fait tomber les chrétiens à genoux et les fait crier à Dieu avec larmes, vous pouvez être certains qu'il y aura un réveil. La méchanceté peut paraître avoir le dessus, mais il ne faut pas conclure qu'il n'y aura point de réveil. C'est souvent le temps de Dieu pour opérer : C'est "quand l'ennemi vient comme un fleuve, l'Esprit de l'Eternel lève l'étendard contre lui". Souvent les premiers indices d'un réveil sont les efforts du démon pour s'opposer à l'Evangile par un moyen nouveau. Il en résulte invariablement ceci : ou bien les chrétiens sont portés vers Dieu, ou ils sont emportés davantage loin de Lui, pour chercher du secours dans des moyens charnels. Les manifestations les plus audacieuses de la méchanceté des impies sont fréquemment suivies d'un réveil. Si les chrétiens comprennent qu'il n'y a d'espérance qu'en Dieu, et s'il leur reste assez de piété pour s'occuper de la gloire du Seigneur et du salut des impénitents, il y aura certainement un réveil. Que l'enfer déborde, s'il le veut, et qu'il vomisse autant de démons qu'il y a de pavés dans la rue, il n'empêchera pas un réveil, si seulement les chrétiens crient à Dieu. Que Satan fasse du vacarme, qu'il fasse sonner sa trompette..., les chrétiens verront bientôt le bras du Seigneur s'étendre pour opérer un réveil, si seulement ils s'humilient et prient. Je connais des cas où un réveil a éclaté dans les rangs même de l'ennemi presque aussi soudainement qu'un coup de tonnerre, les a dispersés, a pris les chefs pour trophées, et a dissipé leur conseil en un instant. 3) On peut attendre un réveil quand les chrétiens ont un esprit de prière en faveur d'un réveil, parce que leur cœur n'est occupé que de cela. Parfois ils ne pensent pas à un réveil, même quand ils ont le plus d'ardeur dans la prière. Leur esprit est fixé sur un autre sujet ; ils prient peut-être pour le salut des païens, mais non pour un réveil dans leur localité. Mais quand ils sentent le besoin d'un réveil, ils prient pour l'obtenir ; ils prient pour leurs familles et pour leurs voisins ; ils prient pour eux comme si Dieu ne pouvait leur refuser leur demande. Qu'est-ce qui constitue un esprit de prière ? Sont-ce beaucoup de prières et de paroles pleines de chaleur ? Non. La prière est un état du cœur. L'esprit de prière est une anxiété de l'âme, remplie d'un désir continuel du salut des pécheurs. Il en est comme d'un homme d'affaire accablé par les soucis de son entreprise. Un chrétien qui a l'esprit de prière est anxieux pour les âmes, c'est l'objet constant de ses pensées, il agit comme s'il avait un poids sur le cœur. Il y pense pendant le jour et il en rêve pendant la nuit. Voilà ce que c'est que de prier sans cesse. Ses prières semblent découler de son cœur : "O Seigneur, fais revivre ton œuvre !" Quelquefois ce sentiment est extrêmement profond ; on a vu des personnes tellement courbées sous ce poids qu'elles ne pouvaient être ni debout, ni assises...C'est précisément ce que Paul sentait quand il dit : "Mes petits enfants, pour lesquels je suis en travail d'enfantement !" - Galates 4:19. J'ai entendu parler d'une personne qui priait instamment pour les pécheurs , et qui tomba dans un tel état d'âme qu'elle ne pouvait vivre sans prière. Elle ne pouvait trouver de repos ni jour, ni nuit que lorsque quelqu'un priait. Alors elle était tranquille ; mais si l'on cessait, elle était de nouveau en agonie, jusqu'à ce qu'on recommence à prier. Cet état dura deux jours. Elle remporta alors la victoire, et son âme fut soulagée. Ce travail de l'âme est une profonde agonie quand elle lutte avec Dieu en vue d'une bénédiction, et qu'elle ne veut pas Le laisser aller avant de l'avoir reçue. Je ne prétends point affirmer qu'il n'y ait vraiment un esprit de prière que là où se trouve une pareille détresse, mais seulement que ce souci profond, continuel et ardent de l'âme pour le salut des pécheurs, constitue l'esprit de prière en faveur d'un réveil. Quand ce sentiment existe dans une Eglise, on peut compter qu'il y aura un réveil, à moins que le Saint-Esprit n'en soit chassé par quelque interdit. Cette espèce de détresse augmente jusqu'à ce que le réveil commence. Un pasteur m'a raconté les détails d'un réveil qui eut lieu dans son Eglise, et qui commença par l'influence d'une femme dévouée à la cause de Dieu. Cette sœur était en travail pour la conversion des pécheurs, priant instamment pour eux. Plus elle priait, plus sa détresse augmentait. Enfin elle alla parler de son état au pasteur, lui demandant de convoquer une réunion pour les personnes anxieuses au sujet de leur âme, car elle en sentait la nécessité. Le pasteur, qui n'éprouvait rien de semblable, la renvoya. La semaine suivante elle revint le supplier, en lui disant qu'il y viendrait assurément quelques personnes, et qu'elle sentait que Dieu allait répandre Son Esprit ; mais il la renvoya de nouveau. Elle lui dit enfin : " Si vous ne convoquez pas la réunion que je vous demande, je mourrai, car il se prépare maintenant un réveil. " Le dimanche suivant, le pasteur dit que si quelques personnes désiraient s'entretenir avec lui touchant le salut de leur âme, il serait à leur disposition tel soir de la semaine. Il n'en connaissait aucune qui fût inquiète quant à son salut : mais lorsqu'il arriva à la réunion, à son grand étonnement, il trouva un grand nombre d'âmes anxieuses. N'est-il pas évident que cette femme savait qu'il y aurait un réveil ?..je dis que c'est l'Esprit de Dieu qui montrait à cette femme, qu'il allait y avoir un réveil. " Le secret de l'Eternel " lui avait été révélé. Dieu avat tellement rempli son cœur qu'elle n'avait pu se contenir plus longtemps. Quelquefois des pasteurs ont été dans une détresse semblable au sujet de leur Eglise, et ce sentiment devenait si violent, qu'il leur semblait ne plus pouvoir supporter la vie s'ils ne voyaient un réveil. Il arrive que des anciens, des diacres, ou de simples laïcs ont l'esprit de prière pour demander un réveil, et cela, à un tel degré qu'ils luttent avec Dieu victorieusement jusqu'à ce qu'Il répande Son Esprit. Le premier rayon de lumière qui brilla au milieu des ténèbres dans lesquelles étaient plongées les Eglises d'Onéida (New York) à la fin de 1825, provint d'une femme ayant une mauvaise santé qui, je crois, n'avait jamais été témoin d'un puissant réveil. Son âme était tourmentée au sujet des pécheurs, et comme en agonie pour le pays. Elle ne savait ce qui la troublait ; mais elle était obligée de prier toujours davantage, au point que cela semblait consumer son corps. Enfin, remplie de joie, elle s'écria : " Dieu est venu ! Dieu est venu ! Il n'y a point de doute, l'œuvre est commencée et va s'étendre sur tout le pays." Bientôt après, effectivement, les membres de sa famille furent tous convertis, et l'œuvre commencée s'étendit sur toute cette contrée. Pensez-vous que cette femme se fût trompée ? Non, vous dis-je. Elle savait qu'elle avait remporté la victoire en luttant avec Dieu dans la prière. Peu de chrétiens connaissent quelque chose de cet esprit de prière qui lutte victorieusement avec Dieu.... (Dans certaines circonstances, on pouvait s'étonner ) de la souveraineté mystérieuse de ce Dieu qui opérait un réveil apparemment sans utiliser aucun moyen extérieur. Mais informez-vous auprès des membres obscurs de l'Eglise et vous trouverez toujours que quelqu'un avait prié pour un réveil et l'avait attendu ; qu'un homme ou qu'une femme avait lutté dans la prière pour le salut des pécheurs, jusqu'à ce que la bénédiction ait été obtenue. Celle-ci peut avoir trouvé pasteur et troupeau profondément endormis ; ils se sont réveillés subitement, comme un homme qui, réveillé en sursaut se frotte les yeux, court autour de sa chambre en mettant tout en désordre, sans pouvoir comprendre ce qui l'a fait sortir de son sommeil. Cependant, vous pouvez être certains que quelqu'un a été un sentinelle sur la tour, persévérant dans la prière jusqu'à la venue de la bénédiction. En général, un réveil est plus ou moins étendu selon qu'il y a plus ou moins de personnes remplies de l'esprit de prière. 4) On peut attendre un réveil, quand l'attention des pasteurs est tout particulièrement dirigée sur ce sujet, et quand les prédications et leurs efforts ont pour but principal la conversion des pécheurs. La plupart du temps on dirait que les travaux des pasteurs ont au autre objet. Ils ne semblent pas prêcher et travailler dans le but particulier d'opérer la conversion immédiate des pécheurs. Peut-on espérer un réveil avec de telles prédications? Jamais un réveil n'arrivera sans que quelqu'un fasse des efforts particuliers pour l'obtenir. Mais, quand l'attention d'un pasteur se porte sur l'état spirituel des familles de son Eglise, quand son cœur sent profondément la nécessité d'un réveil , et qu'il emploie les moyens convenables pour atteindre ce but, on peut attendre en toute confiance. Le rapport entre l'emploi convenable de moyens appropriés et le réveil désiré est , philosophiquement parlant, aussi étroit que le rapport entre l'emploi convenable de moyens appropriés pour faire lever les semailles et la moisson espérée. Je crois même que le résultat spirituel est plus certain, et que plus rares sont les échecs. La loi de cause à effet est, vraisemblablement, plus immuable dans le domaine spirituel que dans le domaine matériel... Le grand réveil de Rochester, N.-Y. commença au milieu des circonstances les plus défavorables qui se puissent imaginer. Il semblait que Satan eût suscité tous les obstacles à un réveil. Les trois Eglises de la localité étaient en différend. L'une d'elles n'avait point de pasteur, une autre était en discorde et sur le point de destituer son pasteur. Un ancien de la troisième Eglise presbytérienne avait porté plainte contre le pasteur de la première Eglise presbytérienne. Quand l'œuvre eut commencé, un des premiers événements fut l'écroulement de la grande église de pierre, qui créa une panique. Au beau milieu de tout cela l'une des Eglises destitua son pasteur. Beaucoup d'autres choses survinrent à tel point , que le démon semblait déterminé à détourner complètement de la religion l'attention publique. Mais, comme nous avions remarqué quelques exemples frappants d'esprit de prière, nous fumes assurés que Dieu était là, et nous poursuivîmes notre œuvre. Satan continua à s'opposer ; mais plus il s'opposait, plus hautement aussi l'Esprit du Seigneur élevé l'étendard, jusqu'à ce que finalement une vague de salut passa sur toute la localité. 5) On peut attendre un réveil quand les chrétiens sont disposés à faire des sacrifices nécessaires pour le développer. Ils doivent sacrifier volontairement pour cela leurs sentiments particuliers, leurs affaires et leur temps. Les pasteurs doivent dépenser joyeusement leurs forces, et ne faire cas ni de leur santé, ni de leur vie. Ils ne doivent pas craindre d'offenser les non convertis par une prédication claire et fidèle, et même de s'attirer le blâme de plusieurs membres de l'Eglise, peu enclins à se joindre à l'œuvre. Ils doivent prendre position d'une manière décidée en faveur du réveil, quelles que puissent en être les conséquences. Ils doivent être disposés à poursuivre leur œuvre, alors même qu'ils s'aliéneraient les cœurs de tous les inconvertis et de tous les membres de l'Eglise endormie. Un ministère de Christ doit être préparé à être même chassé de l'endroit, si telle est la volonté de Dieu. Il doit être déterminé à aller de l'avant, en laissant tout ce qui suivra entre les mains de Dieu. Je connais un pasteur qui était secondé par un jeune prédicateur pendant un réveil. Le jeune homme prêchait avec force et clarté, et les méchants ne l'aimaient pas. Quelques uns commencèrent à dire : "Nous aimons notre pasteur, et nous désirons que ce soit lui qui prêche." Ils continuèrent à parler ainsi, jusqu'à ce que le pasteur dit au jeune prédicateur : "Un tel, qui donne tant pour mon entretien, a dit telle et telle chose ... On pense que si vous continuez à prêcher, l'Eglise se dissoudra ; c'est pourquoi je crois que vous feriez mieux de ne plus prêcher." Le jeune homme s'en alla, mais l'Esprit du Seigneur se retira aussitôt du lieu, et le réveil s'arrêta complètement. Le pasteur, en cédant aux désirs des impies, chassa le Saint-Esprit. Il craignit que le démon ne le chassât lui-même du milieu de son troupeau, et, en essayant de plaire au diable, il offensa Dieu qui dirigea les événements de telle manière que peu de temps après il fut obligé de quitter son église. Il avait entrepris de marcher entre le diable et Dieu, et Dieu l'écarta. De même les membres de l'église doivent avoir un réveil, quels que soient les sacrifices. Il ne leur servirait à rien de dire : "Nous voulons bien assister à tant de réunions, mais pas à un plus grand nombre." Ou bien : " Nous sommes disposés à avoir un réveil, pourvu qu'il ne dérange pas nos affaires, ou ne nous empêche pas de gagner de l'argent." Je vous dis qu'ils ne verront un réveil, que lorsqu'ils voudront faire ce qui est nécessaire pour l'obtenir, et sacrifier ce que Dieu leur demande. Des commerçants chrétiens devraient être prêts à fermer leur magasin pendant six mois, si cela était nécessaire pour s'occuper d'un réveil, si Dieu le voulait. ..." J'ai vendu assez de marchandises, et je veux maintenant donner mon temps pour conduire les pécheurs à Christ." 6) On peut attendre un réveil quand pasteur et troupeau s'accordent pour demander à Dieu qu'Il opère par les instruments qu'il Lui plaira d'employer. Quelquefois les pasteurs ne voudraient avoir un réveil qu'à condition d'en avoir la direction, ou que leur coopération y soit mise en évidence. Ils veulent prescrire à Dieu ce qu'Il doit faire et où Il doit bénir, et Lui indiquer quels hommes Il doit mettre en avant. Ils ne veulent point d'innovations... Ils vous parlent toujours de la souveraineté de Dieu qui opère des réveils par les moyens qu'il Lui plaît d'employer, et au moment qu'Il juge convenable. Ils voudraient que Dieu se conforme à leur manière de voir, sinon ils n'en veulent rien savoir. De tels hommes resteront endormis sans voir de réveil, jusqu'au moment où ils seront réveillés par la trompette du Jugement, à moins qu'ils ne demandent au Seigneur d'agir selon Ses propres voies, et qu'ils ne consentent à accepter qui que ce soit ou quoi que ce soit qui fera le plus grand bien. 7) A strictement parler, je devrais dire que lorsque les indices ci-dessus mentionnés sont là, le réveil, dans une certaine mesure, est déjà là aussi. En vérité on devrait s'attendre à un réveil toutes les fois qu'il est nécessaire. Si nous avons besoin d'être réveillés, c'est notre devoir de nous réveiller. Si c'est un devoir, c'est possible ; et nous devrions mettre tout en œuvre pour cela. Puis, nous appuyant sur la promesse de Christ d'être avec nous, liée à l'ordre de faire des disciples en tout temps et en tout lieu, nous devrions travailler à réveiller les chrétiens et à convertir les pécheurs, dans une attente confiante du succès. C'est pourquoi, toutes les fois que l'Eglise a besoin d'être réveillée, il y a possibilité pour elle de se réveiller, et elle devrait s'attendre à l'être, et à voir des pécheurs se convertir à Christ. Quand on peut constater les indices mentionnés aux paragraphes précédents, que les chrétiens et les pasteurs prennent courage et sachent qu'une œuvre a commencé ! Qu'ils la poursuivent.
REMARQUES 1) Frères, vous pouvez dire, d'après ce que vous venez d'entendre, si vous sentez, oui ou non, le besoin d'un réveil dans votre église, ou dans votre ville, et si vous en aurez un ou non. Anciens de l'Eglise, hommes, femmes, vous tous en un mot, que dites-vous ?_ Sentez-vous le besoin d'un réveil ? _ En attendez-vous un ? _ Avez-vous quelque raison d'en attendre un ? Il n' y a pas lieu pour vous d'être dans l'incertitude à cet égard ; car vous savez, ou vous pouvez savoir, si vous le voulez, si vous avez quelque raison d'attendre un réveil. 2) Vous voyez pourquoi vous n'avez pas de réveil. C'est uniquement parce que vous n'en désirez pas, parce que vous n'en demandez point, parce que ce sujet ne vous préoccupe point, parce que vous ne faites point d'effort pour obtenir un réveil. J'en appelle à votre conscience. Faites-vous maintenant des efforts pour amener un réveil ? Vous savez ce qu'il en est à cet égard. Pourriez-vous vous lever et dire que vous avez travaillé pour obtenir un réveil, et que vous avez été trompés dans votre attente ? Que vous avez crié à Dieu : "Ne viendras-Tu pas nous rendre la vie ? ", et que Dieu ne l'a pas voulu ? 3) Désirez-vous un réveil ? Veux-tu, toi qui m'entends, en avoir un ? Si Dieu vous demandait en ce moment, en vous faisant entendre une voix des cieux; "Désirez-vous un réveil ? Oseriez-vous dire : Oui ?" -S'Il vous disait : "Etes-vous disposés à faire les sacrifices nécessaires pour cela ?", pourriez-vous répondre : Oui ? S'il ajoutait : "Quand voulez-vous que le réveil commence ?", répondriez-vous : "Qu'il commence ce soir, - qu'il commence ici, _ - qu'il commence maintenant dans mon cœur ?" Oseriez-vous parler ainsi au Dieu fort, si vous entendiez maintenant Sa voix ? Référence: Discours sur les Réveils Religieux, Charles G. Finney - Discours n°2: "Quand on doit s'attendre à un réveil" Accueil
| Auteurs | Biographies
| Thèmes | Réveils
| Livres/K7/CD |
Liens | Traduction |
Sentinelle 24-7 | Copyright © 2003. Ensemble Rebâtissons la Maison. |