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L'Appel à Une Authentique Vie de Foi

Par Arthur Katz

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Il existe tout un monde de réalité qui reste à être démontré de la part des chrétiens. Et s’il importe de nous référer à l’Eglise comme à notre identité, elle doit être avant tout éminemment réelle, éminemment capable d’aimer, de demeurer dans la vérité, de parler vrai, de pratiquer la vérité, d’être tout entière authentique. Aller donc bien au-delà d’une attitude correcte, voire même d’une perception juste de l’Ecriture et de la doctrine. L’identité en question doit pénétrer jusqu’à la moelle de notre être, imprégner la structure même de notre personnalité ; modifier le regard, l’inflexion de la voix, l’attitude, le discours.

Dieu m’a poussé à attirer l’attention du Corps de Christ sur les questions relatives à l’authenticité. Sommes-nous prêts, au nom de la seule authenticité, de la seule vérité, à laisser filer la première planche de salut qui se présente à nous et susceptible éventuellement de résoudre nos problèmes ? Sommes-nous prêts à nous abstenir de simuler quelque chose de proprement humain et personnel n’ayant que l’apparence de l’amour ? Je veux ce qui vient d’en haut, devrais-je pour cela endurer longtemps la terrible souffrance et la réputation de manquer d’amour. Je ne veux pas d’une contrefaçon, d’un ersatz quelconque. Aujourd’hui comme hier, l’authenticité a un prix. C’est assurément nous les croyants, qui nous sommes laissés entraîner vers la folle mollesse, vers l’onctueux et le choix de la facilité dans les comportements.

Nous sommes prompts à réconcilier ce que Dieu juge irréconciliable, dès lors sans cesse en butte aux mêmes problèmes, aux mêmes difficultés, aux mêmes habitudes qui jamais ne disparaissent ni ne s’éloignent. Nous voulons une pseudo résurrection sans l’ignominie et la souffrance de la Croix. C’est pourtant l’ultime agonie et la dévastation produites par la Croix qui engendrent la gloire finale. Avons-nous un amour passionné de la Croix ? En aimons-nous les échardes, et le sang et les traces sanglantes ? Reconnaissons-nous avoir une croix à porter, reconnaissons-nous être appelés à ce genre de souffrance, et que la solution du problème n’est pas loin dès lors que nous recherchons l’authenticité et la vérité en tous domaines ?

Savons-nous distinguer l’authentique de la contrefaçon ? L’habitude du succès et le désir de l’effet dû à la puissance sont-ils si forts que nous n’examinons pas attentivement les méthodes, du moment qu’elles sont efficaces ? Nous voulons l’excitation, nous voulons les titillements, nous voulons le faux-semblant de la puissance et le succès, car l’éventualité de l’échec équivaut à une forme de mort que nous refusons, évitant par là même la Croix. Ne vaudrait-il pas mieux nous interroger sur le sens que Dieu donne au succès ?

L’Allemagne nazie a donné une grand importance à des démonstrations de force impressionnantes, comme par exemple les réunions de Nuremberg accompagnées de défilés et de cérémonies aux flambeaux presque semblables aux pratiques païennes, et destinées à remplir le vide de l’existence en Allemagne à grand renfort d’émotions et de sensations intenses. C’était une façon de répondre à un triple besoin d’épanouissement, d’excitation et d’engagement. Si notre vie spirituelle n’est pas ancrée dans une réalité apostolique qui tient la route, ce vide sera rempli par des rivaux qui n’attendent que l’occasion. Si nous évoluons dans les limites de l’artificiel, du faux, du produit humain en lieu et place de ce que produit l’Esprit, un glissement du charismatique au démoniaque peut s’opérer sans heurt. Il est impossible en effet de distinguer entre la soif spirituelle de Dieu et la soif d’expériences. Si notre soif de Dieu est réelle, il n’est nul besoin d’aller dans des lieux où abondent les signes et les miracles. Les illusions propres aux derniers temps sont liées à une conception inadéquate de Dieu qui nous amène à interpréter la bénédiction ou l’apparente puissance comme l’assentiment de Dieu tel que nous nous Le représentons, mais une véritable connaissance de Dieu n’aurait laissé aucune place à ce genre d’interprétation, ni même au désir d’assister à ces phénomènes sous leur forme actuelle.

Le modèle du chapitre 13 des Actes révèle un contexte très différent : il s’agit ici d’une démonstration de puissance en tant que sceau visible de Dieu sur l’autorité de ses messagers au moment où la puissance des ténèbres s’opposait à l’accomplissement de leur mission, et ce en total contraste avec la " puissance " affichée dans des auditoriums devant des chrétiens en quête de sensations, ou d’assistance pour des besoins d’ordre physiologique. C’est plutôt ce modèle apostolique qui devrait être l’objet de notre quête et de notre attente, le seul en fait qui révèlera toute son efficacité lorsque, dans les derniers jours, il sera une dernière fois confronté à ces mêmes puissances.

Une juste perception de Dieu

Notre façon de percevoir Dieu affecte beaucoup l’appréhension que nous avons de sa nature, et c’est là le fond du problème. Nous avons une tendance naturelle et proprement subjective à la distorsion. Nous voyons Dieu au travers d’un prisme personnel. Certains l’assimilent à une sorte de valet ou d’homme de confiance chargé d’organiser des rencontres appropriées à ce genre de spectacle et de prétendue bénédiction.

" Avec celui qui est pur tu te montres pur… " (Psaumes 18:27) (B. Scofield)

Acquérir une juste perception de Dieu réclame quelque chose de nous. Si nous sommes en désaccord avec Dieu, le problème devient strictement personnel ; nous projetons sur Lui quelque chose qui nous rend coupables du même péché qu’Israël. Ce qui importe, c’est d’être transformé à Son image, et non de projeter la nôtre sur Lui. Il n’est pas à notre disposition. Il est Dieu, le Créateur, le Tout-Puissant. A mon avis, ces mots ont cessé d’être percutants, à force d’être prononcés - qui sait ? Ils sont devenus un catéchisme, ou une invocation machinale. Or, à moins de Le connaître au tréfonds de nous, là où les mots n’ont plus cours, nous ne Le connaissons pas vraiment. A moins d’en perdre le souffle et de divaguer, à moins d’être prostré et étendu sur le sol comme mort, Le connaissons-nous vraiment ? Combien d’entre nous traverserons une vie entière de chrétien sans cette connaissance et néanmoins parfaitement satisfaits, croyant Le connaître, et nous croyant capables de Le faire connaître ?

Des phénomènes se produisent qui déjà perturbent l’Eglise et en poussent beaucoup à s’interroger : est-ce Dieu ? Les gens semblent recevoir des bienfaits ; ils sont délivrés de leurs inhibitions et dépressions ; les couples se réconcilient ; les gens retrouvent la foi. Il y a de nombreux témoignages de choses positives, mais lorsque viendront les séductions des derniers temps dont nous sommes avertis, ne seront-elles pas accompagnées de choses positives ? Savons-nous faire la différence entre le vrai et le faux, surtout lorsque nous désirons tellement être bénis et faire une expérience, être soulagés de nos inhibitions et dépressions ? Avons-nous assez de discernement quant à l’origine de ces " bénédictions " ? Comment distinguons-nous ce qui vient de Dieu de ce qui provient d’un esprit antagoniste capable de faire disparaître la dépression qu’il pourrait aussi bien avoir infligée pour commencer ? La clef de l’énigme, la voici : une connaissance authentique de Dieu non pas tel que nous nous Le représentons, mais tel qu’Il est en réalité.

Il est possible de parler de séduction lorsque des éléments douteux et suspects se mêlent à une apparente bénédiction. Qui possède assez de perspicacité et de discernement pour la dévoiler si ce n’est un peuple ayant stature de prêtre et dont le discernement s’est accru par la pratique ? Et qui peut distinguer le bien du mal, le profane du sacré ? Si les bénédictions ainsi nommées parviennent à convaincre l’Eglise de donner à ces bienfaits valeur de critères pour juger de ce qui vient de Dieu, il se pourrait que nous ayons été amenés à la racine même du phénomène de séduction. Il existe quelque chose de plus important que les bienfaits, de plus important que notre délivrance de la dépression ; c’est la sainteté de Dieu, c’est son nom, son honneur, c’est sa personne elle-même. Recevoir un bienfait d’un genre douteux est d’un prix beaucoup trop élevé s’il risque de porter atteinte à son grand nom. Nous avons alors tout perdu en échange d’un bienfait alors que le désir de ce bienfait est, en soi, déjà suspect.

Nous ne sommes pas en mesure de condamner de façon catégorique comme relevant d’une entreprise de séduction les bienfaits visibles dont bon nombre de gens témoignent. Dieu est toujours libre de bénir qui Il veut. Mais si l’ennemi parvient à faire en sorte que l’Eglise détermine ce qui vient de Dieu à l’aulne de ces bienfaits, nous pourrions bien avoir été amenés à la racine même de la séduction. Alors, pour ma part, je préfèrerais me tenir à l’écart de tels phénomènes avec l’assurance que ce que je manque éventuellement n’est pas plus grand que ce que je protège et chéris, et que le Seigneur ne s’offense pas d’une prudence s’égarant de préférence du côté de la jalousie pour son saint nom que vers le risque de subvertir l’héritage existant, reconnu comme vrai et pur.

Il est étonnant que, malgré les clairs avertissements à propos des signes et des miracles mensongers des derniers temps (2 Thessaloniciens 2:9 ; Matthieu 24:24), nous estimons que, d’une façon ou d’une autre, ceux-ci concernent l’avenir, et nous nous fions aveuglément, dans notre appétit d’expériences, de revêtements de puissance, ou de libérations, à des personnalités peu fiables qui ont su s’emparer de l’imagination des gens et ont connu du jour au lendemain une incroyable popularité. Je respecte profondément ce que Dieu accomplit au moyen de " choses faibles et folles ", mais c’est justement cela qui m’empêche d’endosser le spectaculaire, le bon marché, le vulgaire et de l’assimiler aux choses faibles et folles dont parle l’apôtre Paul. " La sainteté devant Dieu " demeure la norme pour la Maison de Dieu, même si elle ne s’affiche pas et ne s’assume pas aux yeux du monde, voire même à nos propres yeux.

L’attente fait partie du sacerdoce, et il est indispensable d’attendre pour voir si notre esprit fait bon accueil aux messages médiatisés du haut de la chaire. Est-ce compatible avec ce que nous savons déjà de Dieu ? Si ce n’est pas le cas, ils peuvent bien marcher sur la tête, courir en tous sens sur l’estrade, ou se livrer à toute autre excentricité. Il faut éviter de se livrer sans réflexion à tout cela. Il faut absolument préserver notre intégrité devant Dieu, et ne pas se laisser influencer, absorber ni perturber par les tendances générales, car dans le cas contraire nous n’aurons jamais rien de valable à offrir.

L’Ecriture nous enseigne à chercher, dans la Parole et par la prière, l’origine des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Ils sont généralement la conséquence de désobéissances tacites, et la solution implique d’abord le membre du Corps auquel la personne concernée est redevable et avec qui elle a une relation authentique.

"… mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui–même dans la charité" (Ephésiens 4:15-16).

Apocalypse 12:11 nous dit : "Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. " Ce qui s’est implanté en nous par notre relation avec Dieu, notre expérience personnelle de Dieu, tout cela est le fruit de notre obéissance et des reproches attenant à l’obéissance, comme aussi des souffrances consécutives à notre marche avec le Seigneur. Tout cela a eu un prix. C’est là un trésor précieux et qui nous est cher. Il faut dès lors lui indexer toute nouvelle connaissance, et si les phénomènes actuels sont incompatibles avec ce que nous savons déjà, pour l’avoir dûment vérifié, comme étant la connaissance de Dieu comme tel, force nous est de tenir à distance ce qui prétend venir de Dieu, même si les autres en ont reçu " une bénédiction. "

J’ai trouvé assez sécurisant d’aligner les nouveaux phénomènes sur ma connaissance de la sainteté de Dieu acquise au fil de mes quarante années de marche chrétienne. Je veille avec jalousie sur ce dépôt intérieur, ce substrat de connaissance qui va au-delà des mots ; il est indicible, mais présent au plus profond de mon être. Tout doit être mesuré à cette aune. Si les manifestations actuelles ne s’accordent pas avec ce que je sais pertinemment être la sainteté de Dieu, je suis sur le qui vive, et ne peux accueillir sans discrimination ce que les autres semblent approuver à grand bruit. Ce capital m’a permis de survivre, et il devrait en être de même pour tous les croyants.

Dans une église où voici quelques temps, j’avais pris la parole, j’ai soudain eu la pensée qu’il n’était nul besoin d’être Mormon ou Témoin de Jéhovah, ni de souscrire à aucun système religieux pour être la proie d’une séduction. Il est possible en effet d’adhérer au christianisme le plus orthodoxe et de se laisser séduire avec autant d’efficacité au milieu même de cette croyance correcte que si vous aviez embrassé une fausse doctrine. De fait, ce genre de tromperie est la plus pernicieuse et la plus puissante de toutes, car vous croyez être dans le vrai, posséder la vérité.

L’Eglise a un besoin désespéré de connaître Dieu en vérité. Il attend que nous le cherchions, et Il distingue le peuple, la génération qui montera à la sainte montagne de Sion, selon le Psaume 24, comme ceux qui, avec " des mains pures et un cœur pur, " n’ont pas livré leur âme à la vanité en se précipitant à Toronto et autres lieux ; comme ceux qui monteront à la sainte montagne pour ôter les barres des portes qui s’ouvriront devant le Roi de gloire. Il dit : " Voici la génération de ceux qui le cherchent, qui cherchent ta face – Ô Eternel - et Jacob est inclus (Psaumes 24:6). Inutile d’aller à Toronto pour le chercher; Il se tient là où vous êtes. Soyez sans pitié pour vous-même pour trouver du temps, renvoyer les enfants, vous débarrasser de ces occupations légitimes qui vous réclament, vous harcèlent. Enfermez-vous dans une chambre, jetez la clef. Agissez, mais surtout cherchez Dieu et laissez-vous trouver par Lui. Il promet que si nous le cherchons de tout notre cœur et toute notre âme, Il se laissera trouver.

Pour l’Eglise, l’heure est cruciale. La séduction gagne du terrain. Mon peuple juif périt. Où est le témoin qui éveillera leur jalousie ? Les Juifs sont partout autour de nous, parfaitement indifférents et insensibles à nos manifestations charismatiques les plus réussies. L’Eglise doit entrer dans un lieu qui soit saint, trois fois saint, où ils rencontreront Dieu en vérité, tel qu’Il est, et non tel qu’ils l’imaginent. C’est depuis là, et seulement depuis là, que nous pourrons le faire connaître.

Référence: The Cry For Reality, Arthu Katz - chapitre 1.

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