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L'Eglise, Lieu de la Vie Communautaire

Par Arthur Katz

Texte au format PDF à télécharger (94 Ko).

Il est nécessaire de discerner la pensée du Seigneur et faire monter l’intercession sur cette base.

Ce qui doit diriger notre action ne doit pas être les bons sentiments mais il faut que ce soit l’Esprit et l’Esprit en accord avec les Écritures. Il faut faire attention de ne pas se trouver dans l’erreur par rapport à Dieu. Les gens ont le même problème dans leur vie de prière. " Comment faut-il prier ? ", " Cela fait des années que je prie pour tel problème ou pour que telle menace soit éradiquée... "

Il se pourrait bien qu’en agissant ainsi nous priions contre la volonté de Dieu (pensons, par exemple, aux menaces contre Israël) parce que ces menaces sont véritablement celles que Dieu est en train d’envoyer pour détruire la nation afin qu’Il puisse la relever. Par conséquent, comment faudrait-il prier ? Que veut dire prier par l’Esprit ? Il y a actuellement une interaction de l’Esprit de Dieu qui prie d’une manière différente qu’auparavant. Votre bien (le bien pour lequel vous priez), c’est du mal quand ce bien est, en fait, en contradiction avec la volonté de Dieu. Cela nous met dans l’obligation de discerner la volonté de Dieu pour faire monter notre intercession sur cette base là.


Ce fut l’expérience de ce grand intercesseur du Pays de Galles, lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Directeur d’une école biblique, il retrouvait fréquemment ses élèves pour prier et intercéder selon la pensée du Seigneur. Lors de ces réunions, s’il arrivait à quelqu’un d’exprimer une prière de nature personnelle ou autre, il lui était répondu de réserver ce genre de prières pour son temps de culte personnel, mais que, pour le moment, ils étaient réunis pour prier collectivement et réussir à discerner la pensée de Dieu pour ce temps-là.


Ils furent amenés, un jour, à demander que les efforts nazis ne soient plus dirigés vers la Grande-Bretagne mais vers la Russie. Cela se révéla être le tournant de la guerre et aujourd’hui encore, c’est un fait resté inexplicable par les historiens militaires. Leur intercession modifia les décisions des nations. Ils intercédèrent pendant la bataille d’Angleterre, qui se livrait entre l’aviation anglaise et la Luttwafe. Des jeunes pilotes de 15-18 ans vainquirent les pilotes chevronnés de l’aviation allemande. A ce moment là, l’intercession de ce groupe devint un moment historique. Leurs prières n’étaient pas le résultat d’une cogitation intellectuelle. Ils avaient collectivement et correctement discerné la pensée du Seigneur car, en fait, la qualité de leurs relations mutuelles dans cette vie communautaire leur permettait de le faire…


LA QUALITE DE NOTRE INTERCESSION NE POURRA PAS DEPASSER

LA QUALITE DE LA VERITE DE NOS RELATIONS MUTUELLES


On peut s’asseoir en cercle pour prier, mais ce ne sera qu’une suite de prières individuelles, si nous ne sommes pas réellement unis les uns aux autres, dans une relation véritable. Et c’est cette dimension là que nous avons négligée. Or ces hommes ont été conduits à prier ainsi car ils vivaient dans un même lieu et ils avaient de véritables relations les uns avec les autres. Ce faisant, ils ont découvert ce principe que nous avons besoin d’apprendre tout à nouveau.


Toute la pensée de notre civilisation actuelle est foncièrement individualiste. Nous ne parvenons pas à comprendre l’Eglise comme une entité collective.


"Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu et ils avaient tout en commun " (Actes 2:44).


" La multitude de ceux qui avaient cru n’étaient qu’un cœur et qu’une âme " (Actes 4:32-33).


Ils n’étaient pas seulement assis les uns à côté des autres. Ce qu’ils vivaient entre eux avait, en fait, le caractère même de la relation liant les trois personnes de la Divinité : une relation intime et respectueuse l’une envers l’autre. Et l'Ecriture ajoute : " Et une grande grâce reposait sur eux tous " (Actes 4:33). C’est " une grâce " que nous n’avons toujours pas vécue car nous ne sommes pas encore tous prêts. Ce n’est pas quelque chose que nous atteindrons automatiquement, à moins de chercher volontairement à retrouver ce modèle de relations.


Nous avons besoin d’apporter à la croix tout notre désir de préserver notre vie privée. Nous devons aussi être prêts à accepter l’humiliation qui vient de la réalité du quotidien d’une vie vécue ensemble. Lorsque Dieu nous a appelés à la vie communautaire, je savais d’emblée que ce serait une expérience qui me concernerait moi, personnellement.

C’est une chose de voir Arthur Katz prêcher en public sous l’onction de Dieu, mais comment serait-il le lundi ou le mardi matin ?

L’une de mes premières expériences se produisit lors d’une dispute avec ma femme. Le problème, c’est que ses cris s’entendirent dans toute la communauté ! Elle criait : " Va leur dire quelle espèce de saint tu es, toi !" et puis vlan ! la porte qui claque dans mon dos ! Ce soir là, je devais aller à la réunion de prière. Tout le monde avait entendu et j’étais là, assis face à face avec les saints réunis, essayant d’être spirituel autant que possible après avoir entendu ces remarques. Et ce sont les plus tendres que je pourrais vous partager ! Voilà ce qui se passe quand nous sommes là, reliés de façon suffisamment étroite les uns avec les autres. Mais ce n’est que dans ce genre d’intimité que peut venir la réponse. La réponse qui va avoir un impact sur la situation qui emmène une épouse à prononcer des paroles de cette manière là.


Nous sommes nombreux à traverser des problèmes personnels ou des situations pour lesquels nous n’avons pas trouvé de solutions dans nos vies. Nous avons prié avec force que Dieu guérisse la situation mais Dieu ne répond pas… Car Il ne vient pas à notre rencontre sur le terrain de notre vie privée. Il vient à notre rencontre quand nous sommes réunis avec l’ensemble des saints, de sorte que le remède pour nous sera aussi une révélation pour les autres et une réponse à leurs prières. Mais que sera la réaction des frères et sœurs quand ils entendent un responsable " humilié " de cette manière là ? Vont-ils se réjouir en privé et en tirer une source d’orgueil pour eux-mêmes, en étant bien contents qu’il se fasse dire ses quatre vérités, ou est-ce que cela les amènera plutôt à prier pour la résolution du conflit avec une solution qui aura un impact sur l'ensemble de la communauté et de son témoignage ? La communauté est donc face-à-face avec une décision et c’est au travers de cela que le caractère chrétien se façonne, mais il faut que le responsable soit prêt à accepter l’humiliation, autrement cette communauté sera privée de cette dynamique.


Il n’y aura pas de prière authentique s'il n’y a pas de communauté authentique et il faut que nous soyons prêts à payer le prix pour cela et ne pas être sur la défensive, parce que l’Église n’existe pas pour la guérison des brebis seulement, mais aussi des pasteurs.


Or nous avons cultivé un christianisme où le berger est placé sur un piédestal, intouchable, plutôt que d’être compris comme étant un homme comme tous les autres, ayant des problèmes, qui a besoin de trouver une solution; et ces solutions ne pourront être apportées que par le Corps et une Église véritablement Église. Nous ne devons pas nous replier sur nous-mêmes, encourager une sorte de préservation d’un domaine privé, une défense, quelque chose qui nous met à l’abri de ces attaques, qui préserve la personne. Nous pouvons " aller de gloire en gloire " en voyant la gloire de Dieu dans le visage de l’autre.


Une autre expérience des premiers temps de ma vie communautaire, un épisode très important, a été la mort de mon chien. J’avais un magnifique berger allemand, d’une obéissance totale et qui me suivait partout, mais ce chien avait tendance à mordre. Nous arrivions à couvrir et à gérer cela en famille, tant que nous vivions en privé. Une fois que nous nous sommes établis dans la vie communautaire, ce même chien est devenu une menace et il devenait évident qu’il fallait l’euthanasier. Je suis resté jusqu’à la dernière minute au téléphone pour trouver une personne capable de s’en occuper mais je n’ai pas réussi. Il a fallu aller avec d’autres hommes et leurs chiens. Il fallait traîner ces chiens qui sentaient que leur fin était proche, alors que le mien m’a suivi, doux comme un agneau. Il s’est assis calmement, m’observant creuser sa tombe, alors que les larmes coulaient sur mes joues. Je ne me souviens pas d’avoir jamais pleuré autant depuis, devant la perte de ce merveilleux animal et du lien extraordinaire que nous avions l’un avec l’autre. J’étais incapable d’appuyer moi-même sur la gâchette et un frère s’est porté volontaire : un frère avec qui les relations étaient pour le moins tendues et qui ne se faisait que trop plaisir à l’idée de tirer sur mon chien ! Ce qu’il a fait…et j’ai mis mon chien dans ce trou. Alors que nous revenions vers la communauté, mon bras était autour du cou de mon frère et son bras était autour du mien.


Quelque chose de nouveau était né au travers de la mort de ce chien, quelque chose que l’on n'aurait pas pu obtenir d’une autre manière. J’étais quelqu’un qui parlait haut et fort du Corps de Christ mais en réalité, ce chien m’était plus cher que n’importe quel membre de ce Corps ! Et cela suscitait en moi des larmes d’angoisse. Le Seigneur m’a montré que même si je savais siffler le vocabulaire et la bonne doctrine, mes larmes m’avaient trahi et m’avaient montré où en était véritablement mon âme, mon âme qui était plus attachée à un animal à quatre pattes qu’aux enfants de Dieu ! Et il a fallu cette mort pour me le révéler. Cela n’aurait jamais été nécessaire si j’avais continué à vivre en privé et en famille dans mon ancienne maison de dix-sept pièces. C’est la vie en communauté qui a obligé mon âme à se confronter avec ce problème. Il y avait une mort à moi-même nécessaire pour moi, quelque chose que je n’aurais jamais vécu ou expérimenté autrement. Ce sont ces choses là qui jaillissent dans le changement qualitatif qu’apporte la vie en commun et nous avons besoin d’être disposés à la vivre.

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