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Consacrées au Réveil
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Leçons à l'Ecole de la Prière Par A.T. Pierson Celui qui se précipite dans la Présence de Dieu, pour élever quelques pétitions formelles en toute hâte, et qui ensuite s’empresse de retourner à ses soucis et occupations extérieurs, ne s’est pas assez longuement attardé ni pour perdre le sentiment de ce qu’est une journée sans la chambre secrète, ni pour recevoir le sentiment de ce qui se passe dans la chambre secrète. Il ne prend pas le temps de fixer la pensée de son esprit sur les choses invisibles et éternelles. Beaucoup de soi-disant " hommes de prière " n’ont jamais une seule fois réellement rencontré ni vu Dieu dans la chambre secrète. L’âme, dérangée et perturbée, ensorcelée et menée par le bâton par des pensées et des soucis mondains, ne peut pas plus devenir un miroir pour refléter Dieu qu’un lac ridé ne peut refléter la voûte qui le surplombe. Celui qui désire plonger les regards dans les profondeurs de son propre cœur pour voir Dieu S’y refléter, doit rester suffisamment longtemps pour que l’âme houleuse se calme. C’est seulement lorsqu’Il donne d’abord Sa paix que la nature est assez placide pour devenir le miroir des choses célestes. Mais quand une telle communion devient réelle, la prière cesse d’être un simple devoir et devient un délice. Tout sentiment d’obligation se perd au profit de celui d’un privilège. L’amour recherche la compagnie de son objet, simplement parce qu’il veut être en présence de l’être bien-aimé ; comme l’a expliqué un petit garçon qui est venu en silence dans le bureau de son père, poussé par la faim de sa présence : " Juste pour être avec toi, papa. " Chacun de nous a t-il déjà connu ce que c’est que de cultiver un lien d’amitié à sa propre fin, en s’asseyant sans mot dire en présence de la personne qu’il aime avec dévotion ? Et n’aimons-nous pas assez Dieu pour faire de Lui le sujet avec qui nous nous enfermons quelquefois simplement pour jouir de Sa présence ? N’y a t-il pas de trace d’égoïsme dans la prière qui ne sait d’autre motif que celui de demander quelque faveur? Jude nous recommande de " prier par le Saint-Esprit " comme un moyen de nous maintenir dans l’amour de Dieu. Celui qui connaît les extases même de la chambre secrète, y apprend à se maintenir lui-même dans l’amour de Dieu, trouvant par ce moyen le Rayon de soleil dont la lumière éclaire, dont l’amour réchauffe, dont la vie réveille. La Présence de Dieu devient une atmosphère qu’il respire et sans laquelle sa vie spirituelle ne peut pas survivre. Une telle habitude de demeurer dans la Présence de Dieu, et de rester attaché à Sa glorieuse perfection, développe un amour plein de délices, qui ne peut dire, avec Zinzendorf et Tholuck, que : " Je n’ai qu’une seule passion, et c’est Lui, et Lui seul ! " Référence: Lessons in the School of Prayer (Leçons à l’Ecole de la Prière), A.T. Peirson
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