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L'Origine de l'Hymne "Rock of Ages" de Toplady Par J. E. North
Venez avec moi, dans votre imagination, aux collines de Mendip à Somerset. Nous sommes aux alentours de l'année 1763 - Toplady fut pasteur stagiaire à Blagdon pendant deux années entre juin 1762 et juin 1764. Toplady fait une promenade dans le Mendips, il y a un orage dans l’air, aussi accélère-t-il ses pas. Les nuages s’amoncellent et la pluie commence à tomber. C'est tout à fait un orage. Toplady se dépêche sur son chemin - il est maintenant au pied de Burrington Coombe, mais la pluie est bien trop forte pour qu'il puisse continuer sa route. Là au pied du Coombe, du côté gauche, il aperçoit une fente sur la face de la falaise et il s’y abrite pour se protéger de l’orage. On raconte qu'il voit une carte de jeu (le six de carreau) : il la prend et son esprit actif griffonne la première strophe de l'hymne que nous sommes venus à connaître et aimer sous le titre de " Rock of Ages " (Rocher des siècles). Trois des biographes de Toplady (Thomas Wright, George Lawton et George Ella) s’accordent tous à dire que l'histoire est probablement une légende. Cependant, elle est basée sur la possibilité, et même, la probabilité qu'il se soit abrité contre l’orage dans la fente d'un rocher au pied de Burrington Coombe tandis qu'il marchait dans le Mendips et que son esprit actif méditait au sujet de la fente du rocher. La fente dans le rocher peut encore se voir de même qu’une pancarte qui y fut placée dans les années 1950. Tandis qu'on raconte que Toplady a composé l'hymne pendant qu'il s’abritait contre l’orage dans Burrington Coombe, il est fort probable que l'hymne date de la période où Toplady était pasteur stagiaire à Blagdon. Il y a deux ou trois sermons de Toplady qu'il prêcha à cette époque-là et qui font référence au Rocher des siècles. La citation suivante vient de son sermon d'adieu donné à Blagdon : " Si Dieu devait justifier et sauver uniquement ceux qui sont purs et droits, le ciel serait vide d’habitants. Je ne dis pas ceci pour encourager le péché; mais pour encourager ceux qui sont affligés par leurs péchés; qui accourent vers le sang de la croix pour obtenir le pardon, et dont la prière est qu'ils puissent être renouvelés dans l'esprit de leur intelligence afin de continuer à marcher de l’avant et produire un fruit acceptable pour Dieu. Que ceux-ci n’aient pas peur de le rencontrer; que ceux-ci ne disent pas : " Comment pourrais-je tenir debout quand il paraîtra? " Pour de telles personnes, ayez un Fondement sur lequel vous tenir, un Fondement qui ne peut pas s’écrouler, Jésus même, le Médiateur sûr de l'alliance, le Christ, le ROCHER DES SIECLES. Il est mort pour de telles âmes. Leurs péchés qui se dressent de toute leur hauteur comme un obstacle insurmontable, ou qui s’élèvent comme une vaste cloison de séparation, et bloquaient leur passage vers la vie éternelle ; je dis qu'il a pris les péchés de son peuple repentant, les clouant à sa croix. " Voici une autre citation de Toplady de la même période : " Que ces régions rugueuses mêmes de l'ignorance et de la barbarie fassent retentir bien haut les louanges de Dieu et de son Christ… qu'ils chantent, en premier lieu, ceux-là en lesquels habite Christ, le ROCHER DES SIECLES spirituel. Il est un rocher de trois manières : en tant que fondation pour soutenir; en tant qu'abri pour couvrir; et en tant que forteresse pour protéger. Nous sommes susceptibles de construire des maisons de justice propre pour nous-mêmes; le Seigneur vous envoie un arrêté légal pour vous en expulser et vous contraindre à vous attendre au Rocher. " Et encore : " La vue la plus magnifique du monde est celle d'un bateau majestueux, reposant, l'ancre jetée, en mer calme et lisse, par un clair de lune, à l'entrée du port, et sous un ciel serein, attendant les hautes vagues pour le transporter jusqu’au port. Tel est le chrétien mourant ayant jeté l'ancre, se reposant en sécurité sur Christ, le ROCHER DES SIECLES. " Mais l'expression " Rocher des siècles " était une expression familière aux croyants chrétiens du XVIIIe siècle, comme George Lawton le dit : " L'expression 'Rocher des siècles' était idiomatique dans la religion évangélique, et n'était pas une l'expression hymnologique spécifique. " Une expression semblable fut employée par Charles Wesley dans un de ses Hymns on the Lord's Supper (Hymnes sur le Repas du Seigneur), qui avaient été édités en 1745. Il est inconcevable que Toplady ait ignoré ce livre, et le livre lui-même contient une préface extraite du livre de Daniel Brevint, The Christian Sacrament (Le sacrement chrétien) [Daniel Brevint était un théologien de la Caroline]. Charles Wesley écrivait : " Rocher d'Israël, creux de la falaise pour moi, Pour nous, pour toute l'humanité, Vois tes disciples les plus faibles, vois, Qui appellent à leur pensée Ta mort: Sion est la terre desséchée; En-dessous, nous recevons Ton ombre, Garde-nous et fais-nous tenir dans le creux du rocher, Afin que par Ta mort nous vivions. " Daniel Brevint écrivait : " Ô Rocher d'Israël, Rocher du Salut, Rocher frappé et fendu pour moi, que ces deux flots de sang et d'eau, qui ont, par le passé, jailli de Ton flanc, fassent descendre le pardon et la sainteté dans mon âme; et laisse-moi m’abreuver à ces flots maintenant, comme si je me tenais sur la montagne d'où a jailli cette eau, et près de la fente de ce rocher, les blessures de mon Seigneur, d'où a jailli ce sang sacré. Toute la distance dans le temps et tous les pays qui me séparent d’Adam n’empêchent pas son péché et sa punition de m'atteindre, bien plus encore que si j'étais né dans sa maison. Adam d'en haut, que Ton sang m’atteigne d’aussi loin, et vienne aussi librement me sauver, et me sanctifier, tout comme le sang de mon premier père m'a détruit et m’a souillé. " L'hymne de Toplady apparut pour la première fois condensé sur quatre lignes dans un article intitulé " Life a journey " (La vie, un voyage), qui fut édité dans la revue Gospel Magazine de septembre 1775 sous la forme suivante : " Rock of Ages, cleft for me, (Rocher des siècles, fendu pour moi) L'hymne complet, tel que nous le connaissons aujourd'hui, fut édité dans le numéro de mars 1776 du magazine Gospel Magazine à la fin d'un autre article. L'article était appelé " Questions and Answers, Relative to the National Debt " (Questions et Réponses, Relatives à la Dette Nationale), écrit par quelqu'un identifié par les initiales " J. F. " (probablement J. Fisher de Whitechapel). Toplady prenait alors la suite avec l’article " Spiritual Improvement of the foregoing: by another hand " (Amélioration spirituelle de ce qui précède: par une autre main", qui concluait avec les mots : "A living and dying prayer for the holiest believer in the world" – "Rock of Ages Cleft for me…" (Une prière vivante et agonisante pour le croyant le plus saint du monde - " Rocher des siècles fendu pour moi… "). L'hymne que nous chantons est en grande partie identique à celui composé par Toplady. Julian nous dit que le texte a été souvent modifié (probablement par des éditeurs des recueils de cantiques de manière à l’adapter à leurs propres particularismes doctrinaux). Cependant, l'hymne tel que nous le chantons aujourd'hui est généralement identique à celui écrit par Toplady. Les seules variations qui ont survécu ont dû changer le mot " fente " par " abri ". Ceci apparaît juste dans une strophe des recueils de cantiques. Et l’expression " eyestrings break " (paupières tombées) a été changée en " eye-lids close " (paupières fermées). Ces deux changements apparaissent dans la strophe finale. Référence: Extrait de la revue Gospel Magazine de septembre-octobre 2006. Source: Banner of Truth.
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