A
tous mes frères et sœurs qui sont méprisés, calomniés
et persécutés par le système religieux parce qu'ils
confessent JESUS-CHRIST et à cause de Sa Parole. - Gregor Dalliard
"La Parole de
Dieu croissait et le nombre des disciples augmentait considérablement
à Jérusalem; une multitude de prêtres obéissait
à la foi." - Actes 6:7
PREFACE
"Car
si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles..." (Marc
8:38)
Le présent ouvrage
tire son origine d'un événement peu commun. L'excommunication,
décision prise par l'Eglise catholique, était jadis une
procédure souvent utilisée pour combattre les conceptions
contraires à l'enseignement de l'Eglise catholique. Ces derniers
temps, par contre, les fidèles de l'Eglise de Rome n'en ont pratiquement
plus entendu parler.
Depuis mon excommunication
se multiplient les lettres, les appels téléphoniques et
les conversations faisant état des interrogations de catholiques
en recherche et de membres des Eglises officielles traditionnelles.
Dans ce livre, j'essaie de répondre à certaines de ces
questions. Je m'appuie pour cela sur les témoignages de chrétiens
et de théologiens. Je m'appuie également sur les déclarations
de théologiens au sein de l'Eglise catholique. Même les
fidèles habituels de l'Eglise catholique, effarouchés
par les sources d'information aujourd'hui accessibles, semblent ne plus
être disposés à suivre aveuglément la hiérarchie
de Rome. Ce livre tente d'examiner le long passé de l'Eglise
de Rome à la lumière de Jésus et des apôtres.
Comme sur un labyrinthe de secrets ecclésiastiques qui serait
resté jusqu'ici verrouillé, s'ouvrent aujourd'hui des
portes qui ramènent le laïc à l'histoire du système
ecclésiastique catholique et jusqu'au fondement des apôtres
et des prophètes, jusqu'au rocher, à la première
pierre, la pierre angulaire, Jésus-Christ.
Les autorités ecclésiastiques
se sont éloignées de Jésus-Christ et de l'enseignement
des apôtres et ont trompé tant les petites gens que les
érudits, pendant trop longtemps et à un degré trop
grand, pour que les chrétiens puissent jeter le manteau de l'œcuménisme
sur tout ce qui se contente d'avoir une étiquette portant le
nom de Jésus. L'humanité qui se trouve dans une situation
d'impasse incommensurable, n'a nullement besoin d'une nouvelle religion
œcuménique acceptant tout le monde avec ses différentes
doctrines, mais uniquement de la conversion à Jésus-Christ
et à Sa Parole. L'amour de Jésus Christ et de Son message
me pousse à faire mieux comprendre à mes nombreux frères
et sœurs dans la foi qui demeurent dans l'Eglise catholique, la signification
de la victoire que Jésus a chèrement acquise sur le mont
Golgotha, pour notre vie présente et pour l'éternité.
[...] Comment les catholiques peuvent-ils sentir que je ne veux, ni
ne peux, juger l'instance de Rome, mais qu'il s'agit bien plutôt
pour moi de mettre au grand jour certains événements qui,
selon l'Ecriture, sont en contradiction avec Jésus-Christ? "Discernez
ce qui plaît au Seigneur. Ne vous associez pas aux œuvres stériles
des ténèbres; démasquez-les plutôt" (Ephésiens
5:10-11).
Il faut que les lecteurs
puissent ressentir l'amour et la compassion que j'éprouve en
raison de la désorientation et de la grande misère d'innombrables
membres pieux de l'Eglise catholique. Les lecteurs devraient pouvoir
comprendre que personne ne peut vivre et étudier à demeure
dans un esprit de discernement lorsque des mobiles déloyaux et
des faits illicites provenant du passé politico-religieux de
l'Eglise, qui sont encore aujourd'hui censés servir de fondement
et de support, ne peuvent, ni ne doivent, être examinés
à la lumière de l'enseignement de Jésus et des
apôtres. Ils font obstacle à la source du salut, qui est
en Jésus-Christ. Ce salut ne peut et ne doit être étouffé
par aucune stratégie humaine.
Publiquement, devant le
peuple, Jésus démasqua les véritables intentions
de l'autorité religieuse; Il les mit au grand jour. En effet,
la volonté de Dieu doit pouvoir être reconnue partout et
par tous, et elle doit toujours rester à découvert. Le
peuple faisait aveuglément confiance à ses autorités
religieuses parce qu'elles se faisaient passer pour les amis de Dieu.
Le peuple aimait Jésus
et voyait la différence entre la volonté de Dieu et celle
des chefs religieux. Le peuple louait les prodiges de Dieu, tandis que
les chefs religieux voyaient que leurs postes et leur sécurité
étaient en danger. Ces derniers avaient décidé
d'employer tous les moyens pour dénoncer Jésus en public,
pour Le diffamer et chercher à Le tuer (Jean 5:18; 7:17,19).
Ils pouvaient ainsi semer le trouble parmi les masses religieuses.
Jésus prophétisa:
"Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui
qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.
[...] Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur
plus que son seigneur. [...] S’ils ont appelé le maître
de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison
appelleront-ils ainsi les gens de sa maison!" (Matthieu 10:22-25)
A coups de sommes d'argent
et de pressions morales, de menaces et de promesses, ils finirent par
dresser "au nom de Dieu" - qu'on y songe ! - la majorité du peuple
contre Jésus (Jean 9:22; 12:10-11, 42; 16:2; Matthieu 28:11-15).
Jésus vint pour
accomplir la volonté du Père. Lorsqu'Il constatait que
cette volonté avait été modifiée par les
chefs religieux, Il n'hésitait pas à les reprendre par
des paroles dures. C'est ainsi qu'Il qualifia sans ménagements
les principaux sacrificateurs, les pharisiens et les scribes, qui déformaient
la vérité devant le peuple, la lui cachaient et la remplaçaient
par leurs propres idées et par des institutions humaines, d'hypocrites,
de guides aveugles, de sépulcres blanchis, d'ossements de morts,
de serpents et d'engeance de vipères, et qu'Il leur promit pour
héritage le jugement éternel, auquel ils n'échapperaient
pas (Matthieu 23, entre autres).
[...] Jésus refuse
toute paix douteuse avec le monde. Ce que le monde et les institutions
religieuses entendent par amour est souvent en contradiction flagrante
avec ce que Jésus a enseigné et vécu au nom de
l'amour. Il dit: "Demeurez dans mon amour" (Jean 15:9).
Voici ce qu'enseigne l'apôtre
Jean : "Mais celui qui garde sa parole, en lui, vraiment, l'amour de
Dieu est accompli" (1 Jean 2:5).
En raison de son amour
pour le Père et pour les hommes, Jésus fut dans l'obligation
de jeter hors du temple ceux qui avaient avili la volonté du
Père au point d'en faire un article de commerce. "Alors, s'étant
fait un fouet avec des cordes, Il les chassa tous du temple [...]" (Jean
2:15).
Il appela Pierre Satan
parce que celui-ci voulait préférer l'humanité
terrestre à la volonté divine: "Mais Lui, se retournant,
dit à Pierre: "Retire-toi! Derrière moi, Satan! Tu es
pour moi une occasion de chute, car tes vues ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes." (Matthieu 16:23).
Par ailleurs, voici comment
Jésus parle d'Hérode : "Allez dire à ce renard
[...]" (Luc 13:32)
Cet amour ne souffre aucun
compromis lorsqu'il s'agit de suivre Jésus, d'accomplir sa volonté
et d'annoncer son message de salut. Jésus-Christ nous exhorte
à Le confesser ouvertement si nous ne voulons pas qu'Il nous
renie à l'heure de notre mort. C'est pourquoi Il déclare:
"Car si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette
génération adultère et pécheresse, le Fils
de l'homme aussi aura honte de lui, quand Il viendra dans la gloire
de son Père avec les saints anges" (Marc 8:38)
Gregor Dalliard, Mörel/Breiten,
1991
****
**
*
Le dessein de Dieu, Sa volonté,
nous est révélé dans la Bible. Qui est donc chrétien,
c'est-à-dire disciple de Jésus? C'est bien celui qui se
soumet à Jésus Christ et à Sa Parole, et qui accomplit
Sa volonté! Nous lisons effectivement en Jean 8.31:32: "Si vous
demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous
connaîtrez la vérité et la vérité fera
de vous des hommes libres."
En Matthieu 24.35, Jésus
nous rappelle avec insistance, en rapport avec la fin du monde et le
jugement dernier: "Le ciel et la terre passeront, Mes paroles ne
passeront pas." Jésus déclare à l'Église
de Philadelphie: "[... ] tu as gardé Ma parole et tu n'as
pas renié Mon nom" (Apocalypse 3.8).
L'incrédulité
des Juifs religieux donna bien du fil à retordre à Jésus.
Ils rejetèrent Jésus à cause de Ses paroles, de
ce qu'Il enseignait: "Ce n'est pas pour une belle œuvre que nous
voulons te lapider!; mais pour un blasphème, parce que toi qui
es un homme tu te fais Dieu" (Jean 10.33). Ils contestaient à
la fois Son autorité divine et Sa parole, car Jésus et
Sa parole (son enseignement) sont indissolubles. En Jean 1.1, nous lisons:
"Au commencement était
la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était
Dieu" (Segond).
Cette unité est
clairement formulée en Jean 1.14:
"Et la Parole a été
faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce
et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire,
une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père" (Segond).
Le respect à l'égard
de Jésus-Christ et de Sa parole, tout comme les témoins
chrétiens de l'histoire de l'Église, m'ont poussé
à placer la Bible au-dessus de toutes les opinions et affirmations
religieuses des hommes. Jésus déclare, lors de Sa première
confrontation avec les Juifs religieux:
"Qui Me rejette et ne
reçoit pas Mes paroles a son juge: la parole que J'ai dite le
jugera au dernier jour" (Jean 12.48).
La vieille Bible d'écolier
Quand on discute avec
des catholiques qui ont reçu leur enseignement religieux avant
le concile Vatican II, ils parlent souvent de "notre Bible". Lorsque
j'étais prêtre, et aujourd'hui encore, on n'arrête
pas de me dire:
"Notre Bible était
tout à fait autre chose que votre Bible moderne. La Bible que
vous lisez et diffusez aujourd'hui, c'est sûrement la Bible protestante.
Il faut donc faire attention, car elle contient tant de choses qui ne
figuraient pas dans notre vieille Bible catholique et qui sont en contradiction
avec ce que Jésus et les apôtres enseignent dans le catéchisme."
Ou encore:
"Toute la vérité
de Dieu nous a été enseignée dans le catéchisme.
Nous n'avons pas besoin d'autre chose. Malheur à celui qui était
incapable de répondre par cœur à une question du catéchisme:
il recevait du curé ou de l'abbé une sévère
punition – souvent corporelle. Alors, ça suffit! Laissez-nous
tranquilles avec la Bible, nous avons appris le catéchisme littéralement
par cœur!"
Que veulent dire par là
de nombreux catholiques?
Ils se réfèrent
à leur vieille Bible d'écolier. Ces bibles contenaient
à peine le quart du texte intégral de la Bible, tiré
à la fois de l'Ancien et du Nouveau Testament. Ils croient véritablement
que leur vieille Bible d'écolier était la seule Bible
correcte et complète. Bien que l'Église catholique insiste
aujourd'hui plus que jamais sur l'importance de la Bible, ce sont les
traditions religieuses humaines qui comptent avant tout pour elle. Celles-ci
occupent une place importante dans la vie d'un catholique romain. Cela
est attesté aussi bien par l'enseignement que par la pratique.
Pour le catholique, Dieu
a parlé une fois par Jésus Christ, mais Il n'a cessé
ensuite de s'exprimer au travers des papes successifs. Pour lui, le
pape est le porte-parole de Dieu, chargé de révéler
les dernières nouveautés en matière d'enseignements
et de dogmes, celles-ci passant alors pour être la volonté
directe de Dieu à son degré de révélation
le plus récent. Comme, du point de vue des papes, chacun d'eux
est infaillible en matière de foi et de mœurs en vertu d'un privilège
divin – étant donné que Dieu s'exprime par son intermédiaire
-, jamais aucun pape n'a pu et ne pourra se tromper. En effet, si tel
était le cas, cela voudrait dire que Dieu s'est trompé!
C'est ce que croient la plupart des membres de l'Église catholique,
et ils sont aussi tenus de considérer chaque dogme et chaque
doctrine comme ayant un caractère obligatoire, et même
comme étant nécessaire au salut. Par conséquent,
la tradition catholique interdit absolument de se convertir à
Jésus et à sa Parole. Ainsi l'œcuménisme signifie-t-il:
vous devez apprendre à croire ce que nous enseignons. Il y a
tant de dogmes et de doctrines qu'il faudrait supprimer pour pouvoir
se convertir à Jésus! Mais cela impliquerait que le Dieu
de l'Église catholique n'a pas arrêté de se tromper
et qu'il est d'une inconstance sans limites. D'ailleurs, au vu des nombreuses
doctrines contradictoires des papes, cela saute aujourd'hui aux yeux
de la plupart des gens à la lumière de la Bible.
La Bible, Parole de Dieu,
reste donc dans l'ombre à côté du géant qui
a pour nom "Loi de l'Église" ou "Droit canonique", tant en matière
de doctrine que dans la pratique. Dans l'Église catholique, ce
n'est pas la Bible, le droit révélé de Dieu, qui
est le principe unique et suprême. La doctrine et la pratique
prouvent que le droit de Dieu doit être au service du droit canonique.
Il ne s'agit pas là de l'interprétation de la Bible. C'est
du droit canonique, et non de la Bible, que Rome tire son catéchisme.
Tout élément biblique qui peut être utilisé
pour étayer les préceptes humains est le plus souvent
détourné de son sens de manière irrespectueuse
et blasphématoire; tout le reste est laissé de côté.
C'est bien pour cela que les fidèles n'ont pas le droit d'avoir
accès à la Bible dans son intégralité, car
l'essentiel de l'enseignement biblique est vidé de son contenu
par des explications théologiques et interprété
de travers.
La Bible d'écolier
ne présentait que certains textes, pour que personne ne tombe
sur les contradictions permanentes de cette doctrine. On comprend aisément
que d'innombrables catholiques aient aujourd'hui du mal à accepter
la Bible comme norme suprême et unique, comme la Parole de Dieu.
Au cours des siècles,
le contact entre le peuple et la Parole de Dieu a été
continuellement interrompu par la hiérarchie romaine, tantôt
par une interprétation très partiale, tantôt par
l'interdiction pure et simple de la Bible et de cruelles et sanglantes
persécutions. L'extermination impitoyable de ceux qui proclamaient
la Parole de Dieu, l'interdiction systématique de la lecture
de la Bible et les calomnies répandues contre ceux qui la défendaient,
qui étaient traités d'hérétiques, portent
aujourd'hui leurs fruits d'une manière effrayante (voir note
ERM). Aussi peut-on dire que l'intérêt pour la Parole
de Dieu qui aurait pu être fructueux – est pratiquement mort parmi
les catholiques. En conséquence, des millions de catholiques
cherchent aujourd'hui refuge dans les sectes occultes les plus diverses.
C'est parce qu'ils ne connaissent pas le Dieu de la Bible et que l'Église
catholique les en empêche par ses doctrines, qu'ils cherchent
à établir leurs racines dans toutes sortes de communautés.
Les effets de ce phénomène sont dévastateurs. En
revanche, bien des gens en recherche qui entreprennent de découvrir
la Parole de Dieu la trouvent dans des communautés chrétiennes,
et trouvent ainsi un sens et un but à leur vie et pour l'éternité.
Qu'est-ce donc que la Bible?
Le mot "Bible" provient
du mot grec "biblos", ou bibiion, qui signifie tout simplement "livre".
La Bible est composée de 39 écrits qui constituent l'Ancien
Testament et de 27 qui constituent le Nouveau Testament. Les 39 écrits
de l'Ancien Testament sont ceux qui, avant la naissance du Christ, avaient
été donnés par Dieu aux Juifs en tant que canon
ou norme sacrée de la foi. Ce canon juif hébraïque
a été fixé 400 ans avant la naissance du Christ.
C'est en se basant sur ces écrits hébraïques de l'Ancien
Testament (AT) que Marie, Joseph, Jean-Baptiste, les apôtres et
les disciples, les femmes et les hommes qui ont suivi Jésus,
ont appris à connaître Dieu et à attendre, accepter
et recevoir Jésus.
Plus tard, l'Église
catholique romaine a rajouté au canon hébraïque sept
autres livres provenant du judaïsme hellénique, les livres
dits "apocryphes". Le mot grec "apokryphos" signifie "caché".
Dans l'usage que nous en faisons, ce mot désigne des écrits
légendaires qui donnent l'impression d'appartenir à l'Écriture
sainte parce qu'ils imitent celle-ci. Ces livres apocryphes ne sont
pas inspirés, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas été
donnés par le Saint Esprit comme faisant autorité et étant
nécessaires au salut des hommes. Il n'empêche que ces écrits
sont édifiants et réconfortants.
Il s'agit des livres suivants:
Judith, Tobit, le Livre de la Sagesse, le Siracide, Baruch et les deux
livres des Maccabées. Ni Jésus ni les apôtres ne
citent les écrits apocryphes dans le Nouveau Testament.
Au XVIème
siècle, les prêtres catholiques qui, en tant que Réformateurs,
ouvrirent la voie au retour à la Bible, retirèrent ces
sept livres du canon. L'Église romaine a besoin de ces livres
légendaires pour justifier la prière pour les morts; en
effet, elle ne peut s'appuyer que sur un seul passage apocryphe, à
savoir 2 Maccabées 12.45.
Le canon (norme) du Nouveau
Testament compte 27 livres qui se trouvent dans toutes les Bibles.
"Vers 180, naissance
du canon du N. T. Compilation des écrits néo-testamentaires
pratiquement achevée." [1]
Vers la fin du 1er
siècle, nous constatons la situation suivante: "A côté
des ouvrages compilés – ultérieurement – pour former le
N. T., naissance et propagation d'innombrables Évangiles, Actes
des Apôtres et Apocalypses apocryphes, par exemple: l'Évangile
égyptien, l'Évangile selon Pierre, l'Évangile selon
Thomas; les Actes de Pierre, les Actes de Paul, les Actes de Jean, les
Actes de Thomas; l'Apocalypse de Pierre, l'Apocalypse de Paul."
[2]
La distinction a été
nettement établie entre, d'une part, les écrits authentiques
qui font actuellement partie du Nouveau Testament et, d'autre part,
les apocryphes (livres non authentiques) ou les écrits des Pères
apostoliques (des auteurs qui ont écrit immédiatement
après les apôtres). Ces écrits authentiques, les
chrétiens les appellent "canon" (norme). Les premiers chrétiens
ne possédaient pas de compilation écrite du Nouveau Testament
semblable à celui dont nous disposons de nos jours. Ils n'en
avaient d'ailleurs pas besoin. Ils avaient connu Jésus personnellement
et avaient été touchés corps et âme par son
salut. Après la mort et la résurrection de Jésus,
une fois arrivé le jour de la Pentecôte, ils avaient été
remplis du Saint Esprit et avaient fait des disciples, "leur apprenant
à garder tout ce que Je vous ai prescrit" (Matthieu 28.20).
L'inspiration divine!
Le terme d'inspiration
est tiré du mot latin "inspirare", c'est-à-dire "souffler
sur"; il s'agit donc de "ce qui est révélé par
Dieu". Tout ce que contient l'Écriture sainte a été
écrit sous l'action de l'Esprit de Dieu et sous la direction
de Dieu. C'est en elle que la vérité est pleinement et
intégralement révélée aux hommes. La Bible
est donc la Parole infaillible de Dieu pour nous – je dis bien infaillible!
Elle constitue le canon (la norme divine) pour les hommes. Il n'y a
pas de vérité nouvelle ni de nouvelles vérités
à ajouter, donc pas non plus de nouvelles doctrines à
enseigner.
Quiconque proclame de nouvelles
vérités et de nouvelles doctrines se place au-dessus de
Dieu. C'est pourquoi les sectes ajoutent à la Bible leurs propres
doctrines particulières et erronées, qu'elles présentent
comme des vérités nécessaires au salut.
Les prophètes de
Dieu n'ont rien à voir avec la divination. Un esprit de divination
prédit lui aussi des choses vraies, mais il n'est pas au service
de Dieu et ne lui obéit pas: il est au service du diable et de
son royaume. Nous en avons un exemple typique dans l'expérience
que firent Paul et Silas dans la ville de Philippes. Ecoutons le récit
de Luc:
"Un jour que nous nous
rendions au lieu de la prière, une jeune servante qui avait un
esprit de divination est venue à notre rencontre – ses oracles
procuraient de gros gains à ses maîtres. Elle nous talonnait,
Paul et nous, en criant: 'Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut,'
ils vous annoncent la voie du salut.' Et elle recommença pendant
plusieurs jours. Excédé, Paul finit par se retourner et
dit à l'esprit: 'Au nom de Jésus Christ, je te l'ordonne:
Sors de cette femme!', Et, à l'instant même, l'esprit sortit.
Ses maîtres, qui voyaient s'enfuir l'espoir de leurs gains, mirent
alors la main sur Paul et Silas et les traînèrent jusqu'à
la place publique devant les magistrats" (Actes 16.16-19).
Cette femme était
inspirée, elle disait vrai, mais l'esprit qui l'habitait n'était
pas l'Esprit de Dieu. Or, là où l'Esprit de Dieu n'est
pas présent ni recherché, c'est l'esprit de Satan qui
est à l'œuvre, liant à lui les hommes par des manifestations
qui imitent la vérité. Cela étonne nombre de catholiques.
En effet, parmi les prêtres catholiques, et même au plus
haut niveau, on est souvent convaincu que tout ce qui fait du bien vient
forcément de Dieu. Aussi de très nombreux fidèles
catholiques vont-ils consulter des gens qui possèdent un esprit
de divination. Ils n'ont aucun scrupule à se rendre chez des
devins, des voyants, des cartomanciens, des astrologues, des spirites,
des chiromanciens, etc. Ce faisant, ils se plongent, eux et leurs proches,
dans une existence funeste, livrant souvent inconsciemment leur vie
et celle des leurs au monde de Satan, qui peut les pousser jusqu'au
suicide. Lorsque ces pratiques reçoivent, en plus, la bénédiction
de la hiérarchie ecclésiastique, comment veut-on qu'un
catholique ordinaire songe aux conséquences néfastes de
tels actes? Les monastères et les lieux de pèlerinage
catholiques en sont la manifestation la plus flagrante.
Nous parlons également
d'inspiration divine lorsque des hommes s'expriment sous l'action du
don de prophétie. Ils ne prêchent pas alors de nouvelles
doctrines, mais annoncent des événements futurs, ou exhortent,
réconfortent, encouragent, etc.. Si la prophétie s'accomplit
ultérieurement, ou si, au cours de la réunion de prière,
quelqu'un est directement interpellé par elle, on parle également
d'inspiration, pour autant que cette déclaration ne soit pas
en contradiction avec la Parole de Dieu et qu'elle édifie l'Église.
Moïse nous rapporte
ce que Dieu lui a révélé à ce propos en
Deutéronome 18.20-22. Pour commencer, il met en garde contre
la magie et la divination, puis il explique comment nous pouvons savoir
si un prophète parle vraiment au nom de Dieu. Il déclare
entre autres:
"Alors le Seigneur me
dit: '[...] Mais si le prophète, lui, a la présomption
de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai pas ordonné
de dire, ou s'il parle au nom d'autres dieux, alors c'est le prophète
qui mourra.' Peut-être te demanderas-tu: 'Comment reconnaîtrons-nous
que ce n'est pas une parole dite par le Seigneur?' Si ce que le prophète
a dit au nom du Seigneur ne se produit pas, si cela n'arrive pas, alors
ce n'est pas une parole dite par le Seigneur; c'est par présomption
que le prophète l'a dite. Tu ne dois pas en avoir peur!"
C'est pourquoi on distingue
de la divination aussi bien la Parole de Dieu contenue dans la Bible
comme Parole fondamentale et définitive pour le passé,
le présent et l'éternité, que la parole de prophétie
prononcée dans les réunions de prière. La divination
fait appel à d'autres esprits. Même lorsqu'au cours de
leur cérémonie, ces personnes exhibent une Bible, dressent
une croix, utilisent de l'eau bénite et serrent le rosaire entre
leurs mains, leurs paroles n'en sont pas moins de la magie, même
si elles disent des choses vraies. L'Esprit de Dieu n'a besoin ni d'objets
ni d'éléments bénis, ni de personnes consacrées,
pour faire connaître sa prophétie. La seule chose déterminante
pour Dieu, c'est que le "prophète" soit fidèle à
la Parole de Dieu et ouvert à son action.
C'est pourquoi Dieu déclare
dans sa Parole:
"C'est Moi, le Seigneur
[...]. Je neutralise les signes des augures, les devins, Je les fais
divaguer; Je renverse les sages en arrière et leur science, Je
la fais délirer: J'accomplis la parole de Mon serviteur; Je fais
réussir le dessein de Mes messagers" (Esaïe 44.24-26).
Les nombreuses éditions de la Bible
Le grand nombre d'éditions
différentes de la Bible est souvent une pierre d'achoppement
pour le catholique. Il soupçonne immédiatement que c'est
là l'œuvre de sectes. Cela suffit parfois pour qu'il se détourne
de la Parole de Dieu. Il est même étonné de découvrir
qu'il existe différents formats de Bible, plus ou moins épais,
etc., ce qui peut susciter en lui de la méfiance. Le plus souvent,
il ignore au départ que les différentes éditions
de la Bible sont en réalité une seule et même Bible.
La Bible dite "en français courant" et la "Bonne nouvelle aujourd'hui",
par exemple, paraphrasent certains passages de la Bible, si bien qu'il
arrive qu'elle s'écartent un peu du sens original. Les théologiens
catholiques sont contraints de présenter des interprétations
en fonction de leurs dogmes, afin de ne pas se retrouver en contradiction
avec la tradition et leurs supérieurs hiérarchiques en
matière d'enseignement. En revanche, les éditions protestantes
de la Bible peuvent s'en tenir à expliquer l'Écriture
elle-même, car celle-ci s'interprète par elle-même.
La tradition orale
Dans l'Église catholique,
on donne plus d'autorité et de valeur à la tradition orale
qu'à la Bible. La tradition orale est faite de l'ensemble des
révélations, doctrines et dogmes nouveaux qui sont venus
s'ajouter progressivement, au cours des siècles, à la
doctrine de Jésus et des apôtres. Quand on parle de tradition
orale, il ne s'agit donc pas d'une exégèse ou d'un commentaire
de la Bible, mais de doctrines particulières ajoutées
à la Bible.
On appelle doctrines particulières
ou hérésies tout ce qui est prescrit et qui doit être
cru en plus de la Parole inspirée de Dieu, la Bible (le canon).
Pour l'Église catholique, les Témoins de Jéhovah,
les Mormons (Saints des Derniers Jours), l'Église néo-apostolique
et bien d'autres groupes, ces doctrines particulières et hérésies
sont aussi, pour la plupart, nécessaires au salut, c'est-à-dire
que tous les membres doivent les croire et les mettre en pratique pour
être sauvés.
Ces Églises revendiquent
l'exclusivité, c'est-à-dire qu'elles enseignent qu'on
ne peut être sauvé que sur la base de leurs doctrines.
Certes, elles utilisent la Bible et la citent volontiers, mais c'est
à leurs doctrines qu'elles donnent le plus d'importance. Elles
vont jusqu'à affirmer que la Bible occupe la première
place chez elles; mais quiconque compare la Bible aux enseignements
de ces communautés et Églises ne tarde pas à constater
que ce sont leurs propres doctrines qui les intéressent avant
tout.
Le code de lois de l'Église catholique
L'Église catholique
expose à ses membres tout ce qui a caractère de loi et
qui est nécessaire à leur salut dans son code de lois
appelé "Droit canonique" ou, en latin, "Codex Iuris Canonici".
Voici ce qu'écrit le cardinal Höffner dans la préface
de l'édition allemande de ce code:
"Le Codex Iuris Canonici,
code de lois de l'Église latine qui entre en vigueur le premier
dimanche de l'Avent de l'année 1983, met en acte, tant par la
manière dont il a été élaboré qu'en
vertu de son contenu, l'esprit du concile Vatican II. C'est ce que souligne
le Pape Jean-Paul II dans la Constitution apostolique "Sacrae Disciplinae
Leges", qui sert d'introduction à ce Code de lois."
[3]
Le vieux code de lois de
1917 a été remanié en vue de la nouvelle édition
de 1983. En matière de doctrine et de pratique, ce code de lois
a plus d'importance dans l'Église romaine que la Parole de Dieu,
la Bible. Il contient 1752 lois, ordonnances, interdictions et dispositions,
toutes présentant de nombreux alinéas. L'essentiel de
son contenu est constitué d'éléments transmis par
voie orale et de règlements édictés par des papes,
des philosophes et des théologiens. Ces doctrines ne sont en
général pas en accord avec la Bible ou sont carrément
en contradiction avec elle – et ce bien que la Bible soit souvent citée
pour justifier certains enseignements.
Le pape Jean-Paul II écrit
à propos de ce code de lois:
"Nous exhortons donc
tous les fidèles à bien vouloir observer les normes proposées,
d'un cœur sincère et avec bonne volonté, dans l'espérance
que refleurisse dans l'Église une discipline renouvelée,
afin de promouvoir de plus en plus, avec l'aide de la Bienheureuse Vierge
Marie, Mère de l'Église, le salut des âmes." [4]
La Bible d'écolier
abrégée et le vieux catéchisme étaient un
produit de l'ancien code de lois.
Le catéchisme
Le véritable manuel
catholique à l'intention des écoliers et des adultes était
le catéchisme catholique. Dans notre enfance, on nous avait remis
ce catéchisme en main propre. Son contenu démontre sans
équivoque à quel point la doctrine de Jésus et
des apôtres avait été entremêlée d'ajouts
et de règlements humains, perdant ainsi de sa force. On est déjà
troublé rien qu'en lisant l'introduction qu'avait rédigée
un évêque pour l'édition de 1955 de ce catéchisme.
Voici ce qu'écrit cet évêque:
"Chers enfants! Votre
Evêque, que Dieu a établi pour enseigner la vérité,
vous remet ce livre en main propre. Vous y trouverez la doctrine que
notre sainte Église catholique proclame dans le monde entier
sur l'ordre de Dieu. Le catéchisme est un ouvrage extrêmement
important, car il vous indique la voie qui mène vers Dieu, votre
Père céleste.
Grâce à
ce livre, vous ferez la connaissance du Christ, le Fils de Dieu, notre
Sauveur et Rédempteur, notre Seigneur et Maître. Voici
ce qu'il dit de lui: 'Je suis le chemin et la vérité et
la vie. Personne ne va au Père si ce n'est par moi' {Jean 14.6).
– 'Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite
ne marchera pas dans les ténèbres; il aura la lumière
qui conduit à la vie' {Jean 8.12).
"C'est en son Nom que
je vous remets le catéchisme. N'hésitez pas à le
consulter. Lisez-le attentivement, instruisez-vous avec ferveur, méditez-le
tout entier et conservez-le dans votre cœur. Mais surtout, vivez selon
ses préceptes. Alors Jésus Christ, le Seigneur, vivra
toujours en vous, et vous marcherez avec lui dans la joie sur le chemin
qui conduit au Père. VOTRE EVEQUE." [5]
Ce catéchisme s'inspirait
de l'ancien code de lois (droit canonique) de 1917, et non de la Bible;
certes, il cite constamment des passages bibliques, mais uniquement
lorsque ceux-ci s'avèrent utiles pour rendre crédible
telle ou telle doctrine. Il vient de sortir, fin 1992, un nouveau catéchisme
catholique, qui fait foi pour tous les membres de l'Église romaine.
Ce nouveau catéchisme a dû lui aussi s'inspirer principalement
du droit canonique, et non de la seule Parole de Dieu. Cet enchevêtrement
de commandements humains et divins contribuera malheureusement à
cacher le chemin du salut de Jésus à un grand nombre de
catholiques romains. Des millions de chrétiens de par le monde
ne peuvent que le regretter.
Les Pères de l'Église face à
la Bible
Certains Pères de
l'Église qui avaient été en contact avec les disciples
directs de Jésus, ainsi que quelques autres après eux,
savaient que les écrits canoniques qui constituent le Nouveau
Testament actuel, avaient une autorité divine et que leurs propres
écrits n'étaient pas à mettre sur un pied d'égalité.
Cette distinction existait déjà au IIème
siècle. Cette transmission sainte et divine était essentielle
à leurs yeux par rapport à d'autres écrits et traditions
religieux. Puissiez-vous lire d'un cœur humble et ouvert ce qu'écrivent
ces Pères de l'Église à propos de la Bible. Il
va de soi qu'ils recommandaient à tous la lecture et l'étude
approfondie des Saintes Écritures, conformément à
la doctrine des apôtres! En voici quelques témoins:
Clément (vers 96),
évêque (ancien) de Rome écrit aux chrétiens
de Corinthe: "Souvenons-nous surtout des paroles du Seigneur Jésus,
lorsqu'il nous enseignait la bienveillance et la longanimité."
[6] "Les apôtres ont reçu pour
nous la bonne nouvelle par le Seigneur Jésus Christ [...]."
[7]
"Vous vous êtes
plongés dans les saintes Écritures, ces vraies Écritures
données par l'Esprit Saint. Vous savez que rien de ce qui y est
écrit n'est injuste ni falsifié." [8]
"Vous connaissez, oui,
vous connaissez fort bien les Écritures sacrées, bien-aimés,
et vous vous êtes penchés sur les paroles de Dieu. C'est
donc pour mémoire que nous vous écrivons ceci." [9]
Ignace, évêque
d'Antioche († 110):
"Si donc ceux qui faisaient
cela selon la chair ont été mis à mort, combien
plus celui qui corromprait par sa mauvaise doctrine la foi de Dieu,
pour laquelle Jésus-Christ a été crucifié?
Celui qui s'est ainsi souillé ira au feu inextinguible, et de
même celui qui l'écoute." [10]
"Si quelqu'un marche
selon une pensée étrangère, celui-là ne
s'accorde pas avec la passion du Christ." [11]
Polycarpe, évêque
de Smyrne († 156):
Irénée a
écrit au sujet de Polycarpe qu'il avait été en
communion avec l'apôtre Jean et avec les autres disciples qui
avaient vécu aux côtés du Seigneur. Irénée
souligne que les enseignements de Polycarpe concordaient en toutes choses
avec les Écritures. Polycarpe écrit aux Chrétiens
de Philippes:
"C'est pourquoi abandonnons
les vains discours de la foule et les fausses doctrines, et revenons
à l'enseignement qui nous a été transmis dès
le commencement [...]." [12]
"Je suis assuré
que vous êtes très versés dans les Saintes Lettres
et que rien ne vous en est ignoré [...]." [13]
Tertullien de Carthage,
célèbre docteur de l'Église († 220):
"En compagnie de plusieurs
disciples, il passa quarante jours en Galilée, contrée
de Judée, et il leur enseigna ce qu'ils devaient enseigner."
[14]
"Dieu nous a donné
l'Écriture afin que nous parvenions à une connaissance
plus parfaite et plus pénétrante, tant de Lui-même
que de Sa volonté." [15]
Origène, l'érudit
le plus prolifique de l'Antiquité chrétienne († 253/54):
"Dieu veuille que nous
accomplissions tout ce qui est écrit. 'Sondez les Écritures'–
Nous souhaitons que vous vous appliquiez sérieusement à
écouter la Parole de Dieu non pas seulement à l'église,
mais que vous vous y exerciez également dans vos maisons et que
vous méditiez la Loi de Dieu jour et nuit; le Christ s'y trouve
en effet, et il est proche en tous lieux de celui qui le cherche."
[16]
Cyprien, rhéteur
et évêque (ancien) de Carthage († 258):
"Dieu lui-même
atteste que l'on se doit de mettre en pratique ce qui est écrit.
Si nous trouvons ce précepte énoncé dans l'Évangile,
ou contenu dans les épîtres ou dans les Actes des Apôtres,
il convient de le considérer comme une tradition sainte et divine."
[17]
Athanase, le grand évêque
d'Alexandrie († 373):
"L'Écriture 'est
l'unique source du salut; elle seule nous enseigne la discipline de
la piété évangélique. Que personne n'y ajoute
quoi que ce soit, et que nul n'en retire quoi que ce soit.' 'L'Écriture
sainte et inspirée de Dieu nous suffit pleinement pour nous faire
connaître la vérité.' 'S'ils veulent une nouvelle
citation, s'ils veulent affirmer quelque chose qui va au-delà
de ce qui est écrit, pourquoi se disputent-ils avez nous, qui
sommes déterminés à ne rien écouter ni dire
qui aille au-delà de ce qui est écrit?' " [18]
Cyrille, évêque
de Jérusalem († 386):
"La certitude de notre
foi ne dépend pas du raffinement de notre langage, mais du témoignage
des Écritures divines." [19]
Chrysostome, célèbre
prédicateur et évêque de Constantinople († 407):
"Vous croyez que la
lecture de l'Écriture sainte est réservée aux moines;
or, elle vous est bien plus nécessaire encore qu'à eux.
En effet, ceux qui vivent dans le monde et auxquels les blessures quotidiennes
ne manquent pas d'infliger des blessures sont ceux qui ont le plus besoin
de la guérison; il est d'autant plus grave et irresponsable de
croire que les Saintes Écritures sont inutiles [...] car de telles
idées ne peuvent être que l'invention du Malin. N'entends-tu
pas parler Paul: Tout est écrit pour notre instruction – et tu
refuses même de toucher l'Évangile lorsqu'il est remis
entre tes mains impures! [...] Pourquoi méprises-tu donc les
Saintes Écritures? Ce sont là des sentiments inspirés
par le diable, qui veut nous empêcher de plonger les regards dans
le trésor et d'en tirer abondamment profit" [20]
"Je vous adjure d'interroger
l'Écriture, sans vous appuyer de quelque manière que ce
soit sur le jugement d'autrui." [21]
Jérôme, le
très érudit Père de l'Église latine, doyen
(† 419/420):
"Tu dois lire les Saintes
Écritures avec une grande assiduité, oui, elles ne doivent
presque jamais quitter tes mains." [22]
"Les livres canoniques
nous transmettent la doctrine de l'Esprit; lorsque les conciles prennent
des dispositions contraires, je considère ce comportement comme
sacrilège." [23]
Augustin, le plus grand
philosophe parmi les Pères de l'Église et sans doute le
plus important des théologiens de l'Église romaine (†
430):
"Il serait impie de
notre part de ne pas vouloir lire ce qui a été écrit
par amour pour nous." – "Tendez, avec le soutien de Dieu et de
toutes vos forces, à ce que l'Écriture sainte soit lue
avec assiduité dans vos foyers." [24]
"Lorsque les évêques
catholiques émettent une opinion qui va à l'encontre des
écrits canoniques de Dieu, il n'est pas nécessaire de
penser comme eux." [25]
Le pape Grégoire
le Grand, préfet et évêque de Rome († 604):
"Qu'est-ce que l'Écriture
sainte, sinon une lettre ouverte du Dieu tout-puissant à ses
créatures? Lorsqu'un roi terrestre vous écrit, vous ne
vous accorderiez ni repos ni sommeil avant d'avoir lu sa lettre. Or
voici que le Seigneur des cieux et de la terre t'a écrit une
lettre importante pour ta vie, et tu ne mourrais pas d'envie de la lire?"
[26]
Peut-être comprenons-nous
mieux maintenant pourquoi des centaines de milliers de personnes, pour
ne pas dire des millions, tournent chaque année le dos à
l'autorité romaine. Les catholiques sincères ne peuvent
effectivement plus concevoir comment on peut invoquer régulièrement
ces Pères de l'Église en tant que saints – que ce soit
au cours des offices, sur les lieux de pèlerinage ou le samedi
saint dans la litanie de tous les saints -, alors qu'on fait et vit
exactement le contraire de ce qu'ils disent et ordonnent à propos
de l'Écriture sainte!
L'interdiction de la Bible – Le combat pour la Parole
de Dieu
Le combat entre l'Écriture
sainte, la Parole de Dieu inspirée et immuable (le canon), et
les règlements humains a redoublé d'intensité au
fil des siècles, à mesure que les autorités ecclésiastiques
cherchaient à justifier leur vie et leurs doctrines impies par
des doctrines ad hoc et des dogmes nouveaux, ce qui les obligeait à
mettre la Bible à l'écart. C'est ainsi que, concernant
la Bible, l'Église catholique n'a cessé de s'éloigner
de la doctrine de Jésus et des apôtres, ainsi que de ce
que les Pères de l'Église avaient affirmé. Le peuple
a été systématiquement détourné du
Christ et de son Evangile. La Bible, qui est le code de lois donné
par Dieu aux hommes, a été largement remplacée
par les ordonnances de l'Église. Au cours des siècles,
les doctrines ecclésiastiques sont devenues sans cesse plus nombreuses,
si bien qu'il existe actuellement 1752 règlements. La Bible est
uniquement citée lorsqu'elle peut étayer telle ou telle
disposition. Quand la Parole de Dieu enseigne le contraire, elle est
purement et simplement passée sous silence ou accompagnée
d'une interprétation particulière. On préfère
essayer, en usant de belles et augustes explications humaines, d'inculquer
les idées traditionnelles aux fidèles en les faisant passer
pour des préceptes divins nécessaires au salut.
Dans le but de soumettre
le monde à leur domination, les papes avaient séparé
systématiquement l'humanité en deux classes. La première
classe, supérieure, était devenue ce qu'on appelait l'état
ecclésiastique, autrement dit le clergé, celle des consacrés
ou initiés. La seconde classe était formée par
les non-consacrés, les laïcs, ceux qui devaient apprendre
à exécuter, dans une obéissance aveugle, tout ce
que leur ordonnait l'autorité pontificale pseudo-divine. Eux
n'avaient pas à poser de questions – et encore moins à
s'en poser!
Au cours de l'histoire,
les fonctions ecclésiastiques elles-mêmes ont été
de plus en plus limitées, centralisées, pour être
finalement concentrées, par le pape Pie IX en 1870, sur une personne:
le pape et lui seul.
Pour renforcer le pouvoir
religieux du clergé, et en particulier du pape, et pour accroître
l'uniformité des fidèles, on a – toujours "au nom de Dieu"
– procédé de manière systématique. Un des
principes consistait à lier à soi les fidèles en
instaurant des doctrines spéciales. Parallèlement, il
fallait mettre hors de portée l'Écriture sainte, et finalement
l'interdire. Au lieu de rester fidèle à la Bible et d'employer
toutes ses forces à diffuser l'Écriture sainte et à
en approfondir la compréhension, on a interdit de célébrer
les offices dans la langue maternelle des fidèles. Le latin est
ainsi devenu la langue obligatoire de la célébration liturgique.
C'est ainsi qu'on a dissimulé les sources du salut aux fidèles,
dont la vie spirituelle s'est tarie littéralement et qui ont
été livrés à la merci des princes despotiques
de l'Église.
C'est le pape Grégoire
Ier le Grand (590-604) qui instaura le latin comme langue
liturgique.
En 879, le pape Jean VIII
(872-882) interdit à l'évêque Méthode de
célébrer les offices en langue slave.
Le pape Grégoire
VII (1073-1085) rejeta la requête du duc de Bohème, qui
sollicitait l'autorisation de faire célébrer les offices
dans la langue du pays, en alléguant qu'il avait plu au Dieu
tout puissant que l'Écriture sainte ne soit pas connue dans certains
pays.
Comme nous le voyons, les
papes enseignent exactement le contraire de ce qu'ont enseigné
Jésus, les apôtres et certains Pères de l'Église.
En 1209, le pape Innocent
III (1198-1216), appâtant les masses catholiques romaines avec
des indulgences, les lança à l'assaut des chrétiens
du sud de la France pour les exterminer et réduire le pays en
cendres. Il fut responsable de la mort de milliers de chrétiens
– hommes, femmes et enfants. Ceux qui parvinrent à lui échapper
plongèrent dans la clandestinité ou fuirent à l'étranger.
Les chrétiens diffusèrent
la Bible dans leur langue maternelle. La conduite et les doctrines épouvantables
des papes et du clergé étaient en désaccord total
avec la doctrine de Jésus et des apôtres.
Grâce à l'action
de quelques prêtres et érudits, le peuple eut la possibilité
de lire la Bible ou des extraits de celle-ci dans sa langue maternelle
et il se mit à dénoncer la vie impie du clergé.
Beaucoup de gens devenus croyants commencèrent à mener
une vie conforme à l'Évangile. Mais tout cela attisa la
colère du pape et du clergé. Ils cherchèrent alors,
par tous les moyens, à persécuter et à exterminer
les chrétiens, car de plus en plus de pays embrassaient la foi
chrétienne grâce à la lecture de l'Écriture
sainte. Les papes et le clergé voyaient leur pouvoir s'affaiblir.
Le pape Grégoire
IX (1227-1241) retira complètement la Bible aux fidèles
et en interdit la lecture au concile de Toulouse (1229). C'est lui qui
éleva la terrible Inquisition (ces tribunaux ecclésiastiques
sanguinaires qui pratiquaient la torture) au rang d'institution officielle
de l'Église. Sous la menace des peines de l'enfer, par la torture
et l'épée, on persécutait ceux qui possédaient
une Bible dans leur langue maternelle ou des extraits de celle-ci.
"Nous interdisons également qu'on autorise les laïcs
à posséder les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament.
[...] Nous leur défendons avec la plus grande vigueur de posséder
les livres précités dans la langue populaire. – Les habitations,
les chaumières les plus misérables et même les refuges
les mieux cachés de ceux chez qui l'on trouvera de tels écrits
doivent être totalement détruits. Ces gens doivent être
poursuivis jusque dans les bois et les cavernes, et quiconque les abrite
doit s'attendre à être sévèrement châtié."
[27]
Les seuls textes qu'on
avait encore le droit de lire étaient les Psaumes, et ce uniquement
en latin; en effet, le peuple ne comprenait pas cette langue, pas plus
que la plupart des prêtres!
Le concile de Tarragone
(1234) décréta également:
"Personne n'a le droit
de lire ou de diffuser l'Ancien ou le Nouveau Testament [...] faute
de quoi [...] il sera accusé d'hérésie." [28]
Concile de Constance (1415).
Le très érudit prêtre catholique Wycliffe comprit
que les papes et les dignitaires de tous les rangs, ainsi que le peuple
induit en erreur, ne pouvaient être amenés à abandonner
la "pieuse" hypocrisie de leur vie dissolue pour se repentir et se convertir,
autrement qu'en se tournant vers l'Écriture sainte. Il publia
donc une Bible dans sa langue maternelle, l'anglais. Au cours des années
qui suivirent, trois papes régnèrent simultanément:
Benoît XIII (1394-1423), Grégoire XII (1406-1415), et Alexandre
V (1409-1410), puis Jean XXIII (1410-1415), le premier du nom, qui succéda
à Alexandre.
Livrés à
eux-mêmes, mais affamés de la Parole de Dieu, les fidèles
se détournaient de plus en plus du Vatican et cherchaient ardemment
à se procurer la Bible dans leur langue maternelle ou des extraits
de celle-ci. Partout dans le monde se déroulaient les mêmes
scènes – comme encore récemment en Union soviétique
et dans les autres pays communistes: en secret, on recopiait à
la main les Saintes Écritures dans la langue du pays – plus tard,
on utilisa également les imprimeries – et on se passait les textes
interdits. Quiconque se faisait prendre était passible, ainsi
que ses proches, de prison, de torture, de bannissement, voire de la
peine capitale, car les escadrons de la mort envoyés par le pape
étaient omniprésents!
C'est pourquoi, au concile
de Constance, l'archevêque de Cantorbéry Arundel fut contraint
de condamner publiquement, à titre posthume, l'influent érudit
et prêtre Wycliffe. Voici les termes qu'il employa:
"Ce fripon vénéneux,
propagateur d'une hérésie damnable, qui a introduit une
nouvelle traduction de l'Écriture sainte dans sa langue maternelle."
[29]
La façon dont le
Vatican procéda à l'égard de la dépouille
mortelle de John Wycliffe nous montre la profondeur de la haine qu'il
avait contre les chrétiens qui, à la place des doctrines
de Rome, annoncèrent la Parole de Dieu et la rendirent accessible
au peuple.
Dans son manuel de l'histoire
de l'Église, le théologien catholique Jedin écrit:
"[...] une ordonnance
fut alors publiée, demandant que les ossements de Wycliffe soient
retirés du sol consacré. [...] Finalement, en décembre
1427, l'évêque de Lincoln reçut l'ordre d'exhumer
les ossements de Wycliffe et de les brûler, ordre qui fut exécuté."
[30]
Il fallait extirper la
Parole de Dieu du cœur des hommes en condamnant publiquement, "au nom
de Dieu", ces hommes qui avaient l'audace de braver les interdits du
Vatican. Au jour du Jugement dernier, nous retrouverons un grand nombre
de chrétiens morts en saints martyrs, dont le nom a été
effacé par les papes. Les membres de cette Église seront
alors saisis d'effroi. Quant aux papes, ils ont canonisé des
criminels, que des millions de fidèles de l'Église romaine
doivent implorer et adorer pour obtenir le salut. C'est absolument pitoyable!
.. Au XVIème
siècle, le Vatican a persécuté avec une violence
et une brutalité extrêmes les prêtres qui traduisaient
la Bible pour permettre aux peuples de la lire dans leur langue nationale
respective. Pour n'en donner qu'un exemple, le prêtre Luigi Giovan
Paschale édita, en 1555, une Bible bilingue italien-français.
Cinq ans plus tard, il fut cruellement torturé à Rome
par la garde pontificale, qui lui fit subir le supplice de la roue avant
de l'exécuter. Il mourut en martyr, victime de la cruelle persécution
perpétrée, au nom de la "piété", par la
papauté. Même si, "entre 1567 et 1773, pas une seule
Bible ne put être publiée en Italie – du moins officiellement
– dans la langue du peuple" [31]
On a vu se multiplier le
nombre des prêtres qui traduisaient la Bible dans les différentes
langues pour permettre au peuple d'y découvrir la seule Parole
de Dieu qui fasse autorité, obéissant ainsi à l'ordre
de Jésus:
"[...] faites des disciples,
[...] leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit"
(Matthieu 28:19).
C'est ainsi que le combat
mené par les papes et le clergé pour "étouffer
et anéantir la Parole de Dieu s'étend tout au long des
siècles. l'Église catholique doit constamment imaginer
de nouveaux subterfuges diplomatiques et à la philosophie subtile
– toujours sous le couvert de la "piété" -, afin de tenir
les fidèles à l'écart de la Parole de Dieu. Bien
entendu, tout se fait toujours "au nom de Dieu".
Percée de la vérité divine –
les chrétiens respirent
A l'époque de la
Réforme, une vague de catholiques réussit à faire
une percée dans le rempart de la tradition que le Vatican avait
érigé à partir de la fange de ses propres doctrines
et de la vie impie des princes de l'Église. Dieu aida ces croyants
à opérer cette percée grâce à sa Parole.
Les Réformateurs
firent un pas considérable en direction de la Parole de Dieu
et de sa volonté – même si, en vertu de considérations
politiques, ils durent conserver certains éléments de
la tradition catholique, comme par exemple le baptême des enfants.
La domination des papes, qui durait depuis trop longtemps, était
désormais ébranlée, et même brisée.
Ceux qui prêchaient la Bible au peuple ne pouvaient plus être
emprisonnés, torturés et brûlés publiquement
"au nom de Dieu", dans une débauche de pompe, d'honneurs, de
titres et d'encens. Evidemment, des millions de catholiques emboîtèrent
le pas aux Réformateurs, sans pour autant se convertir réellement.
Ce qui leur importait avant tout, c'était d'être libérés
du joug spirituel et politique du Vatican; par contre, beaucoup étaient
incapables de rechercher Jésus et de le confesser conformément
à l'Écriture. Toujours est-il que, depuis cette époque,
la Bible gagne à chaque décennie un peu plus de terrain.
Jésus dit:
"Car il faut d'abord
que l'Évangile soit proclamé à toutes les nations"
(Marc 13:10).
Grâce aux Réformateurs,
les hommes pouvaient désormais lire la Bible, et, qui plus est,
dans leur langue maternelle – quelle joie! Grâce en soit rendue
à Dieu! Or ce qu'ils y découvraient était en contradiction
flagrante avec la doctrine et la vie des hommes d'Église.
Dans l'une de ses bulles,
le pape Grégoire XVI (1831-1846) invita le clergé à
arracher la Bible des mains des fidèles!
Il convenait de prendre
de nouvelles mesures pour préserver le pouvoir des papes. En
1870, le pape promulgua le dogme de l'infaillibilité pontificale
et s'érigea ainsi en Dieu. Il s'agissait de faire, pression sur
les chrétiens protestants et de lier encore plus étroitement
les membres de l'Église romaine à l'autorité pontificale
et au pouvoir d'enseignement du clergé, ce pour empêcher
que l'institution de Rome ne continue à se désagréger.
En 1864, le pape Pie IX
(1846-1878) publia l'encyclique "Qui pluribus". Il y parlait des "sociétés
bibliques infiniment rusées, qui font appel aux anciens stratagèmes
des hérétiques et qui, contrairement aux prescriptions
très saintes de l'Église, traduisent les livres des Écritures
divines dans toutes les langues nationales et leur donnent des explications
souvent tendancieuses." [32]
Le plus grotesque, dans
l'histoire, c'est que ce sont précisément les papes qui
"donnent des explications tendancieuses" à la Bible pour servir
leurs propres intérêts!
Le 8 décembre 1866,
le même pape publia l'encyclique "Quanta Cura", à laquelle
était annexée une liste de huit hérésies
(le Syllabus). Les qualifiant de "peste", le pape y condamnait le communisme,
le socialisme, les organisations d'ecclésiastiques libéraux
et - incroyable, mais vrai - les sociétés bibliques!
Les condamnations portées
par Pie IX le font apparaître comme un défenseur des "vérités
immémoriales", alors qu'en réalité, il s'est opposé
avec la plus grande véhémence à la Parole de Dieu.
Quiconque lit la Bible et examine attentivement tous les décrets
et les condamnations prononcés par ce pape, trouve dans la Bible
elle-même l'explication de cette opposition des papes à
toute critique. Tout était taxé de modernisme: même
Dieu tel qu'il s'était révélé devait être
condamné et extirpé - "au nom de Dieu" -, car il n'était
pas en accord avec la religion des papes!
Ce n'est que depuis le
règne de Léon XIII (1878-1903) qu'on parle enfin, dans
l'Église catholique, de recherche biblique et de sociétés
bibliques.
Dans l'encyclique "Providentissimus
Deus" de 1893, nous constatons une certaine ouverture à la recherche
biblique. Le pape Léon XIII "reconnaît sans réserve
la valeur des services rendus à la science biblique par les nouvelles
méthodes de recherche; il entend mettre à profit tous
les moyens offerts par la science moderne pour mieux faire comprendre
les livres saints. – Mais l'Écriture sainte est la Parole de
Dieu, elle est donc infaillible." [33]
Le problème, c'est
que le sens de cette dernière phrase est aussitôt explicité.
L'encyclique souligne en
effet: "Toute explication catholique des Écritures doit être
puisée dans la richesse de la tradition ecclésiastique."
[34] Cette déclaration rend impossible
tout retour au mot d'ordre des Réformateurs, le fameux "sola
scriptura" (l'Écriture seule), car, au bout du compte, on ne
peut revenir sur les dogmes traditionnels: cela voudrait dire que Dieu
s'est trompé par la bouche des papes! Pas plus aujourd'hui qu'à
l'époque, l'Église catholique n'est prête à
se repentir et se convertir de tous les dogmes mensongers dont la Bible
elle-même fait officiellement les frais. Tous les efforts de renouveau
et les délibérations des commissions bibliques au sein
de l'Église romaine restent donc lettre morte.
Le 30 octobre 1902, le
pape Léon XIII mit en place une commission biblique "Pour
la promotion des sciences bibliques et pour le règlement des
questions en suspens." [35]
En effet, malgré
le dogme de l'infaillibilité pontificale, promulgué en
1870, et toutes les campagnes de diffamation menées contre les
Réformateurs, la Bible était de plus en plus lue parmi
les érudits. Comme beaucoup de gens se détournaient de
l'Église suite à la lecture de l'Écriture, le Vatican
dut se résigner. Cependant, au lieu de se placer avec humilité
devant la Parole de Dieu et de se repentir, le Vatican imagina de nouveaux
moyens pour donner aux fidèles l'impression que la Bible était
inutile. C'est ainsi que furent élaborées des méthodes
ingénieuses, destinées à entretenir chez les fidèles
l'idée que la Bible étayait les dogmes édictés
par Rome!
Notre cœur pourrait exulter
de joie en lisant ce qu'écrit le pape Benoît XV (1914-1922).
Mais il convient de considérer son encyclique dans la perspective
de la dogmatique catholique. Le Dr Rosch, théologien, écrit
dans l'introduction à son Nouveau Testament:
"Voici ce qu'écrit
le pape Benoît XV dans la célèbre encyclique sur
Jérôme, 'Spiritus Paraclitus': 'Nous exhortons continuellement
tous les chrétiens fidèles à ne cesser d'examiner
par une lecture quotidienne les saints Évangiles, les Actes des
Apôtres et les Epîtres apostoliques. [...] Il ne doit plus
y avoir de famille chrétienne qui ne possède ces Écritures."
[36]
Dans le décret "Lamentabili"
et l'encyclique "Pascendi", le pape Pie X (1903-1914) réfute
tout ce qui pourrait constituer une critique de l'Église catholique.
Nous ne devons jamais oublier que la plupart des catholiques mettent
la fonction et l'enseignement du pape sur un pied d'égalité
avec la Bible. Depuis des siècles, les papes expriment, dans
la même phrase, la doctrine de Jésus et des apôtres
et leurs propres doctrines particulières et erronées,
si bien que cette façon d'entremêler les deux est profondément
ancrée dans la mentalité des catholiques. Les autres croyants
l'oublient souvent lorsqu'ils parlent avec enthousiasme de la Bible
avec des catholiques. C'est seulement dans la pratique de la foi que
les divergences deviennent flagrantes.
"Trois ans après
le décret Lamentabili et l'encyclique Pascendi, Pie X exigea
de tout le clergé appliqué au ministère pastoral
ou à l'enseignement la prestation d'un serment qui comporte le
rejet de toutes les affirmations importantes du modernisme sur la révélation
et la tradition." [37]
Même si ce "Serment
contre les modernistes" a été abrogé en 1967, la
formule du serment est significative dans la mesure où elle fournit
un résumé concis des hérésies modernistes.
Voici l'introduction à
cette formule:
"Moi, N..., j'embrasse
et reçois fermement toutes et chacune des vérités
qui ont été définies, affirmées et déclarées
par le magistère infaillible de l'Église, principalement
les chefs de doctrine qui sont directement opposés aux erreurs
de ce temps." [38]
A la suite de cette formule,
le serment déclare:
"Je me soumets aussi,
avec la révérence voulue, et j'adhère de tout mon
cœur à toutes les condamnations, déclarations, prescriptions
qui se trouvent dans l'encyclique Pascendi et dans le décret
Lamentabili, notamment sur ce qu'on appelle l'histoire des dogmes. De
même, je réprouve l'erreur de ceux qui affirment que la
foi proposée par l'Église peut être en contradiction
avec l'histoire, et que les dogmes catholiques, au sens où on
les comprend aujourd'hui, ne peuvent être mis d'accord avec une
connaissance plus exacte des origines de la religion chrétienne."
[39]
En 1977, lors de notre ordination, nous n'étions plus obligés
de prêter ce serment. Pour ma part, je me suis engagé intérieurement
à obéir au pape et à l'évêque, dans
la mesure où ils ne m'obligeraient pas à croire et à
enseigner ce qui est contraire à la doctrine de Jésus
et des apôtres. En lisant l'Écriture sainte, je me suis
peu à peu rendu compte des contradictions qui existaient entre
les deux. Nul ne peut servir deux maîtres: à la longue,
le tiraillement devient insupportable.
Jésus dit en Matthieu
6.24: "Nul ne peut servir deux maîtres: ou bien il haïra
l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera
l'autre."
En 1950, le pape Pie XII
(1933-1958) publia sa grande encyclique "Humani Generis", "sur quelques
opinions fausses, qui risquent de saper les fondements de l'Église
catholique." [40]
Aux termes de cette encyclique,
il repousse l'une des conditions nécessaires pour que Dieu puisse
à nouveau s'exprimer aux hommes au travers de sa Parole:
"En ce qui regarde la
théologie, certains entendent réduire le plus possible
la signification des dogmes, libérer le dogme lui-même
de la manière de l'exprimer en usage dans l'Église depuis
longtemps et des concepts philosophiques en vigueur chez les Docteurs
catholiques, pour retourner dans l'exposition de la doctrine catholique
aux expressions employées par la sainte Écriture et par
les Pères." [41]
S'enfonçant avec
obstination dans leur morgue traditionnelle, les papes passent à
côté de la grâce que Dieu offre actuellement, à
savoir le retour à la Parole de Dieu pour y trouver une réponse
aux questions des hommes d'aujourd'hui. Le pape Pie XII le démontre
clairement dans l'extrait suivant:
"Aussi est-il de la
plus grande imprudence de négliger ou de rejeter ou de priver
de leur valeur tant de notions importantes que des hommes d'un génie
et d'une sainteté non communs, sous la vigilance du magistère
et non sous l'illumination et la conduite du Saint Esprit, ont conçues,
exprimées et précisées dans un travail plusieurs
fois séculaire pour formuler toujours plus exactement les vérités
de la foi, et de leur substituer des notions et des expressions flottantes
et vagues d'une philosophie nouvelle, qui existent, aujourd'hui et disparaîtront
demain comme la fleur des champs; c'est faire du dogme lui-même
comme un roseau agité par le vent. Le mépris des vocables
et des notions dont se servent habituellement les théologiens
scolastiques conduit spontanément certains à énerver
la théologie dite spéculative, laquelle, s'appuyant sur
la raison théologique, manque, estiment-ils, de véritable
certitude. Pour ce motif, il faut extrêmement déplorer
que cette philosophie, reçue et reconnue dans l'Église,
soit aujourd'hui méprisée de certains qui osent imprudemment
la déclarer vieillie en sa forme, rationaliste en son procédé
de pensée." [42]
L'apôtre Paul avait
en horreur toute philosophie cherchant à récupérer
ou à supplanter la doctrine de Jésus, comme lui répugnait
toute idée de justification par les œuvres. De tout temps, la
philosophie grecque avait cherché à acquérir de
l'influence sur le judaïsme, et plus tard sur le christianisme.
Mais la philosophie grecque est contraire à l'action salvatrice
de Dieu. C'est pourquoi les apôtres ont toujours mis en garde
contre cette influence.
Au moyen âge, les théologiens ont largement mêlé
la foi chrétienne à ce formidable système philosophique
néo-platonicien, avec toutes ses ramifications. Paul avait averti
les chrétiens:
"Veillez à ce
que nul ne vous prenne au piège de la philosophie, cette creuse
duperie à l'enseigne de la tradition des hommes [...]" (Colossiens
2.8).
En 1962, le pape Jean XXIII
(1958-1963) (il y avait déjà eu un pape Jean XXIII, qui
avait régné de 1410 à 1415, en même temps
que d'autres papes) ouvrit le concile Vatican II. Ce pape semblait favorable
à un retour à la Parole de Dieu. Malheureusement, il mourut
en 1963, avant la fin du concile.
Le pape Paul VI (1963-1978)
lui succéda. Plus timoré, il redonna de nouveau plus de
poids aux doctrines et aux certitudes traditionnelles de l'Église.
Il clôtura le concile Vatican II en 1965.
L'avènement du pape
Jean-Paul 1er suscita chez de nombreux chrétiens l'espoir de
le voir ramener les catholiques à la Parole de Dieu. Mais il
mourut 33 jours après son entrée en fonction.
La Bible dans l'Église catholique aujourd'hui
Ce doit être véritablement
une rude tâche que d'essayer de combiner la Parole de Dieu avec
les institutions humaines, pour arriver à faire croire à
nos contemporains en recherche qu'il s'agit de la vérité
de Dieu. Le concile Vatican II reste, lui aussi, obstinément
attaché à la tradition pontificale, tout comme le nouveau
droit canonique.
Le concile Vatican II (1962-1965):
Le théologien catholique Karl Rahner écrit, en introduction
à la doctrine du concile concernant la Parole de Dieu:
"Conformément
à ses objectifs pastoraux, le deuxième concile du Vatican
(1962-1965) n'a pas voulu définir de nouveaux dogmes. [...] La
Constitution dogmatique sur la révélation divine' Dei
verbum'fait partie des textes du concile dont l'élaboration a
été la plus laborieuse, étant donné que
cette constitution avait pour objet le rapport entre la tradition et
l'Écriture, ainsi que les problèmes liés à
la bonne compréhension des Écritures." [43]
Si l'on entendait par "tradition
de l'Église catholique" une exégèse fidèle
de la Bible, les Églises et les communautés chrétiennes
pourraient certainement collaborer avec l'Église catholique.
Cependant, par "problèmes
liés à la bonne compréhension des Écritures",
l'Église catholique continue d'entendre la stricte conservation
des opinions et des doctrines non chrétiennes des papes.
Dans la "Constitution dogmatique
sur la révélation divine", le concile enseigne au chapitre
2.9:
"Il en résulte
que l'Église ne tire pas de la seule Écriture sainte sa
certitude sur tous les points de la Révélation. C'est
pourquoi l'une et l'autre [la Sainte Écriture et la sainte Tradition]
doivent être conçues et vénérées avec
un égal sentiment d'amour et de respect." [44]
Par conséquent,
la Bible ne suffit pas comme unique source de la révélation
divine! Continuant de s'endurcir et de s'obstiner, l'Église catholique
rejette donc clairement l'offre de la grâce que Dieu renouvelle
à notre époque. On ne parle ni de conversion ni de repentance.
Loin de là, on essaie de séduire les Églises et
les communautés séparées, à coups de belles
paroles et de nombreuses réunions où l'on ne fait que
tourner autour du pot, ce afin de les attirer dans le giron du Vatican.
Dans l'introduction à
la "Constitution dogmatique sur la révélation divine",
c'est-à-dire sur la Bible, l'Église de Rome enseigne:
"En écoutant
religieusement et proclamant avec assurance la parole de Dieu, le saint
Concile fait sienne cette parole de saint Jean: 'Nous vous annonçons
la vie éternelle, qui était auprès du Père
et qui nous est apparue: ce que nous avons vu et entendu, nous vous
l'annonçons, afin que vous soyez en communion avec nous et que
votre communion soit avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ'
(1 Jean 1,2-3). C'est pourquoi, suivant la trace des conciles de Trente
et du Vatican, il entend proposer la doctrine véritable sur la
Révélation divine et sur sa transmission, afin que, en
entendant l'annonce du salut, le monde entier y croie, qu'en croyant
il espère, qu'en espérant il aime." [45]
C'est là faire preuve
de dérision, et même de mépris, à l'égard
de la Parole de Dieu et de Dieu lui-même, car tout le monde sait
aujourd'hui que le concile de Trente et le premier concile du Vatican
ont énoncé des hérésies et des doctrines
étrangères à la Bible.
Les papes, les évêques
et les théologiens ont beau être brillamment fidèles
à la tradition des hommes, ils sont en opposition radicale avec
Jésus Christ et la doctrine des apôtres. Que chacun vérifie
par lui-même ce qu'enseignent ces conciles et ce qu'enseigne l'Écriture
sainte.
Aucune institution religieuse
n'a su, comme l'Église de Rome, entremêler avec autant
de subtilité et de portée scientifique, la Parole de Dieu
et ses propres desseins et doctrines. Au premier abord, le catholique
– tout comme l'observateur extérieur enthousiasmé par
les changements superficiels intervenus dans l'Église – pourrait
croire que Dieu et sa Parole y occupent en tout la première place.
On y cite partout des versets bibliques, on parle de Jésus Christ
et de chrétienté, on affirme que la Bible est l'unique
révélation définitive et infaillible (le canon)!
C'est ainsi qu'on enseigne:
"La vérité
divinement révélée, que contiennent et présentent
les livres de la Sainte Écriture, y a été consignée
sous l'inspiration de l'Esprit-Saint. Notre sainte Mère l'Église,
de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques tous les
livres tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs
parties, puisque, rédigés sous l'inspiration de l'Esprit-Saint
(cf. Jean 20,31; 2 Tim. 3,16; 2 Pierre 1,19-21; 3,15-16), ils ont Dieu
pour auteur et qu'ils ont été transmis comme tels à
l'Église elle-même. En vue de composer ces livres sacrés,
Dieu a choisi des hommes auxquels il eut recours dans le plein usage
de leurs facultés et de leurs moyens, pour que, lui-même
agissant en eux et par eux, ils missent par écrit, en vrais auteurs,
tout ce qui était conforme à son désir, et cela
seulement. Dès lors, puisque toutes les assertions des auteurs
inspirés ou hagiographes doivent être tenues pour assertions
de l'Esprit-Saint, il faut déclarer que les livres de l'Écriture
enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité
que Dieu pour notre salut a voulu voir consignée dans les Lettres
sacrées. C'est pourquoi 'toute Écriture inspirée
de Dieu est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former
à la justice, afin que l'homme de Dieu se trouve accompli, équipé,
pour toute œuvre bonne' (2 Tim. 3,16-17 grec)." [46]
Ce que déclare ici
le concile Vatican II, dans sa Constitution dogmatique sur la révélation
divine "Dei verbum", nous est confirmé par le canon de la Bible,
c'est-à-dire par la Parole de Dieu elle-même. Par contre,
certaines affirmations de ce texte sont totalement contraires à
la Parole de Dieu et constituent donc une tentative de mystification
des fidèles, notamment:
"Notre sainte Mère
l'Église, de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques
tous les livres tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes
leurs parties, puisque, rédigés sous l'inspiration de
l'Esprit-Saint [...]."
La dogmatique catholique
et sa pratique démontrent le contraire. Un autre point opposé
à la Parole de Dieu est la déclaration suivante:
"[...] et qu'ils ont
été transmis comme tels à l'Église elle-même."
Le Seigneur Dieu n'a transmis
sa Parole à aucune Église. Dieu sait combien l'homme est
prompt à se laisser entraîner et à tout déformer
dans son intérêt; aussi nous a-t-il fait connaître
sa volonté en Jésus Christ dans la Bible. Dieu est souverain
et il ne se laisse prendre en otage par personne.
Jésus a apporté
l'Évangile, que les apôtres ont ensuite proclamé.
Voici ce qu'écrit l'apôtre Paul à ce sujet aux chrétiens
de Corinthe: "Ma parole et ma prédication n'avaient rien des
discours persuasifs de la sagesse, mais elles étaient une démonstration
faite par la puissance de l'Esprit, afin que votre foi ne soit pas fondée
sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu" (1 Corinthiens
2.4,5).
Jésus a confié
à ses disciples la mission de proclamer et de prêcher cet
Evangile, la Parole de Dieu, à toutes les nations: "Allez
donc: de toutes les nations faites des disciples, [...] leur apprenant
à garder tout ce que je vous ai prescrit" (Matthieu 28.20).
Paul écrit aux chrétiens
de Colosses: "Que la Parole du Christ habite parmi vous dans toute
sa richesse" (Colossiens 3.16).
De nos jours, l'autorité
de Rome ne peut plus se permettre de s'opposer à ce que la Bible
soit remise et diffusée dans la langue maternelle des fidèles.
Elle a renoncé à cette forme de combat contre la Parole
de Dieu et s'est ravisée, comme nous allons le voir.
C'est ainsi qu'à
certaines occasions on offre des Bibles, comme par exemple lors des
mariages, des confirmations, etc. Certains prêtres sont heureux
de pouvoir rendre ce service à l'amour de Jésus. Pensons
seulement aux "pays de l'Est", où des membres de toutes les Églises
et communautés ont dû passer de nombreuses années
dans des camps de concentration pour avoir possédé et
recopié clandestinement la Bible ou des extraits de celle-ci.
La rapide diffusion de
la Bible est une épine dans le pied de nombreux hauts dignitaires
ecclésiastiques. En effet, le nombre de ceux qui quittent chaque
année l'Église catholique précisément suite
à la lecture et l'étude de la Parole de Dieu est énorme.
Aussi de nombreux prêtres n'hésitent-ils pas, sous le couvert
de leur savoir et de la science, à saper et à renier délibérément
l'autorité de la Parole de Dieu en présence de leurs fidèles.
Quelle attitude terriblement irresponsable!
Ce que
les prêtres pensent de la Bible
- "Il nous a fait connaître le mystère
de sa volonté" (Ephésiens 1.9).
Or les prêtres
disent à leurs fidèles:
"La Bible constitue
déjà elle-même une tradition, qui nous a été
transmise par des hommes."
Très peu de catholiques
savent ce qu'est le canon de la Bible. Très rares sont ceux
qui se demandent pourquoi Dieu nous a donné ce canon pour norme
et pourquoi il se distingue de tous les autres écrits religieux,
des révélations individuelles et des doctrines pontificales.
Pour la grande majorité d'entre eux, le canon de la Bible est
la même chose que les décrets et les dogmes promulgués
par les papes. Ils sont en effet persuadés que les papes proclament
et nous enseignent toujours de manière infaillible les dernières
nouveautés en matière de décrets et de dogmes
telles que Dieu les définit au ciel.
La Bible est la Parole
de Dieu et elle se distingue très nettement de la tradition
doctrinale des papes. Qu'est-ce que Paul écrit aux chrétiens
de Corinthe?
"Je vous rappelle, frères,
l'Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu,
auquel vous restez attachés, et par lequel vous serez sauvés
si vous le retenez tel que je vous l'ai annoncé[...]. Je vous
ai transmis en premier lieu ce que j'avais reçu moi-même:
Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures.
Il a été enseveli, il est ressuscité le troisième
jour; selon les Écritures" (1 Corinthiens 15.1-4).
Paul souligne qu'il faut
retenir l'Évangile tel qu'il a été annoncé
– c'est-à-dire fidèlement et intégralement –
et que tout ce qui est arrivé à Jésus est l'accomplissement
des Écritures de l'Ancien Testament. En ce sens, l'Écriture
sainte constitue la tradition dont la formulation en tant que Parole
de Dieu ne peut être modifiée. On n'a pas non plus le
droit d'en retirer un aspect ni de le passer sous silence sous prétexte
qu'il ne cadre pas avec l'idée que telle ou telle personne
se fait de la religion. Dieu a parlé par la bouche des prophètes.
Il convient de croire, de retenir et de transmettre ce qu'il a dit,
c'est-à-dire sa volonté. C'est pourquoi Paul parle de
"l'Évangile par lequel vous serez sauvés".
Comment les Juifs et
les Grecs de Bérée trouvèrent-ils la foi en Jésus
Christ? Paul leur prêcha Jésus. Ils ne se contentèrent
pas de croire aveuglément ses paroles. Ils examinèrent
les Écritures de l'Ancien Testament pour vérifier si
tout ce qu'on leur annonçait se rapportait véritablement
à Jésus. Nous lisons en Actes 17.11:
"Plus courtois que ceux
de Thessalonique, ils accueillirent la Parole avec une entière
bonne volonté, et chaque jour ils examinaient les Écritures
pour voir s'il en était bien ainsi."
Quel sens y avait-il
donc à ce que les hommes de cette époque relisent les
textes de l'Ancien Testament dans le but d'acquérir une certitude
à propos de Jésus Christ? L'Ancien. Testament contient
plus de trois cents prédictions concernant Jésus Christ,
le Messie. Or ces prédictions n'ont pas été faites
par des devins ou des voyants, mais par des prophètes qui ont
parlé et écrit sous l'action de l'Esprit de Dieu. Pourquoi
ces prédictions sont-elles vraies, et pourquoi nul ne peut-il
les ignorer ou les nier sans ignorer et nier aussi par là Dieu
lui-même, perdant ainsi sa vie ici-bas et sa vie éternelle?
Toutes ces prophéties
se sont intégralement accomplies en Jésus Christ, sans
exception. C'est un miracle, n'est-ce pas? Ami lecteur, fais-toi indiquer
tous ces passages et vérifie-le toi-même, comme le firent
les Juifs et les Grecs de haut rang qui vivaient à Bérée.
Si tu cherches vraiment Dieu, il t'arrivera la même chose qu'aux
habitants de cette ville.
"Beaucoup d'entre eux
devinrent croyants ainsi que des femmes grecques de haut rang et des
hommes, en nombre appréciable" (Actes 17.12).
Apollos, qui était
versé dans les Écritures de l'Ancien Testament, confessait
ouvertement Jésus:
"Un Juif nommé
Apollos, originaire d'Alexandrie, était arrivé à
Ephèse. C'était un homme savant, versé dans les
Écritures. Il avait été informé de la
Voie du Seigneur et, l'esprit plein de ferveur; il prêchait
et enseignait exactement ce qui concernait Jésus [...]"
(Actes 18.24,25).
C'est pourquoi l'apôtre
Pierre écrit dans sa première lettre:
"Sur ce salut ont
porté les recherches et les investigations des prophètes,
qui ont prophétisé au sujet de la grâce qui vous
était destinée: ils recherchaient à quel temps
et à quelles circonstances se rapportaient les indications
données par l'Esprit du Christ qui était présent
en eux, quand il attestait par avance les souffrances réservées
au Christ et la gloire qui les suivrait. Il leur fut révélé
que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous qu'ils
transmettaient ce message, que maintenant les prédicateurs
de l'Évangile vous ont communiqué sous l'action de l'Esprit
Saint envoyé du ciel, et dans lequel les anges désirent
plonger leurs regards" (1 Pierre 1.10-12).
Dans le livre du prophète
Amos (3.7, 8), il est écrit:
"Car le Seigneur Dieu
ne fait rien sans révéler son secret à ses serviteurs
les prophètes. Un lion a rugi, qui ne craindrait? Le Seigneur
Dieu a parlé, qui ne prophétiserait?"
Juste après le
jour de la Pentecôte, se produisit l'événement
suivant. A la neuvième heure, Pierre et Jean montèrent
au temple pour la prière. Au nom de Jésus, Pierre guérit
un homme qui était infirme depuis sa naissance. Voici ce que
nous rapporte ensuite l'évangéliste Luc:
"L'homme ne lâchait
plus Pierre et Jean; tout le peuple accourut autour d'eux, stupéfait,
au portique appelé 'Portique de Salomon'. A cette vue, Pierre
s'adressa au peuple: '[...] Moïse d'abord a dit: le Seigneur
Dieu suscitera pour vous, d'entre vos frères, un prophète
tel que moi; vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira. Et
toute personne qui n'écoutera pas ce prophète sera donc
retranchée du peuple. Et tous les prophètes depuis Samuel
et ses successeurs ont, à leur tour, parlé pour annoncer
les jours que nous vivons'" (Actes 3.11,12,22-24).
Pierre fait référence
à la Parole de Dieu annoncée dans l'Ancien Testament
et qui se réalise en Jésus!
A ceux qui ne le croient
pas, le contestent, voire le rejettent, Jésus lui-même
déclare:
"Le Père qui
m'a envoyé a lui-même porté témoignage
à mon sujet. Mais jamais vous n'avez ni écouté
sa voix ni vu ce qui le manifestait, et sa parole ne demeure pas en
vous, puisque vous ne croyez pas à celui qu'il a envoyé.
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez acquérir
par elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage
à mon sujet. Et vous ne voulez pas venir à moi pour
avoir la vie éternelle. La gloire, je ne la tiens pas des hommes.
Mais je vous connais, vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu. Je
suis venu au nom de mon Père, et vous refusez de me recevoir:
Qu'un autre vienne en son propre nom, celui-là vous le recevrez!
Comment pourriez-vous croire, vous qui tenez votre gloire les uns
des autres et qui ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul?
Ne pensez pas que ce soit moi qui vous accuserai devant le Père:
votre accusateur; c'est Moïse en qui vous avez mis vos espoirs.
En effet, si vous croyiez en Moïse, vous croiriez en moi, car
c'est à mon sujet qu'il a écrit. Si vous ne croyez pas
ce qu'il a écrit, comment croiriez-vous ce que je dis?"
(Jean 5.37-47).
Peu avant sa mort, l'apôtre
Pierre souligne que le témoignage des apôtres ne repose
pas sur des fables habilement conçues et que nul n'a le droit
d'interpréter la moindre prophétie de l'Écriture
de sa propre autorité: "Avant tout, sachez-le bien: aucune
prophétie de l'Écriture n'est affaire d'interprétation
privée; en effet, ce n'est pas la volonté humaine qui
a jamais produit une prophétie, mais c'est portés par
l'Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu"
(2 Pierre 1.20,21).
Paul est traduit en justice
par ses anciens coreligionnaires devant Félix, le gouverneur
juif de la ville:
"Cinq jours plus tard,
le grand prêtre Ananias descendit avec des anciens et un certain
Tertulle, avocat; ils portèrent plainte contre Paul devant
le gouverneur: [...] Nous avons découvert que cet homme était
une peste, qu'il provoquait des émeutes parmi tous les Juifs
du monde et que c'était un chef de file de la secte des Nazaréens.
Il a même tenté de profaner le temple et nous l'avons
alors arrêté" (Actes 24.1, 5, 6).
Paul se défend
en ces termes:
"Voici ce que je reconnais:
je suis au service du Dieu de nos pères selon la Voie qu'eux
qualifient de secte,' je crois tout ce qui est écrit dans la
Loi et les Prophètes" (Actes 24.14).
Lorsque la Parole de
Dieu nous dit:
"Jésus Christ
est le même, hier et aujourd'hui,' il le sera pour l'éternité"
(Hébreux 13.8),
nous nous réjouissons
avec une joie d'enfant de ce que tout ce que l'Ancien Testament annonce
à son sujet s'accomplisse en lui. Aujourd'hui, Jésus
est le même qu'au temps d'Abraham ou qu'à l'époque
où il vécut parmi les hommes. Lorsque nous nous réunissons
en son nom, il nous réconforte et nous relève, il guérit
notre corps et notre âme. Il sera le même lorsque nous
quitterons ce monde – sauf s'il revient avant et si nous sommes enlevés
avec lui..
- "[...] à vous il est donné
de connaître les mystères du Royaume des cieux [...]"
(Matthieu 13.11).
Or les prêtres
disent aux fidèles:
"La Bible est remplie
de contradictions. Seuls le pape et ses théologiens sont aptes
à la comprendre et à l'interpréter correctement."
Qui répondra de
cette affirmation blasphématoire au jour du Jugement?
On ne cesse de répéter
aux fidèles que seul le magistère de l'Église
est capable d'interpréter correctement la Bible. Le dernier
concile affirme:
"La charge d'interpréter
de façon authentique la parole de Dieu, écrite ou transmise,
a été confiée au seul magistère vivant
de l'Église dont l'autorité s'exerce au nom de JésusChrist."[47]
Par "interpréter
de façon authentique", l'Église catholique veut dire
que l'interprétation adoptée doit être conforme
aux doctrines formulées par les papes au cours des siècles.
Or ce devrait être exactement l'inverse! Ce sont les papes qui
auraient dû se laisser conduire par la Parole de Dieu, la Bible,
dans toutes les décisions qu'ils ont prises en matière
de doctrine.
Voici ce qu'enseigne
néanmoins le même concile aux fidèles catholiques:
"Pourtant, ce magistère
n'est pas au-dessus de la parole de Dieu, mais il la sert, n'enseignant
que ce qui fut transmis, puisque par mandat de Dieu, avec l'assistance
de l'Esprit-Saint, il écoute cette Parole avec amour, la garde
saintement et l'expose aussi avec fidélité, et puise
en cet unique dépôt de la foi tout ce qu'il propose à
croire comme étant révélé par Dieu."
[48]
Cette déclaration
contredit la doctrine et la pratique de l'Église catholique.
Nous sommes effrayés
de voir l'hypocrisie diabolique avec laquelle l'autorité romaine
aveugle les fidèles qui ignorent la Bible.
La plupart des théologiens
savent bien que l'accumulation d'une telle quantité de doctrines
humaines, enseignées comme étant nécessaires
au salut, a atteint de telles proportions que tous les hommes devraient
s'en rendre compte s'ils lisaient humblement la Parole de Dieu, Jésus
déclara à ceux de ses auditeurs qui contestaient sans
cesse sa parole:
"'Pourquoi ne comprenez-vous
pas mon langage? Parce que vous n'êtes pas capables d'écouter
ma parole. Votre père, c'est le diable, et vous avez la volonté
de réaliser les désirs de votre père. Dès
le commencement il s'est attaché à faire mourir l'homme;
il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y
a pas en lui de vérité. Lorsqu'il profère le
mensonge, il puise dans son propre bien parce qu'il est menteur et
père du mensonge, Quant à moi, c'est parce que je dis
la vérité que vous ne me croyez pas, Qui de vous me
convaincra de péché? Si je dis la vérité,
pourquoi ne me croyez-vous pas? Celui qui est de Dieu écoute
les paroles de Dieu; et c'est parce que vous n'êtes pas de Dieu
que vous ne m'écoutez pas. ' Les Juifs lui répondirent:
'N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et un possédé?'
Jésus leur répliqua: 'Non, je ne suis pas un possédé,'
mais j'honore mon Père, tandis que vous, vous me déshonorez!
Je n'ai d'ailleurs pas à chercher ma propre gloire: il y a
Quelqu'un qui y pourvoit et qui juge. En vérité, en
vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole,
il ne verra jamais la mort" (Jean 8.43-51).
Quiconque est prêt
à faire la volonté de Dieu est tout à fait capable
de voir si la doctrine de Jésus est de Dieu ou si elle est
d'origine humaine. Les enseignements que les hommes élaborent
à propos de Dieu sont truffés de contradictions. C'est
pourquoi Jésus déclare à ses auditeurs:
"Mon enseignement
ne vient pas de moi, mais de Celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un
veut faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement
vient de Dieu ou si je parle de moi-même. Qui parle de lui-même
cherche sa propre gloire,. seul celui qui cherche la gloire de celui
qui l'a envoyé est véridique et il n'y a pas en lui
d'imposture" (Jean 7.16-18).
Paul écrit au
pasteur Timothée:
"Expose tout cela
aux frères: tu seras ainsi un bon diacre du Christ Jésus,
nourri des paroles de la foi et de la belle doctrine que tu as suivie
avec empressement. [...] Elle est digne de confiance, cette parole,
et mérite d'être pleinement accueillie par tous. Car
si nous peinons et si nous combattons, c'est que nous avons mis notre
espérance dans le Dieu vivant [...]" (1 Timothée
4.6,9, 10).
La notion de "mystère
de la foi" était étrangère à Jésus
Christ et aux apôtres. Il n'y a de mystères de la foi
que dans le culte païen des mystères, dans l'occultisme.
L'autorité du Vatican a transformé le message clair
et libérateur de Jésus Christ en un mystère accessible
uniquement à une élite religieuse.
Jean-Baptiste dit de
Jésus:
"Celui qui vient d'en
haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre est terrestre
et parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel témoigne
de ce qu'il a vu et de ce qu'il a entendu, et personne ne reçoit
son témoignage. Celui qui reçoit son témoignage
ratifie que Dieu est véridique" (Jean 3.31-33).
Que dit Jésus
en Matthieu 13.1 ?
"[...] à vous
il est donné de connaître les mystères du Royaume
des cieux, tandis qu'à ceux-là ce n'est pas donné."
Le Royaume de Dieu a
été révélé en Jésus. Dorénavant,
pour ceux qui ferment leur cœur, leur esprit, à la parole de
Jésus, elle reste un mystère de la foi, car ils se cramponnent
à leurs propres conceptions religieuses. Par contre, à
ceux qui sont humblement disposés à centrer leur cœur
et leurs pensées sur Jésus, à l'écouter
et à l'accepter, il leur est donné par Dieu de connaître
les mystères du Royaume des cieux. C'est l'endurcissement qui
ferme le cœur de l'homme, qui fait de lui et de son environnement
un mystère. S'ouvrir à Jésus, c'est le laisser
ouvrir et guérir ce qui n'était que ténèbres
et mystère dans la doctrine et la vie de l'homme.
En Marc 4.21, 22, Jésus
indique qu'en lui (la Parole) tout devient lumière, tout devient
clair: tout péché est dévoilé devant lui,
non pas pour nous juger, mais pour nous libérer.
"Il leur disait: 'Est-ce
que la lampe arrive pour être mise sous le boisseau ou sous
le lit? n'est-ce pas pour être mise sur son support? Car il
n'y a rien de secret qui ne doive être mis au jour; et rien
n'a été caché qui ne doive venir au grand jour:
Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende!"
C'est pourquoi Jésus
dit également:
"[...] ce que j'ai
entendu auprès de lui, c'est cela que je déclare au
monde" (Jean 8.26).
A la fin de sa vie, Jésus
prie son Père en ces termes:
"Ils savent maintenant
[...] que les paroles que je leur ai données sont celles que
tu m'as données. Ils les ont reçues, ils ont véritablement
connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé"
(Jean 17.7, 8).
Alors que les prêtres
instruisaient le procès de Jésus, celui-ci reconnut
une chose importante.
"Le Grand Prêtre
se mit à interroger Jésus sur ses disciples et sur son
enseignement. Jésus lui répondit: 'J'ai parlé
ouvertement au monde, j'ai toujours enseigné dans les synagogues
et dans le temple où tous les Juifs se rassemblent et je n'ai
rien dit en secret" (Jean 18.19,20).
Lors de son interrogatoire
en présence de Pilate, Jésus répond à
ce dernier:
"C'est toi qui dis
que je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour
rendre témoignage à la vérité. Quiconque
est de la vérité écoute ma voix" (Jean 18.37).
Dans sa première
lettre aux Corinthiens, Paul confirme que le mystère de Dieu
a été révélé et qu'il doit être
proclamé, mais pas "avec le prestige de la parole ou de la
sagesse", comme s'il fallait que tout devienne un mystère de
foi pour le peuple:
"Moi-même, quand
je suis venu chez vous, frères, ce n'est pas avec le prestige
de la parole ou de la sagesse que je suis venu vous annoncer le mystère
de Dieu. [...] ma parole et ma prédication n'avaient rien des
discours persuasifs de la sagesse, mais elles étaient une démonstration
faite par la puissance de l'Esprit, afin que votre foi ne soit pas
fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de
Dieu. [...] Nous enseignons la sagesse de Dieu, mystérieuse
et demeurée cachée, que Dieu, avant les siècles,
avait d'avance destinée à notre gloire. [...] Mais,
comme il est écrit, c'est ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille
n'a pas entendu, et ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme,
tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. [...]
Pour nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit
qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les dons de la grâce
de Dieu. Et nous n'en parlons pas dans le langage qu'enseigne la sagesse
humaine, mais dans celui qu'enseigne l'Esprit, exprimant ce qui est
spirituel en termes spirituels. L'homme laissé à sa
seule nature n'accepte pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu" (1
Corinthiens 2.1-14).
Prenant congé
des anciens d'Ephèse, Paul leur rappela que seul Christ est
important et qu'il ne leur avait rien caché à propos
du salut:
"Vous savez quelle
a toujours été ma conduite à votre égard
depuis le jour de mon arrivée en Asie. J'ai servi le Seigneur
en toute humilité, dans les larmes et au milieu des épreuves
que m'ont valu les complots des Juifs. Je n'ai rien négligé
de ce qui pouvait vous être utile; au contraire, j'ai prêché,
je vous ai instruits, en public comme en privé" (Actes
20.18-20).
C'est rempli de joie
que Paul écrit aux chrétiens de Rome:
"A celui qui a le
pouvoir de vous affermir selon l'Évangile que j'annonce en
prêchant Jésus Christ, selon la révélation
d'un mystère gardé dans le silence durant des temps
éternels, mais maintenant manifesté et porté
à la connaissance de tous les peuples païens par des écrits
prophétiques, selon l'ordre du Dieu éternel, pour les
conduire à l'obéissance de la foi, à Dieu, seul
sage, gloire, par Jésus Christ, aux siècles des siècles!
Amen" (Romains 16.25-27).
Aux chrétiens
d'Ephèse, Paul écrit:
"Il nous a fait connaître
le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu'il
a d'avance arrêté en lui-même [...]" (Ephésiens
1.9).
Plus loin, il leur écrit:
"Moi, qui suis le dernier des derniers de tous les saints, j'ai
reçu cette grâce d'annoncer aux païens l'impénétrable
richesse du Christ et de mettre en lumière comment Dieu réalise
le mystère tenu caché depuis toujours en lui, le créateur
de l'univers" (Ephésiens 3.8, 9).
Que veut dire Paul lorsqu'il
écrit au pasteur Timothée:
"Les diacres, pareillement,
doivent être dignes, n'avoir qu'une parole, ne pas s'adonner
au vin ni rechercher des gains honteux. Qu'ils gardent le mystère
de la foi dans une conscience pure" (1 Timothée 3.8, 9).
De toute évidence
– comme on le voit en rapprochant ce passage d'autres déclarations
de l'Écriture -, Paul parle de l'Évangile comme de la
formidable intervention de Dieu, comme du mystère qui nous
est révélé et au-delà duquel il n'est
pas permis d'aller. Pas question de l'exploiter ou de le déprécier
par des doctrines ésotériques à des fins magiques,
comme chez les païens. C'est uniquement par l'Esprit de Jésus
qu'il est possible de le comprendre, de l'enseigner et de le vivre!
Pour les hommes qui ont des motivations terrestres ou qui sont liés
à un système religieux, ce message demeure un mystère,
quand ils n'en font pas eux-mêmes un mystère ésotérique
qui, comme dans les religions païennes, n'est accessible qu'à
certains et ne peut et ne doit être administré que par
certaines personnes.
- "[...] nous prêchons un Messie
crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens,
mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, il est
Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu" (1 Corinthiens 1.23,24).
Or les prêtres disent aux fidèles:
"Considérez la pureté
et la limpidité de l'unité doctrinale de l'Église
catholique, qui s'exprime par des dogmes clairement formulés.
Voyez les protestants: ils se sont dispersés en une foule de
sectes parce que chacun interprète la Bible comme bon lui semble!"
Il y aurait bien des choses à
dire à ce sujet! A la différence des sectes, il existe,
de par le monde, de nombreuses communautés (Églises)
qui ont pour fondement la Bible. Ces Églises libres se rencontrent
régulièrement aux niveaux national et international
pour prier en commun, prendre la sainte cène et s'édifier
mutuellement par le ministère de la Parole et l'exercice des
dons accordés par Dieu.
Quant à l'Église de Rome,
on y trouve tout ce qu'on peut imaginer: Elle est l'incarnation du
sectarisme dans le monde. Il n'est rien qui ne puisse y avoir sa place
– excepté l'amour sans partage pour Jésus Christ et
sa Parole. Quelle légèreté de parler d'unité!
Comme il ressort du "Décret sur l'œcuménisme", de la
"Déclaration sur les relations de l'Église avec les
religions non chrétiennes" et de bien d'autres actes de Vatican
II, le Vatican aspire à réaliser entre toutes les religions
une unité dont la tête doit être le pape.
"L'Église catholique ne rejette
rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. [...] l'Église
regarde aussi avec estime les Musulmans, qui adorent le Dieu un, vivant
et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur
du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent
à se soumettre de toute leur âme aux décrets de
Dieu, même s'ils sont cachés, comme s'est soumis à
Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers.
Bien qu'ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent
comme prophète; ils honorent sa Mère virginale Marie,
et parfois même l'invoquent avec piété." [49]
A l'intérieur du dôme de
la Coupole du Rocher, la mosquée islamique érigée
sur l'esplanade du Temple de Jérusalem, est inscrite la dédicace
suivante: "Au Dieu qui n'a pas de fils."
Pourtant, Dieu nous dit dans sa Parole,
à propos de son Fils Jésus Christ:
"Celui-ci est mon Fils, celui que
j'ai élu, écoutez-le!" (Luc 9.35).
"Quiconque va trop avant et ne demeure
pas dans la doctrine du Christ, n'a pas Dieu" (2 Jean 9).
La célèbre rencontre qui
eut lieu à Assise le 27 octobre 1986 échauda quelque
peu les adeptes de l'œcuménisme.
Mère Basilea Schlink, l'une des
Sœurs de Marie de Darmstadt, écrit dans son opuscule "Frieden
um jeden Preis, Assisi '86 [Assise 1986: La paix à tout prix]:
"En ce qui concerne cette prière
pour la paix qui a été faite par les divers chefs religieux,
il s'agit donc là d'une prière adressée à
une 'puissance qui est au-dessus de toutes les forces humaines', qui
inclut les idoles et les puissances démoniaques. [...] L'Écriture
sainte déclare cependant: Il n'y a qu'un seul Seigneur, une
seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous
[...] (cf. Ephésiens 4.5 ss.) [...]. Et il est dit clairement
au Psaume 96.5: 'Toutes les divinités des peuples sont des
vanités'." [50]
Doit-on adresser à Jésus
Christ le reproche d'avoir accompli ici-bas la volonté du Saint
Père (je veux dire Dieu) avec tant d'"obstination" et d'"intransigeance",
et de ne pas avoir "conclu une alliance historique" avec les pontifes
juifs, samaritains, romains et grecs en signe d'aspiration à
l'unité? Non, il faut se débarrasser de Jésus
Christ car, une fois de plus, sa Croix est un scandale pour le monde.
Son message doit être réinterprété "au
nom de Dieu", afin de permettre au monde de se livrer à une
comédie religieuse. Même certains chrétiens sont
prêts à encaisser le salaire de Judas – autrement dit
à trahir le salut dans le Christ Jésus, l'amour sans
partage pour Jésus, le crucifié, au nom d'avantages
terrestres et de cette comédie religieuse!
Lorsque des membres de telles Églises
fantoches réagissent avec haine, mépris et colère
à l'encontre des chrétiens et de la Bible, ou repoussent
aimablement la Bible, ou encore affirment la lire régulièrement,
être nés de nouveau, etc., mais qu'il est évident
qu'ils ne suivent pas le chemin de Dieu dans l'obéissance,
ce genre de comportement a presque toujours pour origine la désobéissance
délibérée, une ignorance profonde voire très
profonde et, éventuellement aussi, un lien occulte et spirite,
à quoi s'ajoute la crainte des hommes.
Nous devons témoigner beaucoup
d'amour, de bonté et de patience à ces gens, mais aussi
leur expliquer clairement la Parole de Dieu. Nous pouvons ainsi les
conduire à Jésus et à sa Parole. Intercédons
pour eux dans la prière. Aidons-les à vérifier
eux-mêmes dans la Parole de Dieu ce qui est mensonge et ce qui
est la vérité. Ces hommes de bonne volonté commencent
parfois à lire la Bible, mais il y a comme une zone d'ombre,
comme un voile entre eux et la Parole de Dieu. La Bible ne leur parle
pas, tout leur reste étranger. Cela les attriste et ils s'en
veulent lorsqu'ils voient que d'autres vivent dans la joie, que tant
de gens, libérés de la culpabilité, de la peur
et du dégoût de la vie, lisent chaque jour la Parole
de Dieu et arrivent à grandir.
Ces personnes-là ont besoin de
la prière de la communauté rassemblée au nom
de Jésus. Comme Jésus est le même aujourd'hui
encore, il révèle à la personne concernée,
au sein de la communauté rassemblée et dans la prière,
de quel péché ou de quels liens elle souffre, mais aussi
quelle est la croix qu'elle doit porter chaque jour. Aujourd'hui encore,
c'est LUI le Sauveur.
L'instruction religieuse est, certes,
nécessaire, mais lorsque les prêtres mettent la Parole
permanente de Dieu sous le joug des nombreuses doctrines des papes,
les dés sont pipés. Les doctrines pontificales apportent
au Vatican des avantages politiques et économiques inimaginables.
Pour les préserver, personne n'hésite à renier
Dieu et sa Parole – "au nom de Dieu" – avec une audace formidable!
La Bible doit être interprétée
dans son contexte; quiconque s'attache à l'exégèse
biblique de manière responsable est forcé de le reconnaître.
Le nouveau code de droit canonique, "donné
à Rome, au palais du Vatican, le 25 janvier 1983, en la cinquième
année de Notre pontificat. Jean Paul II, Pape" [51],
enseigne ce qui suit au canon 762:
"Comme le peuple de Dieu est d'abord
rassemblé par la parole du Dieu vivant qu'il est tout à
fait juste d'attendre de la bouche des prêtres, les ministres
sacrés, dont un de leurs principaux devoirs est d'annoncer
à tous l'Évangile de Dieu, auront en haute estime la
charge de la prédication."
Comme nous en serions heureux si c'était
vrai! Mais ne nous laissons pas leurrer car, au canon 760, le pape
invite les fidèles à perpétuer la tradition,
donc à charrier toutes les doctrines particulières et
erronées:
"Dans le ministère de la parole
qui doit s'appuyer sur la Sainte Écriture, la Tradition, la
liturgie, le magistère et la vie de l'Église, le mystère
du Christ sera proposé intégralement et fidèlement."
Le ministère de la Parole doit
donc s'appuyer aussi fidèlement et pleinement sur la tradition
de l'Église catholique.
Des millions de catholiques ont eux-mêmes
du mal à imaginer et à comprendre pour quelle raison
la hiérarchie du Vatican ne peut et ne veut pas s'appuyer uniquement
sur l'Écriture, sur la Parole de Dieu!
Les papes rejettent toute critique à
l'encontre de la philosophie et de la théologie catholiques
(scolastiques). Pourtant, sans remise en question de ces traditions
humaines et de toutes leurs spéculations et leurs erreurs flagrantes,
qui ont envahi l'Église romaine au moyen âge sous la
forme de dogmes et de pratiques de foi, toute étude sérieuse
et fructueuse de l'Écriture sainte semble dénuée
de sens: en effet, l'une et l'autre se contredisent largement, pour
ne pas dire totalement. Jusqu'à présent, les papes refusent
de reconnaître cette réalité. Ils glorifient même
cette tradition. Ce faisant, ils scient la branche sur laquelle ils
sont assis et croient ainsi rendre un service à Dieu en faisant
preuve d'une "sainte ardeur". Cependant, "au nom de Dieu", ils s'adonnent
à un culte des hommes sans bornes et chargent leurs fidèles
de fardeaux qui étaient totalement étrangers à
Jésus et aux apôtres. C'est pour cela que les fidèles
fuient la hiérarchie de Rome!
Peut-on
être membre de l'Église catholique et né de nouveau?
Comme nous l'avons vu,
il n'est pas possible à un catholique de confesser uniquement
Jésus Christ. Il est obligé d'accepter et de croire toutes
les doctrines que les papes ont rajoutées au fil des siècles.
Par son appartenance à
l'Église, chaque catholique confirme également qu'il croit
qu'en plus de la doctrine de Jésus et des apôtres, les
1752 lois spirituelles du Vatican et leurs alinéas sont nécessaires
au salut ou doivent tout du moins être observés!
Par sa parole, Jésus
Christ a annoncé la volonté du Père et n'a rien
passé sous silence. Jésus Christ ne mérite pas
qu'on se réclame de lui en paroles, alors que, dans son cœur
ainsi que par ses actes, on conforte des préceptes humains –
et même des doctrines inspirées par les démons -,
en prétendant qu'on a un ministère à remplir dans
ce système. Par cette attitude, on donne l'impression qu'au fond,
la position des fidèles est tout à fait défendable.
On leur rend un bien mauvais service. On les empêche de confesser
Jésus Christ de tout leur cœur. Si Jésus et ses disciples
avaient appliqué ces principes parmi leurs coreligionnaires juifs,
samaritains, grecs, romains et autres, les responsables religieux de
leur époque ne les auraient pas tous persécutés
et n'auraient pas fait périr la plupart d'entre eux.
Dans de larges pans de
l'Église catholique, on parle de la Bible de la même façon
que les Églises et communautés chrétiennes, mais
à côté de cela, on laisse le champ libre à
de nombreux éléments impies. Bien des catholiques pratiquants
sont déroutés car eux aussi lisent aujourd'hui la Bible
et découvrent alors la tricherie de leur Église.
Beaucoup se résignent,
car ils ne savent même pas qu'il se trouve de par le monde de
plus en plus d'Églises et de communautés chrétiennes
qui s'appuient sur la Bible seule, autrement dit qui n'élaborent
pas de doctrines qui leur sont propres. Seul un retour à la Bible
permettra de réaliser l'unité dont parle Jésus
en Jean 17.21:
"Que tous soient un".
Nul besoin d'œcuménisme
pour cela. En effet, l'œcuménisme dont on nous parle depuis quelques
décennies revient uniquement à accepter les doctrines
et les préceptes que chacun a ajoutés à la Bible
au fil des siècles. Conformément à ses doctrines
et à ses dogmes, l'Église de Rome ne voudra et ne pourra
jamais renoncer à ses croyances au profit de la Bible. Chaque
Église œcuménique prend modèle sur ses doctrines
et garde les siennes. On ose même affirmer que, par ses préceptes
humains, chaque Église œcuménique exprime un charisme
(don de Dieu) particulier, qu'elle apporte comme sa contribution personnelle
à l'œcuménisme. Tout cela aux dépens de Jésus
et de sa Parole!
Toutes les communautés
et Églises chrétiennes qui ajoutent des doctrines supplémentaires
à la Bible ne sont pas en Christ. En réalité, elles
ne sont pas au service du corps de Christ, de l'unité entre les
chrétiens, mais de leurs propres intérêts. Cela
se traduit par le fait qu'elles accordent plus d'importance à
leurs doctrines qu'à la Parole de Dieu. Soumettant leurs membres
à leur hiérarchie et à leurs doctrines, elles revendiquent
l'exclusivité.
Toutes les Églises
qui se laissent entraîner par des tentatives d'œcuménisme
finissent par se méfier les unes des autres, car l'institution
la plus forte en nombre et la plus influente au niveau politico-économique
fait forcément valoir son droit à l'exclusivité,
sous l'apparence de la piété. Les chrétiens n'ont
pas besoin d'œcuménisme. Si toutes les questions bibliques ne
font pas encore pleinement l'unanimité parmi les vrais chrétiens,
les points de désaccord ne portent pas sur des affirmations fondamentales
de l'Écriture. Seul Dieu est capable de créer l'unité,
en amenant les hommes à se convertir à lui et à
sa Parole. Pour cela, il faut que chaque institution se repente et que,
par amour, elle revienne à Jésus Christ, le Chef infaillible
de l'Église, qu'elle accepte tout ce que Dieu attend légitimement
des hommes pour qu'ils soient sauvés, et qu'elle se débarrasse
courageusement de tout ce qui n'appartient pas à la Bible. Nulle
part Jésus et les apôtres n'ont parlé d'une unité
qui se traduise par une uniformité fonctionnant de manière
hiérarchique.
Considérons cependant
à quelles combines se livre le Vatican avec Dieu et les hommes.
Jusqu'au concile Vatican II, tous les non-catholiques, y compris les
chrétiens fidèles à la Bible, étaient frappés
par les papes de l'"anathema sit" (qu'il soit exclu), sous prétexte
que l'homme ne pouvait aller au ciel qu'au sein et par l'Église
catholique, et que toute autre conviction religieuse était incompatible
avec la doctrine du Vatican. Durant des siècles, cette doctrine
a été enseignée lors des conciles comme étant
nécessaire au salut. Aujourd'hui, tous les damnés d'hier
sont appelés frères et le Vatican les accueille à
bras ouverts, les serrant sur le cœur de la nouvelle Église œcuménique.
"L'Église catholique
les entoure de respect fraternel et de charité" [52],
souligne Vatican II,
"et les fils de l'Église
catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères
dans le Seigneur." [53]
Comment est-ce possible?
Vatican II confirme donc que le Dieu des catholiques romains s'est effroyablement
trompé, dans la bouche de ses papes, au cours des siècles
antérieurs!
La tactique que le Vatican
emploie actuellement est très ingénieuse. Pour stopper
la désagrégation de son système, vu que de très
nombreux fidèles quittent l'Église catholique et rejoignent
les Églises libres ou les sectes, il les amadoue par des paroles
flatteuses et les qualifie même de frères.
Cela a pour effet d'empêcher
les chrétiens de remplir l'ordre de mission que leur donne la
Bible, et aussi d'édulcorer cette mission.
Le Vatican peut alors s'attendre
à ce que des amis et frères ne s'opposent plus à
ses doctrines et ses idées. Il ne doit plus y avoir de confrontation.
Etre disciple de Jésus,
c'est ne pas se placer au-dessus de son Maître; or ce n'est pas
facile à vivre au quotidien. Qui donc se complaît dans
les confrontations permanentes, comme Jésus et les apôtres
ont dû les supporter à cause de leur attachement à
la vérité?
Bien des responsables d'Églises
libres sont las de se battre continuellement avec le Vatican et ses
représentants.
Plus on occupe un rang
élevé et important, y compris dans la vie spirituelle,
plus on risque de trahir Jésus Christ au nom de grands principes
humains.
Demain, les Églises
œcuméniques seront esclaves du Vatican et de sa doctrine, parce
qu'elles auront sacrifié leur liberté en Jésus
Christ et se seront laissé entraîner à la prostitution
spirituelle.
Depuis l'empereur Théodose,
ces déclarations de l'Église catholique que je viens de
citer sont bafouées par la tradition doctrinale des papes. Il
en va de même pour la doctrine énoncée par Vatican
II comme Pierre lors de sa première prédication à
Jérusalem, alors que des milliers de personnes lui demandaient
ce qu'elles devaient faire.
"Le cœur bouleversé
d'entendre ces paroles, ils demandèrent à Pierre et aux
autres apôtres: 'Que ferons-nous, frères?' Pierre leur
répondit: 'Convertissez-vous: que chacun de vous reçoive
le baptême au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses
péchés, et vous recevrez le don du Saint Esprit. [...]
Par bien d'autres paroles Pierre rendait témoignage et les encourageait:
'Sauvez-vous, disait-il, de cette génération dévoyée.'
Ceux qui accueillirent sa parole reçurent le baptême et
il y eut environ trois mille personnes ce jour-là qui se joignirent
à eux" (Actes 2.37-41).
Référence:
Je n'Avais Plus le Droit d'Être Prêtre, Grégor
Dalliard - Editions Librairie Chrétienne Carrefour, 1992
Source: Bible-Only.org
Notes:
1 Otto: Sachkunde Religion,
Furche/Patmos, p. 128
2 Ibid., p. 128
3 Code de droit canonique,
Préface de l'édition allemande, Butzon + Bercker, Geleitwort
4 Code de droit canonique.
Centurion – Cerf – Tardy, 1984, Constitution apostolique, p. XVI
5 Katholischer Katechismus,
Benziger, p. 3
6 Clément de Rome,
Epître aux Corinthiens. Sources. Chrétiennes, Cerf, 1971,
p. 123
7 Ibid., p. 169
8 Ibid.,p.175
9 Ibid., p. 185
10 Ignace d'Antioche,
Lettres, Sources Chrétiennes, Cerf, 1958, pp. 85-87
11 Ibid.,p.143
12 Polycarpe de Smyrne,
Lettres, Sources Chrétiennes, Cerf, 1958, p. 215
13 Ibid., p. 221
14 Becker: Tertullian,
Kösel, p. 137
15 White, La grande controverse,
Notes annexes à l'édition allemande, Advent, p. 682
16 Ibid., p. 682
17 Uhlmann: Die Lehrentscheidungen
Roms im Lichte der Bibel, Telos, p. 11
18 Ibid., p. 11
19 Ibid., p. 11
20 White, op. cit., p.
682
21 Uhlmann, op. cit.,
p. 11
22 White, op. cit., p.
682
23 Uhlmann, op. cit.,
p. 11
24 White. op. cit., p.
682
25 Uhlmann, op. cit.,
p. 11
26 White. op. cit., p.
682
27 Ibid., p. 708
28 Ebd p. 708
29 Ibid., p. 708
30 Jedin: Kirchengeschichte,
Herder, vol. III/2, p. 542
31 Société
Biblique suisse, 37ème. Jahrgang, Nr. 1, 1991
32 White, op. cit., p.
708
33 Neuner-Roos: Der Glaube
der Kirche, Pustet, p. 82
34 Ibid., p. 83
35 Ibid., p. 90
36 Rösch, Le Nouveau
Testament, Schôningh, Introduction
37 Gervais-Dumeige, La
foi catholique, L'Orante, 1975, p. 55
38 Ibid., Nr. 125, p.
56
39 Ibid., Nr. 131, p.
56-57
40 Ibid., p. 58
41 Ibid., Nr. 138, p.59
42 Ibid., Nr. 141-142,
p. 60
43 Neuner-Roos., op. cit.
p. 62
44 Concile œcuménique
Vatican II, Centurion, Paris, 1967, Constitution dogmatique sur la révélation
divine, p. 132
45 Ibid., p. 125
46 Ibid.. pp. 133-134
47 Ibid., p. 132
48 Ibid., pp. 132-133
49 Ibid., pp. 695-696
50 M. Basilea Schlink,
Frieden um jeden Preis, Assisi '86, Verlag Evangelische Marienschwestem,
Darmstadt, 1988, p. 7
51 Code de droit canonique,
op. cit., Constitution apostolique, p. XVI
52 Concile œcuménique
Vatican II, op. cit., p. 609
53 Ibid., p. 610
Note ERM:
Un peu d'histoire suffit
à éclairer les raisons profondes et ultimes du combat
que l'Eglise Catholique a livré et livre toujours contre la Bible,
la Parole de Dieu.
Voici le contenu d'un document,
conservé à la Bibliothèque
Nationale de Paris contenant certains
conseils que les cardinaux donnèrent au pape Jules III à
son élection en 1550.
"La lecture de l'Evangile
ne doit être permise que le moins possible surtout en langue
moderne et dans les pays soumis à votre autorité.
Le très peu qui est lu généralement à
la messe devrait suffire et il faudrait défendre à
quiconque d'en lire plus. Tant que le peuple se contentera de ce
peu, vos intérêts prospéreront, mais dès
l'instant qu'on voudra en lire plus, vos intérêts commenceront
à en souffrir.
Voilà le livre
qui, plus qu'aucun autre, provoquera contre nous les rébellions,
les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. En effet,
quiconque examine diligemment l'enseignement de la Bible et le
compare à ce qui se passe dans nos Eglises trouvera bien
vite les contradictions et verra que nos enseignements s'écartent
souvent de celui de la Bible et, plus souvent encore, s'opposent
à celle-ci. Si le peuple se rend compte de ceci, il nous
provoquera jusqu'à ce que tout soit révélé
et alors nous deviendrons l'objet de la dérision et de la
haine universelles. Il est donc nécessaire que la Bible
soit enlevée et dérobée des mains du peuple
avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte."
(Feuille Bibliothèque
Nationale 1089 . Volume II . page 641-650 - références
Fond Latin n°12558 - Année 1550).
Ces conseils révèlent
au grand jour, dans des termes qui ont le mérite ici d'être
sans équivoque, la tactique frauduleuse de l'Eglise Catholique
qui consiste à camoufler la vérité aux masses,
dans le but de préserver son emprise sur les consciences et protéger
ainsi ses privilèges et ses dogmes contraires à la Parole
de Dieu. Cette stratégie est toujours de vigueur aujourd'hui,
car les prétendues exhortations données par le pape Benoît
XVI aux fidèles catholiques à "lire la Bible" sont malheureusement
amputées de toute signification, puisque le Magistère
Romain ainsi que le Droit canonique font toujours et encore figure d'autorité
suprême au-dessus de la Révélation divine. Aujourd'hui
comme hier, la connaissance des Saintes Ecritures reste le point faible
de la majeure partie des croyants catholiques qui sont nourris par leur
Eglise d'enseignements idolâtres et superstitieux. Combien de
fois, n'avons-nous pas reçu comme réponse de la part de
tel catholique que nous encouragions à lire la Bible et à
qui nous présentions le message du salut en Jésus-Christ
: "Je préfère ne pas lire la Bible et faire confiance
à ce que m'enseignent l'Eglise et le prêtre, et continuer
ma dévotion à la Vierge." Ainsi, à travers
ce document fort élogieux, le vrai visage antichristique de l'Eglise
Catholique est enfin dévoilé, et l'histoire âpre
et mouvementée de ses mouvements de persécution contre
les Protestants en particulier, revêt tout son sens. Ceux qui,
parmi les théologiens et les prêtres catholiques, étrangement,
voient dans la Réformation Protestante du XVIème
siècle, une source d'apostasie à combattre alors qu'elle
a été précisément un mouvement de restauration
divine de la vérité redonnant aux Ecritures son autorité
au-dessus des traditions humaines, font preuve soit d'ignorance à
l'égard de faits historiques élémentaires vérifiables
(sans doute due à la forte propagande catholique), soit de la
même malhonnêteté morale et intellectuelle que les
cardinaux, prélats et papes du XVIème siècle.
Les catholiques intéressés par l'histoire de leur propre
Eglise et l'ignorant sans doute pourront se faire une idée de
l'esprit catholique fortement imprégné d'anti-protestantisme
qui a prévalu dans les siècles passés, en consultant
le site Contre-Réforme
Catholique. Ils seront certainement surpris de découvrir
la mutation qui s'est enclenchée dans l'Eglise Catholique depuis
le concile Vatican II, à partir duquel elle a changé son
attitude persécutrice ouverte à l'égard de l'Eglise
fidèle véritable en absorption par la voie syncrétique
de l'oecuménisme, sans pour autant concéder d'un seul
pouce sur sa prétention à être la vraie Eglise de
Jésus-Christ. Ils seront certainement également surpris
de ne pas reconnaître dans le catholicisme de la Contre-Réforme
le progressisme actuel de leur Eglise, mais d'y voir une Eglise imbue
d'elle-même et de pouvoir et opposée à tout mouvement
de Réformation véritable.
Lecture complémentaire:
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