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Le Ministère de la Louange, Un Canal de Bénédiction

Par Thomas Payne

Traduit de l'anglais par Christine Teppaz

Texte au format PDF à télécharger (125 Ko).

"Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas chantaient les louanges de Dieu et les prisonniers les écoutaient" (Actes 16:25).

"Entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels ; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur" (Ephésiens 5:19).

Le ministère de la louange a pris une place très importante dans la plupart des périodes de réveils spirituels. Plus son importance s’est accrue, plus ce don a été apprécié et totalement consacré au service du Seigneur. Dans l’Ancien Testament tout comme dans le Nouveau Testament, nous voyons que le Seigneur met le sceau de Son approbation sur le ministère de louange.

Les enfants de ce siècle sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière " (Luc 16:8).

Voilà une parole que Jésus a prononcée et qui paraît tout à fait évidente lorsque nous considérons l’importance que le monde a donnée à la musique et lorsque nous constatons tout l’usage qu’il en fait. A cause de son incroyable pouvoir, la musique a été très utile aux hommes de guerre. En franchissant les Alpes, et alors que ses troupes étaient exténuées, Napoléon n’hésita pas à ordonner à sa fanfare de faire résonner un air plein d’entrain. Le son des roulements de tambours se propagea dans les défilés de la montagne et les soldats se sentant revivifiés s’appliquèrent à la tâche avec une ardeur toute nouvelle. 

Saint Augustin arrivant à Milan déclara qu’il ne put s’empêcher de pleurer en entendant chanter le peuple.

La musique se trouve partout dans la nature : dans les rochers, dans les diamants, dans le bruit du vent, dans les vagues de l’océan, dans le chant des oiseaux…

Les pâtures se recouvrent de menu bétail et les vallées se revêtent de froment. Les clameurs de joie et les chants retentissent " (Psaume 65:14).

Ensemble, les étoiles du matin éclataient en chants de triomphe, et tous les fils de Dieu lançaient des acclamations " (Job 38:7).

L'Éternel Dieu a parfois commandé à toute la terre de chanter à Sa gloire :

Chantez à l'Éternel, toute la Terre ! Annoncez de jour en jour la bonne nouvelle de Son salut ! " (1 Chroniques 16:23).

Le ministère de la louange a été le canal de la communication spirituelle à d’importantes occasions. Ce fut le cas lors de l’inauguration du Temple de Salomon, comme nous pouvons le lire dans le second livre des Chroniques au verset 4 :

Et lorsque ceux qui sonnaient des trompettes et ceux qui chantaient, s’unissant d’un même accord pour louer et célébrer l'Éternel, firent retentir les trompettes, les cymbales et les autres instruments et louèrent l'Éternel par ces paroles : Car Il est bon, car sa bienveillance dure à toujours ! En ce moment, la maison, la maison de l'Éternel fut remplie d’une nuée. Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l'Éternel remplissait la maison de Dieu. "

Plusieurs serviteurs de Dieu avec qui nous avons eu le plaisir de faire connaissance nous ont affirmé avoir reçu le baptême dans le Saint-Esprit au moment de la louange. Le Révérend Thomas Harrison, évangéliste américain de renom, a reçu une onction spéciale du Saint-Esprit alors qu’il chantait les paroles d’un cantique lors d’un culte du dimanche soir. Une grande partie de l’après-midi avait été sérieusement consacrée à la prière pour le baptême dans le Saint-Esprit en vue de la réunion du soir. Lorsque l’heure de la réunion arriva, le prédicateur commença à chanter le premier couplet d’un chant bien connu : Oh ! Que n'ai-je mille voix… ", mais l’Esprit du Seigneur vint si puissamment sur toute l’assemblée, y compris le prédicateur, que ce dernier fut incapable de continuer sa prédication. Il essaya bien de faire une ou deux tentatives, mais ce fut en vain. La seule direction que pouvait prendre la réunion était de laisser la place à tous ceux qui se sentaient prêts à donner leur vie à Dieu. Un réveil glorieux prit naissance ce soir là et se répandit dans toute la localité.

Je peux aisément me souvenir des multiples occasions où le Saint-Esprit a été puissamment répandu pendant les moments de louange. Nous avions organisé un séminaire dans l’une de nos grandes villes. Alors qu’une des réunions venait de commencer, nous avons été poussés à chanter un chant qui paraissait approprié au moment. Nous en avions à peine chanté deux strophes avec toute la chorale qui venait de reprendre la mélodie, que le Saint-Esprit vint sur toute l’assemblée de façon puissante. Il nous fut impossible d’envisager de continuer la réunion comme prévu. Beaucoup de chrétiens présents dans la salle furent remplis par l’Esprit de Dieu. Ils furent tellement transformés que non seulement leur façon de s’exprimer changea immédiatement mais aussi, par la suite, toute leur vie au quotidien. Au même moment, ceux qui ne s’étaient pas encore donnés à Christ furent, eux aussi, saisis par cette atmosphère étonnante et, de tous côtés, se demandaient ce qui se passait.

La bénédiction d’En Haut vint encore sur l’assemblée de Salisbury, par le biais du ministère de louange, lors d’une autre campagne d’évangélisation à laquelle je fus invité. Avant cette série de réunions, une prière fervente avait été adressée à Dieu par un groupe d’hommes et de femmes conduits par mademoiselle Dixon, une servante du Seigneur bien connue que l’on avait désignée pour préparer les réunions. Malgré toute notre bonne volonté, ce travail dans la prière fut difficile dès le début. Mais nous n’avions pas tenu compte de cela, jusqu’au moment où nous fûmes informés qu’une certaine tension régnait parmi les membres de la communauté. Sans prendre connaissance du problème en détails, je me sentis poussé à parler du passage de Malachie 3:10, où il est question d’apporter toutes les dîmes à la maison du trésor. Ce texte me fut merveilleusement inspiré par Dieu pour résoudre le conflit du moment. Les réunions se poursuivirent dans la même ligne de conduite tout le dimanche, tout le lundi après-midi et jusqu’à la dernière rencontre du lundi soir. Il ne nous sembla d’ailleurs pas nécessaire de prolonger outre mesure cette dernière réunion. Après une ou deux prières, nous nous levâmes pour chanter tous ensemble la doxologie (louange au Père, au Fils et au Saint-Esprit). A peine avions-nous commencé à chanter que le Saint Esprit descendit sur toute l’assemblée, si bien que nous ne pouvions plus nous arrêter de chanter. Étrangement, au bout d’un court instant, nous eûmes l’impression que " ça chantait tout seul ", comme si par l’Esprit du Très-Haut, les anges s’étaient glissés parmi nous pour louer avec nous le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Nous chantâmes le même chant pas moins de vingt fois avant de pouvoir nous arrêter. Nous n’avions alors plus aucune peine à croire que Dieu avait tenu Sa promesse : Il avait ouvert les écluses du ciel et déversé Sa bénédiction. En vérité, certains parmi nous étaient tellement remplis de l’Esprit qu’ils n’en pouvaient plus. Plusieurs étaient penchés en avant comme s’ils avaient reçu un poids de gloire trop énorme. D’autres s’étonnaient, disant : " Mais, que se passe-t-il ? " Et la crainte du Seigneur était telle que même les inconvertis se sentaient entraînés dans ce flot de grâce qui les submergeait eux aussi.

Le ministère de la louange a joué un rôle prépondérant à l’époque de Wesley, puis avec le mouvement méthodiste, sous la conduite de Houghbourns, de Clowes et de tous ceux qui les ont suivis. Aujourd’hui encore, on considère que les tout premiers mouvements de la branche méthodiste ont su garder dans la louange l’inspiration apostolique. Il est évident que la louange a pris une grande part dans le mouvement de l’Armée du Salut et que des milliers d’âmes ont été gagnées à Christ par ce ministère, lors des grandes missions menées par Richard Weaver, Moody et Sankey, et plus tard par Torrey, C. R. Alexander, Gipsy Smith et bien d’autres. Parlant du ministère de la louange en relation avec le réveil, Joseph Cook a dit : Que nos louanges soient comme des flambeaux. Alors, ceux qui s’appliqueront à chanter en recherchant le Très-Haut ne manqueront pas de toucher leurs auditeurs. Ils les toucheront proportionnellement à leur propre équilibre spirituel, à leur propre édification. Souvent, certains chants que l’on chante juste pour le plaisir de chanter n’ont pas cette onction d’En Haut. Cette louange-là ressemble à une torche éteinte. Lorsque je dis que nos chants devraient être comme des flammes qui chantent, je veux dire que nos chants, toujours inspirés d’En Haut, devraient monter et être entendus dans le ciel même. Si votre âme n’a pas saisi cela, n’essayez pas de faire un solo. Si vous n’êtes pas devenu chrétien, ne participez pas à la louange dans les réunions de réveil. Et si vous n’avez pas réellement rencontré le Seigneur, ne venez pas vous inscrire à la chorale de l’église. "

Au cours de l’interprétation d’un chant dirigé par Monsieur C. M. Alexander, cent cinquante hommes s’avancèrent pour donner leurs vies au Seigneur, avant même que le prédicateur n’ait commencé sa prédication. Ceci est un événement bien connu qui se produisit au cours d’une série de réunions spéciales pour hommes au Philharmonic Hall de Liverpool.

Cependant, cette bénédiction extraordinaire engendrée par le ministère de la louange ne s’est pas manifestée uniquement dans des réunions publiques.

Madame Leyson, une chrétienne évangélique, fut grandement utilisée par Dieu dans un ministère particulier de prophétesse par le chant. Elle fut invitée à rendre visite à une famille d’un rang social élevé qui était complètement opposée à tout ce qui touche à la religion. Durant son séjour dans cette famille, ses hôtes invitèrent des amis pour une soirée mondaine et on recommanda à Madame Leyson de ne faire allusion à aucun sujet religieux. Au cours de la soirée, elle ne put s’empêcher de s’en remettre à Dieu sans cesse pour qu’Il la fortifie dans son témoignage, si toutefois l’occasion devait se présenter. Sa foi ne tarda pas à être mise à l’épreuve. On lui demanda plusieurs fois de bien vouloir interpréter un chant profane. Mais elle eut le courage de refuser. Finalement, on consentit à ce qu’elle chantât un cantique. Après une courte prière silencieuse, et demandant à Dieu Lui-même de choisir le chant qui Lui ferait honneur, elle se sentit poussée à chanter cet hymne magnifique et très solennel :

Jésus souhaite-t-Il la mort du pécheur ?

Pourquoi L’a-t-on pendu sur le bois élevé ? "

Et ainsi de suite. Immédiatement, une conviction de péché vint sur toutes les personnes assemblées, et quand elle poursuivit :

Oh ! Laissez-moi embrasser Ses pieds ensanglantés

Et les baigner de mes larmes,

Histoire de Ton amour, qui toujours se répand… ", etc.,

le cœur des invités fut profondément touché et un esprit de repentance fut manifeste sur chacune des personnes présentes, si bien que Madame Leyson les conduisit au Seigneur l’une après l’autre. Elle eut, évidemment, après cela, toute liberté de chanter à nouveau et de témoigner de l’amour de son Seigneur et Maître.

Beaucoup de personnes malades et parfois mourantes ont été gagnées au Seigneur à l’écoute d’un chant inspiré. Alors que je me trouvais à Cardiff avec mon épouse, je fus invité à rendre visite à une dame pratiquement mourante. Celle-ci, consciente qu’elle avait besoin du Seigneur dans sa vie, n’arrivait pourtant pas à prendre sa décision. Avec son consentement, ma femme et moi chantâmes un chant approprié qui commençait ainsi :

Nous sommes en route pour la Terre Sainte et pure ",

et le refrain disait :

Oh ! Dites-nous que vous viendrez dans cet Eden là-haut ! "

Ce chant lui rappela son besoin du Seigneur et lorsqu’elle entendit le second couplet, elle éclata en sanglots et s’écria : Oui, je viendrai. Oui, je viendrai." Et avec une toute nouvelle paix dans son âme, elle se tourna vers sa mère qui se tenait à ses côtés, et s'agrippant à son bras, elle lui demanda : Et toi, Maman viendras-tu ? Dis-nous que tu viendras ! " Et elle ne lui lâcha pas le bras jusqu’à ce que sa chère maman se mît, elle aussi, à sangloter : Oh, oui, je viendrai, je viendrai ! " Cette nuit là, alors que nous invoquions ensemble le Seigneur, le seul Sauveur de tous les pécheurs, nous étions dans la joie, conscients que dans cette chambre de malade, nous étions quatre âmes sorties des ténèbres pour entrer dans la merveilleuse lumière de Dieu.

Par ce ministère béni de la louange, de noirs nuages pesant sur de nombreuses familles ont été chassés. Un jour, en compagnie d’un ami, je me rendis chez l’une d’entre elles. Mon ami était très attaché à cette famille qui, suite à divers problèmes survenus dans leur entreprise, était passée de l’abondance à la misère. Nous fûmes profondément touchés en entendant le récit de leur triste histoire, et surtout en apprenant que le lendemain de notre visite, on viendrait les dépouiller du peu qu’il leur restait. Mais ayant expérimenté que Dieu est bien présent dans nos moments de difficultés, nous nous mîmes tous ensemble à genoux et criâmes à Dieu pour qu’Il nous sortît de cette situation. Puis, nous entonnâmes ce chant :

Vous tous, Ses fidèles, reprenez courage

Tous ces nuages qui vous paraissent lourds

Sont remplis de Ses grâces qui bientôt tomberont

Sur chacun d’entre vous en mille bénédictions. "

Mais il nous fut impossible de chanter le second couplet. La présence de Dieu fut si manifeste parmi nous qu’on aurait dit que le ciel s’était ouvert et que la bénédiction d’En Haut coulait directement sur nous. Le nuage noir avait disparu et nous avions tous la pleine assurance que Dieu venait de répondre à notre prière. Peu après ces événements, nous reçûmes des nouvelles de cette famille nous informant que le Seigneur lui avait accordé une merveilleuse délivrance.

La louange et la prière sont étroitement liées. Celui qui prie le Seigneur est à même de Le louer.

Ce ministère extraordinaire a été également d’un grand secours dans les temps d’affliction et de persécution. Nous connaissons tous l’expérience de Paul et de Silas dans leur prison à Philippes : Et à minuit, Paul et Silas priaient et louaient le Seigneur. Et les prisonniers les entendaient. "

Oui, les prisonniers entendaient des cantiques. Ils auraient pu les entendre le soir précédent, au moment de l’arrestation des deux disciples. Mais ces chants venaient de la cour intérieure de la prison, cela voulait dire qu’ils étaient chantés par deux hommes au dos ensanglanté et aux reins brisés… Cela paraissait impossible. Ces prisonniers n’avaient-ils pas entendu dire que la religion est quelque chose de triste et de rébarbatif ? Ils eurent à ce moment-là une surprise hors du commun ! Peut-être entendaient-ils pour la première fois le message du salut les invitant à se réveiller in extremis ? Et tout à coup, il y eut un grand tremblement de terre. Bien mieux, il y eut sans aucun doute des tremblements de genoux et des tremblements de cœurs…

Il y en aurait encore aujourd’hui si, comme ces premiers chrétiens, nous nous mettions à prier et à chanter dans la puissance de l’Esprit. Mais gloire à Dieu ! Car Il est Lui-même l’instigateur de nos réveils glorieux, et nous devrions être encouragés, sachant que si le ministère de la louange peut changer de telles circonstances, il peut certainement triompher partout !

Nous avons remarqué, par ailleurs, que la prière et la louange, tout comme nos autres devoirs spirituels, sont très proches l’une de l’autre. Si bien qu’il nous est parfois difficile de savoir où commence l’une et où finit l’autre. Certains chrétiens reconnaissent qu’il leur est plus difficile de se mettre à louer le Seigneur avec des chants de louange que de prier ou même de prêcher. Et, malheureusement, beaucoup pensent que, finalement, le ministère de la louange n’est pas vraiment utile à la cause de Jésus-Christ. Mais l’histoire de l’Eglise nous prouve exactement le contraire. Les enfants d’Israël ne pouvaient pas s’empêcher d’éclater en chants de reconnaissance après avoir traversé la mer Rouge. Ils chantèrent en l’honneur de l'Éternel qui avait glorieusement triomphé ! Ce fut aussi quand le musicien se mit à jouer de la harpe que la main de l'Éternel vint sur Elisée. Et lorsque Josaphat ordonna à ses chantres de louer le nom de l'Éternel, la victoire sur les ennemis fut remportée. Et que dire de David, le doux chanteur d’Israël, qui a rendu tant de services à l’Eglise par son ministère de la louange ! Le Saint-Esprit ne pouvait trouver meilleur canal pour annoncer la venue de Jésus.

Le chant va de pair avec notre adoration. Nous devons venir en Sa présence avec des chants (Psaume 50:1). La louange fait partie de notre vie chrétienne. Elle est aussi l’atmosphère du ciel. Nous lisons dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre 14 et au verset 3 :

Et ils chantent un cantique nouveau devant le Trône. "

Le chant dans l’Esprit est porteur d’une joie indicible. Jésus a chanté, les apôtres ont chanté, les disciples ont chanté, Israël a chanté. L’archidiacre Farrar a dit un jour : Toute la Bible est remplie de musique. " Cependant, nous devons toujours nous rappeler qu’il nous faut être remplis du Saint-Esprit si nous voulons que Dieu agrée notre louange. Si les chrétiens réalisaient que leur devoir de chanter dans l’Esprit est exactement le même que celui de prier ou de prêcher dans l’Esprit, ils ne se soucieraient plus de savoir si leur voix est acceptable pour l’auditeur, ou si les mots qu’ils prononcent sont efficaces pour gagner des âmes à Christ. Finalement, le but n’est pas de mettre l’emphase sur ce don de la louange, car l’Eglise le possède déjà, tout comme elle possède les autres dons. Ce que nous devons retenir, c’est qu’il nous faut prier afin que Dieu multiplie au milieu de Son peuple, le nombre de Ses enfants qui chantent avec l’onction du Saint-Esprit. Alors, même si nous n’avons pas une voix extraordinaire, une voix de soliste, nous serons capables de chanter une mélodie tout bas pour le Seigneur. Et Il nous remplira à un tel point que, quels que soient les jours que nous traverserons, bons ou mauvais, nous serons, tout comme Paul et Silas, poussés à Le louer de tout notre cœur.

Il y a quelque temps, j’ai traversé ce que l’on pourrait appeler " un mauvais jour. " Le lecteur sera à même d’en juger. C’était au tout début d’une mission dans le Haut Caterham. Je fus emmené de Oak Hall à " Barossa " chez des amis qui s’étaient gentiment proposés de m’héberger. Les derniers mots que j’avais prononcés en les quittant étaient :

Combien peu d’entre nous savons ce que nous serons appelés à souffrir dans un proche avenir. "

J’avais à peine quitté la plate-forme de la première réunion, que remontant l’allée sur le bas côté, mon pied heurta violemment un fourneau. Je tombai lourdement sur le sol, me cassant les deux os de la jambe droite et me tordant la cheville. Les jours précédents, j’avais traversé une mauvaise période et je me sentais à bout de nerfs. Maintenant, allongé sur le dos, ressentant une grande douleur et, de plus, transi de froid, mes pensées ne pouvaient pas vraiment être positives. Je me trouvais à plus de deux cent cinquante kilomètres de chez moi et n’avais aucune idée de l’endroit où on allait m’emmener. Nous avions pourtant été grandement fortifiés par tout ce que le Seigneur avait fait pour nous au cours de notre première mission et c’était plein de courage et dans l’expectative que nous abordions notre nouvelle série de réunions. Mais maintenant, nous nous sentions complètement désespérés. Évidemment, je commençai à m’inquiéter au sujet de ma famille, de ma maison, et de toutes les conséquences de mon accident. Je fus même tenté de penser que mon travail ici-bas touchait à sa fin alors qu’il restait tant à faire. Les pensées de ce genre  arrivent  toujours au moment où nous sommes le moins préparés à les affronter, cela est bien connu. Tout comme les premiers disciples l’ont expérimenté, il nous vient à l’esprit que nous ne serons pas épargnés. Voilà l’état dans lequel je me trouvais. Dans de telles circonstances, Satan emploie automatiquement son temps à nous dépeindre le tableau aussi noir que possible. Mais, par la grâce de Dieu, à un moment ou à un autre, je fus capable de me souvenir comment Dieu m’avait déjà secouru à diverses occasions. Je savais qu’Il est fidèle et que Sa Parole est remplie de promesses :

" Que ta santé dure autant que tes jours ", ou encore : Ma grâce te suffit. "

Ces deux versets me fortifièrent grandement. Ma douleur était insupportable et je devais rester constamment dans la même position. Mais, gloire à Dieu ! Je peux témoigner que Sa grâce m’a soutenu et que, dans cette épreuve, mon âme est restée en paix. Et jamais aucun chant ne m’a été aussi précieux :

Caché dans le creux

Béni de Sa main,

Plus aucun ennemi,

Pas un traître, je ne crains.

Plus aucune inquiétude.

Pas l’ombre d’un souci.

Aucune agitation.

Son Esprit m’envahit. "

Oui, le Seigneur renouvela mes forces. La méditation de Sa Parole m’apaisa doucement. L'âme remplie de louanges, je me délectai en Lui. Lui qui nous inspire des chants au milieu de la nuit, Lui qui, par Sa grâce, a changé mon épreuve en bénédiction. Comme l’a dit le Dr J.R. Miller : Nous commençons à connaître le grand cœur de notre Dieu qui nous aime sans mesure, lorsque nous ne pouvons rien faire d’autre que nous jeter dans Ses bras. "

Pendant la convalescence du Dr Payson, un ami, entrant dans sa chambre, lui dit : Je suis navré de vous voir dans cet état, couché sur le dos. Mais savez-vous pourquoi Dieu nous veut parfois dans cette position inconfortable ? Tout simplement pour que nous regardions en haut."

Pour ma part, mon expérience m’a appris que le plus extraordinaire canal par lequel coule la bénédiction du Seigneur vers Ses serviteurs éprouvés est la prière - la prière et l’amour fraternel de Ses saints.

De tendres souvenirs j’ai gardés

De tous ces jours passés :

Jours de joie, jours de gaieté

Que nul ne peut oublier.

Mais, quand soudain vient la tristesse,

Les jours d’angoisse, de peur, de mort,

Le souvenir de Sa bonté :

Voilà mon parfait réconfort.

Souvent, dans la sombre nuit,

Ses compassions j’ai pu goûter.

Il m’a donné des jours ensoleillés,

Avec un ciel toujours bleu.

Je sais qu’Il se plaît à le faire,

Il aime voir Ses enfants heureux.

Mon bonheur toujours Le réjouit

Quand je suis triste, Il est peiné.

Ô souvenir de Sa grande bonté !

Oui, comme le Seigneur est bon !

Malgré la vie et ses épreuves,

Sur les justes et sur les injustes

La pluie descend, le soleil brille.

Mais Ses desseins, qui pourra les saisir ?

Oui, je le sais, Il est mon réconfort,

Dieu règne encore, oui Dieu est bon. "

Référence: Revivals: How Promoted; or Channels of Blessing by Thomas Payne - Chapitre 5: "Ministry Of Song, A Channel Of Blessing".

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