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Consacrées au Réveil
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Horatius
Bonar
Combattre Pour la Foi
Par
George Hugh Séville
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Allez, persévérez
dans le travail :
Consacrez-vous à faire
la volonté du Père avec joie;
C'est le chemin qu’a emprunté
le Maître;
Le serviteur ne devrait-il pas
encore le suivre ?
Allez, persévérez
dans le travail : ce n’est pas vain;
Vos pertes terrestres sont un
gain merveilleux;
Les hommes ne prêtent pas
attention à Ta voix, ne T’aiment pas, ne Te louent pas;
Le Maître vous loue - que
sont les hommes ?
Allez, persévérez
dans le travail : suffisamment ici-bas pour qu’Il vous félicite,
S'Il daigne disposer vos cœurs
et vous encourager;
Aucun labeur pour Lui ne sera
vain.
Continuez à travailler
dur, et dans le dur labeur, réjouissez-vous;
Car après le dur labeur
vient le repos, après l'exil la maison;
Bientôt entendrez-vous
la voix de l’Epoux,
Le carillon de minuit :
" Voici, Je viens. "
Séparation pour la liberté
spirituelle
Il est plutôt significatif
qu’Horatius Bonar ait écrit cet hymne l’année même
de la Rupture, quand, le 18 mai 1842, 470 ministres sur environ 1200,
quittèrent l'Assemblée Générale de l'Eglise
Etablie d'Ecosse pour former une organisation séparée,
l'Eglise Libre d'Ecosse. Horatius Bonar et ses frères, Andrew
et John, furent parmi ceux qui manifestèrent en signe de protestation,
avec Thomas Chalmers, Robert Murray McCheyne, William C. Burns, et d'autres
hommes de forte carrure spirituelle. " Les motifs de cette
action étaient principalement au nombre de deux : d'abord, la
violation des droits des personnes dans la nomination des ministres;
et, en second lieu, la subversion de l'indépendance spirituelle
de l'Eglise et de sa liberté d’obéir au Chef de l'Eglise
dans les affaires spirituelles. " Ceux qui quittèrent
l'Eglise Etablie durent renoncer à leurs salaires et à
tous leurs bâtiments et propriétés ecclésiaux,
même ceux qui étaient sur les champs de mission, bien que
presque tous les missionnaires eussent rejoint l'Eglise Libre. Mais
Dieu les récompensa richement de leur fidélité
à Christ et au principe de sauvegarde du caractère spirituel
de son Eglise.
Horatius Bonar, qui naquit
dans une famille pieuse à Edimbourg le 19 décembre 1808,
décida, tôt dans sa vie, de suivre l'exemple de beaucoup
de ses ancêtres qui étaient ministres, et poursuivit ses
études à Edimbourg en vue du ministère. Une fois
diplômé, il fut invité par M. Lewis à prendre
la charge du travail missionnaire à Leith. Car ces réunions
avaient lieu dans un couloir autrefois occupé par un petit groupe
de catholiques romains.
" J'avais à peine
commencé une réunion dans la matinée que la
porte s’ouvrit brutalement et qu’une femme furieuse rentra, en criant :
" Que ma malédiction et la malédiction
de Dieu soient sur vous. " Mais il n'y eut aucune
perturbation et la malédiction ne vint pas; bien plutôt,
à bien des égards, la bénédiction s’attacha
à nous. "
Ce fut à Leith que
M. Bonar commença à composer ses hymnes, qui naquirent
des besoins de l’œuvre, et ne furent pas simplement composés
comme un passe-temps. Il ne fait aucun doute que ce fut pour cette raison
que ses pensées étaient couchées sur le papier
dans un langage simple, et orientées de telle manière
à toucher le cœur.
Promotion du prémillénarisme
Au moment où le
jeune Bonar était encore étudiant, Edward Irving présenta
une série de conférences sur l’Apocalypse dans plusieurs
églises d’Edimbourg, entre 1828 et 1830. A partir de cette époque
là et jusqu’à la fin de sa vie, Horatius Bonar crut à
la venue prémillénaire du Seigneur Jésus, et l’enseigna.
Ses vues peuvent être trouvées dans ses livres Prophetic
Landmarks (Paysages prophétiques), The Coming of Our Lord Jesus
Christ (La venue de notre Seigneur Jésus), et dans le Journal
of Prophecy (Journal de la Prophétie). Trois strophes d'un
de ses hymnes, écrit en 1846, seront suffisantes pour montrer
la fermeté de sa conviction.
Viens, Seigneur, et ne tarde
pas;
Fais venir le jour si longtemps
attendu;
Oh, pourquoi ces années
d'attente ici,
Ces siècles de retard
?
Viens, et fais toutes choses
nouvelles;
Reconstruis cette terre en ruine;
Restaure notre paradis fané,
Fais renaître une deuxième fois
la création.
Viens, et instaure Ton règne
De paix éternelle;
Viens prendre possession de Ton royaume,
Grand Roi de Justice.
À la conférence
prophétique de Mildmay en mars 1879, après avoir reconnu
ses incertitudes quant " aux détails des événements,
et à la position et à l'ordre relatifs des événements ",
il affirma, avec une plus grande certitude, sa conviction dans les points
principaux du prémillénarisme. Il ajouta alors cette déclaration
qui nécessite aujourd'hui d’être remise en valeur :
" Je ressens une certitude
énormément plus grande, à mesure que les années
s’écoulent, en ce qui concerne l'autorité divine et
l'inspiration verbale de la Parole de Dieu… Et ensuite, en relation
avec ceci, je ressens une certitude de plus en plus grande quant
à l'interprétation littérale de toute la Parole
de Dieu, sur le plan historique, doctrinal et prophétique.
" Interprétation littérale ",
quand c’est possible, est, je crois, la seule maxime qui vous conduira
tout droit à travers la Parole de Dieu, de la Genèse
à l’Apocalypse. "
A notre époque où
l’influence de Karl Barth est si grande, il est rafraîchissant
de lire la déclaration de la foi sans détour qu’avait
cet homme dans la Bible en tant qu’Ecritures Saintes divinement autorisées
et verbalement inspirées.
Sain enseignement sur la sainteté
God's Way of Holiness
(La sainteté selon Dieu) est l'un des nombreux livres par lesquels
Horatius Bonar étendit son influence loin au delà de sa
paroisse. Certains de ses livres et imprimés furent traduits
en français, allemand, et gaélique. Ses écrits
furent bien reçus et se vendirent comme de petits pains; par
exemple, le nombre d’exemplaires du livre God's Way of Peace: a Book
for the Anxious (La paix de Dieu: un livre pour les inquiets) atteignit
immédiatement 285 000, alors que 59 000 exemplaires de The
Night of Weeping (La nuit des sanglots) furent vendus; ou Words
for the Suffering Family of God (Paroles pour la famille de Dieu
souffrante).
Le contenu de God's
Way of Holiness est fortement doctrinal, et pourrait corriger
une partie de l'enseignement actuel sur la sainteté. Néanmoins,
un ou deux paragraphes tirés des nombreuses citations très
attirantes de Bonar sont suffisants pour montrer que les " conseils
et avertissements " du Dr. Bonar étaient hautement
pratiques.
" Celui qui désire
être comme Christ, par ailleurs, doit L'étudier. Nous
ne pouvons pas nous rendre nous-mêmes saints en essayant simplement
de l'être, non plus que nous ne pouvons nous forcer à
croire et aimer simplement par l’énergie de nos efforts.
Aucune force ne peut produire cela. Les hommes essayent d'être
saints et ils échouent. Ils ne peuvent pas, par un effort
direct, parvenir à la sainteté. Ils doivent contempler
fixement un objet saint, et être ainsi changés à
sa ressemblance " de gloire à la gloire ".
(2 Corinthiens 3:18). "
" Celui qui désire
être saint doit sentir sa responsabilité d'être
ainsi, à la fois en tant que membre du corps de Christ et
comme ayant pris part au Saint-Esprit. La pensée que la perfection
ne doit pas être atteinte ici-bas ne doit pas affaiblir ce
sens de la responsabilité, ni nous amener à laisser
place dans nos cœurs à quoi que ce soit qui affligerait le
Saint-Esprit de Dieu par lequel nous avons été scellés
pour le jour de notre rédemption. "
" Cultivons une conscience
sobre et pleine de délicatesse, en évitant les vanités,
les suffisances et un caractère acariâtre; tout en
veillant cependant à ne pas commettre des petits péchés,
et à ne pas omettre des petits devoirs, rachetant le temps,
sans pourtant jamais être dans la hâte; étant
calmes, de bonne humeur, sincères, heureux, affables, généreux,
désintéressés, soucieux des autres; et, voyant
que nous devons protester contre le monde sur un si grand nombre
de points importants, que nous puissions être différents
de lui le moins possible sur des choses indifférentes, toujours
manifestant de l'amour envers ceux que nous rencontrons, aussi irréligieux
et peu attachants puissent-ils être; évitant particulièrement
un esprit méprisant ou un air de supériorité. "
" Notre constitution
spirituelle doit être ferme, non seulement afin que nous soyons
forts pour l’œuvre ou le combat, mais encore afin que nous puissions
être une démonstration de Christ contre l'infection
de notre époque, contre le poison dont le dieu de ce monde,
" le prince de la puissance de l'air ", a imbibé
notre atmosphère. Pour cela, nous avons besoin non seulement
" de la nourriture solide " recommandée
par l'apôtre (Hébreux 5:12-14), mais également
de l'air frais et vif de la montagne des épreuves, des vicissitudes,
et des privations; au moyen desquelles nous serons rendus solides
dans notre caractère et robustes dans notre état d’esprit,
imperméables à la contagion qui abonde autour de nous,
qu’elle vienne de la scène ecclésiastique ou du libéralisme
religieux; imprenables contre les assauts de Satan le Pharisien,
ou de Satan le Sadducéen. "
L’œuvre de l'Esprit Saint
" L’œuvre du Saint
Esprit n’est pas de former des pures statues. Il produit la vie,
et la vie est toujours variée. C'est la mort qui se répète.
Tout comme le silence est toujours identique, ainsi en est-il de
la mort. La présence de la vie est une sécurité
contre la monotonie docile. Plus l'infusion de la vie est importante,
plus la diversité est grande, non pas simplement en dons,
mais également en beauté, en fruit, et en puissance.
Ne cherchons donc pas les vivants parmi les morts, n’essayez pas
non plus de revivifier des vieilles formes. Plaçons-nous
simplement entre les mains de l'Esprit qui vivifie. Il déversera
en nous la plénitude d'une vie diversifiée, fructueuse,
saine.
Le mal en nous est trop fort
pour pouvoir être maîtrisé par une quelconque
puissance, excepté l’Omnipotence. La résistance d'une
volonté humaine est trop puissante pour être brisée
par la philosophie ou la logique ou la poésie ou l'éloquence.
Seul le Très Saint peut nous rendre saints. "
Un de ses hymnes qui respire
la prière pour la vraie sainteté n'est pas très
connu peut-être, mais devrait se trouver dans nos recueils de
cantiques et devrait être chanté comme l’expression de
notre désir.
Remplis ma vie, ô Seigneur
mon Dieu,
Dans chaque partie, de louange,
Afin que mon être entier
proclame
Ta personne et Tes voies.
Je ne demande pas seulement
Des lèvres remplis de
louange
Ni un cœur qui Te loue,
Mais une vie composée
De louanges dans chaque recoin.
Louanges dans les choses communes de la vie,
Dans ses allers et venues,
Louanges dans chaque devoir et chaque acte,
Aussi petits et insignifiants puissent-ils être.
Remplis chaque partie de mon être de louange;
Que tout mon être parle
De Toi et de Ton amour, ô Seigneur,
Bien que je sois pauvre et faible,
Tu recevras ainsi, Seigneur, de moi,
Oui, de moi, la gloire qui T’est due,
Et ainsi je commencerai sur terre
Le cantique éternellement nouveau.
Ainsi aucune heure du jour ou de la nuit
Ne perdra de son caractère sacré
:
Mais toute ma vie, à chaque pas,
Sera communion avec Toi.
Un ministère diversifié
: prédicateur, pasteur et écrivain
De Leith, Horatius Bonar
se renduit à Kelso, en novembre, 1837, afin d’y prendre la charge
d'une nouvelle église, qui avait été établie
en partie suivant le plan du Dr Chalmers de constituer une extension
ecclésiale au sein de l'Eglise établie.
" J’y trouvai beaucoup
de travail, une grande abondance d’ouvriers, et une importante mesure
de sympathie: des anciens zélés, des enseignants zélés,
et des amis zélés. L'élément clé
dont je frappai l’assemblée était : " Tu
dois naître de nouveau " ; et ce message
trouva le chemin de beaucoup de cœurs. Il en a repoussa quelques
uns, mais il en réunit beaucoup, dans ce que je pourrais
appeler le lien de la régénération. "
Le travail prit une si
grande importance qu’il dut employer deux hommes pour l'aider à
assumer l'évangélisation des trois comtés du secteur.
" Dans ses premières
années à Kelso, le Dr Bonar avait l'habitude de lancer
des invitations à des temps de prière dans l’unité
pour des sujets spécifiques, et qui s’étendaient sur
peut-être huit jours, de ce fait faisant de l’ombre à
l'action de l'Alliance Evangélique.
Horatius Bonar devint vite un prédicateur
populaire, bien connu à travers toute l'Ecosse, et " il
était toujours prêt à accepter des invitations
à venir prêcher aussi bien au loin qu’à proximité,
lorsqu’il était libre de ses obligations familiales ".
Cependant, il entretenait une vaste correspondance, et il était
constamment consulté au sujet des " questions de
religion expérimentale et d'interprétation prophétique ".
" Homme d'énergie
et de polyvalence extraordinaires, Bonar était un des derniers
prédicateurs notables d'Edimbourg à conduire des réunions
en plein air, et il le faisait fréquemment le dimanche en
plus du travail habituel que lui donnait son assemblée. "
L'Université d'Aberdeen
se fit honneur et honora Bonar en lui conférant le diplôme
de docteur de théologie, et il fut une fois de plus honoré
avec son élection en tant que président de l'Assemblée
Générale de l'Eglise Libre d'Ecosse en 1883.
En 1843, Horatius Bonar
épousa Jane K. Lundie, la troisième fille du Révérend
Robert Lundie, un ancien ministre de l'église de Kelso. Elle
mourut avant lui, ainsi que plusieurs autres membres de sa famille.
Trois filles et son fils lui survécurent ; ce dernier devint
un ministre de l'Eglise Libre. Dans sa propre maison et dans les églises,
il était très aimé des jeunes, et son ministère
auprès d’eux fut particulièrement fructueux et béni.
Hymnes favoris largement chantés
Il se peut que certains
de ses tout premiers hymnes soient également ceux qui sont les
plus utilisés. Dans l'ordre chronologique de composition, le
premier semble avoir été : " I Was a Wandering
Sheep " (" J'étais une brebis errante "),
la seconde, " I Lay My Sins on Jesus " (" Je
dépose mes péchés sur Jésus ")
; le troisième, " A Few More Years Shall Roll "
(" Quelques années passeront "). Quand un ami
lui dit : " Mon hymne favori parmi tous tes hymnes est :
" When the Weary Seeking Rest " " (" Quand
les pécheurs las cherchent le repos "), l'auteur pensa
que c'était également son propre hymne favori, bien qu'il
considérât sa poésie comme inférieure à
celle de certains autres. L’évêque Fraser de Manchester
pensa que " I Heard the Voice of Jesus Say " (" J'ai
entendu la voix de Jésus me dire ") était l'hymne
le plus beau de la langue anglaise, et c'était le deuxième
hymne préféré du Dr Bonar.
Le nombre de ses hymnes
doit avoir été immense car Hymns of the Faith and Hope
(Hymnes de la foi et de l’espérance) fut édité
en trois volumes, en 1857, 1861 et 1866 ; au moins trois autres collections
d'hymnes et de cantiques furent publiées plus tard dans sa vie,
avec un de plus apparaissant après sa mort. La valeur des hymnes
de Bonar est attestée par le fait que dans l’hymnodie écossaise,
utilisée par les trois églises presbytériennes
écossaises et par les églises presbytériennes irlandaises,
dix-huit de ses hymnes étaient utilisés, avec d'autres
tirés de diverses sources. Il est intéressant de constater
qu'un nombre similaire de ses hymnes furent choisis pour l’Hymnal,
publié en 1895 et mis à jour en 1911 pour l'Eglise Presbytérienne
des Etats-Unis d'Amérique. Dans les jours de difficulté
et d'incertitude qui se tiennent devant nous, puissions-nous, comme
Horatius Bonar, être rendus capables de chanter sincèrement,
et avec confiance, cet hymne de confiance et de soumission :
Ta voie, non pas la mienne, ô Seigneur
Aussi sombre puisse-t-elle être !
Conduis-moi par Ta propre main ;
Choisis-moi le chemin.
Qu’il soit doux ou rugueux,
Il sera toujours le meilleur ;
Courbe ou droit il mène tout droit
Vers Ton repos ;
Je n'ose pas choisir mon sort ;
Je ne le ferais pas si je le pouvais ;
Choisis-le pour moi, mon Dieu,
Afin que je marche tout droit.
Le royaume que je cherche est le Tien ;
Ainsi, que le chemin
Qui y mène soit Tien,
Sinon je vais sûrement me perdre.
Prends ma coupe,
Et remplis-la de joie ou de douleur,
Comme bon il te semblera ;
Choisis mon bien ou mon mal.
Choisis pour moi mes amis,
Ma maladie ou ma santé ;
Choisis les soins pour moi,
Ma pauvreté ou ma richesse.
Le choix n’est pas mien,
Dans les choses grandes ou petites ;
Sois mon Guide, ma Force,
Ma Sagesse, et mon Tout.
Références :
- Horatius Bonar, D.D., A Memorial.
- The New Schaff-Herzog Encyclopedia of
Religious Knowledge.
- Article sur les Eglises Prébystériennes
dans l’encyclopédie The Schaff-Herzog Encyclopedia (1883).
- God's Way of Holiness, d’Horatius
Bonar
- The Hymnal (pub. 1895, revised
1911), Pres. U.S.A. Board of Publication.
- Dictionary of National Biography.
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