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Les Evêques et les Diacres

Par Pierre Amey

Texte au format PDF à télécharger (118 Ko).

Actes 20.28 : "  Prenez donc garde à vous-mêmes (les anciens d’Ephèse)  et à tout le troupeau au sein duquel le Saint–Esprit vous a établis évêques, pour faire paître l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang. "

Philippiens 1.1 : "  Paul et Timothée, serviteurs (diaconos) du Christ–Jésus, à tous les saints en Christ-Jésus qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres. "

1 Timothée 3.1 : " Cette parole est certaine : si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une belle activité. "

1 Timothée 3.2 : " Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, sensé, sociable, hospitalier, apte à l’enseignement. "

Tite 1.7 : "  Il faut en effet que l’évêque soit irréprochable, comme intendant de Dieu, qu’il ne soit ni arrogant, ni coléreux, ni adonné au vin, ni violent, ni âpre au gain. "

 

La question des ministères dans la période pré-constantinienne

Résumé libre de l’article de Willy Rordorf, " La théologie du ministère dans l’Eglise ancienne ", pp. 84-104 du livre: Ministères et laïcat, Taizé, 1964.

p.90 : On a commis une erreur en distinguant rigidement dans l’Eglise ancienne entre des ministères charismatiques, tels que l’apostolat le prophétisme et le doctorat, et des ministères purement administratifs et institutionnels, tels que le presbytérat l’épiscopat et le diaconat.

p.93 : Comment l’évêque a remplacé les anciens dans leur fonction d’enseignement, dans leur tâche de veiller sur la bonne doctrine évangélique et sur la tradition pure. Le premier pas vers cette substitution est manifeste dans la Doctrine des apôtres, 15.1 (Didachè) :Choisissez-vous donc des évêques et des diacres… car ils vous feront aussi le service des prophètes et des docteurs. "

Les anciens ne sont pas mentionnés dans la Didachè !

p.91 : Chez Ignace d’Antioche, l’évêque domine le presbytérat. Ignace d’Antioche est mort martyre à Rome en 115.

p.93 : Au fur et à mesure que l’on rapprochait l’évêque de l’Ancien Testament, l’évêque chrétien devient une sorte de sacrificateur.

p.93 : Il y a donc ici un rapprochement entre institution du Temple de l’ancienne alliance et nouveaux ministères chrétiens, dont l’identification commence à s’imposer.

Chez Saint Hyppolite de Rome (170- 235) :

p.92 note 28 : Les prières de consécration sont très nettes sur ce point : l’évêque est le grand-prêtre et le diacre son assistant pour l’eucharistie (trad. Apost. III; IX, 10).

p.97 : L’évêque est maintenant le grand-prêtre qui représente le peuple des fidèles devant Dieu en offrant les dons de l’Eglise locale comme sacrifice et qui pardonne les péchés, consacre les anciens et les diacres au ministère, exorcise et guérit.

p.95 : D’après Willy Rordorf, c’est parce que l’évêque a repris les fonctions de prêtre pour l’assemblée des fidèles qu’il a obtenu l’autorité suprême dans son Eglise locale au cours du second siècle.

p.98 : Dans cette même époque se développe la distinction entre clercs et laïcs.

 

Le sacerdoce universel

p.99 : Chez saint Hyppolite (170-235), la distinction entre les clercs et les laïcs est déjà nette.

p.99-100 : Dans la Didascalie syriaque au milieu du 3ème siècle, les laïcs sont tout à fait dépouillés de leurs droits. Ils n’avaient rien à faire devant l’autel sans la permission de l’évêque.

Conclusion : Dès que l’on quitte le strict terrain de l’Ecriture pleinement inspirée, nous courons le risque de déviances qui ont eu de lourdes conséquences ecclésiales jusqu’à ce jour. D’autre part, est-ce que les nombreuses personnes qui nous disent : " Je ne sais pas quel est mon ministère ? " tiendraient le même langage si nous avions pris l’habitude biblique de parler de dons, de services éprouvés et reconnus ? Tout en leur réaffirmant, sur la base d’Apocalypse 1.6 qu’ils sont rois, prêtres et prêtresses.

 

Réformation ou transformation ?

La Réformation a bien été un retour à la Parole de Dieu, en particulier au sujet du salut par la foi seule. Pourtant, les grandes fédérations issues de la Réforme ont gardé une théologie ecclésiale fondée davantage sur la dérive vétérotestamentaire des Pères de l’Eglise plutôt que sur un net retour à l’Ecriture. C’est le cas des Luthériens, des Réformés calvinistes et des Anglicans, mais aussi de nombreuses églises et communautés évangéliques. Il faut toutefois relever que les Mennonites sont réellement revenus à l’Ecriture en vivant la foi et l’église dans leurs fermes sous la conduite de prédicateurs et anciens qui étaient en même temps agriculteurs. Il est vrai que nous pourrions évoquer la persécution pour expliquer cette forme d’Eglise. A ma connaissance, ce raisonnement ne tient pas. Aujourd’hui encore, de nombreuses communautés mennonites (ou autres) sont conduites par des anciens qui ne servent pas à plein temps.

Il me semble évident que la Réforme n’a pas changé la pratique séculaire du retour au modèle de l’Ancien Testament quant à la prêtrise (clergé ou ministère pastoral souvent unique) nettement différenciée du peuple des croyants qualifiés de laïcs. Nous pouvons faire le même constat quant au fait de vivre la communauté des croyants principalement dans des temples ou des salles. Situation qui a  favorisé l’émergence de lourdes structures dont nous sommes les artisans et les victimes pour reprendre le début de cet enseignement.

Au cours de ces dernières  décennies, les plus fortes croissances spirituelles proviennent des pays qui connaissent la persécution. Obligés de vivre la foi en petits groupes dans leurs maisons ou chez des voisins qui auraient plus de places, ces chrétiens ne peuvent pas développer de lourdes structures. Tout comme au temps du Nouveau Testament, ils sont édifiés par ceux qui  sont donnés à l’Eglise : apôtres, prophètes, évangéliste, pasteurs et docteurs, pour reprendre la structure de Paul donnée dans son épître aux Ephésiens. Avec la croissance, d’autres services sont nécessaires.

Heureusement, il y a aussi des régions qui connaissent une forte croissance sans la persécution. Mais, quand on les étudie de près, on constate que ces églises parfois très grandes, ne font que rassembler le dimanche une foule de chrétiens qui, en semaine, vivent en cellules de quartier.

Pour revenir à une vie spirituelle vécue dans les maisons ou dans le quartier en semaine, nous devons encore vaincre le plus difficile !

Au cours des siècles qui ont suivi la Réforme, des chrétiens ont voulu revenir à la Parole sur plusieurs points tels que le baptême, la diversité des dons de service (apôtre, prophète, évangéliste, etc.) ou encore une compréhension renouvelée du ministère du Saint-Esprit. De nombreuses séparations ont eu lieu de gré ou de force ! Je  rends grâce à Dieu pour la fidélité de ces serviteurs et servantes ainsi que pour ces mouvements souvent issus de réveils. Cependant, nous devons aussi admettre que certaines séparations, souvent plus récentes, sont le fruit de mésententes personnelles ou du désir de gouverner seul ! Parfois, le mot division se justifie lorsqu’on " zoome " sur certaines régions, villes ou villages ; nous y trouvons la même situation qu’au début de 1 Corinthiens : " Moi, je suis de… et moi de... ! " Tout comme nous courons le risque de réduire le sacerdoce universel en une réalité plus virtuelle que réelle, nous avons tendance à spiritualiser l’unité. Nettement divisés aux yeux de nos contemporains non-croyants, nous nous réfugions derrière l’affirmation : " Nous sommes unis en Christ "!

Avant la croix, la dernière prière du Seigneur Jésus est sans équivoque possible quant à la réalité terrestre de l’unité.

Jean 17.21 : " Afin que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. "

Oui, et j’en ai fait l’expérience parfois douloureuse : il est très difficile de regrouper en quartiers des chrétiens de fédérations différentes. Pourtant ils affirment être unis en Christ ! Non, il ne s’agit pas de créer de nouvelles églises qui tôt ou tard voudront se fédérer ! Il s’agit de restituer au peuple des croyants le véritable statut du sacerdoce universel de rois, prêtres et prêtresses. Sans quitter son assemblée, il s’agit simplement de partager un moment de communion fraternelle et pourquoi pas autour d’une table bien garnie. La Parole sera lue et méditée, les cantiques raisonneront et l’intercession pour les voisins se fera avec ferveur et unité. Comme Tekla qui écoutait l’apôtre Paul de sa fenêtre, beaucoup de voisins seront gagnés à l’Evangile prêché et vécu dans le quartier. Il y aura de nombreuses conversions et progressivement, le dimanche, les croyants rejoindront les lieux de célébration qui seront rapidement trop petits. On pourra louer des salles de gymnastique ou des salles communales (j’ai vu ces modèles en Afrique du Sud). Il y aura progressivement aussi d’heureux transferts. Les anciens et les nouveaux chrétiens rejoindront des lieux de célébration et d’enseignement plus près de chez eux pour laisser la place à ceux qui vivent dans la proximité des lieux existants. De temps en temps, on réunira les chrétiens de toute une ville ou de toute une région. Les rassemblements seront immenses et les médias ne pourront plus les ignorer.

Osons rêver ! Et si, pour conduire ce peuple très nombreux que le Seigneur veut attirer dans son Eglise, nous nous donnions quelques années pour vivre de nouvelles fusions ? Basée sur une même foi et un même amour (Philippiens 1.1-4), la fusion des Eglises Libres de Neuchâtel et du Jura bernois avec les AESR en est un exemple prophétique. Les prédicateurs et les enseignants pourraient faire un tournus et donner plusieurs fois leurs messages et enseignements préparés avec tant de soins. Fini les querelles, les divisions intestines et les surmenages pour faire tourner " son église ". Fini les jalousies inter-églises… N’ayez pas peur pour vos bâtiments, ils seront rapidement trop petits. Est-ce utopique ou est-ce le modèle néotestamentaire qui a bouleversé l’Empire romain ?

Non, le sacerdoce universel n’est pas un concept théologique, mais une réalité à vivre. Servantes et serviteurs retrouveront joie et forces. L'Eglise de Jésus-Christ va connaître une forte croissance. Comme dans le Nouveau Testament, on parlera de l'Eglise de Dieu qui est à… La Chaux-de-Fonds… à Genève.

Source: http://www.didaskalia.com/sacerdoce.htm#reformation

Copyright Pierre Amey, Editions Didascalia.com.

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