La pensée d’un ardent
enthousiasme en religion éveille la méfiance dans l'esprit
aussi bien moderne qu’ancien. On permet l'enthousiasme dans toute autre
poursuite; dans la religion il est considéré comme de
mauvais goût. Les enthousiastes dans la piété sont,
ou méprisés comme des zélotes inintelligents, ou
tolérés comme des fanatiques bien intentionnés.
La Réserve est de règle en religion; et il est des conventions
établies qui régissent ce qui est approprié et
"ce qui ne se fait pas." Et pourtant, le Christianisme du Nouveau Testament
est un saint feu, ayant peu de choses à voir avec la bienséance
et le ritualisme qui souvent mendie le nom aujourd'hui.
La foi essentielle de l'Église
de la Pentecôte était un cœur embrasé de dévotion
pour Dieu et d'enthousiasme pour Ses desseins dans le monde. C'était
cette flamme d'amour sacré qui distinguait le premier chrétien
et était le secret de son succès. L’extension de la Foi
en ses premiers jours, comme Carlyle nous l’a montré, avait peu
ou n’avait rien à voir avec l’organisation externe : "Comment
le Christianisme a-t-il surgi et s'est-il répandu parmi les hommes
? Était-ce par des institutions et des établissements
et des systèmes mécaniques? Non! Il a surgi dans les profondeurs
mystiques d’une âme humaine et s’est répandu par de simples
efforts individuels et entièrement naturels. Il a volé
comme un feu sanctifié de cœur en cœur jusqu’à ce que
tous en aient été épurés et éclairés."
"Les hommes embrasés
sont invincibles.
L'enfer tremble
quand les hommes s’enflamment."
La compagnie réunie
dans la Chambre Haute représentait la religion la plus rigide
du monde, et certains d'entre eux appartenaient à sa secte la
plus rigoureuse. Ils étaient de stricts formalistes; et jamais
formalisme n'avait été aussi glacial, jamais aussi glacial
que dans le Judaïsme de leur époque. Jésus avait
desserré certaines de leurs chaînes, mais les préjugés
et les habitudes entretenus au fil des années ne sont pas facilement
rejetés. Alors survint du ciel un bruit comme celui d'un vent
impétueux – une apparition soudaine de lumière, comme
des langues de feu, et en un instant la compagnie fut transfigurée
par le feu sacré.
Nous connaissons le résultat.
Enthousiasmés par cela, ces hommes et femmes mirent en fin de
compte leur monde sens dessus dessous. Mon ancien chef, Samuel Chadwick,
disait souvent : "Les Hommes embrasés sont invincibles.
L'enfer tremble quand les hommes s’enflamment. La forteresse de Satan
est invincible contre tout, sauf le feu. L'Église est impuissante
sans le feu du Saint-Esprit. Si nous sommes privés du feu, rien
d'autre ne compte; si nous possédons le feu, rien d'autre n'importe
vraiment. Le besoin vital est celui du feu. Sans la flamme et la ferveur
du Saint-Esprit, l'Église n'accomplira jamais sa mission."
"Je
n'ai pas d’autre désir que d’aimer Jésus même à
la folie."
Dans la puissance de ce
nouvel enthousiasme, les disciples de Jésus allèrent de
l’avant comme des feux brillants et en combustion. L'esprit de froide
obéissance fut brutalement transformé en une passion pour
la justice et le sentiment du devoir de l'esclave éclata en une
ardente flamme de dévotion. Une ferveur toute pénétrante
les avait possédés, un désir brûlant de Dieu
et une pitié languissante à l’égard de l'humanité.
La Pentecôte déposa la passion, la ferveur et le sens de
l’abandon dans leurs vies, et non des invectives emphatiques, ni du
bruit, mais la blanche chaleur du saint enthousiasme. Elle les rendit
héroïques et les fit absolument mourir aux opinions des
hommes. Elle les rendit disposés, jusque même à
en être désireux, à être traités d’imbéciles
ou de fanatiques pour Christ. C'est la transition entre le formalisme
et la ferveur qui marque le miracle de Pentecôte dans cet aspect.
"Je n'ai pas d’autre désir", dit la Petite Fleur du Carmel,
"que d’aimer Jésus même à la folie." Le Seigneur
de l'amour Se réjouit de l'entendre le dire. Si peu le disent.
Tant de Ses Serviteurs
sont froids et faibles dans leur amour pour Lui. Rappelons que la vérité
sans enthousiasme, la moralité sans émotion, le rituel
sans l’âme, ont été les choses que Christ a condamnées
sévèrement (Apocalypse 2:1-5). La passion morale et spirituelle
est l'essence de la religion de Jésus. "Notre Seigneur Se
réjouit de nous voir obsédés d'amour, emportés
par cette passion maîtresse loin du conventionnel vers le non-conventionnel,
loin des voies aimant le bien-être vers les régions du
péril, vers les extravagances qui font que les gens mettent en
doute notre santé mentale, comme la Sienne a été
mise en doute, et loin du bricolage qui consiste à réparer
les hommes, vers les affaires révolutionnaires et divines qui
consistent à les sauver." Christ nous préfère
passionnés plutôt que corrects. Il veut la dévotion
plutôt que la bienséance. Il préfère le fanatisme
au formalisme. Il languit de nous voir embrasés par un amour
qui doit parfois franchir les lignes du sens conventionnel du clergé.
"Notre
Seigneur Se délecte de nous voir obsédés d'amour."
La ferveur des apôtres
ne s’est pas éteinte dans un pur tumulte plein de gâchis;
elle était disciplinée et utilisée pour servir
le dessein de l'Amour dans le monde. Elle était ordonnée,
mais pas selon les conventions des hommes d’église. Il y avait
une expression régulière le long de certaines lignes,
mais elle n'était jamais calculée. Ils auraient pu à
tout moment enfreindre les canons ou briser les conventions et être
emportés dans quelque entreprise sans précédent
ou quelque sacrifice pour le Bien-aimé. La seule chose prévisible
de leur part était qu'ils continueraient à flamber. C'est
là l'explication de l'intensité de l’entreprise apostolique.
Si on nous demande pourquoi ce feu manque dans la religion aujourd'hui,
il y a une seule réponse : Nous n'avons pas l'Esprit. L'enthousiasme
de la Pentecôte ne s’éveille pas par le fait de l’homme.
Ce n'est pas un zèle de la chair. Ce n'est pas une inspiration
née du désir humain. Aucun homme sur la terre n'a l'amour
que Jésus ordonne d’avoir - à moins qu'il ne lui ait été
communiqué. C'est le don de l'Esprit. "Dieu m’est témoin ",
affirma Paul (Philippiens 1:8), "que je vous chéris tous d’un
amour qui n'est pas le mien, mais l'amour de Christ en moi." Le
Saint-Esprit de l'Amour est le feu; Il déverse à l'extérieur
l'amour de Dieu même dans le cœur de celui qui s’est livré
à Lui. Nous ne pouvons pas introduire cette dévotion ardente
dans notre nature par l'effort de la volonté ou par la méditation;
c'est l'expression efficace de l'Esprit qui demeure en nous; et du côté
humain, elle est subordonnée à notre disposition à
devenir des esclaves par amour dans la cause de la rédemption.
"Que
mon nom pourrisse si seulement Christ pouvait être honoré."
La condition humaine nous
effraie. Nous ne désirons pas faire face à l’accusation
de fanatisme. L'amour de la réputation nous lie. Quelle lutte
eut Wesley pour briser la supériorité culturelle et le
formalisme tenace de ses hommes d’église dans l’œuvre! Le revivalisme
mettait en danger sa réputation. Il y eut un conflit douloureux
avant qu'il "n'ait consenti à devenir plus vil." C'est ce processus
consistant à devenir vil aux yeux du monde, qui empêche
plusieurs d’expérimenter le Baptême de Feu. C’est seulement
quand nous sommes disposés à perdre notre réputation
sous l'impulsion de l'amour ardent, que l'Esprit nous est accordé,
et comme ce grand guerrier de l'Esprit, C. T. Studd, l’a dit, "une
réputation perdue est le meilleur diplôme pour le service
de Christ. Pour lever de vivantes églises d'âmes parmi
les gens vivant dans la misère, capturer les hommes en proie
aux prises du diable, les saisir pour les libérer des portes
de l'enfer, les enrôler et les former pour Jésus, faire
d’eux une armée toute-puissante pour Dieu – tout ceci ne peut
être accompli que par une religion du Saint-Esprit ardente, peu
conventionnelle, sans enclaves, par un sens du sacrifice et un héroïsme
insouciants dans les tranchées principales. Ce sont les cœurs
brûlants, libres et non la tête équilibrée,
qui assomment le diable." Un homme n'est pas encore digne de l'Esprit
jusqu’à ce qu'il soit capable de dire avec Whitefield :
"Que mon nom pourrisse si seulement Christ pouvait être honoré."
L'abandon, propre à l'amour, dans la cause de la rédemption
est la marque authentique de la vie remplie de l'Esprit, mais il est
coûteux.
La question de Fénélon
est une parole dont nous devrions tenir compte : "Que dirait un roi
à son sujet, ou un maître à son serviteur, qui aurait
peur de paraître trop zélé dans son service et aurait
honte d'être publiquement connu comme étant fidèle?
A combien plus forte raison le Roi des rois nous jugera-t-Il, nous qui
agissons pareillement? Il n’y a qu'une seule façon d'aimer Dieu,
celle qui ne connaît aucun marchandage avec Lui, mais accepte
Son inspiration même, avec un cœur libre et généreux...
Il ne peut pas supporter les âmes lâches qui se disent à
elles-mêmes : 'Jusqu'à ce point-là, j'irai,
mais pas plus loin '... Honte aux âmes timides, lâches qui
sont partagées entre Dieu et le monde! Elles veulent et ne veulent
pas; elles sont déchirées en morceaux tant par la passion
que par le remords; elles craignent aussi bien le jugement de Dieu que
celui de l'homme; elles sont effrayées par ce qui est mauvais
et ont honte de ce qui est bon."
Reférence: "Pentecostal"
(Pentecôte) par J. Brice
Source: The
Watchword
Revenir
en haut
Accueil
| Auteurs | Biographies
| Thèmes | Réveils
| Livres/K7/CD |
Liens | Traduction |
Sentinelle 24-7 | Vision
& Historique | Séminaires
| E-mail
Copyright © 2003. Ensemble
Rebâtissons la Maison.