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Et Il Pria

Par Leonard Ravenhill

Ce génie littéraire, Robert Louis Stevenson, bien que pourchassé par des handicaps et frappé par la douleur, transforma la tragédie en triomphe. Son combat avec la tuberculose dura des années; vint alors l’attaque magistrale, la cécité; peu après, vint la sciatique avec une telle prise aiguë comme fer que le fait de mouvoir un muscle engendrait une douleur atroce. Dans cette condition délabrée, on ordonna à Stevenson, l’écrivain, de rester au lit, et là, le médecin attacha avec une cingle son bras droit afin de l’immobiliser. Ecrire signifiait douleur agonisante. Plusieurs jours plus tard, le médecin revint, et ne cacha pas sa stupéfaction devant la détermination qu’avait Stevenson à travailler. La source d’eau dans son puits intérieur jaillissait. Alors le médecin spécula : " Des choses amères seront écrites et les ombres sombres de la douleur traduites en vers. " Combien il se trompa ! Sous cette contrainte, le brillant auteur de L’ïle aux Trésors (Treasure Island) donna au monde le scintillant livre Un Jardin d’Enfant de Vers (A Child's Garden of Verse). Lorsqu’un homme porte la charge de Stevenson et peut encore chanter, il est digne de l’admiration des hommes.

Il existe une histoire parallèle dans le monde chrétien. Son héros était aussi handicapé, car il avait un combat très rapproché avec le monstre de la tuberculose. Cet homme ne polit aucun joyau littéraire (bien qu’il en fût capable), ne produisit aucun livre, n’écrivit aucun poème, ne construisit aucune église, et ne fondit aucune société. Il mourut il y a environ deux cents ans. Mais aujourd’hui il vit, car de son être le plus profond, il se dégage encore un courant nous stimulant à la prière soutenue et sacrificielle. Ce géant dans la foi est, bien sûr, David Brainerd.

John Wesley attrapa un peu de chaleur de Brainerd et enjoignit son frère Charles à veiller à ce que chaque ministre du méthodisme de cette époque-là lût le journal inégalable de Brainerd. Jonathan Edwards brûla involontairement une partie du journal classique de Brainerd, mais le reste porta toujours le feu. L’histoire de Brainerd toucha Forbes Robertson de Brighton et l’amena à l’éloquence. Le Dr. A. J. Gordon de Boston lut le récit, s’efforça d’effectuer le chemin à pied jusqu’à la tombe de Brainerd dans la neige, et là inclina la tête. A partir de ce jour-là, le ministère de Gordon changea. William Carey d’Angleterre, qui fut secoué suite à une méditation sur la dévotion du zélote Brainerd, ouvrit l’accès à l’Evangile à l’Orient. Henry Martyn, également d’Angleterre (titulaire du prix Smith à l’âge de 21 ans et chef disputeur dans son université) abandonna sa Lydia bien aimée et se rendit en Inde après un appel de Dieu qui vint sur lui lorsqu’il lut l’histoire de la vie de notre héros, David Brainerd. Là-bas, en Inde, Martyn acheva la première traduction en arabe du Nouveau Testament. L’évêque French et Anthony Groves, John Wilson et George Maxwell Gordon furent de la même façon remués par le journal intime de Brainerd. Après ces faits, qui peut nier le profit du " grain de blé " qui tombe en terre et meurt ?

Même aujourd’hui, deux cents ans après Brainerd, les hommes sont encore remués et stimulés par sa vie. Récemment dans la bibliothèque de l’Institut Biblique de Princeton, je tins moi-même avec affection le lexique hébreu couvert d’une peau de blaireau que Brainerd porta avec lui durant sa fameuse campagne pour les âmes perdues des Indiens. Le volume lui-même semblait un défi !

Voici ma question: Si un homme a pu influencer le monde chrétien comme cet homme l’a fait, qu’est-ce qu’une armée peuplée de gens comme lui ferait ? Il n’y a pas de domaine plus inexploré dans l’expérience et les possibilités chrétiennes que ce domaine illimité de la prière. La prière signifie se soucier des âmes. La prière signifie douleur. La prière signifie vie privée, car souvent la bataille se fait seul. La prière signifie puissance. La prière, dit Luther, signifie " transpiration de l’âme ". La prière signifie compléter les souffrances de Christ. Nous ne pouvons pas tirer sur des avions à réaction crachant des flammes avec des tirs de fronde ou repousser des tanks avec des bouteilles; encore moins pouvons-nous faire reculer les puissances des ténèbres avec de simples paroles. Jude parle de prier " dans le Saint-Esprit ". Cette prière seule peut être à même d’accomplir le dessein d’un Dieu saint et mettre en déroute l’armée des puissances étrangères. Cette prière n’est aucunement un jeu de soldat. C’est du réalisme. C’est un combat à mort – aucun pourparler avec l’ennemi, aucune trêve, aucun accord – un combat à mort !

Avec une certaine précision, un écrivain récent dépeint le morne portrait présent de l’Eglise marchant au ralenti. Ensuite, pour relever la sombre histoire, il se saisit de la vérité de Joël 2 :28 : " Après cela,… Je répandrai Mon Esprit sur toute chair ", et brandit cette vérité comme une image d’espérance.

En effet, il en est ainsi si l’on ne soustrait pas ce verset de son contexte, car tout le chapitre 2 de Joël est le schéma qui sert à amener le réveil. Il s’agit d’une prescription pour une Eglise malade et pour un monde mourant. Dieu est un Dieu d’ordre, et l’ordre est clair dans le chapitre mentionné (le danger dans tout enseignement biblique est que nous devenions asymétriques et que, comme Ephraïm, devenions très calés sur un aspect de notre compréhension et moins calés sur l’autre aspect). Seuls ceux qui accomplissent les commandements de Dieu possèdent une pleine revendication auprès du Seigneur.

Tel que je le vois, les croyants ont besoin d’un nouvel effort concerté pour cette heure cruciale. Car, pour des causes beaucoup moins dignes que celle-ci, nous pouvons disloquer nos programmes lorsqu’il nous convient de le faire. Les hommes ne vont-ils pas manquer pour toujours la miséricorde éternelle ? Et est-ce vrai qu’il n’y a aucun arbitrage possible après le trône du jugement de Christ ? Si vous donnez une réponse positive, alors y a-t-il quelque chose sur la terre qui vaille plus que la puissance du Seigneur agissant sur l’humanité ? Bien que vous ne puissiez pas être le sel de la terre entière ni la lumière du monde entier, vous pouvez assaisonner votre communauté et éclairer votre voisinage. Dans les derniers saints instants de Brainerd, au seuil de la mort, il transmit à l’Eglise le secret de Dieu pour obtenir un réveil à notre époque ou à n’importe quelle époque. Ecoutez le mot qu’il prononça en haletant de douleur: priez ardemment, priez ardemment, priez ardemment. Essayons cela !

Référence: "Meat for Men" (Nourriture pour les Hommes), chapitre 12, Leonard Ravenhill

Source: Site Web officiel de Leonard Ravenhill


Copyright (C) 1994 Leonard Ravenhill, Lindale, Texas.

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