Juger?
Mais que dit l'Ecriture?
Elle dit que "l'homme spirituel juge de tout" (1 Corinthiens 2:15).
Ne serions-nous plus assez spirituels pour discerner le mal? Paul s'adressait
à ses lecteurs comme à des personnes à la fois
raisonnables et spirituelles, les invitant à juger eux-mêmes
de ce qu'il leur disait (1 Corinthiens 10:15). Mais juger veut tout
d'abord dire examiner, apprécier, distinguer, émettre
un avis, et non pas simplement prononcer une condamnation. Seul un chrétien
respectueux de la Parole de Dieu et animé du Saint-Esprit aura
à la fois assez d'amour, de connaissance spirituelle, de clairvoyance,
d'humilité et de fermeté pour pouvoir juger ainsi. Il
est vrai que Jésus a dit : "Ne jugez point afin que vous ne soyez
pas jugés" (Matthieu 7:1). C'est qu'il y a de ces jugements téméraires,
hâtifs, injustes et hypocrites que le Seigneur réprouve.
Mais il en est d'autres qui s'imposent, parce qu'ils sont destinés
à protéger les chrétiens et les églises
contre les ruses de l'adversaire qui tend à désarmer les
enfants de Dieu. Beaucoup de personnes, ayant de bonnes intentions mais
étant peu éclairées, sont plus préoccupées
par un rapprochement sentimental et superficiel des chrétiens
de toutes tendances, que par la manifestation de la véritable
unité dans la vérité révélée
et dans l'amour vrai. L'apôtre Paul a mis en garde contre ceux
"qui suscitent divisions et scandales en s'écartant de l'enseignement
reçu" en ordonnant, non pas de se rapprocher, mais de s'éloigner
d'eux (Romains 16:17). Il a dénoncé et jugé ceux
qui pervertissaient l'Evangile en annonçant un autre évangile
(Galates 1:7-9), tout comme l'apôtre Jean ordonna de ne pas recevoir
celui qui n'apportait pas la vraie doctrine du Christ (2 Jean 10). Etait-ce
de l'intolérance de la part des apôtres ou plutôt
la preuve de leur sollicitude pour les chrétiens dont ils avaient
la charge ? N'est-ce pas une ruse du diable que de faire passer pour
de l'intolérance toute signalisation de dangers qui menacent
la vie spirituelle des enfants de Dieu?
Définition
Si être tolérant
signifie respecter la liberté et les opinions d'autrui, ne pas
chercher à imposer aux autres nos propres vues et essayer de
comprendre les leurs, alors nous sommes pour la tolérance et
nous ne pouvons que condamner l'intolérance, cette "attitude
hostile et agressive à l'égard de ceux qui ne partagent
pas nos idées". Mais si, par tolérance, on entend cette
ouverture à l'erreur, ce refus de prendre position pour ce qui
est vrai et juste et contre ce qui est faux et inique selon les Ecritures,
alors il ne s'agit plus de tolérance, mais d'une défaillance
par laquelle on se rend complice du mal. On constate que ceux qui parlent
beaucoup de tolérance se montrent souvent très intolérants
à l'égard de ceux qui ne les suivent pas. Il y a d'ailleurs
dans la notion même de tolérance une évidente dépréciation
de celui que l'on tolère, c'est-à-dire auquel on accorde
une liberté limitée et non un droit véritable.
Vigilance
Le chrétien qui
se veut fidèle au Seigneur doit certainement savoir écouter
et respecter celui dont les opinions diffèrent des siennes et
faire bon accueil à qui est faible dans la foi (Romains 14:1).
Mais il lui faut aussi veiller à ne pas favoriser ce qui, à
la lumière de la Parole de Dieu, lui apparaît comme une
erreur et à ne pas se laisser lui-même gagner par celle-ci
en se montrant à son égard plus tolérant que ne
le furent Christ et les Apôtres. En annonçant tout le plan
de Dieu sans en rien cacher (Actes 20:27), les apôtres ont aussi
dénoncé les œuvres infructueuses des ténèbres
(Ephésiens 5:11). Or, en ce qui concerne ce dernier point, on
constate un certain assoupissement des sentinelles. N'y aurait-il plus
de dangers à craindre, ou les sentinelles seraient-elles frappées
de cécité au point de ne plus les percevoir? C'est parfois
aussi par opportunisme, pour avoir la paix, ou au nom d'une charité
mal comprise que l'on refuse de stigmatiser le mal et l'erreur.
Pas de confusion
Il incombe donc aux serviteurs
de Dieu conscients de ces dangers d'analyser ce que professent ceux
qui, au nom de la tolérance, cherchent à réunir
le meilleur et le pire. C'est parce que la fidélité à
la Parole de Dieu, la fermeté dans la foi et le refus du compromis
avec l'erreur sont en maints lieux considérés comme de
l'intolérance que le mal rencontre de moins en moins de résistance
dans beaucoup de milieux chrétiens. Pesons donc les mots que
nous utilisons et ne leur attribuons pas un sens impropre, de peur que
la confusion n'augmente encore plus et que le peuple, même le
peuple de Dieu, ne sache bientôt plus distinguer sa droite de
sa gauche.
Heureusement qu'il se trouve
encore des enfants de Dieu, avertis qui n'ont pas peur des mots, qui
ne transigent pas lorsqu'il s'agit d'exigences divines à respecter,
et dont la complaisance ne va pas jusqu'au silence coupable, voire même
au reniement.
Etre vraiment tolérant,
c'est d'abord admettre que chacun puisse exprimer sa pensée et
agir selon ses convictions, pour autant que cela ne porte pas atteinte
à la liberté et aux droits d'autrui. Mais être tolérant,
c'est aussi reconnaître à chacun la liberté et le
droit de dire pourquoi il n'est pas d'accord avec telle orientation,
tel enseignement ou telle pratique et de prendre les décisions
que lui dicte sa conscience. Là où toute analyse critique
est condamnée, là où il faut subir en silence la
loi du plus fort ou des plus nombreux, il n'y a plus de tolérance,
mais de l'évidente intolérance.
Conclusion
Tolérance ou intolérance?
Ce sont des termes dont l'emploi n'est pas sans équivoque et
qu'il ne faudrait pas utiliser sans en préciser l'acception qu'on
leur donne. Il y va de la vérité, non pas de la nôtre,
mais de celle du Seigneur. Seule sa vérité libère
(Jean 8:32) et sanctifie. Or, sa Parole est la Vérité
(Jean 17:17). C'est elle qui doit déterminer jusqu'où
peuvent aller nos "ouvertures" et nos alliances sans qu'elles ne deviennent
des trahisons ou de l'apostasie.
Source: Centre
de Recherches, d'Information et d'Entraide (CRIE)
A propos du CRIE :
Quelques croyants de divers milieux évangéliques,
préoccupés par l'évolution de leurs églises, de leurs pasteurs ou autres
responsables, se sont regroupés au sein de l'association Centre de Recherches,
d'Information et d'Entraide (CRIE). En raison des dangers que courent
les églises chrétiennes en cette fin du XX° siècle, ils se sont engagés
dans le combat spirituel et le ministère d'avertissement contre les
séductions et autres actions de l'Adversaire (Jude 3). Les initiateurs
du CRIE sont conscients que leur organisme n'a pas de précédent biblique.
Sa raison d'être, comme celle de nombreuses sociétés missionnaires,
se trouve dans la carence ou dans les déviations des églises, par rapport
à l'enseignement ou aux pratiques néo-testamentaires.
Le ministère prophétique, ou de sentinelle,
n'est généralement plus accepté. Le mal n'est souvent plus identifié,
ni condamné, ni abandonné. Le CRIE voudrait être, dans ces temps de
la fin, un organisme qui encourage le maintien ou la reconquête de l'idéal
biblique. L'un des objectifs du CRIE est ainsi de diffuser, en même
temps que l'Évangile de la grâce (vocation de tout groupe chrétien),
l'information religieuse pour mettre les chrétiens et les églises au
courant - et en garde contre -des dangers que l'Adversaire fait courir
à l'oeuvre de Dieu, tels que le relativisme, le néo-évangélisme, le
syncrétisme, le libéralisme, le pluralisme doctrinal, le laxisme doctrinal
ou moral, l'œcuménisme, la mondanité, le féminisme, les déviations charismatiques,
musicales et théâtrales, les collaborations dangereuses ou compromettantes,
le légalisme, etc..
Le CRIE s'inscrit dans un courant fondamentaliste
le plus souvent respectueux des Ecritures et de l'Esprit, courant qui
fut autrefois, après le déclin des réveils morave
et méthodiste, un réel courant suscité par Dieu
pour ramener l'Eglise à l'autorité des Ecritures, à
une foi biblique épurée et à Dieu Lui-même.
A notre époque où l'orthodoxie chrétienne et les
précieuses vérités de la Bible sont battues en
brèche, sous l'effet de l'apostasie ambiante, ERM soutient qu'un
véritable réveil se doit d'être enraciné
dans des doctrines bibliques. Ainsi, le fondamentalisme, c'est-à-dire
une appréciation correcte de l'inspiration, de l'autorité,
de l'inerrance et de l'infaillibilité des Saintes Ecritures dans
la vie pratique des églises et des croyants, est une condition
nécessaire de réveil. ERM affirme cependant, qu'il
ne constitue pas une condition suffisante au réveil. Car
le réveil est bien plus que des doctrines correctes. Il est la
Vie et la Présence même de Dieu déversées
dans toute leur puissance et leur pureté. Par ailleurs, ERM ne
soutient pas toujours la position doctrinale du CRIE, mais a pris la
liberté de diffuser certains de ses articles qui nous semblaient
susceptibles d'édifier l'Eglise.
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