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Droit Canonique contre Droit Divin

Par Gregor Dalliard

A tous mes frères et sœurs qui sont méprisés, calomniés et persécutés par le système religieux parce qu'ils confessent JESUS-CHRIST et à cause de Sa Parole. - Gregor Dalliard

"La Parole de Dieu croissait et le nombre des disciples augmentait considérablement à Jérusalem; une multitude de prêtres obéissait à la foi." - Actes 6:7

 

PREFACE

"Car si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles..." (Marc 8:38)

Le présent ouvrage tire son origine d'un événement peu commun. L'excommunication, décision prise par l'Eglise catholique, était jadis une procédure souvent utilisée pour combattre les conceptions contraires à l'enseignement de l'Eglise catholique. Ces derniers temps, par contre, les fidèles de l'Eglise de Rome n'en ont pratiquement plus entendu parler.

Depuis mon excommunication se multiplient les lettres, les appels téléphoniques et les conversations faisant état des interrogations de catholiques en recherche et de membres des Eglises officielles traditionnelles. Dans ce livre, j'essaie de répondre à certaines de ces questions. Je m'appuie pour cela sur les témoignages de chrétiens et de théologiens. Je m'appuie également sur les déclarations de théologiens au sein de l'Eglise catholique. Même les fidèles habituels de l'Eglise catholique, effarouchés par les sources d'information aujourd'hui accessibles, semblent ne plus être disposés à suivre aveuglément la hiérarchie de Rome. Ce livre tente d'examiner le long passé de l'Eglise de Rome à la lumière de Jésus et des apôtres. Comme sur un labyrinthe de secrets ecclésiastiques qui serait resté jusqu'ici verrouillé, s'ouvrent aujourd'hui des portes qui ramènent le laïc à l'histoire du système ecclésiastique catholique et jusqu'au fondement des apôtres et des prophètes, jusqu'au rocher, à la première pierre, la pierre angulaire, Jésus-Christ.

Les autorités ecclésiastiques se sont éloignées de Jésus-Christ et de l'enseignement des apôtres et ont trompé tant les petites gens que les érudits, pendant trop longtemps et à un degré trop grand, pour que les chrétiens puissent jeter le manteau de l'œcuménisme sur tout ce qui se contente d'avoir une étiquette portant le nom de Jésus. L'humanité qui se trouve dans une situation d'impasse incommensurable, n'a nullement besoin d'une nouvelle religion œcuménique acceptant tout le monde avec ses différentes doctrines, mais uniquement de la conversion à Jésus-Christ et à Sa Parole. L'amour de Jésus Christ et de Son message me pousse à faire mieux comprendre à mes nombreux frères et sœurs dans la foi qui demeurent dans l'Eglise catholique, la signification de la victoire que Jésus a chèrement acquise sur le mont Golgotha, pour notre vie présente et pour l'éternité. [...] Comment les catholiques peuvent-ils sentir que je ne veux, ni ne peux, juger l'instance de Rome, mais qu'il s'agit bien plutôt pour moi de mettre au grand jour certains événements qui, selon l'Ecriture, sont en contradiction avec Jésus-Christ? "Discernez ce qui plaît au Seigneur. Ne vous associez pas aux œuvres stériles des ténèbres; démasquez-les plutôt" (Ephésiens 5:10-11).

Il faut que les lecteurs puissent ressentir l'amour et la compassion que j'éprouve en raison de la désorientation et de la grande misère d'innombrables membres pieux de l'Eglise catholique. Les lecteurs devraient pouvoir comprendre que personne ne peut vivre et étudier à demeure dans un esprit de discernement lorsque des mobiles déloyaux et des faits illicites provenant du passé politico-religieux de l'Eglise, qui sont encore aujourd'hui censés servir de fondement et de support, ne peuvent, ni ne doivent, être examinés à la lumière de l'enseignement de Jésus et des apôtres. Ils font obstacle à la source du salut, qui est en Jésus-Christ. Ce salut ne peut et ne doit être étouffé par aucune stratégie humaine.

Publiquement, devant le peuple, Jésus démasqua les véritables intentions de l'autorité religieuse; Il les mit au grand jour. En effet, la volonté de Dieu doit pouvoir être reconnue partout et par tous, et elle doit toujours rester à découvert. Le peuple faisait aveuglément confiance à ses autorités religieuses parce qu'elles se faisaient passer pour les amis de Dieu.

Le peuple aimait Jésus et voyait la différence entre la volonté de Dieu et celle des chefs religieux. Le peuple louait les prodiges de Dieu, tandis que les chefs religieux voyaient que leurs postes et leur sécurité étaient en danger. Ces derniers avaient décidé d'employer tous les moyens pour dénoncer Jésus en public, pour Le diffamer et chercher à Le tuer (Jean 5:18; 7:17,19). Ils pouvaient ainsi semer le trouble parmi les masses religieuses.

Jésus prophétisa: "Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. [...] Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. [...] S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison!" (Matthieu 10:22-25)

A coups de sommes d'argent et de pressions morales, de menaces et de promesses, ils finirent par dresser "au nom de Dieu" - qu'on y songe ! - la majorité du peuple contre Jésus (Jean 9:22; 12:10-11, 42; 16:2; Matthieu 28:11-15).

Jésus vint pour accomplir la volonté du Père. Lorsqu'Il constatait que cette volonté avait été modifiée par les chefs religieux, Il n'hésitait pas à les reprendre par des paroles dures. C'est ainsi qu'Il qualifia sans ménagements les principaux sacrificateurs, les pharisiens et les scribes, qui déformaient la vérité devant le peuple, la lui cachaient et la remplaçaient par leurs propres idées et par des institutions humaines, d'hypocrites, de guides aveugles, de sépulcres blanchis, d'ossements de morts, de serpents et d'engeance de vipères, et qu'Il leur promit pour héritage le jugement éternel, auquel ils n'échapperaient pas (Matthieu 23, entre autres).

[...] Jésus refuse toute paix douteuse avec le monde. Ce que le monde et les institutions religieuses entendent par amour est souvent en contradiction flagrante avec ce que Jésus a enseigné et vécu au nom de l'amour. Il dit: "Demeurez dans mon amour" (Jean 15:9).

Voici ce qu'enseigne l'apôtre Jean : "Mais celui qui garde sa parole, en lui, vraiment, l'amour de Dieu est accompli" (1 Jean 2:5).

En raison de son amour pour le Père et pour les hommes, Jésus fut dans l'obligation de jeter hors du temple ceux qui avaient avili la volonté du Père au point d'en faire un article de commerce. "Alors, s'étant fait un fouet avec des cordes, Il les chassa tous du temple [...]" (Jean 2:15).

Il appela Pierre Satan parce que celui-ci voulait préférer l'humanité terrestre à la volonté divine: "Mais Lui, se retournant, dit à Pierre: "Retire-toi! Derrière moi, Satan! Tu es pour moi une occasion de chute, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes." (Matthieu 16:23).

Par ailleurs, voici comment Jésus parle d'Hérode : "Allez dire à ce renard [...]" (Luc 13:32)

Cet amour ne souffre aucun compromis lorsqu'il s'agit de suivre Jésus, d'accomplir sa volonté et d'annoncer son message de salut. Jésus-Christ nous exhorte à Le confesser ouvertement si nous ne voulons pas qu'Il nous renie à l'heure de notre mort. C'est pourquoi Il déclare: "Car si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aussi aura honte de lui, quand Il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges" (Marc 8:38)

Gregor Dalliard, Mörel/Breiten, 1991

 

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Le dessein de Dieu, Sa volonté, nous est révélé dans la Bible. Qui est donc chrétien, c'est-à-dire disciple de Jésus? C'est bien celui qui se soumet à Jésus Christ et à Sa Parole, et qui accomplit Sa volonté! Nous lisons effectivement en Jean 8.31:32: "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité fera de vous des hommes libres."

En Matthieu 24.35, Jésus nous rappelle avec insistance, en rapport avec la fin du monde et le jugement dernier: "Le ciel et la terre passeront, Mes paroles ne passeront pas." Jésus déclare à l'Église de Philadelphie: "[... ] tu as gardé Ma parole et tu n'as pas renié Mon nom" (Apocalypse 3.8).

L'incrédulité des Juifs religieux donna bien du fil à retordre à Jésus. Ils rejetèrent Jésus à cause de Ses paroles, de ce qu'Il enseignait: "Ce n'est pas pour une belle œuvre que nous voulons te lapider!; mais pour un blasphème, parce que toi qui es un homme tu te fais Dieu" (Jean 10.33). Ils contestaient à la fois Son autorité divine et Sa parole, car Jésus et Sa parole (son enseignement) sont indissolubles. En Jean 1.1, nous lisons:

"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu" (Segond).

Cette unité est clairement formulée en Jean 1.14:

"Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père" (Segond).

Le respect à l'égard de Jésus-Christ et de Sa parole, tout comme les témoins chrétiens de l'histoire de l'Église, m'ont poussé à placer la Bible au-dessus de toutes les opinions et affirmations religieuses des hommes. Jésus déclare, lors de Sa première confrontation avec les Juifs religieux:

"Qui Me rejette et ne reçoit pas Mes paroles a son juge: la parole que J'ai dite le jugera au dernier jour" (Jean 12.48).


La vieille Bible d'écolier

Quand on discute avec des catholiques qui ont reçu leur enseignement religieux avant le concile Vatican II, ils parlent souvent de "notre Bible". Lorsque j'étais prêtre, et aujourd'hui encore, on n'arrête pas de me dire:

"Notre Bible était tout à fait autre chose que votre Bible moderne. La Bible que vous lisez et diffusez aujourd'hui, c'est sûrement la Bible protestante. Il faut donc faire attention, car elle contient tant de choses qui ne figuraient pas dans notre vieille Bible catholique et qui sont en contradiction avec ce que Jésus et les apôtres enseignent dans le catéchisme."

Ou encore:

"Toute la vérité de Dieu nous a été enseignée dans le catéchisme. Nous n'avons pas besoin d'autre chose. Malheur à celui qui était incapable de répondre par cœur à une question du catéchisme: il recevait du curé ou de l'abbé une sévère punition – souvent corporelle. Alors, ça suffit! Laissez-nous tranquilles avec la Bible, nous avons appris le catéchisme littéralement par cœur!"

Que veulent dire par là de nombreux catholiques?

Ils se réfèrent à leur vieille Bible d'écolier. Ces bibles contenaient à peine le quart du texte intégral de la Bible, tiré à la fois de l'Ancien et du Nouveau Testament. Ils croient véritablement que leur vieille Bible d'écolier était la seule Bible correcte et complète. Bien que l'Église catholique insiste aujourd'hui plus que jamais sur l'importance de la Bible, ce sont les traditions religieuses humaines qui comptent avant tout pour elle. Celles-ci occupent une place importante dans la vie d'un catholique romain. Cela est attesté aussi bien par l'enseignement que par la pratique.

Pour le catholique, Dieu a parlé une fois par Jésus Christ, mais Il n'a cessé ensuite de s'exprimer au travers des papes successifs. Pour lui, le pape est le porte-parole de Dieu, chargé de révéler les dernières nouveautés en matière d'enseignements et de dogmes, celles-ci passant alors pour être la volonté directe de Dieu à son degré de révélation le plus récent. Comme, du point de vue des papes, chacun d'eux est infaillible en matière de foi et de mœurs en vertu d'un privilège divin – étant donné que Dieu s'exprime par son intermédiaire -, jamais aucun pape n'a pu et ne pourra se tromper. En effet, si tel était le cas, cela voudrait dire que Dieu s'est trompé! C'est ce que croient la plupart des membres de l'Église catholique, et ils sont aussi tenus de considérer chaque dogme et chaque doctrine comme ayant un caractère obligatoire, et même comme étant nécessaire au salut. Par conséquent, la tradition catholique interdit absolument de se convertir à Jésus et à sa Parole. Ainsi l'œcuménisme signifie-t-il: vous devez apprendre à croire ce que nous enseignons. Il y a tant de dogmes et de doctrines qu'il faudrait supprimer pour pouvoir se convertir à Jésus! Mais cela impliquerait que le Dieu de l'Église catholique n'a pas arrêté de se tromper et qu'il est d'une inconstance sans limites. D'ailleurs, au vu des nombreuses doctrines contradictoires des papes, cela saute aujourd'hui aux yeux de la plupart des gens à la lumière de la Bible.

La Bible, Parole de Dieu, reste donc dans l'ombre à côté du géant qui a pour nom "Loi de l'Église" ou "Droit canonique", tant en matière de doctrine que dans la pratique. Dans l'Église catholique, ce n'est pas la Bible, le droit révélé de Dieu, qui est le principe unique et suprême. La doctrine et la pratique prouvent que le droit de Dieu doit être au service du droit canonique. Il ne s'agit pas là de l'interprétation de la Bible. C'est du droit canonique, et non de la Bible, que Rome tire son catéchisme. Tout élément biblique qui peut être utilisé pour étayer les préceptes humains est le plus souvent détourné de son sens de manière irrespectueuse et blasphématoire; tout le reste est laissé de côté. C'est bien pour cela que les fidèles n'ont pas le droit d'avoir accès à la Bible dans son intégralité, car l'essentiel de l'enseignement biblique est vidé de son contenu par des explications théologiques et interprété de travers.

La Bible d'écolier ne présentait que certains textes, pour que personne ne tombe sur les contradictions permanentes de cette doctrine. On comprend aisément que d'innombrables catholiques aient aujourd'hui du mal à accepter la Bible comme norme suprême et unique, comme la Parole de Dieu.

Au cours des siècles, le contact entre le peuple et la Parole de Dieu a été continuellement interrompu par la hiérarchie romaine, tantôt par une interprétation très partiale, tantôt par l'interdiction pure et simple de la Bible et de cruelles et sanglantes persécutions. L'extermination impitoyable de ceux qui proclamaient la Parole de Dieu, l'interdiction systématique de la lecture de la Bible et les calomnies répandues contre ceux qui la défendaient, qui étaient traités d'hérétiques, portent aujourd'hui leurs fruits d'une manière effrayante (voir note ERM). Aussi peut-on dire que l'intérêt pour la Parole de Dieu qui aurait pu être fructueux – est pratiquement mort parmi les catholiques. En conséquence, des millions de catholiques cherchent aujourd'hui refuge dans les sectes occultes les plus diverses. C'est parce qu'ils ne connaissent pas le Dieu de la Bible et que l'Église catholique les en empêche par ses doctrines, qu'ils cherchent à établir leurs racines dans toutes sortes de communautés. Les effets de ce phénomène sont dévastateurs. En revanche, bien des gens en recherche qui entreprennent de découvrir la Parole de Dieu la trouvent dans des communautés chrétiennes, et trouvent ainsi un sens et un but à leur vie et pour l'éternité.


Qu'est-ce donc que la Bible?

Le mot "Bible" provient du mot grec "biblos", ou bibiion, qui signifie tout simplement "livre". La Bible est composée de 39 écrits qui constituent l'Ancien Testament et de 27 qui constituent le Nouveau Testament. Les 39 écrits de l'Ancien Testament sont ceux qui, avant la naissance du Christ, avaient été donnés par Dieu aux Juifs en tant que canon ou norme sacrée de la foi. Ce canon juif hébraïque a été fixé 400 ans avant la naissance du Christ. C'est en se basant sur ces écrits hébraïques de l'Ancien Testament (AT) que Marie, Joseph, Jean-Baptiste, les apôtres et les disciples, les femmes et les hommes qui ont suivi Jésus, ont appris à connaître Dieu et à attendre, accepter et recevoir Jésus.

Plus tard, l'Église catholique romaine a rajouté au canon hébraïque sept autres livres provenant du judaïsme hellénique, les livres dits "apocryphes". Le mot grec "apokryphos" signifie "caché". Dans l'usage que nous en faisons, ce mot désigne des écrits légendaires qui donnent l'impression d'appartenir à l'Écriture sainte parce qu'ils imitent celle-ci. Ces livres apocryphes ne sont pas inspirés, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas été donnés par le Saint Esprit comme faisant autorité et étant nécessaires au salut des hommes. Il n'empêche que ces écrits sont édifiants et réconfortants.

Il s'agit des livres suivants: Judith, Tobit, le Livre de la Sagesse, le Siracide, Baruch et les deux livres des Maccabées. Ni Jésus ni les apôtres ne citent les écrits apocryphes dans le Nouveau Testament.

Au XVIème siècle, les prêtres catholiques qui, en tant que Réformateurs, ouvrirent la voie au retour à la Bible, retirèrent ces sept livres du canon. L'Église romaine a besoin de ces livres légendaires pour justifier la prière pour les morts; en effet, elle ne peut s'appuyer que sur un seul passage apocryphe, à savoir 2 Maccabées 12.45.

Le canon (norme) du Nouveau Testament compte 27 livres qui se trouvent dans toutes les Bibles.

"Vers 180, naissance du canon du N. T. Compilation des écrits néo-testamentaires pratiquement achevée." [1]

Vers la fin du 1er siècle, nous constatons la situation suivante: "A côté des ouvrages compilés – ultérieurement – pour former le N. T., naissance et propagation d'innombrables Évangiles, Actes des Apôtres et Apocalypses apocryphes, par exemple: l'Évangile égyptien, l'Évangile selon Pierre, l'Évangile selon Thomas; les Actes de Pierre, les Actes de Paul, les Actes de Jean, les Actes de Thomas; l'Apocalypse de Pierre, l'Apocalypse de Paul." [2]

La distinction a été nettement établie entre, d'une part, les écrits authentiques qui font actuellement partie du Nouveau Testament et, d'autre part, les apocryphes (livres non authentiques) ou les écrits des Pères apostoliques (des auteurs qui ont écrit immédiatement après les apôtres). Ces écrits authentiques, les chrétiens les appellent "canon" (norme). Les premiers chrétiens ne possédaient pas de compilation écrite du Nouveau Testament semblable à celui dont nous disposons de nos jours. Ils n'en avaient d'ailleurs pas besoin. Ils avaient connu Jésus personnellement et avaient été touchés corps et âme par son salut. Après la mort et la résurrection de Jésus, une fois arrivé le jour de la Pentecôte, ils avaient été remplis du Saint Esprit et avaient fait des disciples, "leur apprenant à garder tout ce que Je vous ai prescrit" (Matthieu 28.20).


L'inspiration divine!

Le terme d'inspiration est tiré du mot latin "inspirare", c'est-à-dire "souffler sur"; il s'agit donc de "ce qui est révélé par Dieu". Tout ce que contient l'Écriture sainte a été écrit sous l'action de l'Esprit de Dieu et sous la direction de Dieu. C'est en elle que la vérité est pleinement et intégralement révélée aux hommes. La Bible est donc la Parole infaillible de Dieu pour nous – je dis bien infaillible! Elle constitue le canon (la norme divine) pour les hommes. Il n'y a pas de vérité nouvelle ni de nouvelles vérités à ajouter, donc pas non plus de nouvelles doctrines à enseigner.

Quiconque proclame de nouvelles vérités et de nouvelles doctrines se place au-dessus de Dieu. C'est pourquoi les sectes ajoutent à la Bible leurs propres doctrines particulières et erronées, qu'elles présentent comme des vérités nécessaires au salut.

Les prophètes de Dieu n'ont rien à voir avec la divination. Un esprit de divination prédit lui aussi des choses vraies, mais il n'est pas au service de Dieu et ne lui obéit pas: il est au service du diable et de son royaume. Nous en avons un exemple typique dans l'expérience que firent Paul et Silas dans la ville de Philippes. Ecoutons le récit de Luc:

"Un jour que nous nous rendions au lieu de la prière, une jeune servante qui avait un esprit de divination est venue à notre rencontre – ses oracles procuraient de gros gains à ses maîtres. Elle nous talonnait, Paul et nous, en criant: 'Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut,' ils vous annoncent la voie du salut.' Et elle recommença pendant plusieurs jours. Excédé, Paul finit par se retourner et dit à l'esprit: 'Au nom de Jésus Christ, je te l'ordonne: Sors de cette femme!', Et, à l'instant même, l'esprit sortit. Ses maîtres, qui voyaient s'enfuir l'espoir de leurs gains, mirent alors la main sur Paul et Silas et les traînèrent jusqu'à la place publique devant les magistrats" (Actes 16.16-19).

Cette femme était inspirée, elle disait vrai, mais l'esprit qui l'habitait n'était pas l'Esprit de Dieu. Or, là où l'Esprit de Dieu n'est pas présent ni recherché, c'est l'esprit de Satan qui est à l'œuvre, liant à lui les hommes par des manifestations qui imitent la vérité. Cela étonne nombre de catholiques. En effet, parmi les prêtres catholiques, et même au plus haut niveau, on est souvent convaincu que tout ce qui fait du bien vient forcément de Dieu. Aussi de très nombreux fidèles catholiques vont-ils consulter des gens qui possèdent un esprit de divination. Ils n'ont aucun scrupule à se rendre chez des devins, des voyants, des cartomanciens, des astrologues, des spirites, des chiromanciens, etc. Ce faisant, ils se plongent, eux et leurs proches, dans une existence funeste, livrant souvent inconsciemment leur vie et celle des leurs au monde de Satan, qui peut les pousser jusqu'au suicide. Lorsque ces pratiques reçoivent, en plus, la bénédiction de la hiérarchie ecclésiastique, comment veut-on qu'un catholique ordinaire songe aux conséquences néfastes de tels actes? Les monastères et les lieux de pèlerinage catholiques en sont la manifestation la plus flagrante.

Nous parlons également d'inspiration divine lorsque des hommes s'expriment sous l'action du don de prophétie. Ils ne prêchent pas alors de nouvelles doctrines, mais annoncent des événements futurs, ou exhortent, réconfortent, encouragent, etc.. Si la prophétie s'accomplit ultérieurement, ou si, au cours de la réunion de prière, quelqu'un est directement interpellé par elle, on parle également d'inspiration, pour autant que cette déclaration ne soit pas en contradiction avec la Parole de Dieu et qu'elle édifie l'Église.

Moïse nous rapporte ce que Dieu lui a révélé à ce propos en Deutéronome 18.20-22. Pour commencer, il met en garde contre la magie et la divination, puis il explique comment nous pouvons savoir si un prophète parle vraiment au nom de Dieu. Il déclare entre autres:

"Alors le Seigneur me dit: '[...] Mais si le prophète, lui, a la présomption de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai pas ordonné de dire, ou s'il parle au nom d'autres dieux, alors c'est le prophète qui mourra.' Peut-être te demanderas-tu: 'Comment reconnaîtrons-nous que ce n'est pas une parole dite par le Seigneur?' Si ce que le prophète a dit au nom du Seigneur ne se produit pas, si cela n'arrive pas, alors ce n'est pas une parole dite par le Seigneur; c'est par présomption que le prophète l'a dite. Tu ne dois pas en avoir peur!"

C'est pourquoi on distingue de la divination aussi bien la Parole de Dieu contenue dans la Bible comme Parole fondamentale et définitive pour le passé, le présent et l'éternité, que la parole de prophétie prononcée dans les réunions de prière. La divination fait appel à d'autres esprits. Même lorsqu'au cours de leur cérémonie, ces personnes exhibent une Bible, dressent une croix, utilisent de l'eau bénite et serrent le rosaire entre leurs mains, leurs paroles n'en sont pas moins de la magie, même si elles disent des choses vraies. L'Esprit de Dieu n'a besoin ni d'objets ni d'éléments bénis, ni de personnes consacrées, pour faire connaître sa prophétie. La seule chose déterminante pour Dieu, c'est que le "prophète" soit fidèle à la Parole de Dieu et ouvert à son action.

C'est pourquoi Dieu déclare dans sa Parole:

"C'est Moi, le Seigneur [...]. Je neutralise les signes des augures, les devins, Je les fais divaguer; Je renverse les sages en arrière et leur science, Je la fais délirer: J'accomplis la parole de Mon serviteur; Je fais réussir le dessein de Mes messagers" (Esaïe 44.24-26).


Les nombreuses éditions de la Bible

Le grand nombre d'éditions différentes de la Bible est souvent une pierre d'achoppement pour le catholique. Il soupçonne immédiatement que c'est là l'œuvre de sectes. Cela suffit parfois pour qu'il se détourne de la Parole de Dieu. Il est même étonné de découvrir qu'il existe différents formats de Bible, plus ou moins épais, etc., ce qui peut susciter en lui de la méfiance. Le plus souvent, il ignore au départ que les différentes éditions de la Bible sont en réalité une seule et même Bible. La Bible dite "en français courant" et la "Bonne nouvelle aujourd'hui", par exemple, paraphrasent certains passages de la Bible, si bien qu'il arrive qu'elle s'écartent un peu du sens original. Les théologiens catholiques sont contraints de présenter des interprétations en fonction de leurs dogmes, afin de ne pas se retrouver en contradiction avec la tradition et leurs supérieurs hiérarchiques en matière d'enseignement. En revanche, les éditions protestantes de la Bible peuvent s'en tenir à expliquer l'Écriture elle-même, car celle-ci s'interprète par elle-même.


La tradition orale

Dans l'Église catholique, on donne plus d'autorité et de valeur à la tradition orale qu'à la Bible. La tradition orale est faite de l'ensemble des révélations, doctrines et dogmes nouveaux qui sont venus s'ajouter progressivement, au cours des siècles, à la doctrine de Jésus et des apôtres. Quand on parle de tradition orale, il ne s'agit donc pas d'une exégèse ou d'un commentaire de la Bible, mais de doctrines particulières ajoutées à la Bible.

On appelle doctrines particulières ou hérésies tout ce qui est prescrit et qui doit être cru en plus de la Parole inspirée de Dieu, la Bible (le canon). Pour l'Église catholique, les Témoins de Jéhovah, les Mormons (Saints des Derniers Jours), l'Église néo-apostolique et bien d'autres groupes, ces doctrines particulières et hérésies sont aussi, pour la plupart, nécessaires au salut, c'est-à-dire que tous les membres doivent les croire et les mettre en pratique pour être sauvés.

Ces Églises revendiquent l'exclusivité, c'est-à-dire qu'elles enseignent qu'on ne peut être sauvé que sur la base de leurs doctrines. Certes, elles utilisent la Bible et la citent volontiers, mais c'est à leurs doctrines qu'elles donnent le plus d'importance. Elles vont jusqu'à affirmer que la Bible occupe la première place chez elles; mais quiconque compare la Bible aux enseignements de ces communautés et Églises ne tarde pas à constater que ce sont leurs propres doctrines qui les intéressent avant tout.


Le code de lois de l'Église catholique

L'Église catholique expose à ses membres tout ce qui a caractère de loi et qui est nécessaire à leur salut dans son code de lois appelé "Droit canonique" ou, en latin, "Codex Iuris Canonici". Voici ce qu'écrit le cardinal Höffner dans la préface de l'édition allemande de ce code:

"Le Codex Iuris Canonici, code de lois de l'Église latine qui entre en vigueur le premier dimanche de l'Avent de l'année 1983, met en acte, tant par la manière dont il a été élaboré qu'en vertu de son contenu, l'esprit du concile Vatican II. C'est ce que souligne le Pape Jean-Paul II dans la Constitution apostolique "Sacrae Disciplinae Leges", qui sert d'introduction à ce Code de lois." [3]

Le vieux code de lois de 1917 a été remanié en vue de la nouvelle édition de 1983. En matière de doctrine et de pratique, ce code de lois a plus d'importance dans l'Église romaine que la Parole de Dieu, la Bible. Il contient 1752 lois, ordonnances, interdictions et dispositions, toutes présentant de nombreux alinéas. L'essentiel de son contenu est constitué d'éléments transmis par voie orale et de règlements édictés par des papes, des philosophes et des théologiens. Ces doctrines ne sont en général pas en accord avec la Bible ou sont carrément en contradiction avec elle – et ce bien que la Bible soit souvent citée pour justifier certains enseignements.

Le pape Jean-Paul II écrit à propos de ce code de lois:

"Nous exhortons donc tous les fidèles à bien vouloir observer les normes proposées, d'un cœur sincère et avec bonne volonté, dans l'espérance que refleurisse dans l'Église une discipline renouvelée, afin de promouvoir de plus en plus, avec l'aide de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église, le salut des âmes." [4]

La Bible d'écolier abrégée et le vieux catéchisme étaient un produit de l'ancien code de lois.


Le catéchisme

Le véritable manuel catholique à l'intention des écoliers et des adultes était le catéchisme catholique. Dans notre enfance, on nous avait remis ce catéchisme en main propre. Son contenu démontre sans équivoque à quel point la doctrine de Jésus et des apôtres avait été entremêlée d'ajouts et de règlements humains, perdant ainsi de sa force. On est déjà troublé rien qu'en lisant l'introduction qu'avait rédigée un évêque pour l'édition de 1955 de ce catéchisme.

Voici ce qu'écrit cet évêque:

"Chers enfants! Votre Evêque, que Dieu a établi pour enseigner la vérité, vous remet ce livre en main propre. Vous y trouverez la doctrine que notre sainte Église catholique proclame dans le monde entier sur l'ordre de Dieu. Le catéchisme est un ouvrage extrêmement important, car il vous indique la voie qui mène vers Dieu, votre Père céleste.

Grâce à ce livre, vous ferez la connaissance du Christ, le Fils de Dieu, notre Sauveur et Rédempteur, notre Seigneur et Maître. Voici ce qu'il dit de lui: 'Je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n'est par moi' {Jean 14.6). – 'Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres; il aura la lumière qui conduit à la vie' {Jean 8.12).

"C'est en son Nom que je vous remets le catéchisme. N'hésitez pas à le consulter. Lisez-le attentivement, instruisez-vous avec ferveur, méditez-le tout entier et conservez-le dans votre cœur. Mais surtout, vivez selon ses préceptes. Alors Jésus Christ, le Seigneur, vivra toujours en vous, et vous marcherez avec lui dans la joie sur le chemin qui conduit au Père. VOTRE EVEQUE." [5]

Ce catéchisme s'inspirait de l'ancien code de lois (droit canonique) de 1917, et non de la Bible; certes, il cite constamment des passages bibliques, mais uniquement lorsque ceux-ci s'avèrent utiles pour rendre crédible telle ou telle doctrine. Il vient de sortir, fin 1992, un nouveau catéchisme catholique, qui fait foi pour tous les membres de l'Église romaine. Ce nouveau catéchisme a dû lui aussi s'inspirer principalement du droit canonique, et non de la seule Parole de Dieu. Cet enchevêtrement de commandements humains et divins contribuera malheureusement à cacher le chemin du salut de Jésus à un grand nombre de catholiques romains. Des millions de chrétiens de par le monde ne peuvent que le regretter.


Les Pères de l'Église face à la Bible

Certains Pères de l'Église qui avaient été en contact avec les disciples directs de Jésus, ainsi que quelques autres après eux, savaient que les écrits canoniques qui constituent le Nouveau Testament actuel, avaient une autorité divine et que leurs propres écrits n'étaient pas à mettre sur un pied d'égalité. Cette distinction existait déjà au IIème siècle. Cette transmission sainte et divine était essentielle à leurs yeux par rapport à d'autres écrits et traditions religieux. Puissiez-vous lire d'un cœur humble et ouvert ce qu'écrivent ces Pères de l'Église à propos de la Bible. Il va de soi qu'ils recommandaient à tous la lecture et l'étude approfondie des Saintes Écritures, conformément à la doctrine des apôtres! En voici quelques témoins:

Clément (vers 96), évêque (ancien) de Rome écrit aux chrétiens de Corinthe: "Souvenons-nous surtout des paroles du Seigneur Jésus, lorsqu'il nous enseignait la bienveillance et la longanimité." [6] "Les apôtres ont reçu pour nous la bonne nouvelle par le Seigneur Jésus Christ [...]." [7]

"Vous vous êtes plongés dans les saintes Écritures, ces vraies Écritures données par l'Esprit Saint. Vous savez que rien de ce qui y est écrit n'est injuste ni falsifié." [8]

"Vous connaissez, oui, vous connaissez fort bien les Écritures sacrées, bien-aimés, et vous vous êtes penchés sur les paroles de Dieu. C'est donc pour mémoire que nous vous écrivons ceci." [9]

Ignace, évêque d'Antioche († 110):

"Si donc ceux qui faisaient cela selon la chair ont été mis à mort, combien plus celui qui corromprait par sa mauvaise doctrine la foi de Dieu, pour laquelle Jésus-Christ a été crucifié? Celui qui s'est ainsi souillé ira au feu inextinguible, et de même celui qui l'écoute." [10]

"Si quelqu'un marche selon une pensée étrangère, celui-là ne s'accorde pas avec la passion du Christ." [11]

Polycarpe, évêque de Smyrne († 156):

Irénée a écrit au sujet de Polycarpe qu'il avait été en communion avec l'apôtre Jean et avec les autres disciples qui avaient vécu aux côtés du Seigneur. Irénée souligne que les enseignements de Polycarpe concordaient en toutes choses avec les Écritures. Polycarpe écrit aux Chrétiens de Philippes:

"C'est pourquoi abandonnons les vains discours de la foule et les fausses doctrines, et revenons à l'enseignement qui nous a été transmis dès le commencement [...]." [12]

"Je suis assuré que vous êtes très versés dans les Saintes Lettres et que rien ne vous en est ignoré [...]." [13]

Tertullien de Carthage, célèbre docteur de l'Église († 220):

"En compagnie de plusieurs disciples, il passa quarante jours en Galilée, contrée de Judée, et il leur enseigna ce qu'ils devaient enseigner." [14]

"Dieu nous a donné l'Écriture afin que nous parvenions à une connaissance plus parfaite et plus pénétrante, tant de Lui-même que de Sa volonté." [15]

Origène, l'érudit le plus prolifique de l'Antiquité chrétienne († 253/54):

"Dieu veuille que nous accomplissions tout ce qui est écrit. 'Sondez les Écritures'– Nous souhaitons que vous vous appliquiez sérieusement à écouter la Parole de Dieu non pas seulement à l'église, mais que vous vous y exerciez également dans vos maisons et que vous méditiez la Loi de Dieu jour et nuit; le Christ s'y trouve en effet, et il est proche en tous lieux de celui qui le cherche." [16]

Cyprien, rhéteur et évêque (ancien) de Carthage († 258):

"Dieu lui-même atteste que l'on se doit de mettre en pratique ce qui est écrit. Si nous trouvons ce précepte énoncé dans l'Évangile, ou contenu dans les épîtres ou dans les Actes des Apôtres, il convient de le considérer comme une tradition sainte et divine." [17]

Athanase, le grand évêque d'Alexandrie († 373):

"L'Écriture 'est l'unique source du salut; elle seule nous enseigne la discipline de la piété évangélique. Que personne n'y ajoute quoi que ce soit, et que nul n'en retire quoi que ce soit.' 'L'Écriture sainte et inspirée de Dieu nous suffit pleinement pour nous faire connaître la vérité.' 'S'ils veulent une nouvelle citation, s'ils veulent affirmer quelque chose qui va au-delà de ce qui est écrit, pourquoi se disputent-ils avez nous, qui sommes déterminés à ne rien écouter ni dire qui aille au-delà de ce qui est écrit?' " [18]

Cyrille, évêque de Jérusalem († 386):

"La certitude de notre foi ne dépend pas du raffinement de notre langage, mais du témoignage des Écritures divines." [19]

Chrysostome, célèbre prédicateur et évêque de Constantinople († 407):

"Vous croyez que la lecture de l'Écriture sainte est réservée aux moines; or, elle vous est bien plus nécessaire encore qu'à eux. En effet, ceux qui vivent dans le monde et auxquels les blessures quotidiennes ne manquent pas d'infliger des blessures sont ceux qui ont le plus besoin de la guérison; il est d'autant plus grave et irresponsable de croire que les Saintes Écritures sont inutiles [...] car de telles idées ne peuvent être que l'invention du Malin. N'entends-tu pas parler Paul: Tout est écrit pour notre instruction – et tu refuses même de toucher l'Évangile lorsqu'il est remis entre tes mains impures! [...] Pourquoi méprises-tu donc les Saintes Écritures? Ce sont là des sentiments inspirés par le diable, qui veut nous empêcher de plonger les regards dans le trésor et d'en tirer abondamment profit" [20]

"Je vous adjure d'interroger l'Écriture, sans vous appuyer de quelque manière que ce soit sur le jugement d'autrui." [21]

Jérôme, le très érudit Père de l'Église latine, doyen († 419/420):

"Tu dois lire les Saintes Écritures avec une grande assiduité, oui, elles ne doivent presque jamais quitter tes mains." [22]

"Les livres canoniques nous transmettent la doctrine de l'Esprit; lorsque les conciles prennent des dispositions contraires, je considère ce comportement comme sacrilège." [23]

Augustin, le plus grand philosophe parmi les Pères de l'Église et sans doute le plus important des théologiens de l'Église romaine († 430):

"Il serait impie de notre part de ne pas vouloir lire ce qui a été écrit par amour pour nous." – "Tendez, avec le soutien de Dieu et de toutes vos forces, à ce que l'Écriture sainte soit lue avec assiduité dans vos foyers." [24]

"Lorsque les évêques catholiques émettent une opinion qui va à l'encontre des écrits canoniques de Dieu, il n'est pas nécessaire de penser comme eux." [25]

Le pape Grégoire le Grand, préfet et évêque de Rome († 604):

"Qu'est-ce que l'Écriture sainte, sinon une lettre ouverte du Dieu tout-puissant à ses créatures? Lorsqu'un roi terrestre vous écrit, vous ne vous accorderiez ni repos ni sommeil avant d'avoir lu sa lettre. Or voici que le Seigneur des cieux et de la terre t'a écrit une lettre importante pour ta vie, et tu ne mourrais pas d'envie de la lire?" [26]

Peut-être comprenons-nous mieux maintenant pourquoi des centaines de milliers de personnes, pour ne pas dire des millions, tournent chaque année le dos à l'autorité romaine. Les catholiques sincères ne peuvent effectivement plus concevoir comment on peut invoquer régulièrement ces Pères de l'Église en tant que saints – que ce soit au cours des offices, sur les lieux de pèlerinage ou le samedi saint dans la litanie de tous les saints -, alors qu'on fait et vit exactement le contraire de ce qu'ils disent et ordonnent à propos de l'Écriture sainte!


L'interdiction de la Bible – Le combat pour la Parole de Dieu

Le combat entre l'Écriture sainte, la Parole de Dieu inspirée et immuable (le canon), et les règlements humains a redoublé d'intensité au fil des siècles, à mesure que les autorités ecclésiastiques cherchaient à justifier leur vie et leurs doctrines impies par des doctrines ad hoc et des dogmes nouveaux, ce qui les obligeait à mettre la Bible à l'écart. C'est ainsi que, concernant la Bible, l'Église catholique n'a cessé de s'éloigner de la doctrine de Jésus et des apôtres, ainsi que de ce que les Pères de l'Église avaient affirmé. Le peuple a été systématiquement détourné du Christ et de son Evangile. La Bible, qui est le code de lois donné par Dieu aux hommes, a été largement remplacée par les ordonnances de l'Église. Au cours des siècles, les doctrines ecclésiastiques sont devenues sans cesse plus nombreuses, si bien qu'il existe actuellement 1752 règlements. La Bible est uniquement citée lorsqu'elle peut étayer telle ou telle disposition. Quand la Parole de Dieu enseigne le contraire, elle est purement et simplement passée sous silence ou accompagnée d'une interprétation particulière. On préfère essayer, en usant de belles et augustes explications humaines, d'inculquer les idées traditionnelles aux fidèles en les faisant passer pour des préceptes divins nécessaires au salut.

Dans le but de soumettre le monde à leur domination, les papes avaient séparé systématiquement l'humanité en deux classes. La première classe, supérieure, était devenue ce qu'on appelait l'état ecclésiastique, autrement dit le clergé, celle des consacrés ou initiés. La seconde classe était formée par les non-consacrés, les laïcs, ceux qui devaient apprendre à exécuter, dans une obéissance aveugle, tout ce que leur ordonnait l'autorité pontificale pseudo-divine. Eux n'avaient pas à poser de questions – et encore moins à s'en poser!

Au cours de l'histoire, les fonctions ecclésiastiques elles-mêmes ont été de plus en plus limitées, centralisées, pour être finalement concentrées, par le pape Pie IX en 1870, sur une personne: le pape et lui seul.

Pour renforcer le pouvoir religieux du clergé, et en particulier du pape, et pour accroître l'uniformité des fidèles, on a – toujours "au nom de Dieu" – procédé de manière systématique. Un des principes consistait à lier à soi les fidèles en instaurant des doctrines spéciales. Parallèlement, il fallait mettre hors de portée l'Écriture sainte, et finalement l'interdire. Au lieu de rester fidèle à la Bible et d'employer toutes ses forces à diffuser l'Écriture sainte et à en approfondir la compréhension, on a interdit de célébrer les offices dans la langue maternelle des fidèles. Le latin est ainsi devenu la langue obligatoire de la célébration liturgique. C'est ainsi qu'on a dissimulé les sources du salut aux fidèles, dont la vie spirituelle s'est tarie littéralement et qui ont été livrés à la merci des princes despotiques de l'Église.

C'est le pape Grégoire Ier le Grand (590-604) qui instaura le latin comme langue liturgique.

En 879, le pape Jean VIII (872-882) interdit à l'évêque Méthode de célébrer les offices en langue slave.

Le pape Grégoire VII (1073-1085) rejeta la requête du duc de Bohème, qui sollicitait l'autorisation de faire célébrer les offices dans la langue du pays, en alléguant qu'il avait plu au Dieu tout puissant que l'Écriture sainte ne soit pas connue dans certains pays.

Comme nous le voyons, les papes enseignent exactement le contraire de ce qu'ont enseigné Jésus, les apôtres et certains Pères de l'Église.

En 1209, le pape Innocent III (1198-1216), appâtant les masses catholiques romaines avec des indulgences, les lança à l'assaut des chrétiens du sud de la France pour les exterminer et réduire le pays en cendres. Il fut responsable de la mort de milliers de chrétiens – hommes, femmes et enfants. Ceux qui parvinrent à lui échapper plongèrent dans la clandestinité ou fuirent à l'étranger.

Les chrétiens diffusèrent la Bible dans leur langue maternelle. La conduite et les doctrines épouvantables des papes et du clergé étaient en désaccord total avec la doctrine de Jésus et des apôtres.

Grâce à l'action de quelques prêtres et érudits, le peuple eut la possibilité de lire la Bible ou des extraits de celle-ci dans sa langue maternelle et il se mit à dénoncer la vie impie du clergé. Beaucoup de gens devenus croyants commencèrent à mener une vie conforme à l'Évangile. Mais tout cela attisa la colère du pape et du clergé. Ils cherchèrent alors, par tous les moyens, à persécuter et à exterminer les chrétiens, car de plus en plus de pays embrassaient la foi chrétienne grâce à la lecture de l'Écriture sainte. Les papes et le clergé voyaient leur pouvoir s'affaiblir.

Le pape Grégoire IX (1227-1241) retira complètement la Bible aux fidèles et en interdit la lecture au concile de Toulouse (1229). C'est lui qui éleva la terrible Inquisition (ces tribunaux ecclésiastiques sanguinaires qui pratiquaient la torture) au rang d'institution officielle de l'Église. Sous la menace des peines de l'enfer, par la torture et l'épée, on persécutait ceux qui possédaient une Bible dans leur langue maternelle ou des extraits de celle-ci.

"Nous interdisons également qu'on autorise les laïcs à posséder les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. [...] Nous leur défendons avec la plus grande vigueur de posséder les livres précités dans la langue populaire. – Les habitations, les chaumières les plus misérables et même les refuges les mieux cachés de ceux chez qui l'on trouvera de tels écrits doivent être totalement détruits. Ces gens doivent être poursuivis jusque dans les bois et les cavernes, et quiconque les abrite doit s'attendre à être sévèrement châtié." [27]

Les seuls textes qu'on avait encore le droit de lire étaient les Psaumes, et ce uniquement en latin; en effet, le peuple ne comprenait pas cette langue, pas plus que la plupart des prêtres!

Le concile de Tarragone (1234) décréta également:

"Personne n'a le droit de lire ou de diffuser l'Ancien ou le Nouveau Testament [...] faute de quoi [...] il sera accusé d'hérésie." [28]

Concile de Constance (1415). Le très érudit prêtre catholique Wycliffe comprit que les papes et les dignitaires de tous les rangs, ainsi que le peuple induit en erreur, ne pouvaient être amenés à abandonner la "pieuse" hypocrisie de leur vie dissolue pour se repentir et se convertir, autrement qu'en se tournant vers l'Écriture sainte. Il publia donc une Bible dans sa langue maternelle, l'anglais. Au cours des années qui suivirent, trois papes régnèrent simultanément: Benoît XIII (1394-1423), Grégoire XII (1406-1415), et Alexandre V (1409-1410), puis Jean XXIII (1410-1415), le premier du nom, qui succéda à Alexandre.

Livrés à eux-mêmes, mais affamés de la Parole de Dieu, les fidèles se détournaient de plus en plus du Vatican et cherchaient ardemment à se procurer la Bible dans leur langue maternelle ou des extraits de celle-ci. Partout dans le monde se déroulaient les mêmes scènes – comme encore récemment en Union soviétique et dans les autres pays communistes: en secret, on recopiait à la main les Saintes Écritures dans la langue du pays – plus tard, on utilisa également les imprimeries – et on se passait les textes interdits. Quiconque se faisait prendre était passible, ainsi que ses proches, de prison, de torture, de bannissement, voire de la peine capitale, car les escadrons de la mort envoyés par le pape étaient omniprésents!

C'est pourquoi, au concile de Constance, l'archevêque de Cantorbéry Arundel fut contraint de condamner publiquement, à titre posthume, l'influent érudit et prêtre Wycliffe. Voici les termes qu'il employa:

"Ce fripon vénéneux, propagateur d'une hérésie damnable, qui a introduit une nouvelle traduction de l'Écriture sainte dans sa langue maternelle." [29]

La façon dont le Vatican procéda à l'égard de la dépouille mortelle de John Wycliffe nous montre la profondeur de la haine qu'il avait contre les chrétiens qui, à la place des doctrines de Rome, annoncèrent la Parole de Dieu et la rendirent accessible au peuple.

Dans son manuel de l'histoire de l'Église, le théologien catholique Jedin écrit:

"[...] une ordonnance fut alors publiée, demandant que les ossements de Wycliffe soient retirés du sol consacré. [...] Finalement, en décembre 1427, l'évêque de Lincoln reçut l'ordre d'exhumer les ossements de Wycliffe et de les brûler, ordre qui fut exécuté." [30]

Il fallait extirper la Parole de Dieu du cœur des hommes en condamnant publiquement, "au nom de Dieu", ces hommes qui avaient l'audace de braver les interdits du Vatican. Au jour du Jugement dernier, nous retrouverons un grand nombre de chrétiens morts en saints martyrs, dont le nom a été effacé par les papes. Les membres de cette Église seront alors saisis d'effroi. Quant aux papes, ils ont canonisé des criminels, que des millions de fidèles de l'Église romaine doivent implorer et adorer pour obtenir le salut. C'est absolument pitoyable!

.. Au XVIème siècle, le Vatican a persécuté avec une violence et une brutalité extrêmes les prêtres qui traduisaient la Bible pour permettre aux peuples de la lire dans leur langue nationale respective. Pour n'en donner qu'un exemple, le prêtre Luigi Giovan Paschale édita, en 1555, une Bible bilingue italien-français. Cinq ans plus tard, il fut cruellement torturé à Rome par la garde pontificale, qui lui fit subir le supplice de la roue avant de l'exécuter. Il mourut en martyr, victime de la cruelle persécution perpétrée, au nom de la "piété", par la papauté. Même si, "entre 1567 et 1773, pas une seule Bible ne put être publiée en Italie – du moins officiellement – dans la langue du peuple" [31]

On a vu se multiplier le nombre des prêtres qui traduisaient la Bible dans les différentes langues pour permettre au peuple d'y découvrir la seule Parole de Dieu qui fasse autorité, obéissant ainsi à l'ordre de Jésus:

"[...] faites des disciples, [...] leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit" (Matthieu 28:19).

C'est ainsi que le combat mené par les papes et le clergé pour "étouffer et anéantir la Parole de Dieu s'étend tout au long des siècles. l'Église catholique doit constamment imaginer de nouveaux subterfuges diplomatiques et à la philosophie subtile – toujours sous le couvert de la "piété" -, afin de tenir les fidèles à l'écart de la Parole de Dieu. Bien entendu, tout se fait toujours "au nom de Dieu".


Percée de la vérité divine – les chrétiens respirent

A l'époque de la Réforme, une vague de catholiques réussit à faire une percée dans le rempart de la tradition que le Vatican avait érigé à partir de la fange de ses propres doctrines et de la vie impie des princes de l'Église. Dieu aida ces croyants à opérer cette percée grâce à sa Parole.

Les Réformateurs firent un pas considérable en direction de la Parole de Dieu et de sa volonté – même si, en vertu de considérations politiques, ils durent conserver certains éléments de la tradition catholique, comme par exemple le baptême des enfants. La domination des papes, qui durait depuis trop longtemps, était désormais ébranlée, et même brisée. Ceux qui prêchaient la Bible au peuple ne pouvaient plus être emprisonnés, torturés et brûlés publiquement "au nom de Dieu", dans une débauche de pompe, d'honneurs, de titres et d'encens. Evidemment, des millions de catholiques emboîtèrent le pas aux Réformateurs, sans pour autant se convertir réellement. Ce qui leur importait avant tout, c'était d'être libérés du joug spirituel et politique du Vatican; par contre, beaucoup étaient incapables de rechercher Jésus et de le confesser conformément à l'Écriture. Toujours est-il que, depuis cette époque, la Bible gagne à chaque décennie un peu plus de terrain. Jésus dit:

"Car il faut d'abord que l'Évangile soit proclamé à toutes les nations" (Marc 13:10).

Grâce aux Réformateurs, les hommes pouvaient désormais lire la Bible, et, qui plus est, dans leur langue maternelle – quelle joie! Grâce en soit rendue à Dieu! Or ce qu'ils y découvraient était en contradiction flagrante avec la doctrine et la vie des hommes d'Église.

Dans l'une de ses bulles, le pape Grégoire XVI (1831-1846) invita le clergé à arracher la Bible des mains des fidèles!

Il convenait de prendre de nouvelles mesures pour préserver le pouvoir des papes. En 1870, le pape promulgua le dogme de l'infaillibilité pontificale et s'érigea ainsi en Dieu. Il s'agissait de faire, pression sur les chrétiens protestants et de lier encore plus étroitement les membres de l'Église romaine à l'autorité pontificale et au pouvoir d'enseignement du clergé, ce pour empêcher que l'institution de Rome ne continue à se désagréger.

En 1864, le pape Pie IX (1846-1878) publia l'encyclique "Qui pluribus". Il y parlait des "sociétés bibliques infiniment rusées, qui font appel aux anciens stratagèmes des hérétiques et qui, contrairement aux prescriptions très saintes de l'Église, traduisent les livres des Écritures divines dans toutes les langues nationales et leur donnent des explications souvent tendancieuses." [32]

Le plus grotesque, dans l'histoire, c'est que ce sont précisément les papes qui "donnent des explications tendancieuses" à la Bible pour servir leurs propres intérêts!

Le 8 décembre 1866, le même pape publia l'encyclique "Quanta Cura", à laquelle était annexée une liste de huit hérésies (le Syllabus). Les qualifiant de "peste", le pape y condamnait le communisme, le socialisme, les organisations d'ecclésiastiques libéraux et - incroyable, mais vrai - les sociétés bibliques!

Les condamnations portées par Pie IX le font apparaître comme un défenseur des "vérités immémoriales", alors qu'en réalité, il s'est opposé avec la plus grande véhémence à la Parole de Dieu. Quiconque lit la Bible et examine attentivement tous les décrets et les condamnations prononcés par ce pape, trouve dans la Bible elle-même l'explication de cette opposition des papes à toute critique. Tout était taxé de modernisme: même Dieu tel qu'il s'était révélé devait être condamné et extirpé - "au nom de Dieu" -, car il n'était pas en accord avec la religion des papes!

Ce n'est que depuis le règne de Léon XIII (1878-1903) qu'on parle enfin, dans l'Église catholique, de recherche biblique et de sociétés bibliques.

Dans l'encyclique "Providentissimus Deus" de 1893, nous constatons une certaine ouverture à la recherche biblique. Le pape Léon XIII "reconnaît sans réserve la valeur des services rendus à la science biblique par les nouvelles méthodes de recherche; il entend mettre à profit tous les moyens offerts par la science moderne pour mieux faire comprendre les livres saints. – Mais l'Écriture sainte est la Parole de Dieu, elle est donc infaillible." [33]

Le problème, c'est que le sens de cette dernière phrase est aussitôt explicité.

L'encyclique souligne en effet: "Toute explication catholique des Écritures doit être puisée dans la richesse de la tradition ecclésiastique." [34] Cette déclaration rend impossible tout retour au mot d'ordre des Réformateurs, le fameux "sola scriptura" (l'Écriture seule), car, au bout du compte, on ne peut revenir sur les dogmes traditionnels: cela voudrait dire que Dieu s'est trompé par la bouche des papes! Pas plus aujourd'hui qu'à l'époque, l'Église catholique n'est prête à se repentir et se convertir de tous les dogmes mensongers dont la Bible elle-même fait officiellement les frais. Tous les efforts de renouveau et les délibérations des commissions bibliques au sein de l'Église romaine restent donc lettre morte.

Le 30 octobre 1902, le pape Léon XIII mit en place une commission biblique "Pour la promotion des sciences bibliques et pour le règlement des questions en suspens." [35]

En effet, malgré le dogme de l'infaillibilité pontificale, promulgué en 1870, et toutes les campagnes de diffamation menées contre les Réformateurs, la Bible était de plus en plus lue parmi les érudits. Comme beaucoup de gens se détournaient de l'Église suite à la lecture de l'Écriture, le Vatican dut se résigner. Cependant, au lieu de se placer avec humilité devant la Parole de Dieu et de se repentir, le Vatican imagina de nouveaux moyens pour donner aux fidèles l'impression que la Bible était inutile. C'est ainsi que furent élaborées des méthodes ingénieuses, destinées à entretenir chez les fidèles l'idée que la Bible étayait les dogmes édictés par Rome!

Notre cœur pourrait exulter de joie en lisant ce qu'écrit le pape Benoît XV (1914-1922). Mais il convient de considérer son encyclique dans la perspective de la dogmatique catholique. Le Dr Rosch, théologien, écrit dans l'introduction à son Nouveau Testament:

"Voici ce qu'écrit le pape Benoît XV dans la célèbre encyclique sur Jérôme, 'Spiritus Paraclitus': 'Nous exhortons continuellement tous les chrétiens fidèles à ne cesser d'examiner par une lecture quotidienne les saints Évangiles, les Actes des Apôtres et les Epîtres apostoliques. [...] Il ne doit plus y avoir de famille chrétienne qui ne possède ces Écritures." [36]

Dans le décret "Lamentabili" et l'encyclique "Pascendi", le pape Pie X (1903-1914) réfute tout ce qui pourrait constituer une critique de l'Église catholique. Nous ne devons jamais oublier que la plupart des catholiques mettent la fonction et l'enseignement du pape sur un pied d'égalité avec la Bible. Depuis des siècles, les papes expriment, dans la même phrase, la doctrine de Jésus et des apôtres et leurs propres doctrines particulières et erronées, si bien que cette façon d'entremêler les deux est profondément ancrée dans la mentalité des catholiques. Les autres croyants l'oublient souvent lorsqu'ils parlent avec enthousiasme de la Bible avec des catholiques. C'est seulement dans la pratique de la foi que les divergences deviennent flagrantes.

"Trois ans après le décret Lamentabili et l'encyclique Pascendi, Pie X exigea de tout le clergé appliqué au ministère pastoral ou à l'enseignement la prestation d'un serment qui comporte le rejet de toutes les affirmations importantes du modernisme sur la révélation et la tradition." [37]

Même si ce "Serment contre les modernistes" a été abrogé en 1967, la formule du serment est significative dans la mesure où elle fournit un résumé concis des hérésies modernistes.

Voici l'introduction à cette formule:

"Moi, N..., j'embrasse et reçois fermement toutes et chacune des vérités qui ont été définies, affirmées et déclarées par le magistère infaillible de l'Église, principalement les chefs de doctrine qui sont directement opposés aux erreurs de ce temps." [38]

A la suite de cette formule, le serment déclare:

"Je me soumets aussi, avec la révérence voulue, et j'adhère de tout mon cœur à toutes les condamnations, déclarations, prescriptions qui se trouvent dans l'encyclique Pascendi et dans le décret Lamentabili, notamment sur ce qu'on appelle l'histoire des dogmes. De même, je réprouve l'erreur de ceux qui affirment que la foi proposée par l'Église peut être en contradiction avec l'histoire, et que les dogmes catholiques, au sens où on les comprend aujourd'hui, ne peuvent être mis d'accord avec une connaissance plus exacte des origines de la religion chrétienne." [39]

En 1977, lors de notre ordination, nous n'étions plus obligés de prêter ce serment. Pour ma part, je me suis engagé intérieurement à obéir au pape et à l'évêque, dans la mesure où ils ne m'obligeraient pas à croire et à enseigner ce qui est contraire à la doctrine de Jésus et des apôtres. En lisant l'Écriture sainte, je me suis peu à peu rendu compte des contradictions qui existaient entre les deux. Nul ne peut servir deux maîtres: à la longue, le tiraillement devient insupportable.

Jésus dit en Matthieu 6.24: "Nul ne peut servir deux maîtres: ou bien il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre."

En 1950, le pape Pie XII (1933-1958) publia sa grande encyclique "Humani Generis", "sur quelques opinions fausses, qui risquent de saper les fondements de l'Église catholique." [40]

Aux termes de cette encyclique, il repousse l'une des conditions nécessaires pour que Dieu puisse à nouveau s'exprimer aux hommes au travers de sa Parole:

"En ce qui regarde la théologie, certains entendent réduire le plus possible la signification des dogmes, libérer le dogme lui-même de la manière de l'exprimer en usage dans l'Église depuis longtemps et des concepts philosophiques en vigueur chez les Docteurs catholiques, pour retourner dans l'exposition de la doctrine catholique aux expressions employées par la sainte Écriture et par les Pères." [41]

S'enfonçant avec obstination dans leur morgue traditionnelle, les papes passent à côté de la grâce que Dieu offre actuellement, à savoir le retour à la Parole de Dieu pour y trouver une réponse aux questions des hommes d'aujourd'hui. Le pape Pie XII le démontre clairement dans l'extrait suivant:

"Aussi est-il de la plus grande imprudence de négliger ou de rejeter ou de priver de leur valeur tant de notions importantes que des hommes d'un génie et d'une sainteté non communs, sous la vigilance du magistère et non sous l'illumination et la conduite du Saint Esprit, ont conçues, exprimées et précisées dans un travail plusieurs fois séculaire pour formuler toujours plus exactement les vérités de la foi, et de leur substituer des notions et des expressions flottantes et vagues d'une philosophie nouvelle, qui existent, aujourd'hui et disparaîtront demain comme la fleur des champs; c'est faire du dogme lui-même comme un roseau agité par le vent. Le mépris des vocables et des notions dont se servent habituellement les théologiens scolastiques conduit spontanément certains à énerver la théologie dite spéculative, laquelle, s'appuyant sur la raison théologique, manque, estiment-ils, de véritable certitude. Pour ce motif, il faut extrêmement déplorer que cette philosophie, reçue et reconnue dans l'Église, soit aujourd'hui méprisée de certains qui osent imprudemment la déclarer vieillie en sa forme, rationaliste en son procédé de pensée." [42]

L'apôtre Paul avait en horreur toute philosophie cherchant à récupérer ou à supplanter la doctrine de Jésus, comme lui répugnait toute idée de justification par les œuvres. De tout temps, la philosophie grecque avait cherché à acquérir de l'influence sur le judaïsme, et plus tard sur le christianisme. Mais la philosophie grecque est contraire à l'action salvatrice de Dieu. C'est pourquoi les apôtres ont toujours mis en garde contre cette influence.

Au moyen âge, les théologiens ont largement mêlé la foi chrétienne à ce formidable système philosophique néo-platonicien, avec toutes ses ramifications. Paul avait averti les chrétiens:

"Veillez à ce que nul ne vous prenne au piège de la philosophie, cette creuse duperie à l'enseigne de la tradition des hommes [...]" (Colossiens 2.8).

En 1962, le pape Jean XXIII (1958-1963) (il y avait déjà eu un pape Jean XXIII, qui avait régné de 1410 à 1415, en même temps que d'autres papes) ouvrit le concile Vatican II. Ce pape semblait favorable à un retour à la Parole de Dieu. Malheureusement, il mourut en 1963, avant la fin du concile.

Le pape Paul VI (1963-1978) lui succéda. Plus timoré, il redonna de nouveau plus de poids aux doctrines et aux certitudes traditionnelles de l'Église. Il clôtura le concile Vatican II en 1965.

L'avènement du pape Jean-Paul 1er suscita chez de nombreux chrétiens l'espoir de le voir ramener les catholiques à la Parole de Dieu. Mais il mourut 33 jours après son entrée en fonction.


La Bible dans l'Église catholique aujourd'hui

Ce doit être véritablement une rude tâche que d'essayer de combiner la Parole de Dieu avec les institutions humaines, pour arriver à faire croire à nos contemporains en recherche qu'il s'agit de la vérité de Dieu. Le concile Vatican II reste, lui aussi, obstinément attaché à la tradition pontificale, tout comme le nouveau droit canonique.

Le concile Vatican II (1962-1965): Le théologien catholique Karl Rahner écrit, en introduction à la doctrine du concile concernant la Parole de Dieu:

"Conformément à ses objectifs pastoraux, le deuxième concile du Vatican (1962-1965) n'a pas voulu définir de nouveaux dogmes. [...] La Constitution dogmatique sur la révélation divine' Dei verbum'fait partie des textes du concile dont l'élaboration a été la plus laborieuse, étant donné que cette constitution avait pour objet le rapport entre la tradition et l'Écriture, ainsi que les problèmes liés à la bonne compréhension des Écritures." [43]

Si l'on entendait par "tradition de l'Église catholique" une exégèse fidèle de la Bible, les Églises et les communautés chrétiennes pourraient certainement collaborer avec l'Église catholique.

Cependant, par "problèmes liés à la bonne compréhension des Écritures", l'Église catholique continue d'entendre la stricte conservation des opinions et des doctrines non chrétiennes des papes.

Dans la "Constitution dogmatique sur la révélation divine", le concile enseigne au chapitre 2.9:

"Il en résulte que l'Église ne tire pas de la seule Écriture sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C'est pourquoi l'une et l'autre [la Sainte Écriture et la sainte Tradition] doivent être conçues et vénérées avec un égal sentiment d'amour et de respect." [44]

Par conséquent, la Bible ne suffit pas comme unique source de la révélation divine! Continuant de s'endurcir et de s'obstiner, l'Église catholique rejette donc clairement l'offre de la grâce que Dieu renouvelle à notre époque. On ne parle ni de conversion ni de repentance. Loin de là, on essaie de séduire les Églises et les communautés séparées, à coups de belles paroles et de nombreuses réunions où l'on ne fait que tourner autour du pot, ce afin de les attirer dans le giron du Vatican.

Dans l'introduction à la "Constitution dogmatique sur la révélation divine", c'est-à-dire sur la Bible, l'Église de Rome enseigne:

"En écoutant religieusement et proclamant avec assurance la parole de Dieu, le saint Concile fait sienne cette parole de saint Jean: 'Nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous est apparue: ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous soyez en communion avec nous et que votre communion soit avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ' (1 Jean 1,2-3). C'est pourquoi, suivant la trace des conciles de Trente et du Vatican, il entend proposer la doctrine véritable sur la Révélation divine et sur sa transmission, afin que, en entendant l'annonce du salut, le monde entier y croie, qu'en croyant il espère, qu'en espérant il aime." [45]

C'est là faire preuve de dérision, et même de mépris, à l'égard de la Parole de Dieu et de Dieu lui-même, car tout le monde sait aujourd'hui que le concile de Trente et le premier concile du Vatican ont énoncé des hérésies et des doctrines étrangères à la Bible.

Les papes, les évêques et les théologiens ont beau être brillamment fidèles à la tradition des hommes, ils sont en opposition radicale avec Jésus Christ et la doctrine des apôtres. Que chacun vérifie par lui-même ce qu'enseignent ces conciles et ce qu'enseigne l'Écriture sainte.

Aucune institution religieuse n'a su, comme l'Église de Rome, entremêler avec autant de subtilité et de portée scientifique, la Parole de Dieu et ses propres desseins et doctrines. Au premier abord, le catholique – tout comme l'observateur extérieur enthousiasmé par les changements superficiels intervenus dans l'Église – pourrait croire que Dieu et sa Parole y occupent en tout la première place. On y cite partout des versets bibliques, on parle de Jésus Christ et de chrétienté, on affirme que la Bible est l'unique révélation définitive et infaillible (le canon)! C'est ainsi qu'on enseigne:

"La vérité divinement révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Écriture, y a été consignée sous l'inspiration de l'Esprit-Saint. Notre sainte Mère l'Église, de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques tous les livres tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l'inspiration de l'Esprit-Saint (cf. Jean 20,31; 2 Tim. 3,16; 2 Pierre 1,19-21; 3,15-16), ils ont Dieu pour auteur et qu'ils ont été transmis comme tels à l'Église elle-même. En vue de composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des hommes auxquels il eut recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens, pour que, lui-même agissant en eux et par eux, ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir, et cela seulement. Dès lors, puisque toutes les assertions des auteurs inspirés ou hagiographes doivent être tenues pour assertions de l'Esprit-Saint, il faut déclarer que les livres de l'Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu pour notre salut a voulu voir consignée dans les Lettres sacrées. C'est pourquoi 'toute Écriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice, afin que l'homme de Dieu se trouve accompli, équipé, pour toute œuvre bonne' (2 Tim. 3,16-17 grec)." [46]

Ce que déclare ici le concile Vatican II, dans sa Constitution dogmatique sur la révélation divine "Dei verbum", nous est confirmé par le canon de la Bible, c'est-à-dire par la Parole de Dieu elle-même. Par contre, certaines affirmations de ce texte sont totalement contraires à la Parole de Dieu et constituent donc une tentative de mystification des fidèles, notamment:

"Notre sainte Mère l'Église, de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques tous les livres tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l'inspiration de l'Esprit-Saint [...]."

La dogmatique catholique et sa pratique démontrent le contraire. Un autre point opposé à la Parole de Dieu est la déclaration suivante:

"[...] et qu'ils ont été transmis comme tels à l'Église elle-même."

Le Seigneur Dieu n'a transmis sa Parole à aucune Église. Dieu sait combien l'homme est prompt à se laisser entraîner et à tout déformer dans son intérêt; aussi nous a-t-il fait connaître sa volonté en Jésus Christ dans la Bible. Dieu est souverain et il ne se laisse prendre en otage par personne.

Jésus a apporté l'Évangile, que les apôtres ont ensuite proclamé. Voici ce qu'écrit l'apôtre Paul à ce sujet aux chrétiens de Corinthe: "Ma parole et ma prédication n'avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, mais elles étaient une démonstration faite par la puissance de l'Esprit, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu" (1 Corinthiens 2.4,5).

Jésus a confié à ses disciples la mission de proclamer et de prêcher cet Evangile, la Parole de Dieu, à toutes les nations: "Allez donc: de toutes les nations faites des disciples, [...] leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit" (Matthieu 28.20).

Paul écrit aux chrétiens de Colosses: "Que la Parole du Christ habite parmi vous dans toute sa richesse" (Colossiens 3.16).

De nos jours, l'autorité de Rome ne peut plus se permettre de s'opposer à ce que la Bible soit remise et diffusée dans la langue maternelle des fidèles. Elle a renoncé à cette forme de combat contre la Parole de Dieu et s'est ravisée, comme nous allons le voir.

C'est ainsi qu'à certaines occasions on offre des Bibles, comme par exemple lors des mariages, des confirmations, etc. Certains prêtres sont heureux de pouvoir rendre ce service à l'amour de Jésus. Pensons seulement aux "pays de l'Est", où des membres de toutes les Églises et communautés ont dû passer de nombreuses années dans des camps de concentration pour avoir possédé et recopié clandestinement la Bible ou des extraits de celle-ci.

La rapide diffusion de la Bible est une épine dans le pied de nombreux hauts dignitaires ecclésiastiques. En effet, le nombre de ceux qui quittent chaque année l'Église catholique précisément suite à la lecture et l'étude de la Parole de Dieu est énorme. Aussi de nombreux prêtres n'hésitent-ils pas, sous le couvert de leur savoir et de la science, à saper et à renier délibérément l'autorité de la Parole de Dieu en présence de leurs fidèles. Quelle attitude terriblement irresponsable!

 

Ce que les prêtres pensent de la Bible

  1. "Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté" (Ephésiens 1.9).
  2. Or les prêtres disent à leurs fidèles:

    "La Bible constitue déjà elle-même une tradition, qui nous a été transmise par des hommes."

    Très peu de catholiques savent ce qu'est le canon de la Bible. Très rares sont ceux qui se demandent pourquoi Dieu nous a donné ce canon pour norme et pourquoi il se distingue de tous les autres écrits religieux, des révélations individuelles et des doctrines pontificales. Pour la grande majorité d'entre eux, le canon de la Bible est la même chose que les décrets et les dogmes promulgués par les papes. Ils sont en effet persuadés que les papes proclament et nous enseignent toujours de manière infaillible les dernières nouveautés en matière de décrets et de dogmes telles que Dieu les définit au ciel.

    La Bible est la Parole de Dieu et elle se distingue très nettement de la tradition doctrinale des papes. Qu'est-ce que Paul écrit aux chrétiens de Corinthe?

    "Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, auquel vous restez attachés, et par lequel vous serez sauvés si vous le retenez tel que je vous l'ai annoncé[...]. Je vous ai transmis en premier lieu ce que j'avais reçu moi-même: Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures. Il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour; selon les Écritures" (1 Corinthiens 15.1-4).

    Paul souligne qu'il faut retenir l'Évangile tel qu'il a été annoncé – c'est-à-dire fidèlement et intégralement – et que tout ce qui est arrivé à Jésus est l'accomplissement des Écritures de l'Ancien Testament. En ce sens, l'Écriture sainte constitue la tradition dont la formulation en tant que Parole de Dieu ne peut être modifiée. On n'a pas non plus le droit d'en retirer un aspect ni de le passer sous silence sous prétexte qu'il ne cadre pas avec l'idée que telle ou telle personne se fait de la religion. Dieu a parlé par la bouche des prophètes. Il convient de croire, de retenir et de transmettre ce qu'il a dit, c'est-à-dire sa volonté. C'est pourquoi Paul parle de "l'Évangile par lequel vous serez sauvés".

    Comment les Juifs et les Grecs de Bérée trouvèrent-ils la foi en Jésus Christ? Paul leur prêcha Jésus. Ils ne se contentèrent pas de croire aveuglément ses paroles. Ils examinèrent les Écritures de l'Ancien Testament pour vérifier si tout ce qu'on leur annonçait se rapportait véritablement à Jésus. Nous lisons en Actes 17.11:

    "Plus courtois que ceux de Thessalonique, ils accueillirent la Parole avec une entière bonne volonté, et chaque jour ils examinaient les Écritures pour voir s'il en était bien ainsi."

    Quel sens y avait-il donc à ce que les hommes de cette époque relisent les textes de l'Ancien Testament dans le but d'acquérir une certitude à propos de Jésus Christ? L'Ancien. Testament contient plus de trois cents prédictions concernant Jésus Christ, le Messie. Or ces prédictions n'ont pas été faites par des devins ou des voyants, mais par des prophètes qui ont parlé et écrit sous l'action de l'Esprit de Dieu. Pourquoi ces prédictions sont-elles vraies, et pourquoi nul ne peut-il les ignorer ou les nier sans ignorer et nier aussi par là Dieu lui-même, perdant ainsi sa vie ici-bas et sa vie éternelle?

    Toutes ces prophéties se sont intégralement accomplies en Jésus Christ, sans exception. C'est un miracle, n'est-ce pas? Ami lecteur, fais-toi indiquer tous ces passages et vérifie-le toi-même, comme le firent les Juifs et les Grecs de haut rang qui vivaient à Bérée. Si tu cherches vraiment Dieu, il t'arrivera la même chose qu'aux habitants de cette ville.

    "Beaucoup d'entre eux devinrent croyants ainsi que des femmes grecques de haut rang et des hommes, en nombre appréciable" (Actes 17.12).

    Apollos, qui était versé dans les Écritures de l'Ancien Testament, confessait ouvertement Jésus:

    "Un Juif nommé Apollos, originaire d'Alexandrie, était arrivé à Ephèse. C'était un homme savant, versé dans les Écritures. Il avait été informé de la Voie du Seigneur et, l'esprit plein de ferveur; il prêchait et enseignait exactement ce qui concernait Jésus [...]" (Actes 18.24,25).

    C'est pourquoi l'apôtre Pierre écrit dans sa première lettre:

    "Sur ce salut ont porté les recherches et les investigations des prophètes, qui ont prophétisé au sujet de la grâce qui vous était destinée: ils recherchaient à quel temps et à quelles circonstances se rapportaient les indications données par l'Esprit du Christ qui était présent en eux, quand il attestait par avance les souffrances réservées au Christ et la gloire qui les suivrait. Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous qu'ils transmettaient ce message, que maintenant les prédicateurs de l'Évangile vous ont communiqué sous l'action de l'Esprit Saint envoyé du ciel, et dans lequel les anges désirent plonger leurs regards" (1 Pierre 1.10-12).

    Dans le livre du prophète Amos (3.7, 8), il est écrit:

    "Car le Seigneur Dieu ne fait rien sans révéler son secret à ses serviteurs les prophètes. Un lion a rugi, qui ne craindrait? Le Seigneur Dieu a parlé, qui ne prophétiserait?"

    Juste après le jour de la Pentecôte, se produisit l'événement suivant. A la neuvième heure, Pierre et Jean montèrent au temple pour la prière. Au nom de Jésus, Pierre guérit un homme qui était infirme depuis sa naissance. Voici ce que nous rapporte ensuite l'évangéliste Luc:

    "L'homme ne lâchait plus Pierre et Jean; tout le peuple accourut autour d'eux, stupéfait, au portique appelé 'Portique de Salomon'. A cette vue, Pierre s'adressa au peuple: '[...] Moïse d'abord a dit: le Seigneur Dieu suscitera pour vous, d'entre vos frères, un prophète tel que moi; vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira. Et toute personne qui n'écoutera pas ce prophète sera donc retranchée du peuple. Et tous les prophètes depuis Samuel et ses successeurs ont, à leur tour, parlé pour annoncer les jours que nous vivons'" (Actes 3.11,12,22-24).

    Pierre fait référence à la Parole de Dieu annoncée dans l'Ancien Testament et qui se réalise en Jésus!

    A ceux qui ne le croient pas, le contestent, voire le rejettent, Jésus lui-même déclare:

    "Le Père qui m'a envoyé a lui-même porté témoignage à mon sujet. Mais jamais vous n'avez ni écouté sa voix ni vu ce qui le manifestait, et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas à celui qu'il a envoyé. Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez acquérir par elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie éternelle. La gloire, je ne la tiens pas des hommes. Mais je vous connais, vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu. Je suis venu au nom de mon Père, et vous refusez de me recevoir: Qu'un autre vienne en son propre nom, celui-là vous le recevrez! Comment pourriez-vous croire, vous qui tenez votre gloire les uns des autres et qui ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul? Ne pensez pas que ce soit moi qui vous accuserai devant le Père: votre accusateur; c'est Moïse en qui vous avez mis vos espoirs. En effet, si vous croyiez en Moïse, vous croiriez en moi, car c'est à mon sujet qu'il a écrit. Si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croiriez-vous ce que je dis?" (Jean 5.37-47).

    Peu avant sa mort, l'apôtre Pierre souligne que le témoignage des apôtres ne repose pas sur des fables habilement conçues et que nul n'a le droit d'interpréter la moindre prophétie de l'Écriture de sa propre autorité: "Avant tout, sachez-le bien: aucune prophétie de l'Écriture n'est affaire d'interprétation privée; en effet, ce n'est pas la volonté humaine qui a jamais produit une prophétie, mais c'est portés par l'Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu" (2 Pierre 1.20,21).

    Paul est traduit en justice par ses anciens coreligionnaires devant Félix, le gouverneur juif de la ville:

    "Cinq jours plus tard, le grand prêtre Ananias descendit avec des anciens et un certain Tertulle, avocat; ils portèrent plainte contre Paul devant le gouverneur: [...] Nous avons découvert que cet homme était une peste, qu'il provoquait des émeutes parmi tous les Juifs du monde et que c'était un chef de file de la secte des Nazaréens. Il a même tenté de profaner le temple et nous l'avons alors arrêté" (Actes 24.1, 5, 6).

    Paul se défend en ces termes:

    "Voici ce que je reconnais: je suis au service du Dieu de nos pères selon la Voie qu'eux qualifient de secte,' je crois tout ce qui est écrit dans la Loi et les Prophètes" (Actes 24.14).

    Lorsque la Parole de Dieu nous dit:

    "Jésus Christ est le même, hier et aujourd'hui,' il le sera pour l'éternité" (Hébreux 13.8),

    nous nous réjouissons avec une joie d'enfant de ce que tout ce que l'Ancien Testament annonce à son sujet s'accomplisse en lui. Aujourd'hui, Jésus est le même qu'au temps d'Abraham ou qu'à l'époque où il vécut parmi les hommes. Lorsque nous nous réunissons en son nom, il nous réconforte et nous relève, il guérit notre corps et notre âme. Il sera le même lorsque nous quitterons ce monde – sauf s'il revient avant et si nous sommes enlevés avec lui..

  3. "[...] à vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux [...]" (Matthieu 13.11).
  4. Or les prêtres disent aux fidèles:

    "La Bible est remplie de contradictions. Seuls le pape et ses théologiens sont aptes à la comprendre et à l'interpréter correctement."

    Qui répondra de cette affirmation blasphématoire au jour du Jugement?

    On ne cesse de répéter aux fidèles que seul le magistère de l'Église est capable d'interpréter correctement la Bible. Le dernier concile affirme:

    "La charge d'interpréter de façon authentique la parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul magistère vivant de l'Église dont l'autorité s'exerce au nom de JésusChrist."[47]

    Par "interpréter de façon authentique", l'Église catholique veut dire que l'interprétation adoptée doit être conforme aux doctrines formulées par les papes au cours des siècles. Or ce devrait être exactement l'inverse! Ce sont les papes qui auraient dû se laisser conduire par la Parole de Dieu, la Bible, dans toutes les décisions qu'ils ont prises en matière de doctrine.

    Voici ce qu'enseigne néanmoins le même concile aux fidèles catholiques:

    "Pourtant, ce magistère n'est pas au-dessus de la parole de Dieu, mais il la sert, n'enseignant que ce qui fut transmis, puisque par mandat de Dieu, avec l'assistance de l'Esprit-Saint, il écoute cette Parole avec amour, la garde saintement et l'expose aussi avec fidélité, et puise en cet unique dépôt de la foi tout ce qu'il propose à croire comme étant révélé par Dieu." [48]

    Cette déclaration contredit la doctrine et la pratique de l'Église catholique.

    Nous sommes effrayés de voir l'hypocrisie diabolique avec laquelle l'autorité romaine aveugle les fidèles qui ignorent la Bible.

    La plupart des théologiens savent bien que l'accumulation d'une telle quantité de doctrines humaines, enseignées comme étant nécessaires au salut, a atteint de telles proportions que tous les hommes devraient s'en rendre compte s'ils lisaient humblement la Parole de Dieu, Jésus déclara à ceux de ses auditeurs qui contestaient sans cesse sa parole:

    "'Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous n'êtes pas capables d'écouter ma parole. Votre père, c'est le diable, et vous avez la volonté de réaliser les désirs de votre père. Dès le commencement il s'est attaché à faire mourir l'homme; il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas en lui de vérité. Lorsqu'il profère le mensonge, il puise dans son propre bien parce qu'il est menteur et père du mensonge, Quant à moi, c'est parce que je dis la vérité que vous ne me croyez pas, Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas? Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu; et c'est parce que vous n'êtes pas de Dieu que vous ne m'écoutez pas. ' Les Juifs lui répondirent: 'N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et un possédé?' Jésus leur répliqua: 'Non, je ne suis pas un possédé,' mais j'honore mon Père, tandis que vous, vous me déshonorez! Je n'ai d'ailleurs pas à chercher ma propre gloire: il y a Quelqu'un qui y pourvoit et qui juge. En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort" (Jean 8.43-51).

    Quiconque est prêt à faire la volonté de Dieu est tout à fait capable de voir si la doctrine de Jésus est de Dieu ou si elle est d'origine humaine. Les enseignements que les hommes élaborent à propos de Dieu sont truffés de contradictions. C'est pourquoi Jésus déclare à ses auditeurs:

    "Mon enseignement ne vient pas de moi, mais de Celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu ou si je parle de moi-même. Qui parle de lui-même cherche sa propre gloire,. seul celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé est véridique et il n'y a pas en lui d'imposture" (Jean 7.16-18).

    Paul écrit au pasteur Timothée:

    "Expose tout cela aux frères: tu seras ainsi un bon diacre du Christ Jésus, nourri des paroles de la foi et de la belle doctrine que tu as suivie avec empressement. [...] Elle est digne de confiance, cette parole, et mérite d'être pleinement accueillie par tous. Car si nous peinons et si nous combattons, c'est que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant [...]" (1 Timothée 4.6,9, 10).

    La notion de "mystère de la foi" était étrangère à Jésus Christ et aux apôtres. Il n'y a de mystères de la foi que dans le culte païen des mystères, dans l'occultisme. L'autorité du Vatican a transformé le message clair et libérateur de Jésus Christ en un mystère accessible uniquement à une élite religieuse.

    Jean-Baptiste dit de Jésus:

    "Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre est terrestre et parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel témoigne de ce qu'il a vu et de ce qu'il a entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui reçoit son témoignage ratifie que Dieu est véridique" (Jean 3.31-33).

    Que dit Jésus en Matthieu 13.1 ?

    "[...] à vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, tandis qu'à ceux-là ce n'est pas donné."

    Le Royaume de Dieu a été révélé en Jésus. Dorénavant, pour ceux qui ferment leur cœur, leur esprit, à la parole de Jésus, elle reste un mystère de la foi, car ils se cramponnent à leurs propres conceptions religieuses. Par contre, à ceux qui sont humblement disposés à centrer leur cœur et leurs pensées sur Jésus, à l'écouter et à l'accepter, il leur est donné par Dieu de connaître les mystères du Royaume des cieux. C'est l'endurcissement qui ferme le cœur de l'homme, qui fait de lui et de son environnement un mystère. S'ouvrir à Jésus, c'est le laisser ouvrir et guérir ce qui n'était que ténèbres et mystère dans la doctrine et la vie de l'homme.

    En Marc 4.21, 22, Jésus indique qu'en lui (la Parole) tout devient lumière, tout devient clair: tout péché est dévoilé devant lui, non pas pour nous juger, mais pour nous libérer.

    "Il leur disait: 'Est-ce que la lampe arrive pour être mise sous le boisseau ou sous le lit? n'est-ce pas pour être mise sur son support? Car il n'y a rien de secret qui ne doive être mis au jour; et rien n'a été caché qui ne doive venir au grand jour: Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende!"

    C'est pourquoi Jésus dit également:

    "[...] ce que j'ai entendu auprès de lui, c'est cela que je déclare au monde" (Jean 8.26).

    A la fin de sa vie, Jésus prie son Père en ces termes:

    "Ils savent maintenant [...] que les paroles que je leur ai données sont celles que tu m'as données. Ils les ont reçues, ils ont véritablement connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé" (Jean 17.7, 8).

    Alors que les prêtres instruisaient le procès de Jésus, celui-ci reconnut une chose importante.

    "Le Grand Prêtre se mit à interroger Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit: 'J'ai parlé ouvertement au monde, j'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple où tous les Juifs se rassemblent et je n'ai rien dit en secret" (Jean 18.19,20).

    Lors de son interrogatoire en présence de Pilate, Jésus répond à ce dernier:

    "C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix" (Jean 18.37).

    Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul confirme que le mystère de Dieu a été révélé et qu'il doit être proclamé, mais pas "avec le prestige de la parole ou de la sagesse", comme s'il fallait que tout devienne un mystère de foi pour le peuple:

    "Moi-même, quand je suis venu chez vous, frères, ce n'est pas avec le prestige de la parole ou de la sagesse que je suis venu vous annoncer le mystère de Dieu. [...] ma parole et ma prédication n'avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, mais elles étaient une démonstration faite par la puissance de l'Esprit, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. [...] Nous enseignons la sagesse de Dieu, mystérieuse et demeurée cachée, que Dieu, avant les siècles, avait d'avance destinée à notre gloire. [...] Mais, comme il est écrit, c'est ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, et ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. [...] Pour nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les dons de la grâce de Dieu. Et nous n'en parlons pas dans le langage qu'enseigne la sagesse humaine, mais dans celui qu'enseigne l'Esprit, exprimant ce qui est spirituel en termes spirituels. L'homme laissé à sa seule nature n'accepte pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu" (1 Corinthiens 2.1-14).

    Prenant congé des anciens d'Ephèse, Paul leur rappela que seul Christ est important et qu'il ne leur avait rien caché à propos du salut:

    "Vous savez quelle a toujours été ma conduite à votre égard depuis le jour de mon arrivée en Asie. J'ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes et au milieu des épreuves que m'ont valu les complots des Juifs. Je n'ai rien négligé de ce qui pouvait vous être utile; au contraire, j'ai prêché, je vous ai instruits, en public comme en privé" (Actes 20.18-20).

    C'est rempli de joie que Paul écrit aux chrétiens de Rome:

    "A celui qui a le pouvoir de vous affermir selon l'Évangile que j'annonce en prêchant Jésus Christ, selon la révélation d'un mystère gardé dans le silence durant des temps éternels, mais maintenant manifesté et porté à la connaissance de tous les peuples païens par des écrits prophétiques, selon l'ordre du Dieu éternel, pour les conduire à l'obéissance de la foi, à Dieu, seul sage, gloire, par Jésus Christ, aux siècles des siècles! Amen" (Romains 16.25-27).

    Aux chrétiens d'Ephèse, Paul écrit:

    "Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu'il a d'avance arrêté en lui-même [...]" (Ephésiens 1.9).

    Plus loin, il leur écrit: "Moi, qui suis le dernier des derniers de tous les saints, j'ai reçu cette grâce d'annoncer aux païens l'impénétrable richesse du Christ et de mettre en lumière comment Dieu réalise le mystère tenu caché depuis toujours en lui, le créateur de l'univers" (Ephésiens 3.8, 9).

    Que veut dire Paul lorsqu'il écrit au pasteur Timothée:

    "Les diacres, pareillement, doivent être dignes, n'avoir qu'une parole, ne pas s'adonner au vin ni rechercher des gains honteux. Qu'ils gardent le mystère de la foi dans une conscience pure" (1 Timothée 3.8, 9).

    De toute évidence – comme on le voit en rapprochant ce passage d'autres déclarations de l'Écriture -, Paul parle de l'Évangile comme de la formidable intervention de Dieu, comme du mystère qui nous est révélé et au-delà duquel il n'est pas permis d'aller. Pas question de l'exploiter ou de le déprécier par des doctrines ésotériques à des fins magiques, comme chez les païens. C'est uniquement par l'Esprit de Jésus qu'il est possible de le comprendre, de l'enseigner et de le vivre! Pour les hommes qui ont des motivations terrestres ou qui sont liés à un système religieux, ce message demeure un mystère, quand ils n'en font pas eux-mêmes un mystère ésotérique qui, comme dans les religions païennes, n'est accessible qu'à certains et ne peut et ne doit être administré que par certaines personnes.

  5. "[...] nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu" (1 Corinthiens 1.23,24).

Or les prêtres disent aux fidèles:

"Considérez la pureté et la limpidité de l'unité doctrinale de l'Église catholique, qui s'exprime par des dogmes clairement formulés. Voyez les protestants: ils se sont dispersés en une foule de sectes parce que chacun interprète la Bible comme bon lui semble!"

Il y aurait bien des choses à dire à ce sujet! A la différence des sectes, il existe, de par le monde, de nombreuses communautés (Églises) qui ont pour fondement la Bible. Ces Églises libres se rencontrent régulièrement aux niveaux national et international pour prier en commun, prendre la sainte cène et s'édifier mutuellement par le ministère de la Parole et l'exercice des dons accordés par Dieu.

Quant à l'Église de Rome, on y trouve tout ce qu'on peut imaginer: Elle est l'incarnation du sectarisme dans le monde. Il n'est rien qui ne puisse y avoir sa place – excepté l'amour sans partage pour Jésus Christ et sa Parole. Quelle légèreté de parler d'unité! Comme il ressort du "Décret sur l'œcuménisme", de la "Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes" et de bien d'autres actes de Vatican II, le Vatican aspire à réaliser entre toutes les religions une unité dont la tête doit être le pape.

"L'Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. [...] l'Église regarde aussi avec estime les Musulmans, qui adorent le Dieu un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s'ils sont cachés, comme s'est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu'ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète; ils honorent sa Mère virginale Marie, et parfois même l'invoquent avec piété." [49]

A l'intérieur du dôme de la Coupole du Rocher, la mosquée islamique érigée sur l'esplanade du Temple de Jérusalem, est inscrite la dédicace suivante: "Au Dieu qui n'a pas de fils."

Pourtant, Dieu nous dit dans sa Parole, à propos de son Fils Jésus Christ:

"Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai élu, écoutez-le!" (Luc 9.35).

"Quiconque va trop avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ, n'a pas Dieu" (2 Jean 9).

La célèbre rencontre qui eut lieu à Assise le 27 octobre 1986 échauda quelque peu les adeptes de l'œcuménisme.

Mère Basilea Schlink, l'une des Sœurs de Marie de Darmstadt, écrit dans son opuscule "Frieden um jeden Preis, Assisi '86 [Assise 1986: La paix à tout prix]:

"En ce qui concerne cette prière pour la paix qui a été faite par les divers chefs religieux, il s'agit donc là d'une prière adressée à une 'puissance qui est au-dessus de toutes les forces humaines', qui inclut les idoles et les puissances démoniaques. [...] L'Écriture sainte déclare cependant: Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous [...] (cf. Ephésiens 4.5 ss.) [...]. Et il est dit clairement au Psaume 96.5: 'Toutes les divinités des peuples sont des vanités'." [50]

Doit-on adresser à Jésus Christ le reproche d'avoir accompli ici-bas la volonté du Saint Père (je veux dire Dieu) avec tant d'"obstination" et d'"intransigeance", et de ne pas avoir "conclu une alliance historique" avec les pontifes juifs, samaritains, romains et grecs en signe d'aspiration à l'unité? Non, il faut se débarrasser de Jésus Christ car, une fois de plus, sa Croix est un scandale pour le monde. Son message doit être réinterprété "au nom de Dieu", afin de permettre au monde de se livrer à une comédie religieuse. Même certains chrétiens sont prêts à encaisser le salaire de Judas – autrement dit à trahir le salut dans le Christ Jésus, l'amour sans partage pour Jésus, le crucifié, au nom d'avantages terrestres et de cette comédie religieuse!

Lorsque des membres de telles Églises fantoches réagissent avec haine, mépris et colère à l'encontre des chrétiens et de la Bible, ou repoussent aimablement la Bible, ou encore affirment la lire régulièrement, être nés de nouveau, etc., mais qu'il est évident qu'ils ne suivent pas le chemin de Dieu dans l'obéissance, ce genre de comportement a presque toujours pour origine la désobéissance délibérée, une ignorance profonde voire très profonde et, éventuellement aussi, un lien occulte et spirite, à quoi s'ajoute la crainte des hommes.

Nous devons témoigner beaucoup d'amour, de bonté et de patience à ces gens, mais aussi leur expliquer clairement la Parole de Dieu. Nous pouvons ainsi les conduire à Jésus et à sa Parole. Intercédons pour eux dans la prière. Aidons-les à vérifier eux-mêmes dans la Parole de Dieu ce qui est mensonge et ce qui est la vérité. Ces hommes de bonne volonté commencent parfois à lire la Bible, mais il y a comme une zone d'ombre, comme un voile entre eux et la Parole de Dieu. La Bible ne leur parle pas, tout leur reste étranger. Cela les attriste et ils s'en veulent lorsqu'ils voient que d'autres vivent dans la joie, que tant de gens, libérés de la culpabilité, de la peur et du dégoût de la vie, lisent chaque jour la Parole de Dieu et arrivent à grandir.

Ces personnes-là ont besoin de la prière de la communauté rassemblée au nom de Jésus. Comme Jésus est le même aujourd'hui encore, il révèle à la personne concernée, au sein de la communauté rassemblée et dans la prière, de quel péché ou de quels liens elle souffre, mais aussi quelle est la croix qu'elle doit porter chaque jour. Aujourd'hui encore, c'est LUI le Sauveur.

L'instruction religieuse est, certes, nécessaire, mais lorsque les prêtres mettent la Parole permanente de Dieu sous le joug des nombreuses doctrines des papes, les dés sont pipés. Les doctrines pontificales apportent au Vatican des avantages politiques et économiques inimaginables. Pour les préserver, personne n'hésite à renier Dieu et sa Parole – "au nom de Dieu" – avec une audace formidable!

La Bible doit être interprétée dans son contexte; quiconque s'attache à l'exégèse biblique de manière responsable est forcé de le reconnaître.

Le nouveau code de droit canonique, "donné à Rome, au palais du Vatican, le 25 janvier 1983, en la cinquième année de Notre pontificat. Jean Paul II, Pape" [51], enseigne ce qui suit au canon 762:

"Comme le peuple de Dieu est d'abord rassemblé par la parole du Dieu vivant qu'il est tout à fait juste d'attendre de la bouche des prêtres, les ministres sacrés, dont un de leurs principaux devoirs est d'annoncer à tous l'Évangile de Dieu, auront en haute estime la charge de la prédication."

Comme nous en serions heureux si c'était vrai! Mais ne nous laissons pas leurrer car, au canon 760, le pape invite les fidèles à perpétuer la tradition, donc à charrier toutes les doctrines particulières et erronées:

"Dans le ministère de la parole qui doit s'appuyer sur la Sainte Écriture, la Tradition, la liturgie, le magistère et la vie de l'Église, le mystère du Christ sera proposé intégralement et fidèlement."

Le ministère de la Parole doit donc s'appuyer aussi fidèlement et pleinement sur la tradition de l'Église catholique.

Des millions de catholiques ont eux-mêmes du mal à imaginer et à comprendre pour quelle raison la hiérarchie du Vatican ne peut et ne veut pas s'appuyer uniquement sur l'Écriture, sur la Parole de Dieu!

Les papes rejettent toute critique à l'encontre de la philosophie et de la théologie catholiques (scolastiques). Pourtant, sans remise en question de ces traditions humaines et de toutes leurs spéculations et leurs erreurs flagrantes, qui ont envahi l'Église romaine au moyen âge sous la forme de dogmes et de pratiques de foi, toute étude sérieuse et fructueuse de l'Écriture sainte semble dénuée de sens: en effet, l'une et l'autre se contredisent largement, pour ne pas dire totalement. Jusqu'à présent, les papes refusent de reconnaître cette réalité. Ils glorifient même cette tradition. Ce faisant, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis et croient ainsi rendre un service à Dieu en faisant preuve d'une "sainte ardeur". Cependant, "au nom de Dieu", ils s'adonnent à un culte des hommes sans bornes et chargent leurs fidèles de fardeaux qui étaient totalement étrangers à Jésus et aux apôtres. C'est pour cela que les fidèles fuient la hiérarchie de Rome!

 

Peut-on être membre de l'Église catholique et né de nouveau?

Comme nous l'avons vu, il n'est pas possible à un catholique de confesser uniquement Jésus Christ. Il est obligé d'accepter et de croire toutes les doctrines que les papes ont rajoutées au fil des siècles.

Par son appartenance à l'Église, chaque catholique confirme également qu'il croit qu'en plus de la doctrine de Jésus et des apôtres, les 1752 lois spirituelles du Vatican et leurs alinéas sont nécessaires au salut ou doivent tout du moins être observés!

Par sa parole, Jésus Christ a annoncé la volonté du Père et n'a rien passé sous silence. Jésus Christ ne mérite pas qu'on se réclame de lui en paroles, alors que, dans son cœur ainsi que par ses actes, on conforte des préceptes humains – et même des doctrines inspirées par les démons -, en prétendant qu'on a un ministère à remplir dans ce système. Par cette attitude, on donne l'impression qu'au fond, la position des fidèles est tout à fait défendable. On leur rend un bien mauvais service. On les empêche de confesser Jésus Christ de tout leur cœur. Si Jésus et ses disciples avaient appliqué ces principes parmi leurs coreligionnaires juifs, samaritains, grecs, romains et autres, les responsables religieux de leur époque ne les auraient pas tous persécutés et n'auraient pas fait périr la plupart d'entre eux.

Dans de larges pans de l'Église catholique, on parle de la Bible de la même façon que les Églises et communautés chrétiennes, mais à côté de cela, on laisse le champ libre à de nombreux éléments impies. Bien des catholiques pratiquants sont déroutés car eux aussi lisent aujourd'hui la Bible et découvrent alors la tricherie de leur Église.

Beaucoup se résignent, car ils ne savent même pas qu'il se trouve de par le monde de plus en plus d'Églises et de communautés chrétiennes qui s'appuient sur la Bible seule, autrement dit qui n'élaborent pas de doctrines qui leur sont propres. Seul un retour à la Bible permettra de réaliser l'unité dont parle Jésus en Jean 17.21:

"Que tous soient un".

Nul besoin d'œcuménisme pour cela. En effet, l'œcuménisme dont on nous parle depuis quelques décennies revient uniquement à accepter les doctrines et les préceptes que chacun a ajoutés à la Bible au fil des siècles. Conformément à ses doctrines et à ses dogmes, l'Église de Rome ne voudra et ne pourra jamais renoncer à ses croyances au profit de la Bible. Chaque Église œcuménique prend modèle sur ses doctrines et garde les siennes. On ose même affirmer que, par ses préceptes humains, chaque Église œcuménique exprime un charisme (don de Dieu) particulier, qu'elle apporte comme sa contribution personnelle à l'œcuménisme. Tout cela aux dépens de Jésus et de sa Parole!

Toutes les communautés et Églises chrétiennes qui ajoutent des doctrines supplémentaires à la Bible ne sont pas en Christ. En réalité, elles ne sont pas au service du corps de Christ, de l'unité entre les chrétiens, mais de leurs propres intérêts. Cela se traduit par le fait qu'elles accordent plus d'importance à leurs doctrines qu'à la Parole de Dieu. Soumettant leurs membres à leur hiérarchie et à leurs doctrines, elles revendiquent l'exclusivité.

Toutes les Églises qui se laissent entraîner par des tentatives d'œcuménisme finissent par se méfier les unes des autres, car l'institution la plus forte en nombre et la plus influente au niveau politico-économique fait forcément valoir son droit à l'exclusivité, sous l'apparence de la piété. Les chrétiens n'ont pas besoin d'œcuménisme. Si toutes les questions bibliques ne font pas encore pleinement l'unanimité parmi les vrais chrétiens, les points de désaccord ne portent pas sur des affirmations fondamentales de l'Écriture. Seul Dieu est capable de créer l'unité, en amenant les hommes à se convertir à lui et à sa Parole. Pour cela, il faut que chaque institution se repente et que, par amour, elle revienne à Jésus Christ, le Chef infaillible de l'Église, qu'elle accepte tout ce que Dieu attend légitimement des hommes pour qu'ils soient sauvés, et qu'elle se débarrasse courageusement de tout ce qui n'appartient pas à la Bible. Nulle part Jésus et les apôtres n'ont parlé d'une unité qui se traduise par une uniformité fonctionnant de manière hiérarchique.

Considérons cependant à quelles combines se livre le Vatican avec Dieu et les hommes. Jusqu'au concile Vatican II, tous les non-catholiques, y compris les chrétiens fidèles à la Bible, étaient frappés par les papes de l'"anathema sit" (qu'il soit exclu), sous prétexte que l'homme ne pouvait aller au ciel qu'au sein et par l'Église catholique, et que toute autre conviction religieuse était incompatible avec la doctrine du Vatican. Durant des siècles, cette doctrine a été enseignée lors des conciles comme étant nécessaire au salut. Aujourd'hui, tous les damnés d'hier sont appelés frères et le Vatican les accueille à bras ouverts, les serrant sur le cœur de la nouvelle Église œcuménique.

"L'Église catholique les entoure de respect fraternel et de charité" [52], souligne Vatican II,

"et les fils de l'Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur." [53]

Comment est-ce possible? Vatican II confirme donc que le Dieu des catholiques romains s'est effroyablement trompé, dans la bouche de ses papes, au cours des siècles antérieurs!

La tactique que le Vatican emploie actuellement est très ingénieuse. Pour stopper la désagrégation de son système, vu que de très nombreux fidèles quittent l'Église catholique et rejoignent les Églises libres ou les sectes, il les amadoue par des paroles flatteuses et les qualifie même de frères.

Cela a pour effet d'empêcher les chrétiens de remplir l'ordre de mission que leur donne la Bible, et aussi d'édulcorer cette mission.

Le Vatican peut alors s'attendre à ce que des amis et frères ne s'opposent plus à ses doctrines et ses idées. Il ne doit plus y avoir de confrontation.

Etre disciple de Jésus, c'est ne pas se placer au-dessus de son Maître; or ce n'est pas facile à vivre au quotidien. Qui donc se complaît dans les confrontations permanentes, comme Jésus et les apôtres ont dû les supporter à cause de leur attachement à la vérité?

Bien des responsables d'Églises libres sont las de se battre continuellement avec le Vatican et ses représentants.

Plus on occupe un rang élevé et important, y compris dans la vie spirituelle, plus on risque de trahir Jésus Christ au nom de grands principes humains.

Demain, les Églises œcuméniques seront esclaves du Vatican et de sa doctrine, parce qu'elles auront sacrifié leur liberté en Jésus Christ et se seront laissé entraîner à la prostitution spirituelle.

Depuis l'empereur Théodose, ces déclarations de l'Église catholique que je viens de citer sont bafouées par la tradition doctrinale des papes. Il en va de même pour la doctrine énoncée par Vatican II comme Pierre lors de sa première prédication à Jérusalem, alors que des milliers de personnes lui demandaient ce qu'elles devaient faire.

"Le cœur bouleversé d'entendre ces paroles, ils demandèrent à Pierre et aux autres apôtres: 'Que ferons-nous, frères?' Pierre leur répondit: 'Convertissez-vous: que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez le don du Saint Esprit. [...] Par bien d'autres paroles Pierre rendait témoignage et les encourageait: 'Sauvez-vous, disait-il, de cette génération dévoyée.' Ceux qui accueillirent sa parole reçurent le baptême et il y eut environ trois mille personnes ce jour-là qui se joignirent à eux" (Actes 2.37-41).

Référence: Je n'Avais Plus le Droit d'Être Prêtre, Grégor Dalliard - Editions Librairie Chrétienne Carrefour, 1992

Source: Bible-Only.org


Notes:

1 Otto: Sachkunde Religion, Furche/Patmos, p. 128

2 Ibid., p. 128

3 Code de droit canonique, Préface de l'édition allemande, Butzon + Bercker, Geleitwort

4 Code de droit canonique. Centurion – Cerf – Tardy, 1984, Constitution apostolique, p. XVI

5 Katholischer Katechismus, Benziger, p. 3

6 Clément de Rome, Epître aux Corinthiens. Sources. Chrétiennes, Cerf, 1971, p. 123

7 Ibid., p. 169

8 Ibid.,p.175

9 Ibid., p. 185

10 Ignace d'Antioche, Lettres, Sources Chrétiennes, Cerf, 1958, pp. 85-87

11 Ibid.,p.143

12 Polycarpe de Smyrne, Lettres, Sources Chrétiennes, Cerf, 1958, p. 215

13 Ibid., p. 221

14 Becker: Tertullian, Kösel, p. 137

15 White, La grande controverse, Notes annexes à l'édition allemande, Advent, p. 682

16 Ibid., p. 682

17 Uhlmann: Die Lehrentscheidungen Roms im Lichte der Bibel, Telos, p. 11

18 Ibid., p. 11

19 Ibid., p. 11

20 White, op. cit., p. 682

21 Uhlmann, op. cit., p. 11

22 White, op. cit., p. 682

23 Uhlmann, op. cit., p. 11

24 White. op. cit., p. 682

25 Uhlmann, op. cit., p. 11

26 White. op. cit., p. 682

27 Ibid., p. 708

28 Ebd p. 708

29 Ibid., p. 708

30 Jedin: Kirchengeschichte, Herder, vol. III/2, p. 542

31 Société Biblique suisse, 37ème. Jahrgang, Nr. 1, 1991

32 White, op. cit., p. 708

33 Neuner-Roos: Der Glaube der Kirche, Pustet, p. 82

34 Ibid., p. 83

35 Ibid., p. 90

36 Rösch, Le Nouveau Testament, Schôningh, Introduction

37 Gervais-Dumeige, La foi catholique, L'Orante, 1975, p. 55

38 Ibid., Nr. 125, p. 56

39 Ibid., Nr. 131, p. 56-57

40 Ibid., p. 58

41 Ibid., Nr. 138, p.59

42 Ibid., Nr. 141-142, p. 60

43 Neuner-Roos., op. cit. p. 62

44 Concile œcuménique Vatican II, Centurion, Paris, 1967, Constitution dogmatique sur la révélation divine, p. 132

45 Ibid., p. 125

46 Ibid.. pp. 133-134

47 Ibid., p. 132

48 Ibid., pp. 132-133

49 Ibid., pp. 695-696

50 M. Basilea Schlink, Frieden um jeden Preis, Assisi '86, Verlag Evangelische Marienschwestem, Darmstadt, 1988, p. 7

51 Code de droit canonique, op. cit., Constitution apostolique, p. XVI

52 Concile œcuménique Vatican II, op. cit., p. 609

53 Ibid., p. 610


Note ERM:

Un peu d'histoire suffit à éclairer les raisons profondes et ultimes du combat que l'Eglise Catholique a livré et livre toujours contre la Bible, la Parole de Dieu.

Voici le contenu d'un document, conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris contenant certains conseils que les cardinaux donnèrent au pape Jules III à son élection en 1550.

"La lecture de l'Evangile ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité. Le très peu qui est lu généralement à la messe devrait suffire et il faudrait défendre à quiconque d'en lire plus. Tant que le peuple se contentera de ce peu, vos intérêts prospéreront, mais dès l'instant qu'on voudra en lire plus, vos intérêts commenceront à en souffrir.

Voilà le livre qui, plus qu'aucun autre, provoquera contre nous les rébellions, les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. En effet, quiconque examine diligemment l'enseignement de la Bible et le compare à ce qui se passe dans nos Eglises trouvera bien vite les contradictions et verra que nos enseignements s'écartent souvent de celui de la Bible et, plus souvent encore, s'opposent à celle-ci. Si le peuple se rend compte de ceci, il nous provoquera jusqu'à ce que tout soit révélé et alors nous deviendrons l'objet de la dérision et de la haine universelles. Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte."

(Feuille Bibliothèque Nationale 1089 . Volume II . page 641-650 - références Fond Latin n°12558 - Année 1550).

Ces conseils révèlent au grand jour, dans des termes qui ont le mérite ici d'être sans équivoque, la tactique frauduleuse de l'Eglise Catholique qui consiste à camoufler la vérité aux masses, dans le but de préserver son emprise sur les consciences et protéger ainsi ses privilèges et ses dogmes contraires à la Parole de Dieu. Cette stratégie est toujours de vigueur aujourd'hui, car les prétendues exhortations données par le pape Benoît XVI aux fidèles catholiques à "lire la Bible" sont malheureusement amputées de toute signification, puisque le Magistère Romain ainsi que le Droit canonique font toujours et encore figure d'autorité suprême au-dessus de la Révélation divine. Aujourd'hui comme hier, la connaissance des Saintes Ecritures reste le point faible de la majeure partie des croyants catholiques qui sont nourris par leur Eglise d'enseignements idolâtres et superstitieux. Combien de fois, n'avons-nous pas reçu comme réponse de la part de tel catholique que nous encouragions à lire la Bible et à qui nous présentions le message du salut en Jésus-Christ : "Je préfère ne pas lire la Bible et faire confiance à ce que m'enseignent l'Eglise et le prêtre, et continuer ma dévotion à la Vierge." Ainsi, à travers ce document fort élogieux, le vrai visage antichristique de l'Eglise Catholique est enfin dévoilé, et l'histoire âpre et mouvementée de ses mouvements de persécution contre les Protestants en particulier, revêt tout son sens. Ceux qui, parmi les théologiens et les prêtres catholiques, étrangement, voient dans la Réformation Protestante du XVIème siècle, une source d'apostasie à combattre alors qu'elle a été précisément un mouvement de restauration divine de la vérité redonnant aux Ecritures son autorité au-dessus des traditions humaines, font preuve soit d'ignorance à l'égard de faits historiques élémentaires vérifiables (sans doute due à la forte propagande catholique), soit de la même malhonnêteté morale et intellectuelle que les cardinaux, prélats et papes du XVIème siècle. Les catholiques intéressés par l'histoire de leur propre Eglise et l'ignorant sans doute pourront se faire une idée de l'esprit catholique fortement imprégné d'anti-protestantisme qui a prévalu dans les siècles passés, en consultant le site Contre-Réforme Catholique. Ils seront certainement surpris de découvrir la mutation qui s'est enclenchée dans l'Eglise Catholique depuis le concile Vatican II, à partir duquel elle a changé son attitude persécutrice ouverte à l'égard de l'Eglise fidèle véritable en absorption par la voie syncrétique de l'oecuménisme, sans pour autant concéder d'un seul pouce sur sa prétention à être la vraie Eglise de Jésus-Christ. Ils seront certainement également surpris de ne pas reconnaître dans le catholicisme de la Contre-Réforme le progressisme actuel de leur Eglise, mais d'y voir une Eglise imbue d'elle-même et de pouvoir et opposée à tout mouvement de Réformation véritable.


Lecture complémentaire: L'Index des Livres Interdits

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