"Prenez-nous
les renards, les petits renards qui ravagent les vignes; car nos vignes
sont en fleur. " (Cantique des cantiques 2:15).
C'est la prière de l’Epouse que tous les défauts et fautes
liés à sa vie puissent être tout à fait enlevés,
que non seulement elle puisse être prête personnellement
à rencontrer son Seigneur, mais être aussi trouvée
pleine de bon fruit, qui ne soit pas gâté par la dévastation
causée par aucune créature terrestre. Les grandes bêtes
sauvages, destructrices et les serpents représentent Satan et
les démons, mais le renard n'est pas une bête si sauvage,
et ceci est vrai en particulier pour les petits renards, qui ressemblent
plutôt à des chiots et des chatons, et sont pleins de vie,
car ceux-ci ne représentent pas les vices du péché,
mais les petits défauts, les petites pensées ou paroles
insensées, les petites négligence dans la prière,
dans l’obéissance, dans les manières justes, à
faire le bien, les petits défauts qui gâtent la fleur sur
le fruit mûr parfait.
Le
vrai saint ne peut pas supporter ces petits renards qui semblent à
d'autres chrétiens si inoffensifs, et pourtant ils sont suffisamment
de la chair pour être un obstacle à la dévotion
parfaite et à cette communion du cœur profonde, constante avec
Christ, qui est une marque du mûrissage parfait de toutes les
grâces. Quoique son Epoux soit caché dans ces hautes fissures
situées dans les endroits montagneux, elle sait cependant qu'Il
a le pouvoir, par le Saint-Esprit, de détruire ces petits renards
qui gênent la pleine croissance des tendres grappes de raisin.
"Mon
bien-aimé est à moi et je suis à Lui." Ce verset
nous amène à une autre riche pensée de ce Cantique
de l'Amour et il s’agit du rapport de possession mutuel entre Christ
et Ses saints. Cette intense passion dans la possession est universelle
et appartient à Dieu et à toutes Ses créatures,
même aux animaux inférieurs qui se battront pour posséder
un grain de maïs. Maintenant, quand Adam a chuté, tout instinct
normal dans l'âme humaine a été perverti et exagéré,
et à partir de là le péché s'est allègrement
rempli de la passion de posséder, et en a fait l’ineffable malédiction
du monde par la convoitise. Quand nous sommes régénérés
et épurés à fond du péché intérieur,
cet instinct de possession est ramené à Dieu, et ensuite
sous la plénitude du baptême de l'Esprit et par une vie
de prière, nous sommes amenés à cet endroit béni
où nous voyons et sentons que Dieu est nôtre, et en particulier,
Il est nôtre en Christ, car c'est seulement par Jésus béni
que nous pouvons saisir le Dieu vivant et nous L’approprier comme entièrement
nôtre. Par ailleurs, nous appartenons à Christ par la création
et par la rédemption et quand Il nous transforme et nous remplit
de Lui, nous devenons toujours davantage à Lui, non seulement
comme une portion de Sa propriété, mais comme joints à
Lui dans Sa vie et Ses grâces et Sa destinée même.
Cette expression apparaît trois fois dans ce Cantique divin et
à chaque fois elle augmente en crescendo, contenant en elle une
merveilleuse suggestion de l’évolution de cette possession, et
nous montrant que nous devons mourir à la pensée de notre
possession, et nous perdre dans ce grand océan de la possession
que notre Seigneur a en nous et dans toutes choses.
Maintenant,
remarquez juste comment les trois expressions sont utilisées
: la première est "Mon bien-aimé est à moi et
je suis à Lui", dans laquelle vous remarquez que l’Epouse
exprime d'abord son rapport de possession, et le rapport de possession
de son Epoux par rapport à elle vient après. De nouveau,
"je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est
à moi" (Cantique des cantiques 6:3). Ici, vous remarquez
qu'elle mentionne le rapport de possession de l’Epoux d'abord, et le
fait qu’elle Le possède vient en dernier, car vous voyez que
le fait que Christ nous possède est bien au-delà de tout
rapport de possession que nous pouvons avoir avec Lui, car nous sommes
à Lui de façon absolue et au-delà de nos pensées.
La troisième fois, les paroles sont: "Je suis à mon
bien-aimé et Son désir se porte vers moi." (Cantique
des cantiques 7:10). Ici vous voyez que l’Epouse ne voit rien d’autre
que le rapport de possession de son Seigneur sur elle et que tout Son
amour et Son désir se portent vers elle, et elle oublie de mentionner
son propre rapport de possession, autrement dit, la pensée même
de sa possession se perd dans cette mer d'amour où tout est immergé
en Christ, et Sa possession bénie avale toutes choses dans son
immensité et sous sa garde sacrée. Ainsi "le moi" et le
"mon", graduellement, ou par pas distincts, s’évanouissent jusqu’à
se perdre dans une contemplation pleine d’amour de notre Dieu, et là
nous ne mentionnons pas nos droits, ou notre propriété,
mais voyons seulement que Christ est tout et en tout.
Référence
Utilisée: The Divine Love Song (Le Divin Cantique
de l'Amour), G. D. Watson
Source: The
Watchword
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