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Une Répétition de la Grâce de la Pentecôte Doit Être Attendue dans les Derniers Jours

Par Thomas Payne

"Dans les derniers jours, dit Dieu, Je répandrai de Mon Esprit sur toute chair." (Actes 2:17)

"Jusqu’à ce que l’Esprit soit répandu d’en haut sur nous, et que le désert se change en verger, et que le verger soit considéré comme une forêt." (Esaïe 32:15)

"Demandez à l’Eternel la pluie, la pluie du printemps! L’Eternel produira des éclairs, et Il vous enverra une abondante pluie, Il donnera à chacun de l’herbe dans son champ." (Zacharie 10:1)

Le texte cité par l'apôtre le jour de la Pentecôte concernant la prophétie de Joël était des plus approprié pour cette occasion, parce qu'il était associé à la promesse qui était alors en train de s'accomplir devant leurs yeux même. La Pentecôte était la fête des premiers fruits de la moisson, elle symbolisait donc les prémices du don du Saint-Esprit. Elle était également le type de la première rentrée d'une glorieuse moisson des âmes. Par conséquent, comme exprimé par un auteur, "l'occurrence de ce jour montre la réalité et l'importance des réveils religieux. En un seul jour, il conféra à l'Eglise chrétienne un poids et une influence plus de mille fois supérieurs à ceux qu'elle avait eus dans le passé."

Il ne fait aucun doute que la prophétie de Joël, en accord avec ce que notre Seigneur avait dit, en particulier dans la dernière partie de l'Evangile de Jean, ait produit une grande impression sur l'esprit des apôtres en relation avec ce qui allait se produire en accomplissement de la promesse. Mais l'accomplissement et la remarquable démonstration de la puissance de Dieu à cette occasion parmi les saints et les pécheurs, et la moisson d'une telle multitude d'âmes, devaient considérablement dépasser toutes leurs anticipations passées. Malgré tout, nous pouvons anticiper, avec foi et espérance, qu'il se produira dans l'avenir de telles périodes de rafraîchissement qui surpasseront dans leur gloire et leur ampleur tout ce qui a eu lieu dans l'histoire passée de l'Eglise. Et la connaissance que nous avons de ce que nous sommes dans les derniers jours augmente considérablement notre responsabilité en ce qui concerne la prière et l'espérance d'un autre accomplissement de cette glorieuse promesse.

Un si grand nombre d'événements qui se sont produits, et qui continuent encore de se produire tout autour de nous, nous montre clairement que nous sommes dans les derniers jours et que nous nous approchons de la fin de cette dispensation. Selon l'opinion d'un certain nombre d'hommes spirituels, et d'hommes qui ont étroitement étudié les Ecritures à ce sujet, ainsi que d'après les signes des temps, nous devons nous attendre à ce que les derniers jours soient associés à une effusion extraordinaire de l'Esprit sur l'Eglise et le monde. Le regretté Dr. Dale déclara : "Je ressens avec certitude qu'il y aura sous peu une démonstration de la puissance du Sauveur dans l'Eglise, et par l'Eglise sur le monde extérieur, telle que rien de pareil n'a été vu depuis la Pentecôte." Se rapportant à ce qui survint le jour de la Pentecôte, le Dr. Fraser dit : "Ce fut un jour typique et significatif dont l'on devrait s'attendre à ce qu'il se répète." Dans la même perspective, un autre auteur très distingué déclare : "L'accomplissement complet de cette glorieuse prophétie est toujours situé dans l'avenir, un avenir qui pourrait être très proche."

Et notre espérance ne devrait-elle pas être relevée si nous considérions la certitude de l'accomplissement de la promesse, puisque l'apôtre inspiré a soigneusement veillé à renforcer cette affirmation par une déclaration que nous ne trouvons pas dans le prophétie de Joël, à savoir : "Il viendra dans les derniers jours, dit Dieu, que Je répandrai Mon Esprit sur toute chair"? Nous sommes donc encouragés à croire que, tout aussi excellentes et glorieuses que fussent les prémices de ce don, il doit venir un moment où cette prophétie aura une plus pleine signification. Pour preuve, ce verset : "le désert désolé deviendra une terre fertile." Il nous est aussi rappelé tant notre devoir que notre promesse : "Demandez à l'Eternel la pluie, la pluie du printemps ! L'Eternel produira des éclairs, et Il vous enverra une abondante pluie" et nous devons comprendre que la pluie abondante est un symbole des dispensations ou des venues du Saint-Esprit; comme il est écrit, "Il viendra pour nous comme la pluie, comme la pluie du printemps qui arrose la terre." (Osée 6:3)

Et que Dieu soit loué de ce que ces pluies abondantes peuvent être obtenues aujourd'hui si nous les demandons, de façon tout aussi réelle qu'aux jours d'Elie. Le peuple de Dieu a déjà commencé à les réclamer, et les nuages lumineux commencent à apparaître et se répandront bientôt dans les cieux. Prions donc que le Seigneur de la moisson illumine nos espoirs, augmente notre foi, et fasse grandir jusqu'à toucher les cieux notre attente des "averses de bénédiction." En attirant notre attention sur cela, le pasteur W. G. Pascoe dit : "Dans une ferme confiance dans les promesses de Dieu qui ne trompent jamais, nous avons demandé la pluie. De fidèles serviteurs de Dieu, comme le prophète, se sont jetés à terre, et ont intercédé de longues heures durant en faveur de la pluie. Le signe est venu. La prière qui a déjà soulevé les nuages de l'océan de l'amour bienfaisant de Dieu peut les secouer jusqu'à ce qu'ils laissent tomber toute leur abondance, et transforment le désert en une terre fertile, et une glorieuse moisson des âmes sera le témoignage de la puissance fertilisante de l'abondante pluie de Dieu."

Concernant la proche venue de cet événement, le pasteur J. W. Hill déclare : "Les nuages se bordent déjà de la doublure argentée de la gloire du millénium; nous vivons dans la meilleure dispensation et dans la période la plus lumineuse de l'histoire du monde." En décrivant les effets de cette pluie féconde dans l'expérience personnelle des vrais croyants, le défunt pasteur C. H. Spurgeon fit la remarque suivante : "Il est très courant dans la vie de la grâce que l'âme reçoive, des années après, une seconde visitation très remarquable du Saint-Esprit qui peut être comparée à la pluie de la dernière saison. La pluie de la dernière saison a été envoyée dans le but de faire lever le blé et l'amener à son stade final de maturité, le rendant prêt pour la récolte. J'implore le Seigneur pour que, vous tous, mes bien-aimés, qui avez été arrosés de la pluie de la première saison, soyez également régénérés par la pluie de la dernière saison, extraordinaire, qui fera de vous des chrétiens plus qu'ordinaires." Le pasteur Jean de la Fléchère, en parlant de la prophétie de Joël, dit : "C'est là une promesse capitale, dont notre Seigneur a donné un avant-goût le jour de la Pentecôte, quand Il a envoyé une glorieuse averse sur Sa petite vigne, comme gage des puissants fleuves de la justice qui couvriront bientôt la terre comme l'eau le fond de la mer."

Nous sommes toujours prompts à appliquer à notre époque les paroles de Saint Paul adressées à Timothée, à savoir : "Dans les derniers jours, il viendra des temps périlleux"; nous ne serions pas non plus offensés si le tableau devait être noirci plus que nécessaire. Pourquoi, alors, serions-nous lents de cœur à croire, ou à appliquer à notre époque les paroles prononcées par Pierre, à savoir : "Dans les derniers jours, dit Dieu, Je répandrai Mon Esprit sur toute chair" ? Et, si par notre négligence ou la faiblesse de notre foi cette précieuse promesse avait perdu une partie de son éclat ? Si tel était le cas, mettons-nous donc au travail, et par notre foi et nos prières, polissons-la pour lui rendre son éclat, et par la puissance de l'Esprit, élevons cette vérité côte à côte avec le tableau bien noir, et à coup sûr, cet acte nous inspirera de l'espoir et du courage tout frais, et empêchera que notre amour ne se refroidisse en présence de l'abondante iniquité. Le Dr. Cynddylan Jones, parlant de ce qui est nécessaire aujourd'hui pour rendre aux églises protestantes leur puissance d'accomplir le bien dans le monde, dit: "Une autre effusion du Saint-Esprit; nous avons assez de citernes; priez pour recevoir l'eau vive; nous avons suffisamment de machinerie; priez pour que l'esprit des créatures vivantes rentrent dans les roues; et alors elle accomplira plus de travail et fera moins de bruit."

Par ailleurs, nous croyons que nos espérances devraient être augmentées en considérant les labeurs passés de nombreux serviteurs de Dieu fidèles, dont un grand nombre est déjà entré dans son repos. En raison de la bonne semence qui avait déjà été semée, notre Sauveur dans les jours de Sa chair, s'attendait à une prompte moisson des âmes (voir Jean 4:25). Et il ne fait aucun doute qu'en raison de l'absence d'une telle espérance, beaucoup de chrétiens se sont découragés en eux-mêmes, et ont perdu courage dans leur devoir, et tout espoir pour un monde qui périt; et pour la même raison, l'Eglise, à certaines occasions, a manqué une glorieuse moisson.

Le pasteur C. H. Morrison a récemment fait la remarque que "le monde n'a jamais été dans toute son histoire passée aussi mûre pour une moisson spirituelle qu'aujourd'hui"; et tandis qu'il est vrai qu'il y a beaucoup de choses qui pourraient contribuer à nous affliger si nous devions insister uniquement sur elles, ce qui est mentionné au chapitre suivant, il est néanmoins vrai qu'il y a beaucoup de choses qui nous encouragent quand nous considérons l'autre facette faite d'espoir des choses, et considérons quels occasions et privilèges nous avons contrairement aux siècles passés; les nombreuses portes ouvertes pour prêcher l'Evangile, et la promptitude qu'ont les hommes à recevoir les heureuses vagues de la grâce: ceci est particulièrement le cas aujourd'hui dans les contrées païennes. En considérant tout ceci, Christmas Evans, le remarquable prédicateur gallois du siècle dernier, fit cette remarque : "Frères, le temps est venu. Les mûriers sont secoués. Dieu va au devant de Son peuple, pour lui préparer le chemin de la victoire. La main de la Divine Providence est en train d'ouvrir une grande et efficace porte pour l'Evangile. Les montagnes sont rabaissées, les vallées sont rehaussées, et une route est frayée dans le désert pour notre Dieu. Les arts de l'imprimerie et la navigation, le commerce mondial croissant, le développement rapide de la littérature et de la science, et la correspondance des hommes éminents et en position d'autorité dans chaque nation, sont autant de préparations pour la conquête morale du monde… les Ecritures ont été traduites dans presque toutes les langues balbutiantes de la terre. Les missionnaires sont allés dans beaucoup de pays - ils ont rencontré l'Indien dans son wigwam, l'Africain dans son hutte, et le pratiquant musulman sur son chemin vers la Mecque. Nous pouvons envoyer plus d'hommes sur le champ missionnaire et fournir plus d'argent pour les soutenir. Mais ces choses ne peuvent pas changer et rénover le cœur humain. "Ni par puissance, ni par force mais par Mon esprit, dit le Seigneur." Il est l'agent de la régénération; Lui seul peut convaincre et sauver le monde. Son aide est accordée en réponse à la prière; et le Père est davantage disposé à donner que nous le sommes à demander."

Soutenant le même point de vue, le Dr. R. A. Torrey, dans son œuvre, "Comment Prier" (How to Pray) dit : "Il semble qu'il y ait des signes de plus en plus nombreux indiquant que l'Eglise se réveille à ce fait. Ici et là Dieu dépose sur le cœur de différents ministres et églises un fardeau pour la prière qu'ils n'ont jamais eu auparavant. On insiste moins sur la dépendance à l'organisation et plus sur la dépendance à Dieu. Des ministres crient jour et nuit à Dieu pour obtenir la puissance; les églises et des parties d'églises se réunissent ensemble aux heures matinales, et aux heures avancées de la nuit, pleurant devant Dieu pour qu'Il envoie la pluie de la dernière saison. Tout indique qu'un réveil de grande envergure va venir. Il y a toutes les raisons de croire que, si un réveil venait dans n'importe quel pays aujourd'hui, il devrait être plus étendu dans son ampleur que n'importe quel autre réveil dans l'histoire. Les communications sont maintenant plus étroites et rapides que jamais dans les transport, par courrier, et par le câble, entre toutes les régions du monde."

Une fois de plus, nous pensons que nos espérances devraient être affermies en considérant les nombreux réveils accordés à l'Eglise par la grâce de Dieu, qui ont déjà eu lieu dans l'histoire de l'Eglise, ainsi que par le fait que tous les grands réveils et toutes les abondantes moissons d'âmes ont été le résultat de l'effusion du même Esprit béni, recherchée par la prière ardente et pleine de foi, ce dont nous aurons plus à dire plus tard.

Nous sommes cependant entièrement persuadés que l'une des raisons pour laquelle l'Eglise n'a pas réalisé un plus grand accomplissement de la promesse du Saint-Esprit est la si grande somme d'incrédulité et l'absence si flagrante de vraie prière et d'expectative; et en règle générale là où il n'y a aucune expectative, il n'y a non plus aucune révélation, parce qu'un manque d'espérance démontre toujours un manque de foi véritable. Ainsi que l'a correctement exprimé le pasteur W. Cousins : "Sans espérance, il n'y aura aucune puissance prévalente dans la prière; ainsi, parce que les hommes ont cessé de s'attendre à une effusion de l'Esprit de Dieu, les cieux sont devenus comme d'airain."

Et nous croyons que c'est principalement pour cette raison que beaucoup ont une compréhension flétrie et sont lents à croire, ou à apprendre la vérité au sujet du ministère et des opérations du Saint-Esprit, et là où c'est le cas, quoiqu'ils possèdent une grande connaissance de la lettre, ils sont souvent des plus amers et ont une attitude des plus méprisante dans leurs rapports avec les croyants remplis de l'Esprit, et se refuseront de voir leur besoin du don de la Pentecôte, ou même la possibilité de tout autre accomplissement à venir de cette merveilleuse promesse. Et en conséquence, ils restent tout à fait au même bas niveau que les saints de l'Ancien Testament. Et, en effet, là où le don de l'Esprit est réduit et confiné à la bénédiction de la régénération, ou confondu avec l'œuvre de l'Esprit dans cette expérience sans laquelle aucun de nous n'est à Lui; et là où prévaut l'idée qu'il est erroné de prier pour obtenir le Saint-Esprit, ce dont pourtant les saints de l'Ancien Testament ont joui, alors on doit admettre que nous sommes placés dans une position bien pire que ceux qui ont vécu avant la Pentecôte.

Un jeune chrétien intelligent nous a dit que ce n'est que très récemment qu'il avait reçu un appel au ministère, et avec l'appel est venue la conviction de son besoin du baptême du Saint-Esprit. Mais, avant cela, un livre sur l'œuvre de l'Esprit lui avait été remis, dans lequel l'auteur niait notre droit de nous attendre à recevoir une telle bénédiction après la conversion. Le jeune homme s'est alors dit : "Si je pensais que je ne devais m'attendre à aucun baptême de ce type depuis ma conversion, je serais tenté de sombrer dans le désespoir; mais maintenant que je suis convaincu que je dois en attendre un, je sens qu'un nouvel espoir m'inspire." Et, béni soit Dieu ! Tout en regardant droit dans le visage de ce jeune serviteur de Jésus-Christ à l'avenir très prometteur, nous avions l'impression que la vie valait la peine d'être vécue, ne serait-ce que pour pouvoir lui assurer que le don de l'Esprit Saint était autant à sa libre disposition que le don de Jésus; et également que ce don pouvait être obtenu en le demandant. Nous avons déjà expliqué que les deux événements, naissance et baptême, ne peuvent pas signifier la même chose.

Comme un auteur bien connu l'a affirmé, "la naissance et le baptême sont aussi distincts dans notre expérience spirituelle que dans notre expérience naturelle; une personne doit naître avant de pouvoir être baptisée, de même une âme doit naître de l'Esprit avant de pouvoir être baptisée de l'Esprit." En outre, nous avons remarqué que les Ecritures nous encouragent à prier pour deux bénédictions très spéciales qui auront lieu dans ces derniers jours et à nous y attendre. En premier lieu, nous devons nous attendre à une effusion universelle du Saint-Esprit; en deuxième lieu, comme résultat d'une telle effusion, nous devons nous attendre à un réveil et à la conversion d'une multitude d'âmes.

Mais là où les chrétiens ne reconnaissent pas le privilège de prier pour obtenir le Saint-Esprit, ou le droit de s'attendre à de tels résultats, ils refusent non seulement de mettre en œuvre des efforts pour favoriser un réveil, mais souvent, par leur incrédulité, ils mettent des pierres d'achoppement sur le chemin de ceux qui le feraient. Il y a deux classes de chrétien qui sont plus ou moins en danger de faire cela.

Les premiers sont ceux qui s'occupent principalement des dispensations passées, sans sembler pouvoir reconnaître la période de la Pentecôte, et s'ils le font, ils semblent imaginer que la grâce accordée à la première occasion a complètement épuisé le don. Ensuite, il y en a d'autres qui sont la plupart du temps préoccupés des dispensations futures, ou de ce qui attend de se manifester après la clôture de l'âge actuel; et en raison de cela, des milliers de chrétiens ne parviennent pas à reconnaître, ou à apprécier correctement, la dispensation glorieuse de l'Esprit dans laquelle nous vivons maintenant.

Il n'est nullement nécessaire que nous abordions d'autres dispensations; toutes d'une certaine façon peuvent se réclamer de notre étude et forcent notre attention : pourtant il aurait été de loin préférable que nous eussions vécu et fussions morts dans les anciennes dispensations qu'après avoir eu le privilège de vivre dans celle présente, de passer à côté de la connaissance expérimentale de la grâce et de la gloire plus grandes faisant partie de notre propre époque. L'apôtre Paul admit que les saints de l'Ancien Testament avaient vu une part de la gloire en leur temps, mais pas la gloire plus excellente, et qui nous est apportée par la révélation de Jésus-Christ et par le ministère de l'Esprit. A propos de ceux qui étaient incrédules et désobéissants, l'apôtre déclara que "jusqu'à ce jour, quand ils lisent Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs."

Et n'est-il pas possible que le voile du préjugé, de la foi traditionnelle, ou, plutôt, de l'incrédulité, demeure sur les cœurs de chrétiens professants quand ils lisent le ministère de l'Esprit ? Quelqu'un a fait la remarque qu'il est effroyable de voir combien on peut résister aux preuves, quand bien même leur nombre serait grand, par simple préjugé. Mais nous craignons que le voile qui a empêché beaucoup d'hériter et de jouir de ce Ministère de l'Esprit soit, comme nous l'avons mentionné ailleurs, les notions étranges entretenues par rapport aux vérités dispensationelles. Et ce qui est triste dans la chose, c'est que ceux qui ont ainsi le cœur voilé empêchent souvent les autres d'entrer dans la lumière autant qu'eux-mêmes.

Ceci peut être illustré par le témoignage suivant : l'épouse de Jean de la Fléchère écrivit le récit de sa vie depuis sa tendre enfance, dont ce qui suit est un extrait : "J'avais maintenant, je crois, environ dix ans, et peux me rappeler beaucoup de moments agréables en lisant la Parole de Dieu. Les promesses d'Esaïe étaient d'une façon particulière appliquée à mon âme; et je n'avais presque jamais ouvert la Bible sans qu'il y eût quelque chose pour moi jusqu'au jour où j'entendis une personne faire la remarque que "beaucoup de gens prennent à leur compte des promesses qui ne leur appartiennent pas.' Certains, observait-elle, appartenaient à l'Eglise, d'autres aux Juifs, telles et telles autres aux Gentils, etc., et elle commença à blâmer ceux qui avaient la présomption de s'appliquer ces promesses à leurs propres âmes ! Une telle pensée n'avait jamais heurté mon cœur auparavant. Je savais que les paroles avaient été principalement données à des occasions particulières mais le Seigneur m'avait amenée à croire que sa Parole avait été écrite à chaque âme autant que cette dernière fût disposée à la recevoir par la foi. Mais la conversation ci-dessus m'a laissée complètement désorientée. Je ne savais pas que choisir ou que refuser; de sorte qu'étant emprisonnée dans des raisonnements, je perdais tout l'amour que j'avais pour lire les Ecritures, et sombrais dans un état de cœur très froid et dénué de vie." Et il est dit que, pendant des années, elle ne parvint pas à récupérer de ce choc qui mina sa foi.

Le voile de la prédisposition du cœur à ne pas croire, ou à ne pas s'attendre à recevoir tout autre accomplissement futur de la promesse a été le grand obstacle pour d'autres. Ceci a toujours eu l'effet d'aveugler l'âme aux revendications des vérités les plus élevées et d'une plus pleine bénédiction. Nous pouvons également affirmer en rassemblant les enseignements dispensés dans les épîtres que c'est le moyen spécialement utilisé par Satan pour faire en sorte que ce voile d'incrédulité ou d'aveuglement partiel demeure, si c'était possible, sur les esprits des chrétiens professants, parce que s'ils ne voient pas, ils ne demandent pas, et s'ils ne demandent pas, ils ne reçoivent pas, et en conséquence, ils dédaignent souvent l'enseignement de ceux qui voient et qui demandent et s'attendent à être exaucés. C'était cet esprit d'indifférence manifesté parmi les chrétiens professants à l'égard de l'œuvre et du ministère du Saint-Esprit dans Sa dispensation qui affligeait et remuait l'âme intègre du Dr. Owen; mais Dieu, qui sait transformer le mal en bien et faire sortir la lumière de l'obscurité, fit que cette circonstance devînt l'occasion pour ce grand homme de Dieu instruit d'écrire un tel discours sur la personnalité et les opérations du Saint-Esprit, qu'il donna à l'Eglise dans son ensemble un nouveau sens de sa responsabilité aussi bien que de son privilège concernant ce sujet important.

Le pasteur Jean de la Fléchère, le Dr. Horatius Bonar, et d'autres, dans le passé, soutenaient que le fait de limiter constamment et de négliger le ministère du Saint-Esprit est le péché de l'Eglise dans ces derniers jours, tout comme ce fut le péché des Juifs qui méprisèrent le ministère personnel de Jésus-Christ dans les jours de Sa chair; et comme l'un de nos grands prédicateurs l'a remarqué : "Nous redoutons la dérive du présent torrent de la pensée incrédule; seul l'Esprit de Dieu peut ériger un rempart contre ce dernier."

Et n'est-il pas regrettable de penser que malgré la quantité de lumière qui a été jetée sur ce sujet par tant de témoins fidèles, il y ait encore si peu de préoccupation manifestée de la part d'une si grande majorité de ceux qui professent être les disciples de Christ ? En considérant ceci, nous ne pouvons que penser que c'est le devoir de tous ceux qui connaissent la vérité et apprécient la plénitude du baptême de la Pentecôte de prier sincèrement que Dieu enlève le voile et clarifie la vision de tels chrétiens, de sorte qu'ils puissent non seulement découvrir leur propre besoin, mais également avoir des vues infiniment plus larges de la plénitude indescriptible contenue dans la promesse, capable de satisfaire ce besoin. Et alors nous pensons qu'ils ouvriront grand leurs bouches, et s'écrieront, comme le prophète des temps anciens : "Abaisse les cieux d'en haut, et que les cieux déversent sur la terre la justice" (Esaïe 45:8). Le dessein de notre Seigneur est que chaque âme assoiffée animée d'un désir ardent, en ces derniers jours, découvre qu'Il a en réserve un tel endroit où coulent de larges fleuves et courants; donc, plus de stérilité, mais des eaux vives toutes abondantes comme l'amour éternel de Dieu, ne connaissant ni mesure ni fin. Le prophète Ezéchiel eut un aperçu de ceci, comme nous pouvons le comprendre par sa vision des eaux vives. Plus loin il était conduit dans les eaux, plus il y pénétrait profondément, jusqu'à ce qu'enfin les eaux eussent à ce point monté qu'elles devinrent un fleuve qui ne pouvait pas être traversé. Le compositeur d'hymnes doit avoir eu quelque connaissance de ceci quand il tenta de le décrire dans les lignes suivantes :

"Quand la première fois dans ce fleuve mon âme osa s'aventurer,

Les eaux de la vie à mes chevilles roulèrent.

Mille coudées furent mesurées, et toujours je pénétrais;

Elles atteignirent mes genoux, j'étais libre du péché.

Pourtant je continuai de l'avant jusqu'à voir qu'elles devinrent un fleuve,

Si large et si lointain que je peux y nager à jamais."

Et, en jugeant à partir de l'Ancien Testament et de l'enseignement de notre Sauveur béni, nous pouvons conclure que l'accomplissement de la promesse du Saint-Esprit faite à l'Eglise avait pour but d'être comme de nombreuses chutes puissantes du Niagara, aussi infinies que l'éternité, plutôt qu'un torrent d'un seul jour.

Mû du désir de nous inspirer de l'espérance dans notre ministère, un auteur a fait la remarque que la prière puissante, la prédication fidèle, et la confiance en Dieu, garantiraient une répétition de ces scènes merveilleuses qui ont eu lieu dans les temps apostoliques. Il y a de l'espoir, parce que Dieu ne nous a pas oubliés : le Grand Intercesseur est dans le ciel intercédant pour nous; le Saint-Esprit est dans le monde. Les remarques du pasteur A. Barnes sur les réveils et les affirmations hardies de Pierre concernant le déroulement des événements qui se produisirent à la Pentecôte sont très importantes pour tous ceux qui sont intéressés par ce grand sujet :

"A partir de la scène du jour de la Pentecôte, nous pouvons apprendre que :

(1) Nous devons nous attendre à voir se produire des réveils religieux comme faisant partie de l'histoire de l'Eglise chrétienne. Pierre, lui, parle de l'effusion de l'Esprit de Dieu, etc., comme devant avoir lieu dans ces derniers jours. Ses remarques ne sont nullement limitées au jour de la Pentecôte. Elles sont applicables aussi bien à de périodes futures qu'à cette époque-là. Et nous devons nous attendre à ce que… le Saint-Esprit soit envoyé sur la terre pour convertir les hommes.

(2) Ceci disculpera également les réveils de toutes les fausses accusations qui ont été portées à leur encontre. Toutes les objections d'irrégularité, d'extravagance, de fugacité, d'enthousiasme, de désordre, etc., qui ont été alléguées contre des réveils dans les temps modernes pourraient avoir été avancées avec une égale âpreté à l'encontre des événements du jour de la Pentecôte, et pourtant l'apôtre prouve que les événements étaient conformes aux prédictions des saints de l'Ancien Testament, et qu'ils étaient une œuvre incontestable du Saint-Esprit. Si cette œuvre pouvait être défendue, ces réveils modernes peuvent l'être aussi. Et s'ils ressentaient le profond souci de la défendre contre l'accusation qui lui était faite, alors les chrétiens et les ministres chrétiens devraient aujourd'hui sentir une sollicitude semblable à défendre les réveils, au lieu de se trouver parmi ceux qui les injurient, leurs calomniateurs, ou leurs ennemis."

 Il y aura assez d'ennemis de l'oeuvre du Saint-Esprit sans l'aide de ceux qui professent être chrétiens. Et il montra plus loin que l'homme qui se trouve ainsi parmi les ennemis de Dieu est coupable de s'opposer "à la puissante oeuvre du Saint-Esprit sur le cœur humain."

Référence: Revivals: How Promoted; or Channels of Blessing (Comment Promouvoir un Réveil?; ou Canaux de Bénédictions), Thomas Payne

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