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"N'éteignez
pas l'Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez
toutes choses; retenez ce qui est bon." 1 Thessaloniciens 5:19-21.
Autrement traduit : "N'éteignez
pas l'Esprit Saint. Ne vous moquez pas de ceux qui prophétisent,
mais examinez plutôt tout ce qu'ils disent pour être sûrs
que c'est bien la vérité, et si c'est la vérité,
alors acceptez-la".
Avant-propos
Le contenu de cet écrit
n'est pas le fruit de longues années de recherches dans l'Ecriture
Sainte, mais il provient d'une vision intérieure de l'Eglise
du Seigneur que j'ai eue en mai 1942. En ce temps-là, et durant
des semaines, c'était comme si je pouvais voir le fonds et le
tréfonds de cette Eglise : son état actuel et, en même
temps, ce qui est nécessaire pour qu'elle parvienne à
maturité, en vue de l'Enlèvement. Ce que j'ai vu me parut,
sous certains rapports difficile à croire, surtout le fait que,
de tous les chrétiens nés de nouveau, seuls 10% soient
prêts pour l'Enlèvement, et que 40% devraient encore venir
à maturité pour que le Seigneur puisse chercher Son Eglise,
mais que les autres resteraient en arrière comme des vierges
folles.
Il en résulta
que, pour commencer, ma propre vie fut comme passée dans un moulin
: ce qui était authentique put subsister, et le reste fut broyé
par ce jugement. Lorsque je me suis laissé faire sans résister,
me courbant sous ces vérités, je reçus, intérieurement
et d'une manière précise, l'ordre d'écrire ce que
j'avais vu et vécu. Cependant, ce n'est qu'au mois d'août
1942 que je pouvais prendre la décision d'obéir, bien
qu'à contre-coeur et avec des larmes. J'avais vu que ces vérités
seraient combattues ou rejetées par la moitié des chrétiens
nés de nouveau, et qu'elles susciteraient une tempête d'indignation
chez certains d'entre eux. Cela m'était très pénible,
mais, lorsque tout fut écrit dans l'obéissance à
cet ordre intérieur, j'avais retrouvé la paix du cœur.
Or, je n'eus pas le courage de faire lire le texte à qui que
ce soit. Ce n'est qu'à la suite d'autres événements
qui confirmèrent ma vision que j'ai pu le transmettre, avec une
entière liberté, aux milieux auxquels il est destiné.
Vision
de mai 1942
Comme je suis prédisposé
à douter de moi-même et des expériences extraordinaires,
j'ai commencé à me poser la question suivante : Toute
cette vision n'était-elle pas le produit de mon imagination ou
même une tromperie de Satan ? Je m'interrogeais sans cesse, et
c'est la raison pour laquelle il m'était très difficile
de mettre ma vision par écrit. Puis, d'autres arguments s'y confrontèrent
: Cette vision, je ne l'avais nullement recherchée, et ce n'est
pas à l'improviste qu'elle était survenue, mais à
la suite d'une soudaine et profonde conviction de péché.
Alors, dans mon profond abaissement, j'avais senti une pression irrésistible
à me livrer à fond au Seigneur, plus totalement que
par le passé. Ainsi, en cédant à cette pression,
j'entendis continuellement en moi cette parole : "Il te faut devenir
encore beaucoup plus petit, plus petit, plus petit". L'impression
était si forte que je ne pouvais qu'acquiescer : "Oui, Seigneur,
je veux devenir plus petit, mais montre-moi comment je puis le devenir".
Lorsque je m'étais profondément humilié, je vis
se dérouler toute ma vie à la lumière divine, et
tout ce qui jusqu'alors n'était qu'énigme fut résolu
d'un seul coup. Il en résulta une confiance illimitée
dans le Seigneur, comme si auparavant je n'avais pas eu la vraie foi.
Il me fut également donné de voir, dans une lumière
toute nouvelle, l'œuvre du salut à Golgotha. Ainsi, dans l'adoration
et l'émerveillement, je m'écriais à maintes reprises
: "C'est merveilleux, merveilleux" ! Les larmes de la repentance et
des larmes de joie alternaient. Je croyais avoir déjà
passé par une profonde repentance, mais les larmes de la repentance
ne vinrent qu'à ce moment-là, car jamais auparavant je
n'avais été soumis à un jugement d'une telle profondeur.
Puis, j'ai eu la vision déjà évoquée, concernant
l'Eglise du Seigneur.
A ma plus grande surprise,
une révélation que j'avais eue 40 ans plus tôt se
répéta par cette vision, sans que j'eusse pensé
un seul instant que 40 années s'étaient écoulées
depuis. J'avais été terriblement effrayé lorsque
je l'ai eue pour la première fois, d'une manière si inattendue
que je ne pouvais y croire. Je l'avais prise alors pour une manœuvre
du diable qui voulait m'égarer. J'avais supplié le Seigneur
de l'enlever de ma pensée ; mais, malgré toutes mes prières,
elle resta en moi comme une certitude inébranlable. Durant 40
années, je n'en avais parlé à personne, même
pas à ma femme. Inlassablement, j'avais essayé de la réprimander,
parce que je ne voulais simplement pas y croire, étant prédisposé
à me méfier de toute expérience extraordinaire.
Pourtant, la deuxième fois, après tout ce qui l'avait
précédée, je ne pouvais plus la qualifier de satanique,
c'est pourquoi je m'étais adressé à des frères
réputés spirituels, les priant de m'aider à examiner
cette affaire.
Je ne veux retracer
que brièvement l'événement suivant :
J'avais reçu
intérieurement cet ordre : " Lis les prophètes, et tout
particulièrement le prophète Jérémie". En
lisant Jérémie, j'expérimentais quelque chose d'analogue
à ce qui m'était arrivé après mon appel
au service du Seigneur, voici plus de 40 ans. Il s'agissait alors de
cette parole paulinienne : "Evangéliser n'est pas pour moi un
sujet de gloire, car la nécessité m'en est imposée
; malheur à moi si je n'évangélise !" (1 Corinthiens
9:16). A cette époque, j'étais plein de doutes et de méfiance;
alors cette parole me fut gravée dans le cœur, comme avec des
flammes de feu, de sorte qu'il m'était absolument impossible
de poursuivre ma lecture. Cette fois-ci, cela se passa d'une façon
semblable avec la phrase suivante : "Ne dis pas : je suis trop jeune
(ou trop vieux), car tu iras vers tous ceux contre qui je t'enverrai,
et tu déclareras tout ce que je t'ordonnerai" (Jérémie
1:7). J'avais eu un mouvement de surprise, me demandant ce que cela
pouvait signifier. J'annonce l'Evangile déjà depuis plusieurs
dizaines d'années ; que dois-je encore annoncer ? Voici la réponse
: "Le plein salut de la part de Dieu, et l'abandon total de la part
de l'homme et ce que cela comporte". Pour l'évangéliste,
dans son message qu'il adresse au monde, la repentance et la conversion,
le péché et la grâce doivent se trouver au centre
de sa prédication. De même, le point central de la prédication
pour les chrétiens doit être maintenant le plein Salut.
Quant à la part incombant aux chrétiens, elle me fut expliquée
jusque dans les détails, dans les jours qui suivirent. En plus,
je reçus des éclaircissements sur certains événements
dans l'histoire de l'Eglise. En recevant ces cours bibliques, je pouvais
dire, à l'instar des disciples sur le chemin d'Emmaüs :
Mon cœur ne brûlait-il pas au dedans de moi, lorsqu'Il m'expliquait
les Ecritures ?
En lisant Jérémie,
une deuxième parole m'impressionna de la même manière.
Il s'agissait des versets 22 à 23 du chapitre 9, en liaison avec
la parole de Jésus : "ce qui vous est dit à l'oreille,
prêchez-le sur les toits" (Matthieu 10:27). En outre, il me fut
aussi montré des choses que je ne dois pas annoncer et sur lesquelles
je dois me taire. Par la suite, j'ai remarqué que je triomphe
du péché plus facilement qu'auparavant. Ce qui m'aurait
irrité autrefois, me laisse maintenant parfaitement calme. Assurément,
de tels fruits ne peuvent provenir d'un esprit d'exaltation malsaine
!
Après avoir
mis par écrit la deuxième partie du texte, j'entendis
intérieurement ce message : "Au milieu de la nuit, on cria :
Voici l'Epoux, allez à Sa rencontre"! (Matthieu 25:6). Je ne
savais pas ce que cela signifiait, c'est à dire que je n'y attachais
pas d'importance particulière, puisque c'est une parole biblique
très connue. Finalement, je fus contraint de lire ce passage
dans son texte original. Je fis une découverte qui me surprit,
car, à cet endroit, le verbe est employé au temps parfait,
et qu'il ne s'agit pas d'un cri momentané (comme on pourrait
le croire en lisant la traduction allemande), mais d'un cri continu
qui provient d'un endroit précis et qui se propage ensuite. Je
fus frappé de ce que ce verset résonnait continuellement
en mon cœur, et, finalement, dans la nuit du 17 au 18 mai, il devint
si brûlant que je n'ai pu trouver le sommeil. C'était la
première fois de ma vie que je ne pouvais dormir un seul instant,
alors que d'habitude je dors d'un très bon et profond sommeil.
Ce n'était donc pas une excitation nerveuse qui m'avait empêché
de dormir, mais le message brûlant qui était en moi. J'entendis
toujours à nouveau cette question : "Qui donne aux hommes le
droit d'enseigner que l'Epoux ne viendra qu'au matin, après la
tribulation de l'antéchrist, alors qu'Il a dit Lui-même
expressément : "Au milieu de la nuit, on cria : voici l'Epoux"
! C'est donc au milieu de la nuit qu'Il vient et non le matin. Au
milieu de la nuit, Il vient comme un Epoux pour chercher Son Epouse,
et au matin comme un Roi pour établir Son Royaume. C'est
ce que l'Ecriture nous enseigne. La brûlure en mon cœur augmenta
et, finalement, je reçus l'ordre précis de proclamer que
l'Epoux vient. J'étais quelque peu effrayé et j'avais
toutes sortes d'objections : De toute façon, on te prend déjà
pour un illuminé, et après tout, que les hommes L'attendent
au milieu de la nuit ou seulement le matin, ce n'est pas de première
importance ! S'Il arrive plus tôt qu'ils ne le pensent, ils le
verront bien ! Mais alors j'appris que ceux qui ne L'attendent qu'au
matin risquent de rester endormis, et qu'ils ne pourront être
prêts. En outre, il faut du temps pour que le message puisse parvenir
chez tous, et qu'ils aient pu se décider pour l'abandon complet,
afin d'être prêts. A cinq heures du matin, lorsqu'il faisait
déjà jour, j'ai enfin cessé de résister
et j'ai promis de répandre le message. Là-dessus, il me
fut encore donné d'avoir trois heures de sommeil. A mon réveil,
je remarquai que la brûlure en mon cœur était partie. Durant
la journée, j'examinai encore une fois, dans le calme, tout ce
qui m'était arrivé, mais sans le mettre par écrit.
Le lendemain matin, cette brûlure se fit à nouveau sentir.
Or, les cours commençaient, ce qui m'empêchait de le rédiger.
Et comme après les cours je ne me suis pas mis de suite à
l'œuvre, la brûlure revint le soir pour la troisième fois.
C'est pourquoi, aujourd'hui, au petit matin, je suis décidé
de le faire.
Cet écrit n'est
pas destiné à la grande masse de la chrétienté,
mais exclusivement à ceux qui mettent tout leur sérieux
pour être chrétien. Les autres le refuseront de prime abord,
le trouvant extravagant ou exagéré, et, déçus,
ils le mettront de côté. Par contre, les chrétiens
de Philadelphie y percevront la voix du Bon Berger (Jean 10:27) et ils
s'y soumettront. Les vierges folles et les chrétiens de Laodicée
le rejetteront pour leur propre dommage. Nous leur souhaitons le collyre
du Saint-Esprit, afin qu'ils puissent voir et, dans la mesure du possible,
être amenés à l'Eglise de Philadelphie.
DEUX
SORTES DE CROYANTS
Ce titre provoquera
la contradiction chez certaines personnes pieuses qui ne veulent admettre
qu'il existe deux sortes de croyants. Il y a des gens qui sont contrariés
dès qu'on fait la distinction entre converti et non converti,
et cela peut les exciter à la colère. Or, la colère
est précisément la preuve que cette distinction est juste.
La Bible le confirme, non seulement dans quelques passages isolés,
mais cela passe comme un fil rouge à travers toute l'Ecriture
: perdu ou sauvé, pour ou contre ! La différence est comme
le jour et la nuit. Bien qu'il y ait un état intermédiaire
qui se nomme crépuscule, personne n'aurait l'idée de nier
la différence existant entre le jour et la nuit. De même,
un homme raisonnable ne niera pas la différence qu'il y a entre
converti et non converti. Seule une prédication précise
et une nette distinction entre ces deux états apportera la clarté
dans les cœurs. Là-dessus, tous les croyants auxquels cet écrit
est destiné seront d'accord. Mais qu'on fasse encore une distinction
parmi les vrais croyants, c'est à dire ceux qui sont convertis
et nés de nouveau, cela dépasse l'horizon de certains
lecteurs et provoque la contradiction qu'ils chercheront à appuyer
sur des verstes bibliques. Ils diront : "regardez ce que dit la Bible
! Le Nouveau Testament ne reconnaît pas deux sortes de chrétiens,
car l'Eglise de Dieu est une unité, et elle ne doit pas être
déchirée, sinon on favorise le sectarisme". Or, dans cette
manière de voir, la vérité et l'erreur sont mélangées.
Certes, l'Eglise de Dieu est une unité, car "la multitude
de ceux qui avaient cru n'étaient qu'un cœur et qu'une âme"
(Actes 4:32). Mais dans les églises apostoliques ultérieures_
et cela se voit particulièrement dans les lettres aux sept Eglises
d'Asie, il est manifeste qu'à cette époque deux sortes
de croyants existaient déjà, notamment ceux auxquels le
Seigneur n'avait rien à reprocher et qui Lui procuraient une
pleine satisfaction, telles les Eglises de Smyrne et de Philadelphie,
et ceux pour lesquels Il a dû prononcer un jugement destructeur
: "Je te vomirai de ma bouche" (Apocalypse 3:16). Peut-on imaginer un
contraste plus grand que celui qui existe entre Philadelphie et Laodicée,
et contester le fait qu'il y a deux sortes de chrétiens ? N'oublions
pas que les Laodicéens étaient aussi parvenus à
la conversion et à la régénération, qu'ils
avaient rompu avec le paganisme, qu'ils ont été baptisés
et que, vue de l'extérieur, leur vie d'église était
florissante, en sorte qu'ils pouvaient dire : "Je suis riche, je me
suis enrichi et je n'ai besoin de rien". Par conséquent, ils
avaient la conviction d'être de bons chrétiens, au moins
aussi bons sinon meilleurs que ceux de Philadelphie. Et, si quelqu'un
leur eût dit : "Il existe deux sortes de chrétiens, et
vous êtes de ceux qui, un jour, serez vomis de la bouche du Seigneur",
ils en auraient été ulcérés, et auraient
taxé de pharisiens extravagants celui qui leur donnait cet avertissement.
Dire qu'il existe deux sortes de croyants, ce n'est pas l'opinion d'un
homme extravagant, mais c'est le jugement du Seigneur qui est élevé
dans la gloire céleste. Nous voulons nous courber devant Son
jugement et nous interroger : Sommes-nous des chrétiens de Philadelphie
ou de Laodicée ?
En ce temps-là,
il existait deux sortes de chrétiens, et il en sera ainsi jusqu'au
temps de la fin. Le Seigneur nous l'annonçait durant Sa vie terrestre,
dans la parabole des dix vierges. Remarquez que les vierges folles ont
aussi quitté le monde et qu'elles ont emporté des lampes
qui, au départ, brûlaient. Il s'agit donc de croyants ayant
expérimenté une conversion et une régénération
et qui, par amour pour l'Epoux, sont allées à Sa rencontre,
tout comme les vierges sages. Si, en cours de route, quelqu'un leur
eût dit qu'il y avait deux sortes de vierges parmi elles et que,
étant folles, elles seraient exclues des Noces, alors, à
coup sûr, elles auraient protesté en s'indignant contre
une telle discrimination. Cependant, la différence est réelle
et elle subsiste, malgré la véhémence de leur protestation.
C'est le jugement de Celui qui sonde les cœurs et les reins, et qui
dit la vérité. En conséquence, rien ne sert de
contester l'existence de deux sortes de chrétiens. Si nous sommes
sincères, posons-nous plutôt cette question :
Suis-je un chrétien
insensé ou un chrétien sage ?
PHILADELPHIE
OU LAODICEE
Puisqu'il est établi
que, selon la Parole de Dieu, il existe deux sortes de chrétiens
qui sont nés de nouveau, nous allons essayer de nous situer par
rapport à ces deux groupes, car chaque lecteur doit savoir auquel
des deux groupes il appartient. Mais il est évident que Dieu
doit également nous montrer le chemin qui conduit à Philadelphie,
afin qu'aucune confusion ne soit possible, et que personne ne puisse
prendre pour excuse qu'il n'était pas au clair là-dessus.
C'est pourquoi, dans ce qui suit, je ne veux pas ériger des théories
humaines, et je ne communiquerai pas mes pensées personnelles,
mais ce qui m'a été montré dans la vision déjà
mentionnée. D'ailleurs, pour cette question brûlante, à
savoir où nous nous classons, la vision est rigoureusement en
accord avec la Parole de Dieu.
Les chrétiens
de Philadelphie ou les vierges sages répondent à ce signe
particulier : ils ne se contentent pas d'une conversion unique du temps
passé, mais ils font un abandon total au Seigneur. Cet abandon
s'approfondit et se complète journellement sous la direction
du Saint-Esprit. Déjà sur ce point, la contradiction
se fera sentir chez certains croyants. Les uns diront qu'un abandon
total n'existe pas. Les autres penseront que cela va sans dire, et qu'il
faut faire cet abandon au Seigneur. Mais, en fait, il y a très
peu de chrétiens qui sont déjà parvenus à
un abandon total, et qui peuvent dire : "Seigneur, je me mets à
Ta disposition, sans aucune restriction ; utilise-moi comme Tu veux,
envoie-moi où Tu veux, demande-moi ce que Tu veux". Certains
croyants ont peur d'un tel abandon, craignant que Dieu ne leur demande
ensuite quelque chose de difficile. Mais quand on se rend compte que
Dieu est amour et qu'Il ne veut rien d'autre chose que ce qui contribue
à notre Salut et ce qui sert à Sa glorification, alors
il ne nous est pas pénible d'accomplir cet abandon total. Il
est surprenant de voir combien cet abandon est peu enseigné.
Aussi, certains chrétiens vivent dans l'illusion d'être
parvenus à l'abandon total par leur conversion - ce qui n'est
le cas que pour une toute petite minorité- tandis que d'autres
estiment qu'un tel abandon n'existe pas. Si le danger de l'illusion
existe déjà lors de la conversion, il est encore plus
grand en ce qui concerne l'abandon total. Il devient particulièrement
évident qu'on n'a pas encore accompli un abandon total, lorsqu'un
jour Dieu exige quelque chose de précis. Il apparaît alors
combien les croyants peuvent être entêtés, orgueilleux
et égoïstes. Lorsqu'une jeune fille voulait entrer dans
une Maison des Diaconesses, ses parents qui sont chrétiens lui
refusèrent leur autorisation. Ils lui auraient donné la
permission de se marier, mais non celle d'entrer dans une Maison des
Diaconesses. De tels parents, même s'ils sont convertis et nés
de nouveau, ont-ils accompli un abandon total au Seigneur ? Sont-ils
des vierges sages ou des vierges folles ? Est-ce à tort ou à
raison qu'à une conférence biblique, un serviteur de Dieu
formula comme un slogan la phrase suivante : "Un abandon total n'existe
pas !" ? Aucune des personnes présentes ne lui donna de démenti.
Il est manifeste que ce frère se basait sur sa propre expérience.
N'ayant lui-même pas réalisé son abandon total,
il pensait que les autres en étaient au même point. Si
les conducteurs de nos assemblées apportent cet enseignement,
faut-il s'étonner qu'il y ait tant de chrétiens de Laodicée
ou de vierges folles, et que la foi soit vécue à un niveau
si bas ? L'Ecriture sainte, nous enseigne-t-elle ainsi ? Voyez les passages
suivants : 1 Thessaloniciens 3:12; 4:1; 1 Jean 4:12; Apocalypse 3:2;
Colossiens 1:28. Remarquez bien que l'abandon total ne peut jamais être
une chose achevée en soi, mais il reste à la mesure de
notre connaissance expérimentale. Et, lorsque cette connaissance
personnelle grandit, notre abandon doit également grandir. Mais
si des serviteurs de Dieu enseignent qu'un abandon total n'existe pas,
leur enseignement n'est absolument pas biblique.
LES
DOUZE POINTS SUIVANTS INDIQUENT CLAIREMENT
SI NOUS AVONS ACCOMPLI
OU NON UN ABANDON TOTAL AU SEIGNEUR
1. Selon Apoc.3:12
-et bien d'autres passages- les chrétiens de Philadelphie sont
des vainqueurs qui triomphent du péché, et tout
particulièrement des péchés de l'orgueil, de l'obstination
et des désirs charnels. Sous ce rapport, même parmi les
conducteurs spirituels, il existe deux sortes de chrétiens. Lors
d'une conférence pour serviteurs de Dieu, où l'accent
fut mis sur la vie triomphante, ce point fut contesté avec véhémence
par plusieurs d'entre eux. Ceci prouve, une fois de plus, qu'il y a
des chrétiens qui font l'expérience de la vie triomphante,
et d'autres qui n'en ont pas la moindre notion et qui, par conséquent,
se mettent en opposition. Celui qui a accompli l'abandon total, et qui
est en communion avec le Christ vivant, trouve en Lui la victoire sur
le péché -ce qui ne signifie pas qu'il y ait absence totale
de péchés. Mais il y a une énorme différence
entre le fait d'être lié au péché ou d'en
triompher.
2. Il s'ensuit que
l'abandon total implique une rupture avec tout ce que l'on reconnaît
comme étant un péché. Un croyant ne peut plus
vivre dans un péché pour lequel son Sauveur et son Rédempteur
a été obligé de laisser sa vie sur la Croix. Cela
devrait être évident pour chaque chrétien, mais
malheureusement ce n'est pas le cas. C'est surtout l'habitude du mensonge
qui joue encore un grand rôle chez certains chrétiens,
non seulement chez ceux qui vivent en marge de la chrétienté,
mais chez certains conducteurs qui ont le ministère de la Parole.
Il est certain que le berger ne peut mener son troupeau plus avant qu'il
n'est parvenu lui-même. S'il vit encore dans les péchés
-qu'ils soient manifestes ou cachés- il ne pourra montrer à
son troupeau comment on sort des liens du péché. Il ne
s'agit pas des péchés commis par faiblesse, qui nous surprennent
occasionnellement -ce qui peut arriver à chaque croyant- mais
bien de manquements grossiers. C'est le cas d'un conducteur d'une assemblée,
qui prêche le dimanche, mais qui commet pendant la semaine les
mensonges les plus grossiers. Ce ne sont pas seulement des déviations
de la vérité, comme chez Ananias et Saphira, mais il renverse
carrément la vérité, et fait même un voyage
dans l'intention de calomnier quelqu'un. Je pense également à
certains adultères qui, malgré leur état de péché,
peuvent louer hautement l'entière délivrance de tout péché.
Et combien souvent des croyants, ne font-ils pas de fausses déclarations,
c'est-à-dire qu'ils mentent pour en tirer quelque avantage, par
exemple une plus forte rente, une économie sur le prix d'un voyage
ou une diminution des impôts à payer. Mais comme le Saint-Esprit
est un esprit de vérité, il est parfaitement clair que
ces gens ne peuvent pas avoir le Saint-Esprit, dussent-ils L'avoir eu
un jour.
S'il est dit dans Apocalypse
14:5, au sujet des prémices pour Dieu : "Dans leur bouche il
ne s'est pas trouvé de mensonge", cela ne signifie pas qu'elles
n'ont jamais menti, car d'après Romains 3:4 : "Tous les hommes
sont des menteurs". Mais la différence entre les chrétiens
de Philadelphie et ceux de Laodicée se trouve dans le fait que
les premiers avouent leurs mensonges, afin d'obtenir le pardon, tandis
que les derniers les maintiennent, et c'est pourquoi ils n'obtiennent
pas de pardon. Ils restent donc des menteurs et ils ne peuvent participer
à l'Enlèvement. Je citerai deux exemples que j'ai vus
de près, afin de montrer jusqu'à quel point l'habitude
du mensonge peut encore exister chez des chrétiens soi-disant
convertis et nés de nouveau.
a) Une femme avait
un enfant naturel. Puis, s'étant convertie, elle affirma avoir
trouvé la paix avec Dieu. Or, un jour, elle accusa le présumé
père de l'enfant de n'avoir pas tenu sa promesse de la soutenir,
quoiqu'il se dise converti et né de nouveau. Celui-ci attesta
sous serment qu'il n'était pas le père de l'enfant. Il
reconnut être un pécheur qui a trouvé grâce
devant Dieu, mais, cette femme, il ne l'avait même jamais approchée.
Elle, de son côté, témoigna également sous
serment qu'aucun autre homme que celui-ci ne l'avait touchée.
Je leur ai démontré que le menteur, en maintenant son
mensonge, mettait son Salut en jeu. Bien qu'ils aient reconnu cela clairement,
chacun a maintenu son affirmation.
b) Ce conducteur d'assemblée
déjà cité et qui, sans aucun doute, a passé
par la conversion et la régénération, constata,
à la vue de documents précis, qu'il l'avait calomnié
un frère. Pourtant, ce conducteur a maintenu que ce n'était
pas lui, mais l'autre qui mentait. Et cela n'est qu'une partie de l'affaire,
car deux autres responsables d'assemblées, ainsi que toute une
série de membres de ces assemblées lui ont donné
leur approbation amicale, à seule fin de ne pas se brouiller
avec lui. Peut-on encore croire que le calomniateur qui maintient son
mensonge puisse participer à l'Enlèvement ?
3. L'abandon total
implique également la restitution des biens volés ou
détournés. Sous ce rapport, il y a aussi deux sortes
de chrétiens : D'une part, ceux qui mettent leur vie passé
en ordre, et qui restituent les biens volés ou détournés,
parce que le Saint-esprit les pousse à le faire. D'autre part,
ceux qui, en tant que vierges folles, n'en voient pas la nécessité,
car ils ne sont pas sous la discipline du Saint-Esprit. Ils devraient
tirer profit de l'événement suivant : une jeune fille
chrétienne travaillait dans une usine de rubans de soie. Une
nuit, elle rêva que le jour de Jésus-Christ était
venu. Un puissant son de trompette retentit. Des multitudes d'enfants
de Dieu furent transformés et s'élevèrent dans
les airs comme des anges. Elle aussi se sentit soudain très légère,
et elle commença à s'élever du sol. Mais, après
quelques centimètres, elle fut retenue par quelque chose qui
était attaché à son pied droit. Avec épouvante,
elle vit qu'il était retenu par un ruban de soie dont les deux
bouts étaient attachés au sol. Cette grande peur la réveilla.
Que signifie ce songe ? Dans le temps, elle s'était approprié
malhonnêtement un ruban de soie dans son usine. Elle était
certaine du pardon de la part du Seigneur, mais ce bien mal acquis était
encore dans sa maison. La première chose qu'elle fit le matin
après ce songe, ce fut d'avouer le détournement et de
mettre cette affaire en ordre.
4. La rupture totale
avec le péché comprend aussi la rupture avec la désobéissance
aux commandements du Seigneur, car Jésus dit : "Si vous m'aimez,
gardez mes commandements". Même sous ce rapport, il existe deux
sortes de chrétiens. Ce sont ceux qui se plient à toute
la volonté de Dieu, et ceux qui foulent aux pieds, les commandements
de Dieu qui ne leur conviennent pas. Parmi ces commandements il s'agit
surtout de Matthieu 5:23 et Matthieu 18:15s. Luther dit au sujet de
ce dernier : c'est l'un des commandements que l'on néglige le
plus. Tout comme je juge mon propre péché en vue de ma
sanctification devant Dieu, ainsi je dois aussi agir à l'égard
du péché d'autrui, afin que la culpabilité d'un
autre ne retombe pas sur moi par la négligence de ce service
que je peux lui rendre. Mais, jusqu'à nos jours, cela n'est guère
pratiqué. Combien de chrétiens, soi-disant nés
de nouveau, se rendent coupables de tels péchés d'omission
! Pour beaucoup d'entre eux, le péché d'omission n'existe
pas, et c'est ainsi que ces chrétiens de Laodicée se sentent
riches et rassasiés, n'ayant besoin de rien. Un responsable d'une
assemblée estime qu'il faut avoir une fortune particulière
pour faire le contraire de ce que demande Jésus, notamment se
taire là où Jésus nous demande de parler. Cela
n'est pas un cas isolé. Il est naturellement plus aisé
de se taire que de parler ; on s'évite ainsi bien des souffrances
et des désagréments. Et on préfère se mettre
à l'écart, car l'homme, même régénéré,
de par sa nature, craint la souffrance, et il se tait là où
il devrait parler. Mais ce qui est plus grave, c'est qu'il fasse une
vertu de sa lâcheté et de sa désobéissance
à un commandement biblique. Ces gens ne devraient pas s'installer
dans l'illusion de participer à l'Enlèvement. Pendant
la Grande Tribulation, ils seront obligés d'apprendre ce qu'ils
refusaient d'apprendre auparavant, notamment : reprendre les frères
et se laisser reprendre soi-même. Par contre, les chrétiens
de Philadelphie se soumettent à toute la Parole de Dieu, et ainsi
ils ont la promesse : "Parce que tu as gardé la parole de la
persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure
de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver
les habitants de la terre" (Apocalypse 3:10).
5. L'abandon total
implique l'offrande de notre profession et de notre temps. A
ce sujet, il existe aussi deux sortes de chrétiens. De nombreux
croyants _ y compris certains conducteurs spirituels _ pensent que le
christianisme et les affaires n'ont rien à voir ensemble. On
les sépare non seulement dans la pratique, mais les vierges folles
enseignent publiquement cette séparation.
Le conducteur d'une
assemblée déclara, au cours d'une réunion, qu'il
ne menait pas son commerce selon des principes chrétiens, mais
selon des principes commerciaux. En entendant cette phrase, les vierges
folles et les vierges sages se révélèrent aussitôt.
Tandis que ces dernières la trouvèrent choquante, les
premières opinaient de la tête avec compréhension,
se disant : "Oui, c'est vrai, dans ma profession, Jésus n'a rien
à dire ; ce sont mes affaires personnelles. Je vais à
l'église le dimanche, ainsi qu'aux études bibliques ;
je fais mon recueillement matin et soir, et cela me suffit. D'ailleurs,
je me suis converti lors d'un entretien avec l'évangéliste
N.N., et j'ai trouvé la paix ! Que voulez-vous de plus ? Ne suis-je
pas riche ? Mon commerce ne regarde pas Jésus, car il n'existe
pas de commerce chrétien" ! Or, cela est aussi absurde que de
dire qu'il n'existe pas d'alphabet chrétien, ni de chiffres chrétiens
et, par conséquent, qu'il n'existe pas d'écoles chrétiennes.
Si un instituteur dit qu'il enseigne selon des principes pédagogiques,
et si un commerçant dit qu'il mène son commerce selon
des principes commerciaux, tout cela, en fait, ne sont que des expressions
neutres ou, de façon imagée : des vases vides. Il reste
à savoir quel sera le contenu de ces vases. Si le Saint-Esprit
le remplit, alors nous aurons un commerce basé sur des principes
chrétiens. Si on exclut le Saint-Esprit de son commerce, alors
on le mène selon les principes de ce monde. Or, il y a une énorme
différence entre les deux, la même qu'entre Satan et Jésus-Christ.
Si c'est le Christ qui règne sur notre affaire, le service du
prochain sera au premier plan. Mais quand Satan domine, c'est l'enrichissement
personnel qui compte en premier lieu. Il est donc inadmissible que le
responsable d'un cours biblique jette le trouble dans les consciences
en répondant à un commerçant qui expliquait comment
il menait son commerce : "Toi, tu peux mener ton affaire selon des principes
chrétiens, mais tu ne peux attendre d'un autre qu'il fasse de
même". Il est bien évident qu'on ne peut demandera un homme
du monde de mener son commerce selon des principes chrétiens,
parce qu'il n'est pas soumis à la discipline du Saint-Esprit.
Cependant, la société actuelle a établi le principe
suivant : L'utilité commune passe avant l'intérêt
personnel. Si donc elle oblige même les gens du monde à
agir d'après des principes chrétiens, on devrait pouvoir
attendre des chrétiens de Philadelphie, ces vierges sages ayant
le Saint-Esprit, qu'ils accueillent ce même Esprit aussi dans
leur vie professionnelle, car la Bible dit : "Quoi que vous fassiez,
en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus"
(Colossiens 3:17).
Les exemples suivants
montrent que dans les affaires, la différence entre des principes
chrétiens et des principes selon le monde n'existe pas seulement
en théorie, mais dans la pratique. Un commerçant chrétien
a pu déclarer calmement que, dans son commerce, ce n'est pas
le gain, mais le service qui se trouve au premier plan -ce que peuvent
confirmer tous ceux qui sont en relation avec lui. Son affaire est florissante,
parce qu'il la mène selon des principes chrétiens, et
ainsi sa clientèle augmente sans cesse. Une telle affaire peut
réellement marcher et même prospérer. Elle n'est
d'ailleurs pas la seule dans son genre. Qu'il soit dit par là
aux vierges folles que, même parmi les commerçants, il
existe des vierges sages qui mènent leur commerce selon des principes
chrétiens, et que cela est réellement possible.
En revanche, d'autres
commerçants, bien que convertis et nés de nouveau, affirment
avec opiniâtreté qu'il est totalement impossible de mener
une affaire d'après des principes chrétiens, et eux aussi
s'appuient sur des faits précis. Pourtant, l'un d'entre eux vante
des marchandises dont il sait pertinemment qu'elles ne seront pas utiles
aux clients, mais "les affaires sont les affaires!" et ce qui compte,
c'est le profit qu'on peut en tirer. Tel est son principe, et tant pis
si le client est dupe ! Dans un cas précis, ses employés
se sont moqués d'un client assez sot et inexpérimenté
pour se faire vendre par leur patron un appareil de mauvaise qualité,
alors qu'il en existe de bien meilleurs, et qui sont moins chers. Le
patron savait cela tout aussi bien sinon mieux que ses employés,
mais il voulait se débarrasser d'un vieil appareil, et il incita
son client à l'acheter, en passant sous silence l'existence d'articles
meilleurs. De plus, cette vente lui rapporta une belle somme. Ce commerçant,
n'a-t-il pas exploité son prochain plutôt que de lui rendre
service ? Pour lui, comme pour beaucoup d'autres, il ne s'agit pas d'une
bavure unique, mais de la pratique courante des affaires. Qui pourrait
encore nier que, dans le monde des affaires, il existe aussi deux sortes
de croyants ?
Un autre commerçant,
également chrétiens, profita d'une signature irréfléchie
pour extorquer 200DM à un client, sous couvert du code commercial.
Cela n'a plus rien à voir avec le service du prochain : c'est
de l'escroquerie. Et ce cas n'est pas davantage une bavure isolée
; c'est conforme à la pratique de nombreux chrétiens convertis
et nés de nouveau. Elle fut même approuvée par un
serviteur de Dieu, ce qui prouve que, dans sa vie, il existe encore
des domaines où le Saint-Esprit ne peut pas faire pénétrer
la lumière divine. Mais cette pratique prit fin le jour où
les autorités publiques l'ont interdite. Ainsi, dans ce domaine,
la force publique avait plus de lumière d'En Haut que des chrétiens
soi-disant convertis et nés de nouveau. Ce serviteur de Dieu
justifia cette pratique dans les affaires, sous prétexte qu'on
ne pouvait pas exiger qu'un commerçant reprenne une marchandise
qui fut commandée ou même vendue. En fait, il n'est pas
question de reprendre certaines marchandises telles que la nourriture.
Et cependant, il arrive que des commerçants non chrétiens
reprennent des articles d'usage, même des étoffes, sans
la moindre difficulté, lorsqu'on les rapporte en parfait état.
Il existe des magasins dont les propriétaires non-chrétiens
donnent leur marchandise à l'essai durant huit jours, ou qui
se déclarent prêts à la reprendre si le client n'est
pas satisfait. Il est évident qu'une telle pratique ne peut être
demandée à tous les commerçants, ne serait-ce que
pour des raisons d'ordre technique. Néanmoins, ceux qui l'adoptent
démontrent par là, d'une part qu'ils sont persuadés
de la qualité de leur marchandise et qu'elle vaut son prix, et
d'autre part qu'ils veulent servir le client et non l'exploiter. En
revanche, ceux qui, par principe, ne reprennent pas la marchandise,
prouvent ainsi qu'ils se préoccupent avant tout de leur profit.
Il en est de même pour ceux qui retiennent 25% du prix -pour ne
pas perdre leur profit_ quand la marchandise leur est rendue. Ce sont
des chrétiens de Laodicée qui seront vomis, et des vierges
folles qui seront exclues des Noces, même si elles ont prêché
la Parole de Dieu. En définitive, dans les cas qui sont mentionnés,
il ne s'agit pas de péchés occasionnels, dus à
la faiblesse humaine, mais d'une attitude intérieure foncièrement
fausse à l'égard de la profession qu'on exerce.
6. L'abandon total
implique également l'offrande de nos possessions terrestres
à Dieu qui en est le possesseur légitime. Ainsi, nous
ne serons plus que les administrateurs des biens que nous possédons.
Ce n'est pas à nous , mais à Dieu de décider de
l'usage que nous devons faire de nos biens, car Dieu dit : "L'argent
est à moi, et l'or est à moi" (Agée 2:8). C'est
un point douloureux pour la plupart des chrétiens, y compris
ceux de Philadelphie, car, sur ce point, ils manquent de lumière
et de connaissance. Néanmoins, il existe une différence
de principe entre ces derniers et les autres chrétiens, quoique
l'un d'entre eux prétendait que tous les chrétiens sont
pareillement égoïstes en ce qui concerne l'argent. Mais
cet homme a exagéré : il se prenait lui-même pour
norme et, comme il n'est pas libre de l'égoïsme et de l'avarice,
il croyait qu'il en était de même pour tous les autres.
D'aucuns tranquillisent leur conscience en pensant que, si tous les
autres chrétiens sont avares et égoïstes, il n'est
pas grave de l'être également, tout comme le monde s'excuse
ou se tranquillise avec les péchés des chrétiens
-qu'ils soient faux ou réels. Mais les vierges folles peuvent
se tromper avec le soi-disant péché d'avarice des vierges
sages, car rien n'est plus difficile à juger que ce point-là,
et, en dernier ressort, le jugement appartient à Dieu seul.
Nous avons une norme,
bien qu'elle ne soit pas toujours valable dans chaque situation : c'est
la dîme (Mal.3:10). Mais, chose curieuse, sur ce point il y a
désaccord même chez certains bons chrétiens. Ils
disent que la dîme concerne l'Ancien Testament, et que, dans la
nouvelle alliance, il n'est plus nécessaire de donner autant.
Mais en y regardant de plus près, on constate que Jésus
parle du péché de l'avarice_ comme de tout autre péché
-avec beaucoup plus de sévérité que les textes
de l'Ancien Testament. Si, autrefois Dieu demandait la dîme, dans
le Nouveau Testament, Il demande tout : "Vends tout ce que tu as, distribue-le
aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux" (Luc 18:22).
Ce n'était pas simplement un conseil (comme cela est enseigné
par l'église catholique), mais un commandement divin pour ce
jeune homme riche, et son salut en dépendait. En premier lieu,
ce n'était valable que pour lui personnellement. Dieu ne l’exige
pas de tous littéralement sous cette forme, mais d’après
l’esprit et par sa signification, il reste valable d’une manière
générale. Nous sommes tenus de livrer tout notre avoir
au Seigneur, et nous ne pouvons le garder qu’en tant que gestionnaires.
Comme Il avait le droit de tout demander au jeune homme riche, de même,
Il a le droit de tout nous demander, et Il le fait dans certain cas.
Mais ce qu’il nous demande à tous, c’est au moins la dîme,
car en Mathieu 23:23, Jésus à ordonné de ne pas
négliger de donner la dîme. Nulle part, Il ne fait la moindre
allusion qui permet à Ses disciples d’en donner moins en cas
de pauvreté. Il n’a pas désapprouvé la pauvre veuve
parce qu’elle avait mis dans le tronc tout ce qu’elle avait pour vivre.
Il ne dit pas qu’elle a été trop généreuse,
ou qu’il n’était pas nécessaire de tant donner, mais Il
constate seulement le fait qu’elle a donné plus que les autres.
(Luc 21:2-4).
Il est significatif qu’après
la Pentecôte, les premiers chrétiens aient parfaitement
compris qu’ils n’étaient plus les possesseurs, mais les administrateurs
de leurs biens. Dans Actes 4:32, il est dit expressément : " Nul
ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était
commun entre eux ". Encore ne faut-il pas s’y méprendre
et faire dire à ce passage que nous sommes obligés d’introduire
une communauté de biens sur le modèle des communistes,
car la communauté des biens des premiers chrétiens avait
un tout autre caractère.
Ce n’était surtout
pas une économie de contrainte, mais tout était né
librement de l’Esprit et de cet amour brûlant qui les animait
tous. Il n’est dit nullement dans la Bible que tous avaient vendu
leurs champs ou qu’ils les auraient exploités en commun.
Il s’agit avant tout de ceux qui ne possédaient que quelques
terrains épars, et qui avaient un autre moyen d’existence, ainsi
que de ceux qui possédaient plus de champs qu’il ne leurs en
fallait personnellement pour assurer leur subsistance. Mais nous ne
trouvons aucun indice dans le Nouveau Testament disant que des paysans,
vivant du travail et du produit de leurs champs, les auraient tous vendus
pour s’adonner ensuite à la fainéantise. Même si
quelques uns avaient agi ainsi, il va sans dire que nous ne devons pas
suivre leur exemple qui ne pouvait provenir que d’une fausse exaltation
et non de Dieu. Il est certain que le Saint-Esprit qui agissait si puissamment
au milieu d’eux, les aurait empêchés de continuer dans
cette voie, si elle était apparue.
Nous devons accepter la
leçon toujours valable sur la communauté des biens des
premiers chrétiens, à savoir : la responsabilité
réciproque au sujet de la prospérité et la conscience
de notre solidarité comme membres du Corps de Christ. L’Eglise
de Dieu forme une sainte famille de Dieu, dans laquelle un membre sert
l’autre avec les dons qui lui viennent de Dieu, non dans la contrainte,
mais librement, dans l’amour que suscite le Saint-Esprit.
Le but de l’Eglise de Philadelphie
est le retour au premier amour de la première Eglise. Les péchés
qui ont trait à l’argent sont l’obstacle principal pour retrouver
ce premier amour. Ils revêtent diverses formes, de la cupidité
à la dilapidation de son bien, car " l’avarice est une racine
de tous les maux ". Celui qui veut appartenir à l’Eglise
de Philadelphie doit avant tout accomplir un abandon total qui concerne
ses bien terrestres, commencer à mettre la dîme de ses
revenus à la disposition de Dieu, et aussi tout ce que Dieu lui
demande, si l’Esprit le pousse à donner davantage. Il doit rester
conscient de ce qu’il n’est plus le propriétaire, mais uniquement
le gérant de ses biens terrestres.
7. Si l’abandon est réalisé
sur le point qui précède, un nouveau signe apparaîtra :
c’est l’unité de l’Esprit. Combien l’Eglise de Dieu n’est-elle
pas déchirée aujourd’hui ! Bien que des efforts d’alliances
aient commencé à jeter un pont entre certaines positions
qui s’opposent, préparant une meilleure compréhension
mutuelle, nous constatons que, dans les dernières décennies,
les séparations sont de plus en plus nombreuses. (En Allemagne),
une importante Alliance de Communautés s’est divisée,
principalement à cause de Mamon. Certains chrétiens s’accommodent
de cette division, dans la pensée qu’il en sera ainsi jusqu’à
la fin. C’était également mon opinion jusqu’au jour où,
par la vision qui me fut accordée, j’ai été mieux
instruit.
Comment cette unité
doit-elle se réaliser ? Dieu répond : Non par
ce que font les hommes ou par ce qu’ils organisent, mais uniquement
par le Saint-Esprit. A cet effet, il faut Lui céder la place,
sinon Il ne peut agir, car le Saint-Esprit ne force personne et Il n’utilise
pas de moyens violents. Il agit en silence et attend qu’on le Lui permette.
Comme seuls les chrétiens de Philadelphie, en tant que vierges
sages, Lui font de la place, Il ne réalisera l’unité qu’entre
eux. Quant aux chrétiens de Laodicée, puisqu’ils sont
des vierges folles, Il ne peut que les abandonner à leur sort,
car il y aura des vierges folles jusqu’à la fin, et celles-ci
ne seront unies que par les persécutions de l’antéchrist.
Toutefois, cette unité-là n’est pas la véritable,
car elle ne provient pas de l’Esprit de Dieu, mais de l’antéchrist;
elle est donc purement extérieure. Se consoler avec l’espoir
d’une telle unité est aussi absurde que si des enfants qui se
querellent, malgré les exhortations de leur mère à
faire la paix, se disaient : quand le père rentrera ce soir,
son bâton nous mettra d’accord; en attendant, nous aimons bien
nous chamailler. Ainsi parlent les chrétiens de Laodicée,
dans leurs folie. Par contre, les chrétiens de Philadelphie,
avertis par les tendres traits de l'Esprit-Saint, se font libérer
sans tarder de tout ce qu’ils reconnaissent comme étant un péché
surtout de l’orgueil, de toute propre justice pharisaïque et de
l’entêtement, car ce sont les plus gros obstacles à l’unité.
Sous la direction de l'Esprit, ils seront alors, non collés ensemble
d’une manière superficielle, mais soudés en une unité
de l’Esprit qui est indestructible. Le Saint-Esprit n’atteindra son
but que chez ceux qu’Il peut préparer pour faire cet abandon
complet à leur Seigneur et Sauveur.
Mais où sont les
chrétiens de Philadelphie et comment s’unissent-ils ? Ils
peuvent être dans toute Eglise et Communauté. Il n’est
pas nécessaire d’en créer de nouvelles, au contraire,
ces chrétiens restent là où ils sont, afin d’être
lumière et sel pour leur entourage. L’Eglise de Philadelphie
n’est pas une organisation humaine, mais un organisme formé par
le Saint-Esprit. Comme Il n’agit pas uniquement de façon directe,
mais qu’Il utilise aussi des instruments humains, ils se réunissent
entre eux, dans leur milieu, pour la prière, pour s’entraider,
s’encourager et progresser intérieurement. Ainsi, ils se rendent
mutuellement attentif aux péchés et aux imperfections
que le Saint-Esprit leur a montrés. C’est en les reconnaissant
humblement que les vierges sages démontrent leur authenticité.
8. Comme l’Eglise de Dieu
ne peut être achevée sans le Saint-Esprit, elle prie pour
la pluie de l’arrière-saison, promise dans l’Ecriture Sainte
(Joël 2:23 / Zacharie 10:1 / Jacques 5:7). Et parce qu’elle
reconnaît l’Ecriture Sainte toute entière comme règle
de conduite, elle ne peut négliger des passages tels que Ephésiens
5:18, 1 Corinthiens 14:1,39. Elle doit s’efforcer d’obtenir les dons
de l’Esprit, comme l’indique l’apôtre Paul, d’une manière
sobre et biblique. Les plus âgés parmi les lecteurs connaissent
les ravages et la désolation que le mouvement de Pentecôte
(allemand) a causés dans ce domaine. Une chose pareille ne doit
pas se renouveler. Il faut seulement fermer portes et fenêtres
à l’illuminisme, tel qu’il se produisait en ces temps-là,
mais encore le priver de point d’attaque. Pour cela, voyons de plus
près pourquoi cet illuminisme a pu pénétrer dans
nos assemblées d’une manière aussi effrayante. En prenant
la Parole de Dieu pour base, je vois surtout deux causes qui méritent
de retenir notre attention.
- A cette époque, on a souvent
cherché à obtenir le Saint-Esprit d’une manière
non biblique.
L’Ecriture Sainte enseigne
clairement que le Saint-Esprit ne peut être obtenu que par la
repentance et la foi en Christ, notre Sauveur (Actes 2:38-39). Le
don de l’Esprit-Saint est donc lié à une condition précise.
Or, la majorité des chrétiens ne la remplit pas à
fond, d’où leur pauvreté spirituelle. Le désir
d’un grand équipement spirituel est justifié, mais pour
qu’il soit satisfait, il faut accepter pleinement la condition requise,
c’est-à-dire une profonde repentance et un abandon total.
Il est donc inutile d’attendre une nouvelle Pentecôte, car
l’Esprit de Pentecôte est déjà présent
dans l’Eglise, et c’est Lui qui attend que nous nous livrions à
Lui par un abandon de plus en plus complet, de sorte qu’Il ait une
entière autorité sur nous, qu’Il puisse nous inonder
et nous utiliser comme bon Lui semble.
Or, que s’était-il
passé dans le mouvement de Pentecôte (allemand) ?
On croyait devoir attendre une nouvelle Pentecôte, mais comme
le Saint-Esprit tardait à Se manifester, on voulait l’attirer
par des prières tumultueuses, avec le désir de briller
par des dons spirituels, plutôt que pour édifier l’Eglise.
Cette manière orgueilleuse de vouloir tirer à soi et
de force les dons de l’Esprit devait obligatoirement ouvrir la porte
à l’illuminisme, car le Saint-Esprit ne s’obtient pas par la
violence.
- A cela s’ajoutait encore le fait qu’on
aspirait surtout au don que Paul estimait pourtant comme étant
le moindre pour l’Eglise : le parler en langues. C’était
le don le plus spectaculaire, et on pensait – peut-être inconsciemment
– qu’il procurait la plus grande admiration. Or, Dieu ne nous laisse
pas abuser de Ses dons pour un tel usage. Par contre, Dieu avait permis
qu’un esprit d’exaltation malsaine se manifestât, afin d’enseigner
aux croyants que les dons de l’Esprit ne peuvent être attirés
de force par des cœurs qui ne sont ni sanctifiés ni humbles.
Au lieu de s’humilier plus profondément et de s’abandonner
davantage au Seigneur, les uns croyaient se contenter d’une conviction
de péché superficielle, et les autres prirent peur même
des dons spirituels authentiques, et ils retombèrent d’autant
plus profondément dans le laodicéisme qui dit :
" Je suis riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien "
(Apocalypse 3:17). On prétendit ne pas avoir besoin des dons
spirituels pour édifier l’Eglise, d’y parvenir avec son don
naturel d’enseigner, bien mieux que ne le ferait l’Esprit de prophétie.
Par conséquent, l’aspiration aux dons spirituels et à
la plénitude de l’Esprit se trouva reléguée à
l’arrière-plan. On craignit même d’en parler, de peur
de se faire traiter de pentecôtiste camouflé. Seules,
quelques voix isolées, dont celle d’Elias Schrenk, invitèrent
inlassablement à rechercher une plus grande plénitude
de l’Esprit et les dons spirituels. Mais ces voix se dissipèrent
sous l’effet de la peur des mouvements de Pentecôte.
Cependant, les chrétiens
de Philadelphie savent qu’il existe d’authentiques dons spirituels,
et que ces dons doivent percer en eux beaucoup plus puissamment que
jusqu’ici, afin que l’Eglise puisse parvenir à son accomplissement.
C’est pourquoi ils prient pour être équipés avec
davantage de dons spirituels, non pour eux personnellement, afin de
briller, mais pour l’Eglise de Dieu. Ils se réjouissent toujours
lorsque ces dons apparaissent, même si, personnellement, ils n’ont
rien eu en partage. Ils ne méprisent pas le don du parler en
langue, car c’est un don de Dieu pour lequel Paul rend grâces,
parce qu’il améliore les hommes (1 Corinthiens 14:4). Et qui
donc serait tellement saint pour qu’il ne nécessite plus d’amélioration ?
Qui peut se permettre de mépriser un don de Dieu pour lequel
Paul était pénétré de gratitude ? Serions-nous
meilleurs que Paul ? En méprisant les dons de l’Esprit,
ne mettons-nous pas en évidence l’orgueil sans bornes de l’homme
qui croit pouvoir réussir sans Dieu et sans Ses dons spirituels ? Nous
devrions plutôt avoir honte de la pauvreté de notre équipement
spirituel, et prier le Seigneur de nous donner le collyre, afin que
nous puissions voir à quel point nous sommes pauvres. Tant que
nous l’ignorons, nous n’avons aucun désir de posséder
les dons spirituels; et, faute de les demander, nous ne les recevons
pas, car Dieu ne les impose à personne. Mais notre désir
doit être pur. Demandons-les, non pour nous faire admirer, mais
simplement parce que Dieu le veut ainsi et que nous devons Lui obéir.
Egalement, parce qu’Il attend de nous des fruits, et que nous pouvons
en porter si ce n’est par l’Esprit qui nous anime, car le Seigneur dit :
" Sans moi, vous ne pouvez rien faire " (Jean 15:5). Pour
que l’Eglise de Dieu soit accomplie, nous devons faire place, dans nos
cœur et nos vies, à tous les dons spirituels que Dieu a promis,
car par ces dons les péchés seront dévoilés
(1 Corinthiens 14:24-25). Ce dévoilement des péchés
est la condition pour obtenir un plus grand équipement spirituel.
Ensuite, celui-ci est la condition pour parvenir à la ressemblance
de Jésus par la transformation à Son image, et cette transformation
est la condition pour participer à l’Enlèvement. En effet,
Apocalypse 19:7 nous dit que " Son Epouse s’est préparée ".
Cet enchaînement met en évidence que dans le Royaume de
Dieu – comme dans la nature – tout est ordonné selon des lois,
ainsi que Jésus l’énonce dans Ses paraboles.
9. Tout comme l’abandon
total ne peut être quelque chose d'achevé une fois pour
toutes, de même la plénitude et les dons de l’Esprit ne
peuvent être une expérience définitive, car tout
doit se renouveler et s’approfondir continuellement par l’obéissance
de chaque jour et par la discipline de l’Esprit. Le Saint-Esprit
sonde toutes choses, non seulement les profondeurs de Dieu, mais aussi
les abîmes du cœur humain dans sa profonde corruption. Plus un
homme sera rempli du Saint-Esprit, plus Christ sera glorifié
à ses yeux, et sa confiance en Dieu sera augmentée dans
la même mesure. De plus, il connaîtra toujours davantage
les plus secrètes perversions et les péchés les
plus cachés de son cœur. Des choses qu’il avait longtemps considérées
comme anodines lui apparaîtront soudain comme étant des
péchés. Dans ce cas, le Saint-Esprit voudrait le faire
avancer d’un pas dans la sanctification, car Son but est notre entière
sanctification, pour que notre être (esprit, âme et corps)
soit conservé irrépréhensible lors de l’avènement
de notre Seigneur Jésus-Christ. Il ne demande pas trop de choses
à la fois, et généralement, Il ne pose Son doigt
que sur un seul point. Il faut alors céder en obéissant
sur ce point précis; c’est d’une importance capitale pour notre
avancement dans la vie spirituelle. Si nous sommes obéissants,
le Saint-Esprit peut prendre d’avantage de place, sinon Il est attristé
et se retire. Voyez l’avertissement de l’apôtre : "N’attristez
pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été
scellés pour le jour de la rédemption" (Ephésiens
4:30). Il arrive souvent qu’un péché précis du
passé nous soit révélé : un vol, un
abus de confiance, un mensonge ou quelque autre péché
secret. Le Saint-Esprit nous exhorte à le confesser devant les
hommes ou à faire restitution. Le chrétien se trouve ainsi
entre deux alternatives : le chemin de l’obéissance qui
mène à Philadelphie ou celui de la désobéissance
qui conduit à Laodicée, où l’on devient une vierge
folle. Car, c’est alors un arrêt à mi-chemin dans la voie
de la sanctification, et on ne peut plus progresser. Une fois de plus,
nous voyons deux sortes de chrétiens : les uns sont restés
en panne dès leur conversion ou plus tard dans leur sanctification,
pour avoir désobéi au Saint-Esprit sur un point quelconque
dans leur vie, et, par la suite, ils n’ont pu que régresser.
Les autres sont restés sur le chemin de l’obéissance et
de la discipline de l’Esprit et, par conséquent, ils avancent
et vont de puissance en puissance et de clarté en clarté.
On commence à quitter
la bonne voie, non seulement par désobéissance au sujet
d’une faute commise, mais aussi par la désobéissance à
la volonté de Dieu, dans la mesure où, un jour, elle a
été reconnue clairement. C’était le cas d’une jeune
fille qui avait reçu du Seigneur la conviction qu’elle devait
entrer dans une Maison des Diaconesses. Elle s’était annoncée
et avait été admise, lorsqu’elle reçut une demande
en mariage d’un incroyant. Elle préféra suivre celui-ci,
plutôt que de rester fidèle au Seigneur. Il n’est pas étonnant
que, par la suite, elle fut neurasthénique pendant des années.
L’abandon total signifie qu’il nous faut suivre le Seigneur en ce qui
concerne notre champ d’activité et notre profession, pour être
là où Il veut nous voir. Nous ne pouvons prendre ces décisions
de manière indépendante, car elles appartiennent au Seigneur
qui nous a délivrés et rachetés par Son sang. Que
Lui seul puisse déterminer notre façon de penser, de parler,
d’agir, afin qu’aucun domaine n’échappe à Son influence.
Telle est la devise des chrétiens de Philadelphie.
10. L’abandon total signifie
que l’on est prêt pour le martyre éventuel, car
dans Apocalypse 14:4, il est dit: " Les prémices suivent
l’Agneau partout où Il va ". Or, l’Agneau est allé
à la mort pour nous. C’est pourquoi, les prémices sont
également prêtes à mourir pour l’Agneau, s’Il le
demande. Elles ne recherchent pas le martyre, mais ne s’y dérobent
pas non plus, si le Seigneur le leur a destiné. Dieu regarde
cette disponibilité de principe comme si elle était effectivement
accomplie, de même qu’Il a considéré l’acceptation
d’Abraham à sacrifier son fils comme étant un fait accompli.
Ainsi, nous pouvons comprendre que, pendant le millénium, les
prémices régneront avec Christ et avec les martyrs nommés
dans Apocalypse 20:4.
11. L’abandon total comprend
aussi la mise en valeur du denier qui nous a été confié,
et ceci, jusqu’au retour du Seigneur. Il faut donc rendre témoignage
à la vérité qui nous a été confiée,
partout où le Seigneur nous l’ordonne. Voici cet ordre :
" Faites-les valoir jusqu’à ce que Je revienne " (Luc
19:13) et : " Ce qui vous a été dit à
l’oreille, prêchez-le sur les toits " (Matthieu 10:27). Sur
ce point, il y a deux sortes de chrétiens.
Les chrétiens de
Laodicée n’ont pas de responsabilité pour les autres.
Pourvu qu’eux mêmes puissent aller au ciel, qu’importe si les
autres prennent les rues larges et les chemins de l’abondance !
Ces chrétiens enterrent le denier qui leur à été
confié, et ils tranquillisent leur esprit en pensant que leur
denier importe peu, car il est insignifiant, et qu’en somme ils ne font
de mal à personne. Ils ne veulent pas dilapider ce denier qui
représente la connaissance de leur salut, mais ils veulent le
garder fidèlement pour eux-mêmes, afin de le remettre là-haut
au Seigneur. Les chrétiens de Laodicée n’ont pas la compréhension
des péchés d’omission. Ils n’ont pas voulu qu’ils soient
révélés. Malgré l’ordre divin de travailler
pour le Seigneur, ils ont vécu dans l’illusion que cela ne les
concernait pas. Quel ne sera pas un jour leur étonnement en entendant
le verdict de la bouche du Seigneur : " Le serviteur inutile,
jetez-le dans les ténèbres du dehors où il y aura
des pleurs et des grincements de dents " (Matthieu 25:30).
Les chrétiens de
Philadelphie sont bien différents. Ils n’ont que peu de puissance,
pas de dons éclatants : ce sont de petites gens. Il agissent
comme il est dit dans les vers suivants :
" Si, tel que Paul, tu ne
peux prêcher,
Si, comme les anges, tu ne peux parler,
Alors, de Jésus, tu peux témoigner,
Et dire comment Il t’a sauvé.
Si les forts, tu ne peux les gagner,
Si les vieux ne veulent s’approcher,
Alors, tu peux conduire les tout
petits,
Dans les bras de Jésus-Christ ".
Et s’ils ne sont pas capables
de faire cela, ils transmettent leur connaissance du salut sous la forme
de textes imprimés, à moins qu’ils ne soutiennent matériellement
ceux qui veulent s’en charger. Ainsi, malgré leur peu de puissance,
mais à cause de leur fidélité au Seigneur et à
sa Parole, une porte leur est ouverte, et personne ne peut la fermer.
12. L’abandon total aura
pour conséquence de nous libérer des contraintes de la
vie du corps, principalement au sujet de la nourriture et de la boisson.
Il n’est pas question d’un ascétisme qu’on se fabrique soi-même,
mais il s’agit de ce que Jésus a exprimé en Luc 21:34-36 :
" Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs
ne s’appesantissent par les excès ou l’ivrognerie et par les
soucie de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l’improviste,
comme un filet, car il viendra sur tous ceux qui habitent la surface
de la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez
la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de
paraître debout devant le Fils de l’homme ". Sous ce rapport,
il existe également deux sortes de chrétiens : ceux
qui vivent pour manger, et ceux qui mangent pour vivre. Le pasteur Modersohn
raconte qu’un serviteur de Dieu avec lequel il était à
table dans un hôtel, après avoir examiné le menu,
lança cette question au garçon : "N’avez-vous donc
pas quelque chose de raisonnable à manger" ? De même,
certains personnes pieuses passent d’une maison de repos à une
autre, parce que la nourriture les déçoit partout. Toutes
leurs pensées et leurs aspirations ne se portent que sur le manger
et le boire et, de plus, elles prétendent avoir besoin d’un certain
standard de vie. Elles l’exigent même, sont insatisfaites et deviennent
maussades quand tout ne va pas comme elles le désirent. Ces personnes
auront forcément des soucis de nourriture, comme ce fut le cas
pour le peuple d’Israël dans le désert : il fut vaincu
à cause de ses murmures, et ne put atteindre le but promis. Il
en sera de même pour tous ceux qui ne se laissent pas affranchir
de leur assujettissement aux excès de table. Pendant la tribulation
du temps de l’antéchrist, ils seront bien obligés d’apprendre
ce qu’ils n’ont pas voulu apprendre avant.
Les chrétiens de
Philadelphie, par contre, se déchargent entièrement sur
Dieu de leurs problèmes de nourriture, satisfaits et reconnaissants
de ce qu’Il leur donne. S’ils sont invités à un festin,
ils s’en réjouissent comme des enfants, et s’ils doivent jeûner,
ils remercient également, sans murmurer. Mais les vierges folles
se fâchent quand l’habituel morceau de viande ne leur est pas
servi, ou si elles doivent renoncer à leur plat préféré.
Hélas ! leur nombre est grand. C’est pourquoi Jésus
adresse cette sévère recommandation à Ses disciples
(et non au monde), afin qu’ils soient trouvés dignes d’échapper
aux tribulations du temps de l’antéchrist, et puissent paraître
debout devant le Fils de l’homme.
Signification
de la vision divine (de mai 1942)
a. Pour les chrétiens
de Philadelphie
Par ce message, l’Eglise de Dieu ne doit
en aucune manière être mise dans un état d’agitation,
mais c’est un appel au réveil et à la préparation
des lampes, c’est-à-dire qu’elle doit s’apprêter pour l’Epoux
qui vient. Elle sera prête si elle reconnaît les douze points
comme un message de Dieu, et si elle cherche sérieusement à
les mettre en pratique. Le Seigneur n’en demande pas davantage. Mais
celui qui refuse un seul de ces douze points ne peut participer ni à
l’Enlèvement ni aux Noces de l’agneau (Jacques 2:10; Luc 10:16).
A celui qui accepte ce message (voir Jean 7:16-17), le Seigneur donnera
Lui-même le sceau de l’Esprit pour l’Enlèvement. Quant
à la diffusion du message, il faut savoir qu’il a "été
destiné au peuple de Dieu et non au monde, car il est écrit :
" Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, et ne jetez pas vos
perles devant les pourceaux " (Matthieu 7:6)." Mais celui qui retient
injustement ce message, et qui ne met pas en valeur le talent qui lui
a été confié, se charge d’une dette et se prive
lui-même du droit à l’Enlèvement. Sachons bien que
Moise, à cause d’une seule désobéissance, n’est
pas rentré au pays de Canaan, que Saul a été rejeté
pour la même raison, et que le serviteur paresseux, ainsi que
les boucs (Matthieu 25:33) seront rejetés lors du jugement dernier,
à cause des péchés d’omission. Si quelqu’un n’est
pas entièrement convaincu de l’origine divine de ce message (il
s’agit en premier lieu des douze points), il est évident qu’il
ne doit pas le répandre, sinon ce serait une hypocrisie de sa
part. Mais ces douze points se révéleront au cœur et à
la conscience de chaque chrétien de Philadelphie comme étant
la vérité, car celui qui est de la vérité
entend la voix du Seigneur. Celui qui n’est pas entièrement libre
de l’habitude satanique du mensonge ne peut reconnaître la vérité
et partant, il ne pourra que le rejeter.
b. Pour les chrétiens
de Laodicée
Cette vision est une exhortation
pressante à se soumettre à l’enseignement de la Parole
de Dieu, à s’efforcer de recevoir l’huile du Saint-Esprit, et
à Lui faire de la place avant qu’il ne soit trop tard. Si quelqu’un
avait à cœur de savoir comment il peut recevoir l’huile du Saint-Esprit,
je voudrais lui donner brièvement une triple réponse :
- Donne raison à Dieu lorsqu’Il
te juge, et reconnais Son jugement quand Il affirme que, par nature,
tu es un pécheur condamné et perdu qui ne peut être
sauvé par ses propres mérites. Si tu retiens un seul
péché ou une seule désobéissance, tu t’exclus
du Royaume de Dieu (Romains 6:23; Jacques 2:10; Luc 14:33).
- Donne raison à Dieu lorsqu’Il
affirme que le salut ne se trouve qu’en Jésus-Christ qui S’est
sacrifié pour nous à la Croix de Golgotha (Romains 3:24;
Actes 4:12).
- Donne raison à Dieu lorsqu’Il
affirme que, pour participer à l’œuvre de la rédemption,
il faut être prêt à rompre avec chaque péché
que l’on reconnaît comme tel, et renoncer à une vie indépendante
pour reconnaître Christ, non seulement comme Celui qui ôte
le péché, mais aussi comme le Maître incontesté
de sa vie. Voici la foi qui sauve, et qui jure fidélité
jusqu’à la mort à son Sauveur, par gratitude pour l’œuvre
du salut. C’est le fondement inébranlable de notre salut qu’aucun
homme ni aucun démon ne peut nous ravir. En dehors de cela,
tout n’est que chimère ou illuminisme ou dévouement
à une cause qui est en contradiction avec la réalité
de la Parole de Dieu. Dieu fait grâce à celui qui est
sincère. Nul ne peut être citoyen du Royaume des Cieux,
tant qu’il se soulève contre Dieu et Son Oint. Par conséquent,
la grâce n’est que pour celui qui se soumet totalement à
Dieu et à son Sauveur Jésus-Christ, et qui reconnaît
l’œuvre du salut à Golgotha (Actes 2:38-39; 5: 32; Jean 6:53;
Luc 9:26; 14:26).
Celui qui, sur ce chemin,
à trouvé le salut ainsi que le don du Saint-Esprit, qu’il
ne se repose pas sur cette expérience, mais qu’il cherche à
avancer sur ce chemin, afin que, selon l’ordre du Seigneur, il soit
rempli du Saint-Esprit et qu’ensemble, avec ceux qui partagent sa foi,
ils prient et cherchent à mettre en pratique les vérités
qui sont dans ce message. Lorsqu’il existe plusieurs Communautés,
il devrait y avoir une réunion de prière commune, au moins
une fois par mois. Ceux qui défendent les intérêts
particuliers de leur groupement ne doivent pas s’attendre à ce
que Dieu bénisse ce que l’on fait par esprit de parti, ou qu’Il
donne des dons spirituels pour défendre des intérêts
égoïstes. Par contre, lorsqu’on livre à la mort tout
son orgueil et toute sa propre vie pour se préoccuper uniquement
de l’honneur du Seigneur et de la venue de Son Royaume, la bénédiction
du Seigneur ne peut faire défaut.
Cet exposé, je vais
d’abord le présenter à des frères, selon les exhortations
de 1 Thessaloniciens 5:20-21 et 1 Corinthiens 14:29, les priant de me
communiquer ouvertement leur objections éventuelles, si elles
sont fondées sur la Bible. Elle seront examinées avec
soin.
(Remarque figurant dans
la 7ème édition (allemande) de cette brochure :
Aucune objection ne m’est parvenue. Le texte des différentes
opinions qui furent exprimées se trouve dans la brochure n° 8).
Vision
de la Croix de Jésus-Christ pour un plein salut
Une sœur me demanda de
mettre par écrit, de façon détaillée, un
exposé sur l’œuvre du Salut à Golgotha. Mais, comme il
est préférable de l’expérimenter dans sa vie plutôt
que de la décrire, je cherchais quelle était la meilleure
manière de m’y prendre. C’est alors que le Seigneur me vint en
aide, en me montrant Lui-même; car, soudain le Crucifié
se tint devant moi, dans le rayonnement de sa Gloire, resplendissant
comme le soleil. Des rayons émanaient continuellement de son
Corps et se répandaient sans arrêt sur le monde entier.
Ils se mouvaient comme des vagues à la surface de la terre. Partout
où des hommes jetaient un regard plein d’attente vers la Croix,
ils furent saisis par les ondes et amenés à la vie nouvelle.
Les fardeaux qu’ils portaient, et dont le poids les écrasait
presque, tombèrent d’eux-mêmes dès que les rayons
les atteignirent. D’autres qui roulaient des pierres devant eux, avec
peine et en faisant de gros efforts, semblaient ne pas en venir à
bout, mais ils n’avaient plus besoin que de les toucher du doigt, car
les pierres continuaient à rouler par elles-mêmes, dès
qu’ils avaient reçu les ondes qui provenaient de la Croix. Dans
une épaisse forêt, des voyageurs égarés,
ne sachant plus où se diriger, cherchant de l’aide avec des yeux
avides, furent ramenés automatiquement dans le bon chemin par
ces ondes. Aux indécis, se tenant à la croisée
des chemins, elles montrèrent la bonne voie. Ceux qui dépérissent,
les faibles et les malades, reçurent soit le rétablissement
de leur santé, soit un nouveau courage pour les luttes de la
vie et la force de prier. Des ossements reprirent vie; ceux qui étaient
affligés se réjouirent, et même le monde animal
respira avec soulagement au contact de ces rayons. Finalement, tout
l’univers fut rempli, vivifié et renouvelé par ces rayons
qui sortaient de la Croix, alors que le Crucifié semblait être
une source inépuisable de vie, ne perdant rien de Sa gloire,
aussi nombreuses que fussent les ondes vitales qui découlaient
de Lui. Cette parole me fut alors rappelée : " Le Père
a donné au Fils d’avoir la vie en Lui-même " (Jean
5:26). A ce spectacle, je dus m’écrier toujours à nouveau :
" C’est merveilleux, merveilleux ! " et en esprit, je
fus contraint à m’agenouiller devant Lui et à L’adorer.
Mais, à ma grande
douleur, je vis aussi deux sortes de personnes qui ne furent pas touchées
par ces ondes qui apportent la vie. Elles restaient mortes, indifférentes
et stupides, peinant et s’épuisant dans la multitude des chemins
de leur propre choix, sans avoir rien atteint.
Les unes arrivaient sur
des échasses, afin de pouvoir faire de grands pas, en regardant
les autres de haut, alors que les ondes chargées de puissance
et de vie passèrent en dessous d’elles.
Les autres, il est vrai,
avaient les pieds à terre, mais une cuirasse d’incrédulité
les entourait et, pour la plupart, elles tournaient le dos au Crucifié,
sans rien attendre de Lui. Par conséquent, les ondes durent passer
à côté d’elles ou par-dessus, ne trouvant pas de
points de contact avec elles. Ces personnes restèrent noires,
alors que les premières reçurent une clarté rayonnante.
En regardant de plus près,
je vis encore une troisième catégorie de personnes qui
n’etaient que partiellement touchées par les ondes de vie, car
elles restaient en partie cuirassées par de l’incrédulité,
par une foi chétive ou par la superstition, de sorte que les
ondes ne purent agir pleinement sur elles. Les personnes appartenant
à cette troisième catégorie avaient une teinte
grise, et c’est la raison pour laquelle je ne les avais remarquées
qu’à la troisième fois où cette vision me fut donnée.
Par conséquent,
il y a de nouveau trois groupes de personnes en ce qui concerne l’œuvre
du Salut. Quand à moi, j’avais reçu une triple répétition
de la vision, pour qu’elle se grave bien en moi. La pensée de
ces hommes se tenant sur des échasses m’avait préoccupé.
Quand donc descendront-ils de leurs échasses (l’orgueil) pour
rester sur le terrain de la réalité ? Quand se dépouilleront-ils
de toute espèce d’incrédulité et de la superstition,
pour attendre de tout cœur et avec foi, tout leur Salut et toute la
puissance uniquement du Crucifié, afin que les ondes vitales
qui découlent de Lui puissent agir sur eux sans entrave ?
Pour cela, il y a des conditions à remplir : connaître
sa propre impuissance et sa culpabilité, avoir une foi illimitée
dans l’œuvre du Salut que le Seigneur a accomplie, et s’abandonner totalement
à Lui comme cela est décrit dans les douze points. De
plus, il faut être prêt à se laisser injurier par
des chrétiens de Laodicée et des vierges folles qui nous
taxent d’illuminés.
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