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Paul RancLa Réforme en Saintonge, Aunis et Poitou

Par Paul Ranc

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La Réforme en France a d'abord été luthérienne, puis calviniste. La Réforme luthérienne commença le 31 octobre 1517 à Wittenberg. Les 95 thèses que Luther afficha contre la porte de l'église furent le point de départ de la Réforme. Ce fut le début d'une controverse avec Tetzel (les Antithèses), puis avec la papauté. L'extension du luthéranisme, malgré la réaction du pape Léon X et Charles-Quint, fut irrésistible. Une grande partie de l'Allemagne ainsi que les pays nordiques furent acquis au luthéranisme.

 

I. Situation politique du Royaume de France

La France des années 1530 est dirigée par un roi humaniste et ouvert aux idées nouvelles, à la Réforme notamment, du moins à ses débuts, François Ier (1494-1547). Il fut roi de France de 1515 à sa mort en 1547. Son règne dura donc 32 ans. La longueur de son règne et l'apparition de la Réforme firent qu'il se passa des événements exceptionnels qui marquèrent profondément les règnes suivants.

François Ier est un roi qui aime la vie, le manger et les femmes en particulier. François d'Angoulême est le chef de la branche des Valois - Angoulême et, en 1515, il succède à son cousin Louis XII (dont il a épousé la fille, Claude de France). C'est un roi humaniste qui n'est pas hostile aux idées nouvelles. Il fait des dons aux artistes, crée des écoles, notamment un collège royal de langues anciennes, devenu depuis lors le Collège de France, soutient l'humaniste Lefèvre d'Étaples etc., mais il se révèle finalement être un homme sans scrupule.

En 1521, la France connaît une crise économique : la monnaie est dévaluée, le prix du blé est multiplié par trois, les autres denrées ont doublé, les impôts sont plus lourds, les campagnes sont ruinées... Le mauvais terrain politique prépare un autre terrain, celui-ci spirituel.

Son fils Henri II lui succède en 1547. Il épouse Catherine de Médicis (1519-1589), qui était la nièce du pape. Elle donnera naissance à dix enfants, dont deux mort-nés et un garçon décédé prématurément. Elle sera la mère de trois rois : François II (1559-1560), Charles IX (1560-1574) et Henri III (1574-1589). Par ailleurs, Marguerite de Valois (la célèbre reine Margot) va se marier la veille de la Saint-Barthélemy au futur Henri IV. Avec le décès de François duc d'Alençon, en 1584, s'éteint le dernier descendant mâle de la dynastie des Valois. Désormais, la couronne va passer à une autre branche, celle des Bourbons.

Une autre dynastie va prendre le pouvoir, celle des Bourbons, avec Henri IV. Cette dynastie va se perpétuer jusqu'en 1883, année du dernier descendant direct des Bourbons, Henri V d'Artois, le Compte de Chambord. Il y a actuellement une lignée royale avec les Orléans, celle de Louis-Philippe (dont le père Philippe Égalité fut guillotiné en 1793) et dont la dynastie se perpétue avec la famille du comte de Paris récemment décédé.

     

II. Les débuts de la Réforme en France

La Réforme calviniste toucha particulièrement la France. La Suisse, du moins une partie, fut aussi touchée par les idées de la Réforme, de même que les Pays-Bas, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis. La pensée de Calvin, héritée des Pères de l'Église et d'Augustin en particulier, est d'une portée considérable. Son œuvre fondamentale, l'Institution Chrétienne, est le pilier de la théologie calviniste.

Sa théologie repose sur la souveraineté absolue de Dieu et la responsabilité de l'homme. D'un côté, le Dieu de grâce et d'amour, souverain et parfait, et de l'autre, l'homme pécheur, totalement dépravé, et dans l'impossibilité de se sauver de son état de péché. Le trait d'union entre le Dieu souverain et l'homme pécheur est l'élection, signe de la souveraineté de Dieu.

1. La Réforme de Meaux

Lefèvre d'Étaples et l'évêque Briçonnet furent les auteurs de la Réforme catholique de Meaux. Les deux hommes ont contribué, chacun à leur manière, à l'éclosion de la Réforme. Jacques Lefèvre, plus connu sous le nom de Lefèvre d'Étaples, naquit en 1455 en Picardie, comme Calvin. Lefèvre d'Étaples était professeur à la Sorbonne. Il étudia les lettres profanes, puis les Écritures. Il fit un commentaires de l´épître aux Romains et, avant Luther, il affirma la pleine suffisance de la foi pour être sauvé. Il traduisit le Nouveau, puis l'Ancien Testaments en français. Il est surnommé le Père de la Réforme.

La Réforme de Meaux fut louable, mais timide. L'évêque Briçonnet, disciple de Lefèvre d'Étaples, entreprit de réformer le clergé, réprima les abus et proclama les idées nouvelles. Mais il fit marche arrière et finit par interdire la lecture de la Bible en langue vulgaire. Pire, il se mit à persécuter les nouveaux convertis. Un de ses disciples réussit à s'enfuir à Strasbourg : il se nommait Guillaume Farel. Les reculades de Briçonnet n'empêchèrent pas le luthéranisme de pointer à l'horizon.

2. Les débuts du luthéranisme en France

Mis à part l'Alsace qui ne deviendra française qu'en 1648 (traité de Westphalie, fin de la guerre de Trente ans), le luthéranisme fera une timide apparition à Paris en 1519. Déjà les premiers martyrs de la foi : Jean Vallière, un moine de l'Ordre de Saint-Augustin, ainsi que le traducteur d'Érasme et de Luther, sont brûlés vifs respectivement en 1523 et 1529. La Captivité Babylonienne de Luther est lue un peu partout dans les milieux chrétiens.

3. L'affaire des placards

En 1534, le 18 octobre, éclate l' "Affaire des placards". Écrites en français avec des caractères gothiques, non signées, les affiches ("placards") sont placées dans les rues stratégiques de Paris, et même jusqu'à la porte du roi à Amboise. La "messe papale" est violemment critiquée tandis que la papauté est attaquée de façon très virulente. La corruption de l'Église catholique est dénoncée. La réaction ne se fait pas attendre et les persécutions commencent. Marguerite d'Angoulême, sœur de François Ier, sera exilée à Nérac.

4. Les débuts du calvinisme

Peu avant l'affaire des placards, en 1533, Calvin se trouvait à Angoulême chez son ami Louis du Tillet : il avait dû fuir le collège Fortet, à Paris, car il avait rédigé un discours des Béatitudes, en adaptant des textes d'Erasme et de Luther. Son séjour à Angoulême fut très positif : il s'y trouvait une très riche bibliothèque de plus de 4000 volumes et manuscrits. Calvin se livra à l'étude et mit en chantier l'Institution Chrétienne. Il est probable qu'il écrivît plusieurs chapitres.

Au moment de l'affaire des "placards", Calvin résidait à Poitiers. Il se trouvait chez des amis. Il s'enfuit en vitesse à Bâle, puis à Genève et c'est dans cette ville qu'il sortit sa première Institution Chrétienne en latin en 1536. Cette première édition comportait six chapitres. La deuxième édition, toujours en latin, comporta 17 chapitres ; la troisième en 1559, 24 chapitres divisés en 4 livres. En 1541, l'Institution est traduite en français. C'est le point de départ du mouvement réformé français.

 

III. La Réforme en Saintonge

On ne peut pas parler de la Réforme qu'en Saintonge. A la Saintonge, il faut ajouter l'Aunis et le Poitou. La Saintonge était une province située au nord de l'estuaire de la Gironde, elle constituait le Sud du département de la Charente Maritime. La ville principale est Saintes (30000 habitants environ). Pour l'histoire, signalons qu'en 1242, Saint-Louis y vainquit Henri III, roi d'Angleterre.

L'Aunis est également une ancienne province de France, située sur la côte atlantique. Cette région comprend une partie de la Charente maritime et des Deux-Sèvres. La capitale, la Rochelle, deviendra la capitale protestante sous Louis XIII. C'est en 1559 qu'aura lieu à Paris le premier Synode Réformé. Une confession de foi sera rédigée. Calvin avait envoyé un projet en 35 articles. Lors de la discussion, l'article un "explosa" en cinq. Si bien que le texte très peu remanié comporte 40 articles. C'est lors du synode réformé en 1571 que sera définitivement adoptée la Confession de Foi dite "de la Rochelle", confession qui sera signée par Théodore de Bèze pour les églises du canton de Genève, par Jeanne d'Albret pour les églises de Navarre, et Gaspard de Coligny pour l'Eglise de France. Du moins des églises se sont établies durablement. Très tôt, les protestants s'organisèrent : des églises furent construites et une vie sociale se développa.

Le Poitou (dont la était capitale Poitiers) comprend, grosso modo, les départements de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Charente. L'histoire du Poitou montre que cette province fut le carrefour entre le Nord et le Sud. Pays de passage et de transit, le Poitou fut un fief du christianisme, mais aussi théâtre de batailles célèbres. Clovis, roi des Francs remporta une importante victoire à Vouillé contre les Wisigoths en 507 et fit entrer le Poitou dans la Gaule; Charles Martel, en 732, contre les Arabes; Édouard d'Angleterre, devenu plus tard prince d'Aquitaine, appelé aussi le Prince Noir, remporta le 19 septembre 1356 une grande victoire contre Jean le Bon. Le Poitou, tout comme l'Aunis et la Saintonge, connaîtra aussi ses guerres de religions.

Pourquoi cette région ? Beaucoup de seigneurs habitaient la région, les villes étaient réputées pour leur douceur de vivre; les voies de communications excellentes, les ports avoisinants expliquent en partie l'existence d'un courant réformateur dans la région. Par ailleurs, les habitants de la région étaient ouverts à tout, et plus particulièrement au religieux.

La Réforme calviniste a commencé chez les nobles. Renée de France, fille d'Anne de Bretagne (1477-1514) et de Louis XII (1462-1515, roi de France de 1498 à 1515), sœur de Claude de France, future épouse de François Ier, avait adhéré aux idées de la Réforme. Elle avait été influencée par sa gouvernante, Michelle de Saubonne. Renée de France se maria avec un certain Hercule d'Este, duc de Ferrare et c'est à Angoulême que Calvin commencera d'écrire son Institution Chrétienne ! La duchesse de Ferrare recevra non seulement Calvin, mais aussi Clément Marot et, bien entendu, tous les nobles Bretons.

L'influence protestante monta vers le Nord, à Blain, près de Nantes ou en 1534. Isabeau d'Albret, fille du duc d'Albret et de Catherine de Foix, nièce de Jeanne d'Albret (qui épousera Henri IV, roi de France) va se marier avec René Ier de Rohan. La foi réformée va progressivement s'installer et, dans les années 1550, un culte réformé rassemble un grand nombre de personnes. Avec ses fils Henri Ier de Rohan et René II de Rohan, une lignée fidèle - et influente - de protestants va profondément influencer la région du Poitou. Par un jeu d'alliances - qui se font par mariage - le protestantisme s'étend dans le Poitou (département de la Vendée, soit Mouchamps, Pouzauges, Fontenay, Montaigu).

En Aunis, ce fut à la Rochelle, dès les années 1525-1526, que les idées de la Réforme luthérienne commencèrent à se propager. La Rochelle fut littéralement balayée ! Pourquoi ? Les habitants de la Rochelle ont toujours manifesté une indépendance vis-à-vis du clergé catholique (il n'y avait pas d'évêché, ni d'abbaye). Comme toutes les villes maritimes, la Rochelle était, sur le plan économique, une ville puissante. C'était une ville "ouverte" aux pays nordiques, donc aussi aux idées de la Réforme. Comme le protestantisme luthérien, et surtout calviniste, insistait sur la notion de la responsabilité individuelle, il n'est pas étonnant que le Réforme ait percé rapidement en Aunis et en Saintonge.

Précisément à Saintes, la Réforme gagne du terrain. Elle sera d'abord luthérienne, puis calviniste. Il y eut des pasteurs connus comme Philibert Hamelin, ancien prêtre à Chinon, ou Charles Léopard qui fut pasteur à Arvert, mais aussi Bernard Palissy, le célèbre céramiste et savant français. C'est lui le découvreur des émaux. Né à Agen aux alentours de 1510, il mourut en 1590 à la Bastille. Il était devenu chrétien protestant et le resta jusqu'à sa mort, refusant d'abjurer sa foi réformée.

Nous avons peu de renseignements sur le parcours de Bernard Palissy. Nous savons, cependant, qu'il arriva à Saintes, ville de tradition potière depuis le Moyen Âge. C'est dans cette ville qu'il embrassa la foi réformée. Arrêté une première fois pour avoir participé aux troubles fomentés par les huguenots de Saintes, il fut emprisonné à la Conciergerie de Bordeaux en 1563. Palissy soutint l'action des pasteurs, notamment Hamelin qui œuvre à Saintes depuis 1546.

Mais le fondateur et l'organisateur des églises réformées de Saintes, Arvert, etc. fut Philibert Hamelin. Né à Tours, il était prêtre à Chinon; il abandonne le ministère et se réfugie à Saintes en 1546. Il voit un de ses coreligionnaires nommé Nicole brûlé dans cette ville. A son tour, Hamelin est arrêté; mais il abjure et il est bientôt relâché. Rongé par les remords, il va à Genève pour parfaire ses connaissances théologiques. Puis, il revient à Saintes où on le retrouve comme libraire en 1549. Il avait le "désir de servir Dieu pour le bien de son Église". Il créa une imprimerie et "publia plusieurs livres de la Sainte Écriture". Il voyagea beaucoup afin de subvenir aux besoins matériels de ses frères en la foi. En 1552, il édite la Bible dite "d'Olivetan" et des commentaires de Calvin sur le Nouveau Testament. En 1554, il éditera la seconde édition de l'Institution Chrétienne.

En 1553, Calvin donna à Philibert Hamelin une recommandation afin qu'il pût visiter les protestants de Saintonge. Mais il est surveillé et traqué. Il repart à Genève où il laisse son épouse et ses trois filles, et retourne en Saintonge en 1556. Il prêche à Saintes, à Arvert et à l'Ille d'Oléron. Il est toujours surveillé. Malgré cela, un baptême qu'il fit à Arvert entraîna à nouveau son arrestation et son emprisonnement à Saintes. Il aurait pu s'évader, mais il refusa, se souvenant de son abjuration de 1546. Devant son refus d'abjurer, Hamelin fut amené à Bordeaux. Là, il fut étranglé la veille des Rameaux de 1557 et son corps brûlé. La veille de sa mort, il avait écrit un traité sur les psaumes...

La ville fut évangélisée non seulement par des gens cultivés, mais aussi par des gens de condition très modeste. Le cas d'un artisan "indigent à merveille" le prouve. Il parla des choses de Dieu à un autre artisan, puis quelques jours après, un dimanche, il assembla une dizaine de personnes ! Cet artisan mit par écrit quelques versets de l'Ancien et du nouveau Testaments et parla avec autorité. Un homme simple, sachant à peine lire, qui est l'instrument de Dieu pour le salut des âmes...

Mais, il fallait un nouveau pasteur. Calvin leur envoie Charles Léonard. Il arrive à Arvert en mai 1559. Il subit des menaces et s'en va ailleurs. Il prêche à Ribérou, à Saujon et se rend à l'Ille d'Oléron. Puis il part pour la Rochelle. Là, il va collaborer avec trois autres pasteurs arrivés de Genève. Ces pasteurs, formés théologiquement, écrasent les prêtres catholiques et en l'espace de trois ans (de 1558 à 1561), le consistoire passe de huit membres à vingt-sept ! Et pourtant, les églises réformées sont officiellement interdites, ce qui n'empêche pas d'ouvrir à la Rochelle deux salles publiques !

Plus à l'est, à Angoulême, Louis et Pierre du Tillet, avec l'aide de Calvin, ainsi que d'anciens curés ou des nobles se convertissent et forment des communautés vivantes non seulement à Angoulême, mais aussi à Cognac, Jarnac, Segonzac, Verteuil, La Rochefoucauld, etc..

Par ailleurs, à l'ouest, la Réforme toucha très tôt l'île de Ré dès les années 1540, à tel point qu'en 1545 beaucoup de Rétais étaient condamnés pour hérésie. Un disciple de Calvin nommé Albert BABINOT prêcha l'Évangile en Aunis et Saintonge et beaucoup de gens se convertirent. Selon Théodore de Bèze (1519-1605), le principal collaborateur de Calvin, des débauchés, des pirates retraités (!) virent leur vie transformée. La population du continent comme celle des îles fut touchée par le message percutant des prédicateurs protestants.

 

IV. Les guerres de religions en Saintonge

Les guerres de religions (il va y en avoir huit et elles vont durer quarante ans) vont profondément marquer la région du Poitou, de l'Aunis et de la Saintonge.

I - 1562 - 1563 : Édit d'Amboise

II - 1567 - 1568 : Édit de Longjumeau

III - 1569 - 1570 : Édit de Saint-Germain

IV - 1572 - 1573 : Édit de Boulogne

V - 1574 - 1576 : Paix de Beaulieu

VI - 1576 - 1577 : Paix de Bergerac, puis Édit de Poitiers

VII - 1579 - 1580 : Paix de Fleix

VIII - 1585 - 1598 : Édit de Nantes => Révocation de l'Édit de Nantes.

 

CONCLUSION : POURQUOI LE SUCCÈS DE LA RÉFORME ?

Le rôle de la femme est réévalué. Bien sûr, il y a interdiction de porter des bijoux, ou de se farder. Mais comme pour les hommes, les jeux, les danses et autres divertissements sont prohibés, le rôle de la femme consiste à s'occuper de la maison et des enfants. La femme n'est pas confinée dans des tâches matérielles, mais assume aussi des activités spirituelles, non seulement vis-à-vis d'elle-même, mais aussi envers ses enfants, ses proches. Elle est à part entière un témoin de Christ.

L'éducation réformée, ce sont d'abord la lecture de la Parole, le chant des psaumes et la récitation des prières. La femme protestante sera la personne qui, au plus fort des persécutions, maintiendra l'esprit de la Réforme. Elle le fera non seulement en élevant ses enfants dans des conditions parfois très difficiles, mais aussi en les instruisant dans la foi chrétienne. Combien de mères ou d'épouses ont-elles souffert du martyre de leur fils ou époux !

Un autre domaine va changer, celui du travail. Le calvinisme enseigne la responsabilité individuelle de l'homme. Chaque être est responsable devant Dieu. En cela, cette doctrine s'oppose radicalement au catholicisme qui, lui, affirme que l'homme doit être détaché des activités temporelles. En d'autres termes, seul le spirituel compte, le seul but de la vie chrétienne étant la vie future. Calvin va s'opposer à ce dualisme (temporel - céleste) et montrer que l'homme peut parfaitement se consacrer à son travail sans pour autant perdre sa spiritualité. Le travail est considéré comme une vocation de Dieu.

Si la Réforme a connu un succès, cela est dû à la doctrine calviniste qui met en évidence la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme. Le but de vie chrétienne est de connaître Dieu. Toute la théologie de Calvin est centrée sur Dieu et sa gloire. L'homme, de son côté, est considéré comme une créature responsable et, de ce fait, il s'assume dans la vie, à la gloire du Dieu créateur et rédempteur.

Source: http://membres.lycos.fr/metzener/espace.htm

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