"Plusieurs frères
m'ayant demandé de donner le récit du commencement du
Réveil de Pentecôte depuis la Normandie jusqu'au Midi de
la France et en Algérie, après beaucoup d'hésitations
et de prières, j'arrive enfin à prendre ma plume pour
le faire. Nous rendons grâces à Dieu pour tout ce qui a
été fait parce que c'est l'Esprit Saint qui a tout accompli."
- M. et Mme SCOTT, 1939
NOTRE APPEL
Notre
appel fut vraiment un appel surnaturel. Nous avions devant nous deux
portes qui semblaient être ouvertes : la France et l'Afrique.
L'appel pour la France est venu parce que M. Burton, missionnaire pionnier
du Congo, me dit d'aller au Havre en 1927, pour me perfectionner dans
la langue française. C'est là que je rencontrai l'œuvre
évangélique en France pour la première fois.
Mme Biolley,
chrétienne ardente et convaincue, m'avait proposé de venir
passer quelques temps au Havre avant de partir plus tard pour l'Afrique.
Nous priâmes donc
en demandant au Seigneur de nous montrer clairement notre chemin et
acquîmes la conviction que c'était vers la France que Dieu
nous dirigeait. Mais Dieu, dans sa bonté, confirma son appel
par un message en langue, interprété par M. Howard Carter
qui était, en ce temps, le Principal de l'Ecole Biblique des
Assemblées de Dieu à Londres.
L'Esprit Saint nous disait
: "Passez par la porte qui est devant vous et, plus tard, je vous ouvrirai
la seconde porte." Nous remercions le Seigneur pour cette confirmation
scripturaire et biblique.
Mais voilà qu'un
professeur de l'Université de Cambridge se leva dans la salle
pour donner une deuxième confirmation : "Je viens d'entendre
un jeune homme (c'était moi) qui a parlé en arabe littéraire;
j'ai contrôlé l'interprétation, qui ne fut pas une
traduction mot à mot, mais une interprétation de la pensée
qui était exprimée dans le parler en langue." Forts de
cette confirmation de la part du Seigneur, nous débarquions au
Havre le 1er janvier 1930.
Dieu avait déjà
préparé le terrain par la prière ardente de chrétiens
qui avaient demandé un réveil spirituel pour la Normandie
et la Bretagne depuis bien des années.
A la toute première
réunion, Dieu guérit un gazé de guerre. Au fond
de la salle se trouvait un cheminot qui, ayant vu le miracle, alla en
parler au dépôt de chemin de fer.
Un deuxième miracle,
également instantané, fut signalé, celui d'une
femme percluse qui reçut immédiatement la délivrance
et l'usage de tous ses membres. Elle put rentrer chez elle à
pied. Nous n'avons jamais fait de propagande par prospectus dans la
ville du Havre, car la manifestation de la puissance de Dieu pour guérir
les malades était tellement grande que les guérisseurs
perdaient tous leurs clients.
Nous ne connaissions que
très peu la langue française, mais l'Esprit Saint faisait
son œuvre et bientôt nous eûmes la joie de voir des conversions
sincères, des personnes se préparer au baptême d'eau
et, aussitôt après, recevoir le don du Saint-Esprit. Il
y eut des guérisons remarquables, telle que la délivrance
d'une jeune fille possédée d'un esprit de surdité,
mutisme, folie et épilepsie. Une autre, qui avait jusqu'à
vingt-huit crises par jour, fut également libérée
de ce démon par le Seigneur.
Que dirons-nous des sourds,
des paralytiques et bien d'autres infirmes qui trouvèrent auprès
du Seigneur la délivrance totale ? Des cancers, des tumeurs et
des excroissances de chair de toutes espèces ont été
détruites devant nos yeux. Une dame mourant d'un cancer en 1930
était toujours en vie en 1960 lors de notre dernière visite
au Havre. Que Dieu en soit béni !
C'est pendant ce réveil
que notre frère, M. Gallice, reçut un puissant baptême
du Saint-Esprit avec les dons spirituels nécessaires pour son
futur ministère et ce fut entre ses mains que nous confiâmes
cette nouvelle œuvre lors de notre départ vers la fin de l'année.
EN MISSION
EN PICARDIE
Après avoir remis
l'œuvre du Havre entre les mains de notre frère M. Gallice, Dieu
nous dirigea vers la Picardie où nous eûmes une première
mission dans l'Assemblée baptiste de Chauny où Dieu bénit
richement malgré l'opposition très forte de jeunes gens
envoyés pour déranger les réunions. Seule une chute
de neige à la fin de la dernière réunion nous évita
une vraie bagarre.
De là, certainement
dirigés par l'Esprit Saint, nous allâmes vers la ville
de La Fére où notre frère Pierre Nicolle était
pasteur. Les débuts furent durs car on avait prévenu notre
frère contre la Pentecôte (comme il l'a déjà
dit dans son livre) et ce fut une grâce que le Seigneur accorda
à notre sœur, Aimée Nicolle, le baptême du Saint--Esprit.
Cela nous donna le courage de continuer la mission.
Quand nous avons vu sur
le bureau de notre frère, M. Nicolle, sa Bible toujours ouverte
aux chapitres 12, 13 et 14 de la première épître
de Paul aux Corinthiens, le sachant vraiment attaché à
la Parole, nous avons remercié le Seigneur pour une victoire
que nous sentions venir. C'est dans cette petite mission que Dieu a
mis sa main sur toute la famille Nicolle. André et Marc reçurent,
de la part du Seigneur, le baptême du Saint-Esprit et, en même
temps, les dons des langues, d'interprétation et de prophétie.
Dans la même mission, Dieu toucha la famille Guillaume qui, plus
tard, nous ouvrit la porte pour la ville de Liévin, première
assemblée dans le bassin minier du Nord.
Quelques temps plus tard,
nous fûmes invités à faire une courte mission à
Saint-Quentin. Gloire à Dieu dans cette période, le frère
Pierre Nicolle fut baptisé du Saint-Esprit. Ce fut à ce
moment-là que Dieu choisit l'homme qui devait être le pilier
de Son œuvre dans la Normandie. Sa connaissance de la Parole de Dieu,
son esprit organisateur et sa pensée toujours claire et lucide
ont permis l'affermissement de la petite œuvre de Rouen qui est devenue,
sous sa direction, le centre du réveil pour la Normandie.
EN NORMANDIE
Lorsque, plus tard, je
fis part aux amis du Havre de mon désir d'aller évangéliser
la ville de Rouen, ils me firent comprendre toutes les difficultés
que nous allions rencontrer dans cette ville aux "cent clochers".
Nous avions distribué
2 000 prospectus dans les rues de la ville et seulement quelques personnes
vinrent aux premières réunions. Mais le Seigneur, en guérissant
les malades, en délivrant les possédés, nous permit
de voir la petite salle, rue Saint-Nicolas, se remplir. Nous avions
au moins cinq évangélistes pour nous aider. Nous portâmes
nos efforts dans le centre, à Damétal et à Sotteville,
avec André Nicolle, Arthur Maret, Ove Falg, Mme Scott
et moi-même. C'est grâce à la foi et à la
bonté d'un foyer chrétien que nous avons pu tenir avec
nos ressources excessivement limitées. Elle nous a nourris tous
pour une somme très modique et Dieu a richement béni matériellement
notre sœur et son mari après ce grand acte de foi.
Nous avions des appels
pressants de Suisse, de Privas et de Nîmes, et c'est vraiment
dans le plan de Dieu que nous avons fait appel à notre frère,
M. Pierre Nicolle, pour prendre en main ce petit commencement du réveil,
mais Dieu n'a-t-il pas dit : " Ne méprisez pas les petits commencements
", et c'est grâce aux réussites de nos missions à
Privas et dans le Midi de la France que nous avons pu aider matériellement
cette œuvre - aide qui nous a été remboursée complètement
quelque temps plus tard. D'autres plumes plus capables que la mienne
ont déjà parlé de ce beau réveil des années
1932, 1933 et 1934 dans la région rouennaise.
Dieu nous permit d'y retourner
et, grâce au pasteur anglican de la ville qui, après un
entretien assez amical, accepta de mettre à notre disposition
l'église anglicane pour une mission, nous pûmes vraiment
prendre pied dans la ville, car on ne nous considérait plus comme
des aventuriers, mais comme un Mouvement Religieux avec des appuis solides.
DANS LE
NORD DE LA FRANCE
Entre temps, nous avions
eu une mission dans la ville de Liévin. Durant cette mission,
il y eut des signes, des prodiges et des miracles. C'est de là
que notre frère Arthur Maret partit pour Calais poser les jalons
de l'assemblée de Dieu dans cette ville et, un peu plus tard,
dans la ville de Lille où il resta assez longtemps. De ses combats,
de ses difficultés, de ses victoires, nous ne pouvons pas vous
parler avec une grande connaissance, mais, certes, l'appui moral du
pasteur Nick, de Lille, bien connu pour sa haute spiritualité
et sa générosité, a été pour nous
une grande aide pour l'établissement de notre œuvre. Avant ce
temps, nous eûmes une petite mission dans la ville de Roubaix
qui nous permit de prendre contact avec la Belgique qui reçut
le message de la Pentecôte. Huit frères et sœurs chrétiens,
appartenant à l'Eglise missionnaire belge, vinrent à Roubaix.
Tous furent guéris et, lorsque plus tard, le pasteur de L'emmappes
nous invita pour une réunion d'évangélisation;
Dieu bénit si richement le réveil de Pâturages,
que le Borinage tout entier fut préparé et plus tard réalisé
par une puissance exceptionnelle et une manifestation glorieuse de l'Esprit
Saint.
DANS LES
EGLISES REFORMEES
Le frère Delattre,
de Privas, nous invita pour une mission de longue durée (3 semaines).
Tout le monde lui disait : "Après quatre jours, il n'y aura plus
personne." Ces gens ne connaissaient pas le mouvement du Saint-Esprit.
Après deux semaines de réunions, la foule au dehors était
plus nombreuse que l'assistance dans la petite chapelle. Avec le consentement
du Consistoire, le grand temple fut ouvert et c'est là, avec
le temple plein à craquer, que la mission se termina.
Dans cette mission, plusieurs
pasteurs de l'Eglise Réformée furent baptisés du
Saint-Esprit, avec le sceau du parler en langues. Et ce fut dans le
presbytère du temple du village de Saint-Albon, d'Ardèche,
que nous avons pu mettre au point et mettre en vente le premier numéro
de "Viens et Vois". Des pasteurs réformés firent les corrections
de notre texte et c'est Mme Scott qui tapa à la machine
le premier numéro - travail bien long mais combien utile.
M. Delattre nous donna
le nom de son imprimeur auquel il nous présenta et c'est ainsi
que notre journal a vu le jour. Nous fûmes bien heureux de trouver
un rédacteur et un administrateur en la personne d'un frère
de France.
Lorsque nous descendîmes
vers la capitale protestante de Nîmes, il y eut une forte opposition,
bien que nous fussions introduits par le pasteur Bemard de Perrot avec
l'appui d'un chrétien bien connu dans la ville, M. Louis Trouchaud.
Le journal "Le Matin vient"
fit paraître un article à notre intention appelé
"casse-cou", où nous étions présentés comme
une "vague infernale", mais les Nîmois vinrent voir. Nous étions
si nombreux que le 1er mai 1932, le grand temple était
pris d'assaut par des gens venus de près et de loin pour voir
ce que Dieu faisait.
Pendant cette mission,
nous eûmes le privilège de nous entretenir avec le corps
pastoral du Midi, les pasteurs et les étudiants de la faculté
de Montpellier, ce qui nous aida beaucoup dans nos contacts avec l'Eglise
protestante durant tout notre ministère.
EN SUISSE
Peut-être faut-il
parler en même temps de la mission à La Chaux-de-Fonds,
en Suisse, qui commença dans le théâtre et qui se
termina dans le plus grand temple de la ville, archi-comble. C'est dans
cette mission que nous avons pris contact avec le frère M. Thomas-Brès
et sa compagne, et ce fut certainement dans le plan de Dieu, car plus
tard, il vint en France pour apporter à toutes nos assemblées
le bénéfice du ministère que Dieu lui accorda,
celui de docteur.
Lorsque je vis un pasteur,
au fond de la salle de la Croix-Bleue, contrôler dans sa Bible
tous les textes que je citais pour le baptême du Saint-Esprit,
je compris que Dieu avait son homme et, plus tard, lorsque le frère
M. Thomas-Brés - car c'était lui - fut visité par
le Seigneur, ainsi que sa compagne, par un puissant baptême de
l'Esprit Saint, nous bénissions le Seigneur à l'avance
pour la colonne que Dieu allait ajouter à Son Eglise en France.
DANS LE
MIDI
Les frères nous
ont demandé de donner quelques détails du commencement
du Réveil dans le Midi de la France, qui a débuté
dans la ville de Marseille. Nous n'avions aucun soutien financier. Nous
distribuâmes 100 000 prospectus et 25 personnes vinrent à
la première réunion. Il fallut beaucoup de courage pour
tenir. Mais, bientôt, Dieu nous donna une salle en plein centre
de la ville et il y eut des guérisons miraculeuses. Parmi tant
d'autres, Mme Bassot, guérie d'un cancer, Mme
Giberti (plus tard Mme Allione), guérie de cavernes
dans les deux poumons, de plusieurs paralytiques, des sourds, voire
même des aveugles, ont été délivrés.
Lorsqu'une sœur, habitant
la ville, bien connue dans les milieux religieux, nous dit : "Mon pauvre
monsieur, qu'est-ce que vous allez faire avec ces trente personnes dans
vos réunions ?", par la foi, je lui répondis : "Dans quelque
temps, il y en aura 300." Ce fut une parole prophétique.
Le jour de la Pentecôte,
en 1930, dans une journée de prière et de jeûne
au Havre, Dieu nous avait dit : "Dans toutes les villes de ce pays où
vous annoncerez le plein Evangile, je confirmerai ma Parole non seulement
avec des guérisons, mais aussi avec des miracles." C'est comme
cela que je puis affirmer ce qui devint une réalité peu
de temps après. C'est cette même sœur qui s'est portée
garant lorsque nous sommes allés demander la location de la salle,
rue Louis-Astruc. On n'aurait jamais donné une salle si importante
et si bien placée à un pauvre évangéliste
anglais itinérant. Le jour de Pâques 1935, Dieu nous donna
de voir 45 frères et sœurs prendre le baptême dans cette
salle et, à travers les années, ces colonnes que Dieu
nous a données ont été les colonnes dans cette
Assemblée de Marseille qui a été si souvent secouée
par de rudes tempêtes.
La plupart de ces 45 ont
reçu tout de suite le baptême du Saint-Esprit et, comme
dans la ville d'Ephèse, ont été de solides fondements
dans l'œuvre.
A un certain moment, nous
étions six à travailler dans l'œuvre de Marseille qui
est devenue, pour le Midi, le centre du Réveil de la Pentecôte.
De là, nous avons pu évangéliser et ouvrir, de
Marseille, avec l'aide de plusieurs évangélistes, les
villes de Nîmes, Alès, Cavaillon, Salon-de-Provence, Aix-en-Provence,
Avignon et Toulon, nous appuyant toujours sur le Seigneur qui confirmait
sa Parole selon la promesse énoncée dans le chapitre 16
de l'Evangile de Marc : "En mon Nom, ils chasseront les démons,
ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris."
Nous voyons, dans les Actes
des apôtres, comment l'Evangile intégral a été
annoncé dans presque toutes les grandes villes de l'Asie Mineure,
la Grèce et finalement Rome, et aussi comment le Saint-Esprit
a donné à l'apôtre Paul, non seulement les dons
spirituels pour son œuvre de pionnier et missionnaire, mais aussi comment
Il l'a conduit dans l'établissement des Assemblées, surtout
dans les grandes villes et le long des grandes lignes de communication
: Antioche, Ephèse, Corinthe, Salonique, etc.. Le Saint-Esprit
nous a aussi conduits dans cette méthode de travail.
En 1931, par la grâce
de Dieu, nous avions déjà établi une œuvre dans
la ville de Lyon que nous avons commencée dans un cinéma
appelé "Eden", derrière la gare, dans le cours Suchet.
Un journaliste, dans un tout petit article, ironisa sur nos efforts
de planter un nouvel Eden dans les cœurs dans un pareil endroit. Mais,
après un certain temps, une petite assemblée, que nous
pûmes laisser entre les mains du frère Oscar Guillaume,
était formée. Pendant que nous étions à
Marseille, nous avons pu parler à deux pasteurs différents
de la ville de Nice, tous les deux ayant eu charge d'une Eglise réformée
dans cette ville. Le pasteur Perret-Magnus nous a affirmé que
ce serait impossible de faire une œuvre dans cette ville presque entièrement
consacrée aux plaisirs. Mais le pasteur Delattre avait prié
depuis longtemps pour que soit établie une œuvre évangélique
et il nous a accompagnés dans quelques-unes de nos premières
réunions. Lorsqu'il a vu la foule venir, les uns guéris,
les autres délivrés et beaucoup convertis, dans sa prière,
il dit au Seigneur : "Tu peux maintenant laisser ton serviteur partir
en paix, car mes yeux ont vu Ton Salut." J'attribue le succès
presque immédiat de l'œuvre de Pentecôte dans cette ville
aux prières de ce fidèle serviteur de Dieu.
En même temps, nous
avons pu ouvrir les villes de Fréjus, Cannes, Grasse, Antibes
et Menton. Malgré les difficultés survenues par la déclaration
de la Deuxième Guerre mondiale, ces œuvres ont tenu par le ministère
des frères. Puisqu'on nous demande seulement de donner le compte
rendu du commencement de l'œuvre de Pentecôte en France, nous
ne parlerons pas de la chaîne des assemblées que Dieu a
permis que nous ouvrions depuis Montpellier jusqu'à Bordeaux
en passant par Sète, Béziers, Narbonne, Carcassonne, Montauban
et Agen. Avec le grand mouvement du Saint-Esprit dans la ville de Perpignan,
la partie Sud-Ouest de la France a été vraiment touchée
par le Saint-Esprit. Sous la conduite du frère Marcel Roux, l'œuvre
de Toulouse est devenue une des plus grandes œuvres de Pentecôte
dans toute la France.
Si nous sommes venus en
France en 1930, conduits par une révélation surnaturelle
du Saint-Esprit, nous sommes aussi partis par une révélation
semblable. Dans la deuxième révélation, ce que
Dieu a dit dans la première a été confirmé
et réalisé. C'était dans l'Assemblée de
Cannes, au culte du dimanche matin. Dieu a donné à une
sœur une prophétie nous concernant. Ce fut en mars 1939 et là,
Dieu nous disait de partir de suite pour le pays dont il nous avait
parlé car si nous restions, notre liberté de mouvement
serait limitée et arrêtée par un événement
qui devait bientôt arriver.
C'est grâce à
cette révélation que nous sommes partis pour le Congo
où Dieu nous a donné de voir sept années de mission
vraiment bénies et presque apostoliques.
EN AFRIQUE
DU NORD
Dieu nous avait déjà
permis d'évangéliser quelques villes en Algérie
en 1933 et 1934, et nous avions pu voir, par une mission dans la ville
de Relizane, quoique dans le Temple protestant, les immenses possibilités
d'un ministère de délivrance dans l'Afrique du Nord. Dans
cette mission, nous avions prié pour environ 160 personnes dans
les quatre jours et nous avions pu constater 39 guérisons presque
instantanées parmi lesquelles un jeune garçon paralytique
et un autre sourd-muet ainsi qu'une femme aveugle.
Nous avions alors promis
à Dieu d'y retourner plus tard pour établir une œuvre
de Pentecôte. Ce fut lors de la mission de Perpignan que Mlle
Carlier, qui nous a ouvert sa maison à Alger, nous a remis en
mémoire cette question de l'Afrique du Nord.
Quelques temps après,
Mme Scott a eu en vision la confirmation de l'appel lorsqu'elle
a vu devant ses yeux une banderole avec ces paroles écrites :
"Les Assemblées de Dieu en Afrique du Nord". Notre frère
Gaillard avait aussi un appel pour l'Algérie et, devant Dieu,
nous avons décidé d'y aller ensemble. Mais il était
libre de son œuvre à Grenoble avant que je le fusse de la mienne
à Bordeaux. Lorsque nous sommes arrivés quelques temps
après lui, nous avons trouvé de petits groupes réunis
dans quelques salles de café de la ville d'Alger.
C'est donc lui qui a fait
la première brèche dans la ville blanche. Une fois de
plus, la Bonne Nouvelle a été confirmée par des
guérisons et de vrais miracles qui ont produit des conversions
profondes souvent instantanées et véritables. Il y avait
une femme arabe dont la délivrance a provoqué le premier
mouvement dans le quartier de la casbah. Elle était malade depuis
30 ans et avait vu tous les médecins, les spécialistes
d'Alger dont les facultés de médecine étaient renommées,
et aussi les spécialistes de Paris. Malgré ses atroces
souffrances, ils n'ont pas pu vraiment discerner la racine de ses maux.
Comme beaucoup de musulmans,
elle est allée consulter une voyante et celle-ci, comme la pythonisse
du chapitre 16 des Actes des apôtres, lui a dit pour une fois
la vérité. Ce fut deux ans avant notre arrivée.
La voyante lui a dit : "Tu seras guérie; un vieux monsieur et
sa femme viendront, ils imposeront les mains aux malades et tu seras
parmi ceux qui recevront la guérison." Cette femme se trouva
donc dans une de nos réunions et le vieux monsieur et sa femme
y étaient aussi. Lorsque nous sommes allés vers elle pour
prier, Dieu nous a donné de discerner un esprit de maladie que
nous avons chassé et le démon, en partant, a poussé
un si grand cri, presque un hurlement, que la réunion en a été
quelque peu déroutée. Mais la délivrance était
là et bien des musulmans ont été touchés
par ce témoignage.
Avec le frère Gaillard,
nous avons travaillé pendant plusieurs mois. Après cela,
il est parti vers l'Ouest, à Oran, et nous sommes partis vers
l'Est, à Constantine. A Oran, il a trouvé un terrain comme
celui du Havre, préparé par les prières des chrétiens
pendant vingt ans et lorsqu'un terrain est préparé ainsi,
les sillons sont là et la semence n'a qu'à tomber pour
produire des fruits. Nous nous sommes réjouis avec lui de cet
immense travail que d'autres ont continué par la suite.
En ce qui concerne l'Afrique
du Nord, nous sommes censés reconnaître que Dieu, dans
sa reconnaissance, a vu le moment de l'exode de presque tous les Européens
de là-bas et Il leur a donné une occasion de salut pendant
qu'il faisait encore jour. La nuit est venue, l'œuvre n'est guère
possible. Mais nos Assemblées en France ont été
enrichies par les âmes que Dieu a touchées pendant les
dix ans de mission en terre africaine.
Par la grâce de Dieu,
nous avons pu faire l'œuvre de pionniers dans les villes missionnaires
et le Seigneur a suscité des vocations pour continuer. Dans notre
Mouvement, nous avons maintenant bien des pasteurs qualifiés,
quelques évangélistes, quelques docteurs.
En ce qui nous concerne,
en 1955, Dieu nous a révélé ce qui allait arriver
en Afrique du Nord et nous avons laissé ce champ à d'autres
pour retourner en France où Dieu nous a encore bénis.
Source:
http://www.add15.com/france.shtml
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