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Un Message Adressé aux Amis du Réveil

Par Jonathan Edwards

N'accordez pas trop d'importances aux impulsions et fortes impressions qui s'exercent sur votre esprit. Certains des vrais amis de l'œuvre du Saint Esprit s'égarent en ne veillant pas à se dominer. Ils s'imaginent qu'il s'agit de communications directes en provenance du ciel, sur ce qui doit bientôt se produire, ou sur ce que Dieu veut qu'ils fassent. […] Ces impressions et imaginations viennent uniquement des pressions qui s'exercent sur l'esprit de ces gens. […] Certains ont accepté d'accorder de l'importance à de telles impulsions parce qu'ils entretiennent une idée selon laquelle la gloire du millénium qui doit venir reposer un jour sur l'Eglise consiste notamment en la réapparition des dons extraordinaires de l'Esprit. Cette opinion provient, à notre avis, d'un manque de réflexion et de comparaison appropriées quant à la nature et la valeur de deux sortes d'influences de l'Esprit, à savoir: celles qui sont ordinaires et appartiennent à l'exercice de la grâce, et celles qui sont extraordinaires et miraculeuses. Les premières sont de loin les plus excellentes et glorieuses, comme le montre l'apôtre Paul (1 Corinthiens 12:31). Parlant des dons extraordinaires de l'Esprit, il dit : "Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais vous montrer une voie par excellence". Il veut dire par cela : "Une voie plus excellente de l'influence de l'Esprit".

Puis il continue, au chapitre suivant, en montrant quelle est cette voie plus excellente. Il s'agit de la grâce de cet Esprit, à savoir, la charité, l'amour bienveillant qui vient de Dieu. Tout au long du chapitre 13, il montre la grande supériorité de cette charité par rapport à l'inspiration. Dieu communique sa propre nature à l'âme par une grâce salvatrice dans le cœur, plutôt que par tous ses dons miraculeux. […] C'est la grâce divine qui s'accompagne de la promesse du salut et du bonheur éternel en Dieu, et non pas l'inspiration. Un homme peut posséder ces dons extraordinaires tout en étant abominable aux yeux de Dieu et finir en enfer. La vie spirituelle et éternelle de l'âme consiste en la grâce de l'Esprit, que Dieu confère seulement à ses enfants bien-aimés. Il a parfois jeté, pour ainsi dire aux chiens et aux pourceaux, ses dons particuliers, comme il le fit dans le cas de Balaam, de Saül et de Judas. Certains, dans les premiers temps de l'Eglise, possédaient ces dons miraculeux, mais ils commirent cependant le péché impardonnable, comme l'indique le chapitre 6 de l'épître aux Hébreux. Au jour du jugement, beaucoup d'hommes impies plaideront : "N'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? N'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ?"

Le plus grand privilège que possédaient les prophètes et les apôtres n'était pas le fait d'être inspirés et d'accomplir des miracles, mais de manifester leur éminente sainteté. La grâce présente dans leur cœur leur servait mille fois plus de dignité et d'honneur que tous leurs dons miraculeux. David ne tirait pas son réconfort de son statut royal ou de son rôle de prophète, mais il se réjouissait de la présence des saintes influences de l’Esprit de Dieu en son cœur, car elles lui communiquaient la lumière, la joie et l'amour célestes. L'apôtre Paul abondait en visions, en révélations et en dons miraculeux, au point de surpasser même les autres apôtres dans ce domaine. Mais il regardait toutes choses comme une perte à cause de l'excellence de la connaissance spirituelle de Christ. La grâce que les apôtres avaient reçues, et non leurs dons, apportait la véritable preuve que leurs noms étaient écrits dans les cieux. C'est en cela que Christ les enjoignit de se réjouir, beaucoup plus que dans le fait de voir les démons leur être soumis. La présence de la grâce dans le cœur du croyant est un privilège supérieur même à celui dont jouissait la vierge Marie, en qui la seconde personne de la sainte Trinité fut conçue par la puissance du Très-Haut. Nous lisons en effet : " Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t'a porté ! heureuses les mamelles qui t'ont allaité ! Et il répondit : "Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !" (Luc 11:27-28) L'influence du Saint-Esprit, ou la présence dans le cœur de l'amour de Dieu, est le plus grand privilège, plus que la gloire de l'archange le plus exalté dans les lieux célestes. Oui, c'est précisément l'élément par lequel la créature entre en communion avec Dieu lui-même, avec le Père et le Fils dans leur beauté et leur félicité. Par cette grâce, les croyants deviennent participants de la nature divine, et la joie de Christ s'accomplit en eux.

Les influences sanctifiantes ordinaires du Saint Esprit sont le but pour lequel Dieu accorde tous les dons extraordinaires, comme le montre l'apôtre Paul (Ephésiens 4:11-13). Ces dons ne servent à rien en dehors de leurs emploi pour l'accomplissement de ce but. Loin de profiter à quiconque les exerce sans posséder les influences ordinaires de l’Esprit, ils ne feront qu'aggraver les misères d'un tel homme. Comme le fait observer l'apôtre Paul, il s'agit de la façon la plus excellente par laquelle Dieu communique son Esprit à son Eglise. C'est la gloire qui revêt celle-ci à travers tous les âges. Cette gloire est ce qui approche le plus l'Eglise sur la terre de cette multitude des rachetés qui est déjà dans les cieux. Pour leur part, les prophéties, les langues et autres dons miraculeux auront cessé dans les cieux. Dieu y communiquera son Esprit uniquement de cette manière plus excellente dont parle l'apôtre, à savoir, la charité, son amour présent dans le cœur : "L'amour ne périt jamais".

C'est pourquoi la gloire de l'époque merveilleuse qui s'approche pour l'Eglise n'exige pas du tout la présence de ces dons extraordinaires. Comme cet état de l'Eglise sera celui qui s'approchera le plus de son état parfait dans le ciel, nous pensons qu'il lui ressemblera par le fait que tous les dons extraordinaires auront cessé et se seront évanouis. Toutes ces étoiles et moindres astres, avec la lumière qu'ils réfléchissent dans la nuit, ou dans les moments de ténèbres, seront engloutis dans le soleil de l'amour divin. L'apôtre Paul parle de dons d'inspiration comme s'il s'agissait de choses puériles en comparaison avec l'influence de l'Esprit qui s'exprime par l'amour de Dieu dans le cœur. Il les présente comme des choses données à l'Eglise pour la soutenir dans son enfance, en attendant que soient établis une règle complète et des moyens ordinaires de grâce. Ce sont des choses qui doivent disparaître à mesure que l'Eglise s'avance vers un statut de maturité. " Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant, lorsque je suis devenu homme, j'ai mis de côté ce qui était de l'enfant " (1 Corinthiens 13:11. Comparer avec les 3 verset précédents, où il décrit "ce qui était de l'enfant"). Lorsque, dans ce chapitre, l'apôtre parle de prophéties, de langues et de révélations qui vont cesser et être abolies dans l'Eglise, il parle de l'état adulte qu'atteint cette Eglise en ce monde-ci, tout autant que celui qu'elle aura dans les cieux.

En effet, la foi, l'espérance et l'amour demeurent dans cet état de maturité, même après la cessation des miracles et des révélations directes, comme on le voit dans le dernier verset : "Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'amour." La première dont parle ici l'apôtre laisse entendre qu'il se réfère évidemment à ce qu'il vient de dire. Nous avons donc ici une antithèse manifeste entre demeure, d'une part, et cesseront, sera abolie, d'autre part, qu'il a employés au verset 8. L'apôtre montre alors comment tous ces dons d'inspiration, qui formaient la principale ressource de l'Eglise dans son enfance, devaient être abolis lorsque cette Eglise parviendrait à sont état adulte. Puis il poursuit en mentionnant ce qui doit demeurer dans l'Eglise, c'est-à-dire, la foi, l'espérance et l'amour. Ainsi, nous comprenons que l'état adulte dont il est ici parlé est l'état plus parfait auquel elle doit parvenir sur la terre, en particulier dans les derniers temps. Ces paroles s'adressaient en particulier à l'Eglise de Corinthe pour deux raisons. L'apôtre avait précédemment fait la remarque que cette église était encore dans l'enfance (3:1, 2); il semble aussi que cette église abondait plus que toutes les autres en dons miraculeux.

Lorsque toutefois surviendra l'état glorieux de l'Eglise que l'on attend, la croissance de la lumière sera d'une telle ampleur qu'on pourra d'une certaine manière l'expliquer par ce qui est dit au verset 12, au sujet de voir "face à face" (Esaïe 24:23 et 25:7) Nous ne nous attendons donc pas à une restauration de ces dons miraculeux dans l'époque glorieuse de l'Eglise qui doit arriver, et nous ne désirons pas non plus une telle restauration. Il ne nous semble pas que cela ajouterait quoi que ce soit à la gloire de cette époque, mais que cela la ternirait plutôt. En ce qui nous concerne, nous préférerions jouir pendant un quart d'heure seulement des douces influences du Saint Esprit, plutôt que d'avoir des visions et des révélations prophétiques pendant toute une année. Les premières nous permettent de voir la beauté divine spirituelle de Christ, sa grâce infinie et son amour expiatoire. Elles suscitent en nous les saints exercices de la foi, de la charité, ainsi qu'un doux contentement et une humble joie en Dieu.

Il nous semble beaucoup plus probable que Dieu donnait des révélations directes à ses saints aux temps obscurs de la prophétie qu'aujourd'hui, où nous nous approchons de l'état plus glorieux et parfait de son Eglise sur la terre. Nous ne voyons aucun besoin pour que ces dons extraordinaires servent à introduire cet état d bonheur et à établir le royaume de Dieu dan le monde. Nous avons, pour notre part, vu suffisamment de la puissance de Dieu s'exercer dans la voie plus excellente pour nous convaincre que Dieu peut aisément se passe de ces choses. Je supplie en conséquence le peuple de Dieu de bien prendre garde à l'attention qu'il porte à de telle choses. Je les ai vues échouer en de nombreuses occasions. Je sais par expérience que des impressions peuvent s'appliquer avec grande puissance sur l'esprit de vrais croyants, éminents même, et le faire au sein d'exercices extraordinaires de la grâce et d'une merveilleuses communion avec Dieu. Elles peuvent également s'accompagner de textes de l'Ecriture puissamment imprimés sur l'esprit, sans qu'il s'agisse pour autant de signes assurés que ces révélations proviennent du ciel. J'ai vu de telle impressions s'avérer fausses et échouer, bien que s'accompagnant en certains cas de toutes ces autres circonstances. Pour suivre de telle impressions et impulsions, certains s'écartent de la Parole sûre de la prophétie (la Parole de Dieu), que Dieu nous a donnée comme une lumière qui brille dans les ténèbres. Ces gens quittent la direction de l'étoile polaire pour suivre ce qui n'est qu'un feu follet. Comment s'étonner qu'ils soient alors entraînés vers des extravagances dangereuses ?

Référence: Les Vrais Signes d'Une Oeuvre du Saint-Esprit, Jonathan Edwards

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